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Stratégique. Le Gouvernement a récemment approuvé un plan visant à relancer l’exportation formelle de l’or et à renforcer les réserves d’or nationales détenues par la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM). Cette initiative marque une étape cruciale pour la filière aurifère, en proie à des difficultés ces dernières années. L’objectif est de structurer le secteur afin de maximiser ses retombées économiques tout en garantissant une meilleure traçabilité et sécurité. Le cœur de cette stratégie repose sur un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour sélectionner des opérateurs capables d’exporter 4 tonnes d’or tout en constituant une réserve équivalente pour la BFM. Ces opérateurs devront se conformer à un cahier des charges strict, notamment en installant des structures d’achat directement sur les sites d’extraction et en respectant des quotas d’exportation mensuels. En cas de manquement aux engagements pris, les agréments seront automatiquement retirés. Dans cette optique, des structures de collecte seront également mises en place dans quatre Districts aurifères stratégiques, à savoir Mananjary, Maevatanana, Ambilobe et Miandrivazo. 

Fonderie locale

Ces points de collecte, équipés de petites fonderies et de laboratoires d’analyse, garantiront la pureté et la traçabilité de l’or extrait avant son acheminement sécurisé vers Antananarivo, sous la supervision de la BFM et avec le soutien des Forces de l’ordre. « L’installation de ces fonderies locales va grandement faciliter le travail des opérateurs sur place, en plus d’assurer une meilleure gestion des flux d’or. Cela permettra également de valoriser les produits locaux en offrant plus de transparence sur la qualité de l’or local », selon le responsable d’un comptoir dans le District de Maevatanana. De plus, la stratégie prévoit aussi l’affiliation des orpailleurs à des collecteurs ou comptoirs agréés pour améliorer l’organisation et garantir une traçabilité totale. Les comptoirs auront la possibilité de vendre leur or à la BFM ou de l’exporter dans un cadre réglementé. Pour rappel, cette feuille de route intervient après une suspension des exportations d’or décidée en 2020, suite à l’absence de rapatriement des devises et aux pertes économiques qui en ont découlé. Depuis la reprise des exportations en septembre 2024, le Gouvernement entend, à travers cette nouvelle stratégie, sécuriser durablement la filière et maximiser ses retombées pour le développement du pays.

 

 

Un appel poignant à la solidarité a été lancé par le chanteur malgache Poon Ranaivoarisoa, actuellement hospitalisé en France. Depuis samedi dernier, l’artiste a utilisé les réseaux sociaux pour alerter ses fans et le grand public sur son état de santé, qui semble préoccupant. Ses amis musiciens et sa famille se joignent à cet appel désespéré, exhortant la communauté à se mobiliser pour venir en aide à cet artiste dont la carrière a marqué de nombreux mélomanes.

 

Poon, dont la voix a su conquérir le cœur de nombreux admirateurs, traverse une épreuve difficile due à une maladie qui l’a contraint rejoindre le lit d’hôpital. Ses amis artistes, touchés par sa situation, ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour encourager les internautes à partager son message, afin d'attirer l'attention sur son cas qui nécessite une intervention rapide. « Nous avons besoin de votre soutien », déclarent ses amis, soulignant l’urgence de la situation. Pour aider Poon à surmonter cette période critique, un concert caritatif est prévu le samedi 5 avril à l'espace Orion By-pass. Cet événement, orchestré par ses camarades musiciens, vise à récolter des fonds pour couvrir ses frais médicaux. Les artistes espèrent mobiliser un maximum de fans et de bienfaiteurs pour faire de cette initiative un succès.

 

Les messages de soutien pour cet artiste affluent sur les réseaux sociaux, témoignant de l'affection et de l'admiration que suscite Poon dans le cœur de ses admirateurs. De nombreuses personnes expriment leur souhait de le voir rapidement rétabli, espérant qu'il puisse retourner sur scène et en studio pour continuer à enchanter le public. Face à cette situation délicate, un numéro a été mis à disposition pour les dons via Mobile Money : 034 60 747 51, au nom de Volanirina Helisoa. Poon et sa famille comptent sur la générosité de ceux qui ont été touchés par son art, non seulement pour un soutien financier, mais également pour un accompagnement moral qui pourrait les aider à traverser cette épreuve. Cet appel à la solidarité n'est pas seulement une demande d'aide, mais également une invitation à se rassembler autour d'un artiste qui a donné tant de bonheur à ses fans. En cette période de crise, la communauté malagasy est appelée à faire preuve d’empathie et de compassion pour soutenir Poon dans ce moment difficile.

 

Si.R

 

 

A la veille d’un match décisif face au Ghana, Corentin Martins, le sélectionneur des Barea, affiche un état d’esprit combatif. Conscient du défi qui attend ses joueurs, il veut aborder cette sixième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 sans pression mais avec ambition.

Madagascar, actuellement troisième du groupe I avec dix points, affronte ce lundi au Maroc les Black Stars, dauphins du groupe avec douze unités. L’enjeu est crucial : une victoire permettrait aux Barea de se repositionner idéalement dans la course à la qualification.

« On va jouer notre jeu. On va essayer de les embêter le plus possible », annonce Corentin Martins. Le technicien français ne cache pas son respect pour l’adversaire : « Le Ghana a des grands joueurs qui évoluent dans les plus grands championnats d’Europe », concède-t-il. 

Les Barea restent sur une belle victoire face à la Centrafrique et comptent surfer sur cette dynamique pour faire chuter le Ghana. « Il faudra répéter la même performance pour espérer prendre des points face aux Black Stars », explique Martins, insistant sur la nécessité pour ses joueurs de se faire plaisir sur le terrain et d’en donner aux supporters.

Malgré l’enjeu, le sélectionneur refuse de mettre une pression supplémentaire sur son groupe. « Ce match n’est pas décisif. Il restera encore quatre rencontres à jouer. Chaque point est important, mais il faut les aborder avec motivation et positivité ».

Si Martins ne veut pas s’attarder sur le match aller perdu (0-1), certains joueurs, eux, ont une motivation bien particulière. Mais le défenseur malgache Rado rappelle  aussi une évidence du football  « Sur le papier, ils sont favoris, mais cela ne signifie pas que la victoire leur est acquise. Tout se joue sur le terrain. Leur avantage physique ne garantit pas forcément leur supériorité, et nous allons tout faire pour conserver le ballon le plus longtemps possible. Le football n’est pas une science exacte ; tout dépend de ce qui se passe durant le match. Nous donnerons le meilleur de nous-mêmes, encore plus que lors de la rencontre contre la Centrafrique. »

Elias Fanomezantsoa

 

La une du 22 mars 20025

Publié le vendredi, 21 mars 2025

On ignore ce qui aurait dû se passer dans la tête de cette jeune mère de famille malagasy pour se servir de sa fillette de 6 ans pour gagner de l'argent d'une façon immorale voire déshumanisant pour l'enfant. La dame en cause prend ou filme des images, disons dans des poses obscènes de sa petite fille afin de les revendre ensuite au profit des sites de rencontre par "call rose" jusqu'aux Etats-Unis d'Amérique, selon la Police. « L'on y trouve les innombrables profils d'internautes. Mais cette jeune maman en cause troque son profil contre celui de sa fillette, et naturellement toutes les images à caractère publicitaire et immorale de sa fillette », explique une source policière. Et les infamies de cette mère de famille remontent à l’année 2022.

Mais grâce à une collaboration entre le Service central de lutte contre la cybercriminalité (SCLCC) de la Police à Anosy et le Federal Bureau of Investigation ou FBI américain, la femme suspecte a été arrêtée, jeudi dernier. Motifs : pédopornographie, abus et exploitation sexuelle d'enfant en ligne.

Notons que l'article 22 de la loi 2014-006 qui régit la cybercriminalité stipule que toutes prises de photos et autres vidéos montrant des enfants dans des scènes à caractère pornographique, sont poursuivies par la loi en vigueur. Et les contrevenants encourent le risque d'une peine allant de 2 à 5 ans d’emprisonnement, enfin s'acquitter d'une amende dans une fourchette comprise entre 2 à 10 millions ariary.

F.R.

Brigade spécialisée

Publié le vendredi, 21 mars 2025

L’Etat veut en découdre face à l’anarchie à Antananarivo et ses environs. Le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT) met en place une Brigade spécialisée. Selon les explications officielles fournies par le MDAT, la mission principale de la Brigade spécialisée consiste à « améliorer la gestion urbaine et lutter contre les risques d’inondation ». Un objectif de fond répondant aux besoins essentiels, aux attentes légitimes et de base de la ville des Mille et périphéries, un ensemble qui constitue ce qu’on appelle le « Grand Tanà ». D’ailleurs, un souci majeur depuis la nuit des temps. Les grands rois de l’Imerina, Andriamasinavalona (1675 – 1710), Andrianampoinimerina (1787 – 1810), entre autres, s’ingénièrent à construire des digues pour protéger Betsimitatatra et mettre à l’abri leurs sujets des crues et inondations. Peut-être qu’ils n’ont pas mis en avance de grands principes bien échafaudés mais l’objectif était là, le même qu’aujourd’hui avec les … mêmes résultats.

D’après toujours les termes des responsables du MDAT, la Brigade spécialisée s’érige en  une Unité qui est appelée à collaborer étroitement avec l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA) en synergie au sein de laquelle elle doit nécessairement opérer efficacement. Il s’agit donc d’une initiative visant à renforcer la réglementation en matière d’urbanisme et protéger les infrastructures publiques face à des pratiques illicites telles que les remblais et les constructions non autorisées sinon sauvages qui pullulent dans la Capitale malagasy et ses environs immédiats. L’objectif initial de la Brigade étant donc de restaurer la fonctionnalité des infrastructures publiques. Laquelle fonctionnalité qui est souvent perturbée par des occupations illégales d’espaces. Telles pratiques délictueuses qui non seulement risquent de donner du fil à retordre des actions de drainage mais elles exacerbent aussi les risques d’inondation devenant ainsi un péril réel pour la sécurité des habitants et des infrastructures existantes. De cette initiative à encourager, le Gouvernement entend manifester fermement sa volonté de garantir un développement urbain harmonieux et respectueux des normes environnementales et sécuritaires universellement reconnues. 

Les responsables du MDAT tiennent à préciser que les opérations de la Brigade spécialisée se concentrent essentiellement sur certaines cibles, des secteurs stratégiques,  de la ville des Mille tels que le Boulevard de Tokyo, la Rocade Est et Nord – est, les voies rapides et la route Bretelle. Bref, essentiellement les voies de dégagement autour de la Ville. Evidemment, ce sont des zones sujettes à une urbanisation ne respectant quasi nullement pas aux lois en vigueur en termes de nouvelles  constructions et également au dispositif relatif au plan d’urbanisme de la Ville. Un Plan valable pour toute agglomération urbaine.

Sous la tutelle directe du MDAT, l’équipe de la Brigade en synergie avec la Police de l’Aménagement du territoire mènera des actions allant du recensement des irrégularités à la mise en conformité des sites ciblés.

L’initiative du MDAT de mettre sur les rails la Brigade spécialisée mérite l’encouragement. Elle tombe à pic pour enfin indiquer le « stop » à l’anarchie galopante des occupations irrégulières et des remblais sauvages à Antananarivo. Les inondations qui ont trop sévi dans les bas quartiers et les zones de culture des environs de Tanà.

Le plus important consiste à bien coordonner les actions entre diverses entités notamment avec l’APIPA, l’AGETIPA et bien d’autres.

Ndrianaivo

 

Actu-brèves

Publié le vendredi, 21 mars 2025

Justice : remise de diplômes pour la promotion « Kanty ». Hier, la Cour suprême d'Anosy a vibré au rythme de la cérémonie de remise d’attestations de fin de formation de la promotion "Kanty" de l'Ecole Nationale de la magistrature et des greffes (ENMG). Cette promotion, marquée par une forte ambition, regroupait trois filières distinctes : la filière administrative, la filière financière et la filière judiciaire. L'événement a souligné l'importance de cette nouvelle génération de juristes pour le système judiciaire du pays. Dama Arsène, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et parrain de la promotion, a tenu un discours poignant, rappelant aux jeunes diplômés le serment solennel qui les attendait. Il les a exhortés à exercer leur fonction avec la plus grande équité et impartialité, insistant sur leur responsabilité dans la juste administration de la justice et le respect scrupuleux de l'Etat de droit. Son message a résonné fortement dans la salle, soulignant le poids de la mission qui incombait désormais à ces nouveaux magistrats. La cérémonie a été un moment fort, riche en émotions et en symbole. Et a non seulement célébré la réussite des étudiants, mais a également marqué l'entrée en fonction d'une nouvelle génération de juges, appelés à jouer un rôle crucial dans le maintien de l'ordre et de la justice au sein du pays.

 

Cybersécurité : Madagascar va bénéficier de l'expertise américaine. Une délégation malagasy, conduite par la ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, Stéphanie Delmotte, a effectué un voyage stratégique à Washington D.C. L'objectif principal de cette mission était d'entamer des discussions fructueuses avec le Bureau of Cyberspace and Digital Policy des Etats-Unis afin de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de la cybersécurité et de la transformation numérique. Les discussions ont porté sur les ambitions de Madagascar en matière de cybersécurité, notamment l'établissement d'un cadre réglementaire robuste pour la gouvernance des données, le projet de développement de data centers nationaux, une infrastructure essentielle pour le stockage et le traitement sécurisé des données à l’intérieur du pays. Enfin, l'amélioration de la connectivité, passant par l'extension des infrastructures numériques et l'utilisation d'énergies renouvelables, a été identifiée comme un élément clé pour un accès équitable et durable à Internet pour tous les Malagasy. Ces négociations ont débouché sur la signature d'un partenariat stratégique entre les deux pays. Cet appui permettra à Madagascar de mieux se prémunir contre les menaces cybernétiques croissantes et de profiter pleinement des opportunités offertes par le développement du numérique. 

 

Formation dans l’armée américaine : sélection rigoureuse des candidats. Le Bureau de coopération militaire de l'Ambassade américaine à Madagascar collabore étroitement avec le ministère des Forces armées pour identifier et sélectionner les candidats les plus prometteurs destinés à suivre une formation prestigieuse au sein des académies militaires américaines. Ce processus de sélection est rigoureux et exigeant, soumettant les aspirants officiers à des évaluations aussi bien académiques que physiques, afin de garantir la sélection des individus possédant le potentiel nécessaire pour exceller. Seuls les candidats démontrant des aptitudes exceptionnelles dans les deux domaines sont retenus. Une fois sélectionnés, ces étudiants bénéficient d'une bourse d'études complète de quatre ans, leur permettant de poursuivre leur formation supérieure dans l'une des trois prestigieuses académies militaires américaines : l'Académie navale américaine (US Naval Academy), l'Académie de l'armée de l'air américaine (US Air Force Academy) ou l'Académie militaire américaine (US Military Academy à West Point). Le programme académique, axé sur les sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM), est d'un niveau extrêmement élevé. Au-delà des compétences techniques, cette formation inculque des valeurs fondamentales de respect et de service, essentielles pour le développement de futurs leaders au sein des Forces armées malagasy. 

 

29 mars 1947 : commémorer pour ne pas oublier et s’inspirer des nationalistes tombés aux combats. Hier, la commémoration du 78e anniversaire de la lutte de libération de Madagascar du 29 mars 1947 a débuté officiellement dans l’enceinte du Stade Barea Mahamasina, marquant un moment crucial pour honorer les nationalistes tombés au combat. Cette célébration, placée sous le thème « Lutte de libération, passage du flambeau pour les générations futures », vise à transmettre l'héritage de ces héros aux jeunes générations. Le ministre de la Défense, le Général Monja Delphin Sahivelo, a insisté sur l'importance de perpétuer le souvenir de cette lutte et de cultiver un patriotisme fervent, rappelant le sacrifice ultime consenti pour l'indépendance du pays. Il a appelé à la défense des valeurs malagasy comme fondement d'un progrès durable, soulignant que la commémoration est l'occasion de renforcer l'unité nationale et de tirer des leçons du passé pour inspirer le développement actuel. Au-delà des cérémonies, le Gouvernement réaffirme son engagement envers les anciens combattants encore vivants, en leur assurant une pension à vie, des soins médicaux et une assistance sanitaire. Des événements annexes, incluant des expositions historiques et des soins médicaux gratuits dispensés conjointement par les médecins militaires et le ministère de la Santé publique, animeront cette célébration du 78e anniversaire. La lutte de libération n'est pas simplement un souvenir, mais une source d'inspiration pour construire un avenir meilleur pour Madagascar.

Madagascar fait face à une menace croissante liée à la consommation de drogues de synthèse. Contrairement aux drogues végétales comme le cannabis, dont la culture est limitée par des contraintes géographiques et les effets, bien que nécessitant une longue thérapie, sont relativement mieux maîtrisés, les drogues synthétiques représentent un danger bien plus important. Facilement produites à partir de drogues de base comme la cocaïne, elles sont moins chères, plus addictives et extrêmement dangereuses, comme en témoigne la prolifération du "Rôrô" à Madagascar, il y a peu de temps. L'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a alerté sur ce phénomène, soulignant le caractère mortel de ces substances responsables de centaines de milliers de décès par surdose chaque année. La jeunesse malagasy est une cible prioritaire de la lutte contre la prolifération des drogues de synthèse, leur consommation ayant des conséquences immédiates et potentiellement mortelles. Des rapports de l'OICS, dont la publication s'étale sur trois éditions, ont mis en lumière l'ampleur du problème et appellent les Gouvernements, notamment celui de Madagascar, à mettre en place des stratégies de lutte efficaces. Ceci inclut le renforcement des capacités techniques pour suivre les accords internationaux et améliorer la collecte de données, actuellement limitée par le manque d'outils sophistiqués et de formations adéquates pour le personnel.

Avant qu’il ne soit trop tard !

Le défi est immense, car la rapidité avec laquelle les trafiquants développent de nouvelles substances synthétiques dépasse les capacités de contrôle et de réglementation actuelles. « Les lots de drogues synthétiques, légères, peuvent être petits, et donc faciles à dissimuler ; ils sont acheminés par différents moyens, comme des drones, des services de messagerie et la poste », indiqua le document de l’OICS. Le processus de placement sous contrôle international est lent et réactif, laissant les autorités constamment à la traîne. L'avenir pourrait même voir l'utilisation de l'intelligence artificielle par les trafiquants pour accélérer la découverte de nouvelles molécules, augmentant encore la difficulté de la lutte contre ce fléau. La sensibilisation et l'éducation de la population, en particulier des jeunes, constituent donc un axe crucial pour contrer cette menace grandissante.

Nikki Razaf

Les armes ont parlé la nuit de jeudi dernier, près du Stadium de Mangarano, à Toamasina. Sur place, la Police et des membres du tristement B13, ce gang qui a longtemps semé la terreur dans la cité portuaire de l'Est, ont échangé quelques tirs. Ces bandits s'apprêtaient à perpétrer une attaque armée dans les locaux d'une société de microfinance locale lorsque les Forces de l'ordre sont rapidement intervenues pour les contrecarrer. Enfin, procéder à leurs arrestations. L'affrontement était tel que six assaillants ont été mortellement fauchés par les tirs de la Police, toujours jeudi dernier.

Parmi les suspects tués, le présumé chef de bande. D'ailleurs, le terme B13 est tiré du nom de la victime, du moins pour l'initiale. « C'est lui qui a été vu en train de rafler les liquidités convoitées lorsque le gang a perpétré un braquage dans le bazar du Tranonjiro à Ankirihiry, le 10 janvier dernier », assure notre source locale.

Une employée de banque

Toujours dans le cadre de ces arrestations musclées, deux présumés complices de ces bandits ont été capturés vivants. L'une, puisqu'il s'agit d'une femme, est cette femme de ménage travaillant au sdin d'une banque à Toamasina. Elle serait l'informatrice du gang armé, lui donnant des renseignements précieux lorsque ce dernier, comme à ses sales habitudes, à propos des prochaines cibles c'est-à-dire les clients venant de faire un retrait dans cette banque. Quant à l'autre suspect, il jouait le rôle d'intermédiaire au service de ces bandits. Enfin, un agent des Forces de défense et de sécurité, purgeant actuellement sa  peine en prison, travaillerait aussi en intelligence avec le gang, selon le procureur de Toamasina, lors d'une conférence de presse avec les grands chefs de la Police de la capitale Betsimisaraka.

Meurtriers d'un policier

Ces présumés membres du tristement célèbre B13 comptent plusieurs méfaits à leurs actifs. Dans cette sombre liste, signalons le meurtre d'un policier à la station-service Shell d'Ambohijafy, en août 2022. L'attaque survenue le 7 septembre 2024 à Tanambao I, ou encore celle ayant visé un grossiste d'Ankirihiry le 13 mars dernier, ou surtout celle contre la banque BOA Augagneur, et qui s'est soldée par la mort d'un agent pénitentiaire, ce sont encore leurs méfaits !

L'on ne parle plus de ces braquages dont ces innombrables cash point en furent le théâtre. Les malfaiteurs ont pris plusieurs millions d'ariary.

Les différentes saisies d'armes dont un revolver avec 6 cartouches mais aussi deux motos utilisées par ces malfrats, furent le couronnement de ces arrestations musclées de la Police. Toutefois, cela ne veut pas dire, du moins côté Forces de l'ordre, que l'enquête soit pour autant terminée. Au contraire, la traque d'autres membres du B13 qui se seraient éventuellement fondus dans la masse, tels des poissons dans l'eau, se poursuit plus que jamais.

Franck R/Kamy

« Sodiat Days » - Un succès sur toute la ligne

Publié le vendredi, 21 mars 2025

L’évènement « Sodiat Days » s’est terminé hier après deux journées intenses. Organisé par le groupe Sodiat, ce salon visait à aider les jeunes à trouver un emploi, en mettant en relation directe les candidats et les recruteurs. « Plusieurs entreprises au sein du groupe embauchent activement, d'où l'idée de créer ce salon pour permettre aux candidats de rencontrer directement les recruteurs », explique un responsable au sein du groupe Sodiat. Lors de la dernière journée du salon, le Café de la Gare, situé à Soarano, a été bondée, témoignant de l'intérêt des jeunes pour cet événement. Des milliers de jeunes gens se sont rendus sur les lieux pour découvrir les offres d’emploi et déposer leur candidature. Cette rencontre a permis aux candidats d’échanger directement avec les responsables d’entreprises, leur permettant ainsi de mieux comprendre les attentes des recruteurs et d’adapter leur recherche en conséquence. Tahiry, un candidat, a exprimé sa satisfaction. « C'était agréable, l'accueil était très bon durant ce salon. Ce que je n'avais pas anticipé, c’est que le groupe Sodiat regroupe plusieurs entreprises. Cela permet de bien choisir et de se concentrer sur ce qui nous convient. De plus, si vous êtes passionné et motivé, vous réussirez dans tout ce que vous faites. La passion motive à atteindre les objectifs », a-t-il déclaré.

Impacts

Ando, une autre participante, a remercié les organisateurs pour cette opportunité donnée aux jeunes. « Il est très difficile de trouver un emploi en ce moment. Heureusement, beaucoup d’offres sont proposées au sein du groupe Sodiat. Cette entreprise a une bonne réputation et offre des services de qualité. L'accueil est également très agréable », a-t-elle ajouté. Selon Voahangy, une mère de famille présente à l’événement, « cette initiative est importante ». La population malagasy est majoritairement jeune. Environ 50 % de la population a moins de 20 ans et les jeunes de moins de 24 ans représentent 65 % de la population. D'après les données de l'Institut national de la statistique (INSTAT), publiées en mars 2024, le taux de chômage à Madagascar s’élève à 6,6 %. Les jeunes âgés de 15 à 30 ans représentent 70 % des personnes sans emploi, selon l'Organisation internationale du travail (OIT). Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que ce taux de chômage atteigne 8,1 % d'ici fin 2025 dans la Grande île, ce qui souligne l'importance d’une telle initiative afin de faciliter l'accès à l'emploi.

Carinah Mamilalaina

 

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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