Les coupures d’eau et d’électricité reviennent au galop. Supposées être disparues dans les travées de la vie quotidienne des Malagasy, elles réapparaissent. Tel un oiseau de mauvais augure, les coupures intempestives ne présagent, en rien, un avenir meilleur et elles continuent de sévir durement. Décidément, les délestages s’acharnent sur nous, aveuglément et sans distinction, et créent des vagues de révolte. A l’allure où vont les choses, le risque d’explosion sociale est à craindre. Les souvenirs douloureux des périodes sombres du régime HVM hantent les esprits. Les pauvres usagers n’en peuvent plus. On aurait l’impression que le courroux des dieux s’abat sur le pays.
Plus que quelques jours. Le géant du « fast food » américain « Kentucky Fried Chicken » (KFC) ouvre ses portes dans une semaine dans la Capitale. Les travaux ont déjà débuté depuis quatre mois et sont maintenant en cours de finition au Tana Water Front Ambodivona. Au début du mois de février, ce spécialiste en préparations à base de poulet a lancé une campagne de recrutement à Antananarivo dans quatre postes à savoir un responsable restaurant et ses assistants, les commerciaux et des cuisiniers polyvalents. Les candidats sélectionnés ont ensuite suivi une formation à Maurice.
Une fausse solution à un vrai problème. Telle est la réaction d’un certain nombre d’observateurs à la suite de la vague de limogeage au sein de la Compagnie nationale de distribution d’électricité et d’eau de Madagascar (JIRAMA) dernièrement. Pour faire face à la grogne des abonnés et en réaction au sermon que leur aurait adressé le Président de la République à Morondava, suite aux coupures intempestives de l’électricité et les difficultés d’approvisionnement en eau potable, la Direction générale de la JIRAMA a décidé de procéder au limogeage de six directeurs. A savoir, le directeur d’exploitation des réseaux interconnectés (DERI), le directeur technique Eau Antananarivo (DTOA), le directeur production électricité (DPE), le directeur principal Région Antananarivo (DPRA), le directeur approvisionnement et logistique (DAppro) et le directeur de la Communication.
Les éliminatoires de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations se dérouleront durant la trêve internationale du 11 au 19 novembre 2019. Madagascar, qualifié à l’issue du tour préliminaire, entre en lice dans le groupe K en compagnie de la Côte d’Ivoire, Niger et Ethiopie. Les Barea croiseront les crampons contre les Walya d’Ethiopie, au stade de Mahamasina, le samedi 16 novembre à 16h. Trois jours après, le 19 novembre à 17h, au Stade Général Seyni Kountche, ils vont rencontrer le Niger. Mais avant, les Mena auront à leur menu les Eléphants de la Côte d’Ivoire ce samedi 16 novembre.
Nicolas Dupuis vient de recruter un titulaire indiscutable durant la double confrontation. Finalement, la nouvelle est tombée, hier, annonçant que l’international malagasy évoluant au Royal Charleroi Sporting Club, Marco Ilaimaharitra, ne sera pas disponible pour le match contre l’Ethiopie de samedi. Lors du match contre Malines, ce joueur malagasy a été victime de propos racistes, ce qui l’a blessé profondément. Un casse-tête pour le coach des Barea.
En ce qui concerne l’infrastructure, le Stade de Mahamasina abritera pour la première fois un match international, après le drame, qui a fait au moins un mort lors de la 5ème journée contre le Sénégal en septembre 2018. Des émissaires de la CAF étaient de passage à Madagascar pour constater de visu l’état du stade et sur sa capacité d’abriter ce match d’envergure. Concernant les mesures de sécurité, apparemment, avant ce match contre l’Ethiopie, l’on n’a décelé aucun changement.
Des coups de feu ont déchiré la tranquillité de la localité d’Ampangabe, dans le quartier d’Andoharanofotsy vers le milieu de la journée, hier. Après quelques moments d’échanges de tirs, une victime gisait finalement inerte au sol. Touché de plein fouet en plein crâne par les balles des Forces de l’ordre, la victime fut tuée sur le coup. L’arme à feu laquelle il s’était servi pour son forfait, a été aussitôt confisquée par les éléments des Forces de l’ordre. Il s’agit d’un jeune suspect qui a participé à une tentative d’attaque à main armée dans ladite localité de la banlieue sud de la Capitale. Cela rappelle exactement comme cela s’est produit à Talatamaty la veille du week-end dernier. Outre donc l’existence de cet échange de tirs fatals au concerné, les véritables circonstances de la traque des membres de ce gang n’ont pas été encore officiellement révélées, les sources auprès des Forces de l’ordre arguant encore n’être pas en mesure de fournir un complément d’informations, les recherches n’étant qu’à leurs débuts.
Se situer en plein milieu des habitations et des écoles, les habitants du Fokontany Ankazobe, Commune Alasora se plaignent de l'installation d'une fabrique de goudron. Ils s'opposent catégoriquement à l'implantation d'une centrale d'enrobage à chaud de bitume à cause de ses effets sur la santé et l’agriculture. Depuis son implantation dans ledit Fokontany, une dizaine de personnes dont des enfants sont victimes de pneumopathie communautaireet ce, à cause de la fumée qui se dégage de cette usine. Une situation qui a poussé les habitants à observer une manifestation récemment. « Nous sollicitons la fermeture de cette usine, avant qu’un grand danger se produise comme le cas d’Ankadiaivo, à savoir le décès de deux personnes dû à la fumée toxique », avance un père de famille dont son enfant est victime. Lors de la descente du représentant du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et des Travaux publics sur les lieux, jeudi dernier, il a ordonné la suspension des travaux au sein de cette entreprise. Cependant, d’après les habitants, l’usine poursuit encore ses activités. Non seulement, cette usine de transformation cause des maladies, mais aussi elle pollue l'air, le sol et l'eau. « Nous avons peur que la rivière d’Ikopa, qui approvisionne en eau Antananarivo et ses environs soit empoisonnée durant la saison des pluies, puisque les métaux et les résidus chutent dans la rivière », avance Razafinjatovo Dieu Donné, représentant de la structure locale de concertation au sein du Fokontany d’Ankazobe. Ainsi, d’après toujours les habitants, c’est la troisième fois qu’une usine de fabrique de goudron s’est implantée à Alasora. A cause de leur colère, les habitants ont pointé du doigt un micmac au sein des dirigeants de la Commune locale. « Même si cette usine présente un grave danger pour la population, ils n’ont pas bougé un seul doigt pour protéger la population », soutiennent les habitants. Actuellement, cette Commune est devenue des plus corrompues.
Anatra R.
Le Président de la République avait pointé du doigt, à juste titre, le placement en détention préventif abusif comme étant l’une des causes de la sévère surpopulation carcérale dont souffrent nos établissements pénitenciers. Il faut savoir cependant que certaines situations ne procèdent pas de la volonté des magistrats mais d’une politique pénale aberrante. Comme celle qui consiste à placer automatiquement sous mandat de dépôt ceux qui sont impliqués dans un accident mortel de la circulation.
De source judiciaire, la politique pénale en question a été instaurée dans les années 2000, suite à une série noire d’accidents mortels dont la majorité serait due à l’imprudence des usagers de la route, plus précisément des conducteurs de véhicule. Depuis, ladite politique demeure en vigueur, faute d’instruction officielle contraire. Dans la pratique, sauf en de rares exceptions, le placement en détention préventive est appliqué par les magistrats dès lors qu’il s’agit d’un accident mortel de la circulation. Ce qui aboutit parfois à des situations iniques.
Il y a en effet des circonstances où il apparaît clairement que le conducteur concerné est totalement hors de cause et que la faute incombe exclusivement à la victime. Quid par exemple de ces accidents causés par l’inconscience des fous au guidon qui en ont été eux-mêmes victimes ? Pour prendre un autre exemple à l’extrême, citons celui d’un candidat au suicide qui se jette sous les roues d’un véhicule et qui, pour ne pas rater son acte, agira de telle manière à ce que le conducteur ne puisse pas l’éviter. Il ne s’agit nullement d’une fiction car c’est ce qui a failli se passer il y a quelques semaines aux 67ha et plus récemment sur la route digue, où il était question de faux ivrognes en quête de « dédommagement » de la part des occupants des voitures-cibles.
Une semaine après le début de la campagne électorale, Naina Andriantsitohaina continue d’engranger les soutiens. Hier, le parti Malagasy miara-miainga et le Hiaraka Isika ont annoncé de manière officielle leur soutien à sa candidature à la course à la Mairie de la Capitale. Au cours d’une conférence de presse à Antanimena hier dans la matinée, le MMM par le biais de son secrétaire général, Fienena Richard a annoncé son soutien au candidat numéro 4 sur le bulletin unique. Un soutien qu’il explique par la nécessité d’une reconstruction de la Capitale ainsi que la dégradation de la société et du niveau de vie ont dicté la décision du MMM. Le choix est une réponse à l’appel du candidat n°4, Naina Andriantsitohaina, pour la reconstruction de la Capitale et pour la réalisation du projet présidentiel. En outre, le MMM dit être convaincu par le programme du candidat mais aussi par sa gestion des affaires. Après plusieurs années de collaboration, ce soutien au candidat de l’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina dans la Capitale est « logique et inconditionnel ». Le MMM appelle par ailleurs à voter afin d’éviter que le taux de participation très faible lors des dernières élections ne se reproduise.