Le tourisme, secteur le plus touché par la pandémie de coronavirus. Les entreprises rouvrent officiellement leur porte ce jour notamment les hôtels et les restaurants. Toute une organisation s’est déjà tenue depuis lundi dans certains hôtels et restaurants afin d’accueillir et de satisfaire leurs clients. « Pour Le Combava en particulier, ces dernières semaines ont été très dures car nous étions fermés. Cela signifie que nous ne faisons aucune vente. Pourtant, les charges restent pratiquement les mêmes à savoir les salaires, le nettoyage et la désinfection ainsi que le coût de l’énergie.
Le titre ci-dessus est la réplique à une publication, relayée sur les réseaux sociaux, d’un professeur en médecine malagasy qui réagissait à l’officialisation de la tisane bio baptisée CVO, fruit des recherches des chercheurs de l’Institut malagasy de recherches appliquées (IMRA) et destinée à lutter contre le COVID-19. « Médicament pour un sujet sain - au mieux il est en bonne santé, au pire devient malade ! », avait annoncé au début de sa publication notre professeur en non moins chef de service dans un CHU, en parlant visiblement de l’administration à titre préventif du CVO aux élèves des classes d’examen qui vont reprendre incessamment les cours. Il n’est pas dans notre intention de nous hasarder sur le terrain scientifique, terrain de prédilection de ce doyen de la faculté de médecine de Toamasina! Le profane que nous sommes se contentera de poser des questions sur la pertinence des propos tenus par ce dernier.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup s’amusent à la baptiser rongonimbazaha en raison de son apparence quasi similaire à celle du chanvre indien. Pourtant, la plante connue sous le nom scientifique d’artemisia annua n’a pas de nom vernaculaire officiel pour l’instant. En français, elle s’appelle armoise annuelle ou absinthe chinoise. En réalité, l’artémisia est une plante native de la Chine mais pour la première fois introduite à Madagascar dans les années 70.
L'impatience se faisait sentir à chaque discussion aussi bien dans les quartiers que sur les réseaux sociaux durant l'attente qui précédait la déclaration du Président de la République, Andry Rajoelina hier. Déclaration qui révélait les nouvelles mesures à prendre dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Si certains espéraient un prolongement de la période de confinement pour écarter toute menace de propagation du COVID-19, d'autres plus téméraires souhaitaient, en revanche, un déconfinement progressif en vue de laisser plus de liberté à tout un chacun. Quoi que l'Etat décide pourtant, les différentes mesures risquent d'être vaines à défaut d'adhésion complète de la population.
Situation alarmante. Les VOI (« Vondron’olona ifotony ») œuvrant dans l’aire protégée de Bombetoka viennent de signaler la présence de chenilles ravageuses de mangroves dans leur zone. « L’espèce « Avicennia Marina » est particulièrement victime de cette attaque de chenilles ces derniers jours. Selon les estimations, environ 30 % de la population de l’« Avicennia marina » dans les 4 ilots visités sont touchés, représentant plusieurs milliers d'hectares. Après les passages des chenilles, les arbres ne sont pas totalement morts mais sont dépourvus de leurs feuilles », a expliqué la Direction de l’Environnement et du Développement durable (DIREDD) de la Région de Boeny. Face à cette situation, les autorités de la région ont sollicité l’aide des experts entomologistes de l’université de Mahajanga pour un constat sur place, accompagnés des Organismes non gouvernementaux DELC et FEM. De ce fait, des échantillons ont été prélevés en vue d’identifier l’espèce de cette chenille ravageuse. Les résultats devraient sortir demain.
Effectivement, ces analyses vont permettre d’identifier à quelle espèce de chenille les forêts de mangroves en à faire. Une identification nécessaire pour adapter les moyens de lutte mais aussi pour éviter la propagation de cette invasion dans d’autres régions de la Grande île. La réaction face à ce genre de menace doit donc être immédiate, surtout que les forêts de mangroves occupent une place essentielle dans l’écosystème, mais aussi dans la vie économique de la population de la région. Il ne faut pas oublier que ces forêts abritent les crabes, faisant la bonne réputation de la région de Boeny et figurant parmi les principaux produits halieutiques d’exportation du pays. La dégradation de ces ressources naturelles pourrait ainsi avoir des effets néfastes sur la filière crabe.
Rova Randria
Excécution. En application du communiqué de presse de l’Association professionnelle des banques (APB), paru le 02 avril dernier, les institutions financières procèdent aujourd’hui à l’identification des personnes les plus impactées par cette crise sanitaire. Pour ce faire, elles sont alors passées par plusieurs canaux de communication. L’objectif étant que ces gens puissent bénéficier des mesures mises en place pour alléger les charges financières pesant sur leurs épaules, plus particulièrement en temps de crise. « Dès le début du confinement, nous avons déjà cherché à identifier les secteurs immédiatement affectés par cette crise économique générée par la propagation de la pandémie à Madagascar. Une recherche qui nous a permis d’établir une cartographie de risque sectorielle, essentielle pour nous, dans la mesure où une grande majorité de nos clients particuliers sont des salariés du secteur privé. Et nous ne pouvons donc pas dissocier le sort de nos entreprises de celui de leurs salariés. Nous avons attaqué le problème sur deux fronts : les entreprises et les salariés. Nous avons ensuite contacté une à une nos entreprises en fonction de notre compréhension du niveau de risque d’impact pour évoquer leur cas respectif », a expliqué Alexandre Mey, directeur général de la BNI Madagascar, hier.
« Pour notre part, afin de recenser toutes les personnes touchées de près par cette crise, nous avons publié un communiqué sur les réseaux sociaux. Toutefois, nous allons multiplier les canaux de communication au fur et à mesure de l’évolution de la sitation. Dans tous les cas, nos clients peuvent déjà contacter leur conseiller client pour demander des informations supplémentaires et discuter ensemble du dossier à élaborer pour obtenir l’ajournement du remboursement des prêts. Toute cette démarche ne nécessitera aucun paiement ou autre », notifie une responsable auprès d’une autre banque de renom dans le pays.
Bon nombre de personnes ont soumis des prêts ou des crédits au niveau des différentes institutions financières. Mais avec cette crise, une grande partie est dans l’incapacité d’assurer le remboursement mensuel. Afin de les préserver, un moratoire sur le remboursement des crédits bancaires a été mis en place. Ainsi, toutes les banques œuvrent aujourd’hui dans l’application de ce moratoire. Par conséquent, les clients particuliers identifiés bénéficieront d’une période supplémentaire, ou d’un différé de remboursement, allant jusqu’à trois mois. Pour les entrepreneurs individuels, les professionnels et les entreprises, ce différé de remboursement peut aller de trois à six mois selon le cas, sur les Crédits à moyen terme (CMT). Des lignes de soutien de fonds de roulement seront également à leur disposition.
Rova Randria
Des latéraux au niveau après une longue période de creux.
Longtemps pointés du doigt, les latéraux de l'équipe de Madagascar ont pris un coup de maturité dans la dernière liste de Nicolas Dupuis. Romain Métanire (29 ans), Jérôme Mombris (31 ans) ou encore des futurs internationaux Malagasy Sylvio Ouassiero (25 ans) et Kenji-Van Boto (23 ans) postulent à des postes en sélection ou sont des titulaires indiscutables.
La relève commence à se faire remarquer aux postes de latéraux avec Ouasseiro et Van Boto (polyvalent à droite et à gauche) et a une carte à jouer lors des matches à venir.
Le réservoir n'est malgré tout pas immense mais tout de même prometteur avant les éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Quant à Sylvio OUassiero, il s’est très vite imposé au poste de latéral droit au sein du club doyen du Grand-Duché. Le CS Fola a d'ailleurs déjà prolongé son bail de deux années supplémentaires. A 25 ans, le joueur formé à Auxerre, avant de passer pro au Standard de Liège (Belgique), ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Leader de la BGL Ligue depuis le court succès à Etzella samedi, il vise le titre de champion !
La prochaine étape, une expérience avec les Barea
Questionné sur le sujet, Sylvio ne sera pas contre de devenir Barea un jour. Il a déjà manifesté son intérêt de porter le tricolore Vert-blanc-rouge tout en précisant que cela ne se demande pas mais se mérite.
« Il y a des personnes qui travaillent avec le sélectionneur qui m'ont déjà appelé pour savoir si j'avais des origines malgaches. C'est le cas. J'ai eu aussi des messages de fans de l'équipe nationale sur les réseaux sociaux. L'expérience ne serait pas pour me déplaire. Au contraire. Je connais beaucoup de joueurs de l'équipe qui, comme moi, sont de La Réunion. Ce sont plus que des amis. Il y en a d'autres comme Abel (Anicet) que j'ai côtoyé en club (Auxerre). Il y a de la qualité dans cette équipe. Elle a l'air soudé. Après, une sélection ça ne se demande pas, ça se mérite. Si mes performances sont bonnes, je serai sollicité, je pense. On représente quand même un pays, il faut lui faire honneur », avance le future Barea.
Avec respect sur son point de vue concernant Métanire. « C’est qu'il y a du lourd à votre poste ! « C'est du très haut niveau, une machine sur le terrain. Il n'y a pas grand-chose à rajouter. »
Recueillis par E.F.
Le 19 mars dernier, trois contaminations de Covid-19 ont été identifiées à Madagascar. En un mois, ce chiffre a largement évolué, et le pays a déjà franchi la barre des 100 personnes infectées au coronavirus. 5 % des personnes testées sont déclarées officiellement positives. Au début, les individus testés positifs au PCR par l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) sont des cas importés. Mais actuellement, de plus en plus de sujets contacts sont comptabilisés. Selon le docteur Armand Solofoniaina, directeur de la veille sanitaire, de la surveillance épidémiologique et de la riposte auprès du ministère de la Santé publique, hier à la chaîne de télévision nationale, une investigation autour des cas positifs portant sur 560 contacts étroits a été effectuée depuis l’identification du premier cas de coronavirus.
Ci-dessus, des graphiques qui montrent l’évolution de cette crise sanitaire mondiale à Madagascar.
Recueillis par K.R.
Dimanche soir, quelques minutes après la déclaration du Président de la République Andry Nirina Rajoelina à la Nation concernant la découverte de « Covid Organics » sur la chaîne de télévision nationale, le directeur général de l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA), Dr Charles Andrianjara a été invité sur le plateau de la TVM pour apporter plus de précisions.
Télévision nationale malagasy (+) : Quelle est la raison de la contribution de l’lMRA dans la lutte contre le Covid-19
Dr Charles Andrianjara (=) : Le Statut de l’Institut Malgache de Recherches Appliquées repose sur la Fondation Albert et Suzanne RAKOTO-RATSIMAMANGA. Celle-ci est reconnue d’utilité publique et est également auxiliaire de l’Etat dans la promotion de la santé. En cette crise sanitaire mondiale liée à cette pandémie, Madagascar rencontre de nombreuses difficultés requérant l’intervention de l’IMRA notamment dans le développement durable de Madagascar en améliorant l’accès aux soins de la population malagasy. En outre, plusieurs travaux de recherche menés par l’IMRA à base de plantes médicinales ont déjà permis à remédier à des problèmes de santé quotidiens de manière naturelle. D’autant plus que l’idée de fondement véhiculé par le Professeur Albert Rakoto-Ratsimamanga a été de valoriser les Raokandro malagasy pour soigner différentes maladies et de vendre les produits à moindre coût.
(+) : Que pouvez-vous dire sur le Raokandro malagasy à titre préventif et curatif du Covid-19 ?
(=) : Le Président de la République Andry Nirina Rajoelina a convoqué des chercheurs malagasy pour exposer son souhait d’exploiter nos plantes médicinales malagasy dans le combat contre le coronavirus. A part les huiles essentielles, l’IMRA dispose déjà environ 40 types de médicament traitant les symptômes du coronavirus dont la toux, la fièvre. C’est à partir de nos expériences en laboratoire que la plante médicinale « Artemisia» a été choisie dans le traitement du coronavirus. L’Artemisia a été introduite à Madagascar par le Professeur Albert Rakoto-Ratsimamanga en 1975 pour soigner le paludisme. A l’époque, le gouvernement a mis en œuvre un programme national de lutte contre cette même maladie infectieuse à base de chloroquine et nivaquine. Malheureusement, le processus a dû être interrompu. Pourtant, les études scientifiques menées prouvent que les éléments constituants cette plante guérissent la toux, le rhume, les difficultés respiratoires jusqu’à éliminer un virus. Ultérieurement, des travaux et résultats de recherche inscrits dans plusieurs revues scientifiques ont été reconsidérés. Et c’est là que l’idée d’utiliser une plante native, et autochtone de Madagascar, pour renforcer cette Artemisia, a été formulée ayant conduit à ce Covid-Organics qui va traiter le Covid-19.
(+) Quid des essais cliniques ?
(=) : Des études voire expériences ont été longuement menées depuis des années et ayant prouvé l’efficacité de l’Artemisia. Au début, cette plante médicinale a été utilisée dans le traitement de la grippe. Elle a guéri les soldats au Vietnam. Les Chinois en ont fait également des expériences médicales. La Chloroquine est actuellement prescrite pour traiter le Covid-19, s’il existe une plante pouvant guérir le paludisme, pourquoi ne pas mener des études si elle agit aussi sur ce coronavirus. Plusieurs recherches assemblées ont démontré qu’elle renforce le système immunitaire, et un laboratoire en Allemagne a même estimé son efficacité sur le virus.
(+) Comment le Laboratoire procède-t-il dans la fabrication des médicaments ?
(=) : L’IMRA expose la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle pour identifier des remèdes tout en valorisant les médecins traditionnels. Nous sommes tous là aujourd’hui grâce aux Raokandro et remèdes traditionnels. Les médicaments à base de molécules ont été utilisés antérieurement dont 60% dérivent encore de plantes médicinales.
Des étapes scientifiques sont suivies une fois les procédés finalisés. Pour des essais précliniques afin de tester l'efficacité et la sécurité des médicaments ainsi que l’effet secondaire, nous nous servons de souris de laboratoire. L’utilisation doit, par la suite, passer par notre département médical pour identifier son agissement.
Propos recueillis par KR.