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Pari tenu pour les dirigeants. Les travaux de réhabilitation de la route reliant Moramanga et Ambatondrazaka (RN 44) suivent leur cours. D’après le ministre de l’Aménagement du Terrotoire et des Travaux publics, Hajo Andrianainarivelo, vendredi dernier, lors d’une descente sur les lieux, « la première phase de la réhabilitation de la RN44 est déjà achevée à 66 %, et ce, malgré les contraintes dues à la crise sanitaire sévissant actuellement dans le pays. Quant à la deuxième phase, elle a pris un peu plus de temps que prévu. Toutefois, après les échanges avec l’entreprise en charge de ce projet, les travaux de terrassement devraient être finalisés d’ici la fin de cette année ». En effet, les travaux de bitumage de la RN44 sur près de 113 km se déroulent sur deux phases. La première se concentre sur les 40 km reliant Marovoay et Amboasary Gare. La deuxième phase se chargera des 73 km restants partant d’Amboasary Gare jusqu’à Vohidiala. « Les entreprises en charge des travaux feront notamment en sorte de respecter les délais fixés au départ du projet, malgré les aléas sanitaires », rassure le ministre. Bientôt, le calvaire des usagers de cette route prendra donc fin. Cela fait des décennies que la RN44 a fait l’objet de promesses électorales. Mais cette fois-ci, la promesse est enfin tenue. Et le résultat est bien visible. Ceux qui empruntent cette route quotidiennement peuvent déjà avoir un avant-goût de ce que sera la RN44 d’ici quelques mois. 

De qualité
Dans les détails, avec un coût total de plus de 65 milliards d’ariay, cette route nationale reliant Moramanga et Ambatondrazaka se diffère surtout des autres de part sa grandeur, avec une largeur de plus de 7 mètres et l’épaisseur du bitume, sans oublier ses bordures. De nouvelles normes et structures de chaussées ont été établies dorénavant pour avoir des infrastructures routières de qualité et durables. « Une fois les travaux terminés, la qualité de cette route servira à établir la norme pour une construction durable des routes à Madagascar. En tout cas, jusque-là en tant que partenaire de ce projet, nous sommes particulièrement satisfaits des travaux déjà réalisés. Et nous sommes convaincus que ce projet sera mené à terme dans le respect des normes. Il ne faut pas oublier que les routes sont les poumons économiques d’un pays, d’où tout l’intérêt de construire des infrastructures qui durent », a soutenu Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar, partenaire dans la réhabilitation de la RN44. Pour maintenir cette qualité des travaux, les opérateurs en charge s’activent pour respecter le cahier des charges. «Nous veillons au grain pour que cette infrastructure se conforme aux normes environnementales et préserve en parallèle les personnes impactées », note Hajo Andrianainarivelo.
Les 160 km de route pour aller à Ambatondrazaka ne seront plus, pour très bientôt, qu’un trajet d’un peu plus de trois heures, contre un calvaire de huit heures auparavant. Les rizières de l’Alaotra seront ainsi enfin accessibles, et les produits de cette Région pourront facilement être écoulés à travers toute l’île, pour au final contribuer au développement de la Région d’Alaotra-Mangoro.
La Rédaction

Rendre le secteur attractif et compétitif. C’est l’objectif que se fixent les autorités en ce qui concerne le secteur extractif en particulier. En ce sens, dans le cadre de sa mission officielle en Côte d’Ivoire, le ministre des Mines et des Ressources stratégiques (MMRS), Fidiniavo Ravokatra a tenu des rencontres avec l’administration minière ivoirienne afin de tirer profit du savoir-faire de ce pays en la matière. En effet, la Côte d’Ivoire est considérée comme un pays en plein essor dans le secteur aurifère. La production ivoirienne d’or a vite grimpé ces 10 dernières années. D’ailleurs, à une époque, ce pays applique le Code minier le plus attractif et compétitif. « La grande richesse du sous-sol ivoirien n’est plus à démontrer. Une matière première qui s’y démarque depuis quelque temps est l’or. Entre la hausse constante de la production et du chiffre d’affaires, l’augmentation progressive des recettes fiscales, ainsi que la multiplication des compagnies étrangères actives dans le secteur, on assiste à un vrai boom de l’or en Côte d’Ivoire. D’autant plus que le cours du métal précieux affole les compteurs depuis quelques mois. A titre comparatif, ce pays et la nôtre disposent des centaines de milliers de petits exploitants. Mais la différence est palpable sur le fait que l'or ivoirien est exploité dans 9 mines si 3 autres sont en cours d’installation alors que Madagascar n’en possède aucune jusque-là », explique le ministre des Mines et des Ressources stratégiques. Une façon pour ce responsable d’expliquer que si Madagascar veut développer et maîtriser cette filière, il faudra avoir au moins une grande mine. Cependant, il faut faire attention pour qu’une telle exploitation ne devienne pas une perte pour le pays.

Consolidation

Ainsi, afin de profiter de l’expérience de la Côte d’Ivoire dans le secteur aurifère, le ministre a tenu deux rencontres cruciales à Abidjan tout en visitant quelques mines d’envergure. L’une a été réalisée avec l’administration minière ivoirienne afin de voir de près le cadre légal et institutionnel concernant les mines et le pétrole de la Côte d’Ivoire, ainsi que la structure et l’organisation de leur ministère. L’objectif étant de mesurer les paramètres qui ont incité quelques grandes compagnies dites géants mondiaux de l’or à investir dans ce pays, mais également les conditions techniques requises pour leur installation dans un pays, aussi bien sur le plan fiscalité, socio-environnemental ainsi que d’autres paramètres dans le même genre.
A rappeler que la Grande île, depuis un moment, tente de régulariser ce secteur. Pour ce faire, le projet de consolidation des réserves nationales, enclenché l’année dernière en collaboration avec la Banque centrale de Madagascar (BFM), a été mis en place. Echelonné sur cinq ans, l’accord entre le ministère et la BFM est constitué de deux missions bien distinctes. Désormais, la BFM va s’efforcer de détenir des réserves d’or au même titre que les Banques centrales étrangères dont les réserves sont composées d’or à 20 % en moyenne. De son côté, le ministère des Mines et des Ressources stratégiques assume l’obligation d’encadrer la filière « or » pour sauver les opérateurs du secteur informel dans la mesure où la disponibilité de l’or exploité et existant sur le marché détermine la possibilité de constituer des réserves à la Banque centrale.
Hary Rakoto



Pass sanitaire. Il a fallu attendre environ deux semaines après beaucoup de ses pays voisins européens pour que la France reconnaisse la version indienne du vaccin AstraZeneca, produite par « India's Serum Institute » et qui est connue sous le nom de Covishield. Selon les propos rapportés par une presse étrangère le week-end dernier et suite à une déclaration du Premier ministre français Jean Castex, les personnes qui ont reçu ce sérum au même titre que d’autres vaccins tels que Pfizer-BioNTech - connu sous l’appellation de Comirnaty, Oxford-AstraZeneca (AZ) appelé Vaxzevria, Moderna de Spikevax, Janssen - parfois nommé le vaccin Johnson & Johnson, peuvent désormais entrer sans restriction et bénéficier du « Pass sanitaire » obligatoire dans certains endroits publics en France.
Cette décision implique que le vaccin Covishield est maintenant approuvé par plus de la moitié des pays membres de l’UE. Ils sont désormais 16 pays européens à reconnaître ledit vaccin produit en Inde. Il s’agit notamment de la France, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Finlande, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Irlande, la Lettonie, les Pays-Bas, la Slovénie, l’Espagne, la Suède, la Suisse. Outre les résidents indiens qui utilisent le vaccin Covishield, ledit vaccin a été l’épine dorsale des contributions de COVAX, soutenues par l’UE aux programmes de vaccination des Etats membres de l’Union africaine dont Madagascar.
Toutefois, l’Agence européenne des médicaments (EMA) n’a pourtant pas encore fait entrer Covishield dans la liste des vaccins qu’elle a reconnue. Cette autorité sanitaire européenne a toujours précisé que le fabricant n'a pas encore déposé une demande d'autorisation pour le vaccin Covishield, ce qui n'est pas le cas pour Oxford-AstraZeneca (AZ) appelé Vaxzevria. Cependant, l’EMA n'a pas besoin d'approuver le site de fabrication d'AZ en Inde, sachant que l'Union européenne ne reçoit aucun vaccin venant de ce pays. Quoi qu’il en soit, la Commission européenne a laissé à ses Etats membres le soin de décider d'autoriser ou non les voyageurs ayant reçu les doses du Covishield à entrer sur leur territoire respectif.
Rappelons que l’Organisation mondiale de la santé a donné son accord en février dernier pour une utilisation d’urgence de la version indienne de l’AstraZeneca. Elle exhorte les pays de l’UE à accepter l’utilisation du vaccin Covishield.

Recueillis par K.R.

La une du 17 juillet 2021

Publié le vendredi, 16 juillet 2021


Renaissance. Créée en 1962 sous la dénomination Madagascar Presse (MADPRESS) avant de porter le nom d'Agence Nationale d'Information Taratra ou ANTA, l’agence de presse Taratra devient actuellement la référence des informations officielles. Il s’agit désormais d’une dépêche informative avec des attributions particulières. Sa mission se repose a priori sur la fourniture des informations institutionnelles et gouvernementales à titre officiel. En plus, son travail va être aussi axé sur la publication de toute dépêche d'informations exactes, vérifiées, reconnues et fiables. « A travers cette dépêche, nous allons mettre fin aux Fake news. Tant qu'une nouvelle n'a pas été publiée par Taratra, elle demeure non officielle. A titre d’exemple, le remaniement du Gouvernement tant évoqué ces derniers temps ou encore les voyages du Président de la République à l’étranger », a souligné Lalatiana Andriantongarivo, ministre de la Communication et de la Culture. Elle a profité de son intervention pour lancer un appel aux organismes, entités ministérielles et Directions de la communication respectives à collaborer avec Taratra.
Dans sa prise de parole, le n°1 du MCC n’a pas manqué de souligner les efforts déployés par ce ministère envers le monde de la communication à Madagascar. A commencer par le travail relatif à la loi de la communication médiatisée ou encore l’installation des Maisons de la culture et de la communication dans presque toutes les ex-Provinces.  Pour cette année, outre la formation des journalistes, elle a avancé qu’une formation des techniciens audio et vidéo et des animateurs TV et radio est programmée avec le ministère de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Et cette initiative se concrétisera dès le mois prochain.
La cérémonie de lancement officiel de cette agence de presse nationale s'est tenue hier à l’Office de la radio et de la télévision de Madagascar (ORTM), située à Anosy.
K.R.

Gare aux mercenaires !

Publié le vendredi, 16 juillet 2021

A l’approche d’un éventuel remaniement ou d’une retouche de l’équipe gouvernementale, des « démarcheurs politiques » souvent sans scrupules ni moralité s’agitent dans tous les sens sinon dans tous les états. L’objectif à terme consiste à se faire voir ou se faire remarquer d’abord par celui qui tient la manette de la décision et ensuite auprès de l’opinion publique. On se livre en vain à des gesticulations, à des clins d’œil et à des opérations de charme.
Dans le cas de l’espèce où le Chef de l’Etat Rajoelina consent en son âme et conscience la nécessité à remanier ou à retoucher le Gouvernement, il lui faudra nécessairement ou obligatoirement avoir en main une liste de personnalités ministrables à laquelle il va choisir librement. Le plus important consiste à se faire figurer dans cette fameuse liste. D’où le mobile de ces gestes de « m’as-tu vu ? ».
Gageons que le maître d’Iavoloha n’est pas dupe ! Les expériences du passé lui offrent, espérons-le, les moyens de pouvoir bien distinguer « les bons grains des ivraies ». N’empêche qu’il y a trop de loups qui rôdent dans les parages. Ils se déguisent en agneaux, sous leur peau. Il serait assez difficile et délicat pour un homme, à lui seul si expérimenté soit-il, de faire la part des choses face à cette multitude de prétendants. Il faudra bien prendre gare des mercenaires politiques ! D’où l’importance cruciale de l’entourage immédiat.
Madagasikara regorge de talents et de compétences et ce dans tous les domaines aussi bien parmi l’élite nationale qu’au niveau de la plateforme présidentielle. Il appartient ainsi au Président de la République, bien assisté de ses proches collaborateurs, de trier l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut. Un mauvais choixporte un gros préjudice aux intérêts supérieurs de la Nation.
Compte tenu du contexte socio-politique qui prévaut en ce moment avoisinant la surchauffe, il faudrait prendre en considération certains points de vue. La patronne du perchoir de Tsimbazaza, la députée d’Ambotofinandrahana, Christine Razanamahasoa, magistrate de carrière, juge utile que la composition du Gouvernement reflète la configuration politique à l’Assemblée. C’est une pratique valable dans tout pays respectant la « vox populi ». Un ministre doit normalement subir avec succès le « passage au feu » des urnes. Un Gouvernement composé uniquement de techniciens et déconnecté de la plateforme présidentielle aura du mal à gérer les affaires nationales ainsi que la relation avec le Parlement dominé par la couleur de la formation présidentielle. Il y aura toujours des frictions sinon un clash ! Mais attention, une équipe dominée uniquement par des militants zélés moins équipés techniquement nuit à la concrétisation rapide du « Velirano ». Il appartient donc au Chef de l’Etat, le seul maître à bord, de bien « doser » la recette.
L’Opposition s’agite. Les ténors du RMDM en jonction avec les barons du TIM profitant de la brèche du moment, s’engouffrent dedans. Seulement, ces mercenaires politiques se trompent de voie, comme d’habitude d’ailleurs ! Ils croient dur comme fer que le régime orange vit en ce moment une situation de précarité et de ce fait fragilisé et donc facile à déstabiliser. Quelle erreur monumentale ! La cote de popularité du Président Rajoelina auprès de la population demeure intacte.
Ndrianaivo


Message fort. Le Premier ministre Ntsay Christian a donné l’ordre à la grande famille de la Gendarmerie le renforcement de la surveillance des frontières. Une recommandation faite par le chef du Gouvernement lors de la réunion des grands responsables de la Gendarmerie tenue, hier, par visioconférence au Toby Ratsimandrava.
Le Premier ministre a rappelé aux responsables éparpillés dans toute l’île, à savoir les commandants des Circonscriptions inter-régionales de la Gendarmerie nationale (CIRGN) et les commandants de groupement, que l’introduction du variant sud-africain est due à l’entrée clandestine par voie maritime des personnes contaminées. « A l’heure actuelle où le variant delta rôde autour de Madagascar et les frontières malagasy encore fermées, il faudrait être vigilant pour stopper ces entrées irrégulières dans le pays », a insisté le Premier ministre Ntsay Christian. Une recommandation qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd comme l’atteste les nouvelles directives données par le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Richard Ravalomanana.
Cette grande réunion des grands responsables de la Gendarmerie se tient tous les six mois afin  de coordonner les actions et dans le but également de tenir un suivi sur les recommandations émises auparavant, les réalisations faites ou non durant le premier semestre ainsi que les problèmes rencontrés. Il va de soi que la projection pour le second semestre figure également sur les sujets traités à cette réunion semestrielle des grands responsables.
A part le Premier ministre Ntsay Christian, des membres du Gouvernement sont également intervenus à la réunion en l’occurrence le ministre de la Défense nationale, Général Léon Richard Rakotonirina, le ministre de la Sécurité publique, Rodilisy Randrianarison, le ministre de la Justice, Johnny Richard Ramahefarivo et le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Tianarivelo Razafimahefa.
La Rédaction


Le 20 juillet est confirmé jour férié, chômé et payé, en raison de la fête de l'Aïd al-Adha, selon un communiqué du ministère du Travail, de l'Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales (MTEFPLS). Cependant, ce jour coïncide avec les épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Face à cette situation, bon nombre de parents, enseignants et candidats sont dans la confusion totale. Ils s’inquiètent sur un quelconque changement de programme ou report des dates. « Après la sortie de ce décret, nous avons commencé à se poser la question dans la salle de classe si les épreuves qui devront se tenir le mardi seraient reportées », avance une candidate au BEPC. A cet effet, le ministère de l’Education nationale a effectué une déclaration, hier, selon laquelle le calendrier de l’examen est maintenu, malgré la fête. « N’ayez aucune inquiétude. Les épreuves se passeront suivant le calendrier prévu. Il n’y aura aucun report », rassure le directeur des examens et de la certification auprès du ministère de l’Education nationale.
Comme à l’accoutumée, la ministre de l’Education nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, a souhaité une réussite à tous les candidats au BEPC, y compris les candidats en situation de handicap. « Je vous souhaite un grand succès pour cette étape importance de votre parcours », souhaite-t-elle.
Pas de panique !
Il n’y a donc pas lieu de paniquer. Comme prévu, les épreuves écrites relatives à cet examen d’accès au second cycle se dérouleront du 19 au 22 juillet prochain. Cette année, 325 253 candidats participeront aux épreuves du BEPC dont 6 malvoyants, 19 malentendants et 2 autres candidats ayant un handicap physique. Ils seront répartis dans 1 056 centres d’examen sur tout le territoire national. La benjamine a 8 ans tandis que le senior est âgé de 68 ans. Tous les deux passeront leur session dans la Circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo ville.
En rappel, vu le contexte actuel, plus précisément la crise sanitaire, la plupart des établissements scolaires ont pris l’initiative de ne pas confisquer les convocations des élèves qui n’ont pas pu payer leur écolage. Une décision qui vise à ne pas perturber la concentration des candidats. En contrepartie, les parents s’engagent à régler au plus vite les frais de scolarités restants. Dans le cas contraire, des mesures ont été déjà prises par les centres d’écrit pour ne pas prendre en otage les élèves. Ainsi, même si un candidat ne dispose pas de convocation, il pourra concourir à condition qu’il soit inscrit sur la liste.
Anatra R.

1 834 milliards d’ariary. C’est le montant des recettes apportées par le secteur minier, selon le rapport des travaux d’analyse de la contribution fiscale du secteur des industries extractives dans la Grande île. Ce rapport, présenté hier à Antananinarenina par l’organisation de la société civile, avance que les recettes du secteur des industries extractives sont dominées par celles des compagnies minières. De 2010 jusqu’en 2018, les revenus cumulés, provenant de toutes les compagnies minières - hors mises à part Ambatovy et QMM - uniquement régies par le Code minier, se sont élevés à 649,59 milliards d’ariary, avec une moyenne de 94 milliards, soit 38 % des recettes globales.
Pour les mêmes années d’exercice, l’Etat a pu encaisser 918,391 milliards d’ariary du projet Ambatovy, qui est le seul régi par la LGIM (Loi sur les Grands Investissements Miniers) à Madagascar. Cette somme représente 53 % des recettes globales du secteur minier. De son côté, la société QMM par jouit d’un régime spécifique. La convention d’établissement a permis au Gouvernement malagasy d’encaisser, pour les mêmes années d’exercice, une somme de 133,205 milliards d’ariary, équivalents à 8 % des recettes globales. Ainsi, les recettes fiscales sont majoritairement issues des régimes spécifiques qui réprésentent 61 % des recettes globales. Au vu de ces résultats, les organisations de la société civile sur les industries extractives préconisent de promouvoir un investissement dans des projets extractifs à forte valeur ajoutée, tout en suscitant un débat national et une réflexion collective pour la continuité ou non de l’adoption du régime de convention d’établissement régissant un projet minier donné.

Secteur d’avenir
Par ailleurs, selon la Banque mondiale, en 2024, le secteur minier sera l’un des piliers de l’économie malagasy grâce aux retombées qu’il produira au plan national et au plan local. Il sera par ailleurs la vitrine internationale pour le développement industriel sur le territoire de la Grande île. A moins qu’un grave revers de conjoncture se produise, les mines industrielles aujourd'hui en production le seront toujours dans 10 ans. Des projets comme QMM et Ambatovy auront atteint le stade de la rentabilité. Ils seront pour le Gouvernement des sources sûres de recettes fiscales et d’exportation, même si celles-ci suivront la fluctuation des prix des métaux. L’artisanat minier fournira toujours un moyen de subsistance à des centaines de milliers de personnes dans les zones rurales.
La question de savoir si de nouvelles mines auront démarré est plus incertaine. Elle dépendra, pour les gisements connus actuellement, du climat des affaires à Madagascar et de l’évolution des marchés internationaux. De nouveaux projets seront à l’étude si l’exploration minière aura repris et mené à de nouvelles découvertes. Dans tous les cas, les projets miniers seront regardés comme des pionniers par les porteurs de projets industriels et par les investisseurs en général, y compris dans d’autres secteurs. Ce qui rend leur succès d’autant plus décisif. Il importe alors aux autorités compétentes de bien réguler le côté fiscal dans ce domaine.
Hary Rakoto


Si au début de l’année, la question de changement ou d’un remaniement du Gouvernement a été écartée d’un revers de main par les responsables au sein de la Présidence, le sujet revient avec insistance au cœur des discussions depuis ces dernières semaines.
Au cours de l’émission hebdomadaire « Tsy ho tompon-trano mihono » sur les chaînes publiques, la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo s’est exprimée sur le sujet et a estimé qu’un remaniement était plus probable qu’un changement du Gouvernement. « Le Président est le seul décideur. Cependant, de mon point de vue personnel, je ne pense pas que la décision ira jusqu’à un changement de Gouvernement, car la relation de confiance entre le Président de la République et le Premier ministre reste encore présente. C’est mon ressenti personnel par rapport aux relations entre les deux têtes pensantes de l’Exécutif », indique celle qui est porte-parole du Gouvernement. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de changement de Gouvernement. La décision appartient exclusivement au Président de la République », a-t-elle martelé. 
Evaluations
Si elle ne confirme ni n’infirme l’éventualité d’un changement du Gouvernement ou d’un remaniement, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo informe en tout cas que les ministres ont subi leur évaluation, après le sursis accordé par le Président de la République depuis le début de l’année. La porte-parole du Gouvernement ne précise cependant pas quand est-ce que l’évaluation a eu lieu. L’éventualité d’un départ de certains ministres n’est pas à exclure. En tout cas, à entendre la ministre, la décision d’un remaniement ou non dépendrait donc actuellement du Chef de l’Etat.
« Au moment qu’il jugera opportun, le Président de la République, qui est en possession des résultats des évaluations, prendra la décision qu’il juge nécessaire. Il avisera selon que les résultats d’un tel ou d’un tel autre sont satisfaisants. Il décidera qui doit être remplacé ou pas », souligne-t-elle. « La question de l’opportunité ou le nom des ministres qui seront retenus ou non, sont des questions auxquelles réfléchit sûrement le Président », estime la ministre. Outre les évaluations, elle estime également que la décision pourrait également être basée sur la capacité des ministres à réaliser les programmes prioritaires fixés par le Chef de l’Etat.

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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