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Plus qu’alarmante. L’air de la Capitale est devenu irrespirable. Et malheureusement, les habitants de la grande ville ne s’en rendent même pas compte. Effectivement, la pollution fait aujourd’hui partie intégrante de leur quotidien. Il ne faut donc pas s’étonner que la qualité de l’air se dégrade de jour en jour. Depuis le mois d’octobre où la pollution de l’air a fait parler d’elle, la situation a pratiquement empiré. « Vendredi soir, un nuage de fumée s’est répandu dans la ville, vers 17h 15. La concentration de particules fines constatées est plus de dix fois plus par rapport à la norme établie par l’Organisation mondiale de la santé, et donc dangereuse pour la santé humaine » rapporte l’INDRI, l’Initiative pour le développement, la restauration écologique et l’innovation, sur sa page officielle. Cette dernière a notamment mesuré la concentration des particules fines PM 2.5, responsables de la pollution de l’air. Le résultat ainsi obtenu est de 243,6 microgrammes/m³.
Evidemment, il s’agit d’une quantité très élevée sachant que la norme journalière fixée par l’OMS tourne autour de 25 microgrammes/m³. Pourtant, au mois d’octobre, la concentration mesurée s’est chiffrée à 160,6 microgrammes/m³. Et à cette période, la qualité de l’air était déjà insupportable pour les personnes sensibles et celles sujets à des maladies respiratoires comme les asthmatiques. Le plus inquiétant actuellement est le fait que nous ne sommes pas encore en pleine période des feux de brousse. Toutefois, cela confirme que les feux de forêts ne sont pas les seuls facteurs de la dégradation de la qualité de l’air à Antananarivo. Les fumées émises par les échappements des voitures, la briqueterie mais aussi l’incinération des ordures à l’air libre en sont également pour beaucoup.
Insuffisance
Ces chiffres démontrent que les efforts déployés de part et d’autre sont encore loin d’être suffisants. Le problème est que tous les habitants de la grande ville sont loin d’être conscients de la gravité de la situation. Si c’était le cas, aucune voiture émanant des fumées noires ne circulerait dans les rues de la Capitale, et chacun aurait son petit jardin. Mais comme l’a soutenu Vahinala Baomiavotse Rahanirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, « les efforts entrepris par le ministère ne suffisent plus. Cependant, le reboisement reste la principale solution face aux problèmes de pollution subis par Antananarivo. L’heure est grave. (…) Tout le monde doit donc agir à son niveau sinon nous allons tous mourir asphyxiés ». Si la prise de conscience tarde à venir, c’est toute la Capitale qui en souffrira.
En tout cas, depuis quatre mois, ce sujet est la priorité d’Alamino, l’Agora des Paysages et des Forêts de Madagascar. Cette initiative menée en collaboration avec les autorités rassemble la diversité des acteurs (administrations, société civile, ONGs, secteur privé, représentants religieux, représentants des communautés, bailleurs de fonds, etc.). Alamino développe actuellement des propositions détaillées pour réduire les feux de brousse et de forêts. Le développement de ces propositions doit être accéléré pour solutionner au plus vite ce problème.
Rova Randria

Sur les 7 Centres de traitement Covid-19 (CTC-19) installés dans la Région d'Analamanga durant la recrudescence de l'épidémie, il ne reste plus actuellement que trois centres fonctionnels. Effectivement, Analamanga comptait hier 79 cas modérés au niveau des CTC-19 installés notamment à Mahamasina (43), au Village Voara Andohatapenaka (23) et à Mandriamena Andoharanofotsy (13).  C’est ainsi qu’après l’arrêt des activités des CTC à Ivato et Alarobia, le ministère de la Santé publique (MSP) a également procédé hier à la fermeture de ceux implantés à Soamandrakizay et Ankorondrano, et ce, conformément à la déclaration du Président Andry Rajoelina, dimanche dernier. « Depuis son ouverture le 15 avril dernier, le CTC Soamandrakizay a enregistré 788 consultations dont 266 cas d’hospitalisation. Les 10 derniers patients datant d’hier ont été évacués de suite vers d’autres CTC-19 et hôpitaux spécialisés dans le traitement de la Covid-19. Quant au centre situé à Ankorondrano, également opérationnel durant ces deux derniers mois, le registre des arrivées a recensé 280 cas d’hospitalisation sur 386 visiteurs », a confirmé le Professeur Rakotoarison Nicole, coordonnatrice des CTC-19 Tana.
Pour le ministère de la Santé publique, la stratégie adoptée par le Gouvernement dans le cadre de la riposte contre l’épidémie de Covid-19 a porté ses fruits. « Nous sommes toujours dans un état d'urgence sanitaire. Cependant, en raison de la diminution du nombre de personnes infectées, les CTC-19 Soamandrakizay et Ankorondrano ont pu fermer leurs portes », ont souligné les autorités sanitaires malagasy.
76 contaminés sur 573 analyses en 24 heures
13,26 %. Tel est le taux de positivité au coronavirus à la date du 30 mai dernier. D’après les statistiques rapportées par le Centre de commandement opérationnel(CCO) - Covid-19, 76 nouveaux porteurs du virus ont été identifiés sur 573 cas suspects ayant réalisé le test PCR et GeneXpert. Ils sont répartis dans les Régions d’Analamanga (36), Diana (9), Atsimo- Andrefana (8), Atsimo-Atsinanana (6), Vakinankaratra (5), Menabe (3), Itasy (2), Sofia (1), Haute-Matsiatra (1), Androy (1) et Boeny (1). Entre-temps, 82 personnes contaminées ont recouvré la santé.
En outre, quatre personnes testées positives ont succombé à Analamanga. Les Régions d’Ihorombe et d’Androy ont respectivement déploré un décès. Depuis le mois de mars 2020, la Grande île a recensé 839 personnes décédées du coronavirus. Aux dernières nouvelles, le pays compte encore 163 patients présentant des formes symptomatiques graves.
Recueillis par K.R.



Une visite de bon augure pour la population de Katsepy et ses environs. En effet, le Président Andry Rajoelina a choisi cette Commune pour démarrer sa tournée dans la Région Boeny, depuis dimanche. Une grande première depuis quarante ans que la population accueille un Président. D'ailleurs, le Chef de l'Etat a choisi le jour de son anniversaire pour se rendre dans cette localité, classée parmi les zones reculées du pays, pour annoncer le coup d'envoi de la réhabilitation de la route RNT19 reliant Katsepy et Soalala. Le Président de la République a remis officiellement au gouverneur le pack d’engins destiné aux travaux routiers dans la Région et composé d’une niveleuse, d’un bulldozer, d’un compacteur, d’une citerne et d’une chargeuse.
« Le District de Mitsinjo est une zone à fort potentiel agricole. La réfection de cette route reliant Katsepy à Mitsinjo jusqu’à Soalala est primordiale pour la population locale afin de faciliter l'acheminement des produits agricoles. Désormais, chaque gouverneur sera chargé de construire au minimum 250 km de routes », a réitéré le Chef de l'Etat. Et lui de soutenir au passage qu’ « aucun district ne sera oublié en matière de développement ». Le Président Andry Rajoelina a aussi annoncé que la Région Boeny figure parmi les huit premières régions à recevoir ce pack d’engins compte tenu des résultats satisfaisants réalisés jusqu'ici par le gouverneur Mokhtar Salim Andriatomanga.
De la lumière pour tous
« Nous allons coordonner avec le gouverneur tous les projets de développement nécessaires pour Katsepy », a-t-il soutenu. Par la même occasion, le Président Rajoelina a remis un certificat d'aptitude à la conduite et la sécurité aux 5 conducteurs d'engins ayant terminé leur formation dans l'utilisation de ces nouveaux matériels. Lors de cette visite dans la Commune de Katsepy, le Président Andry Rajoelina y a également annoncé la restauration de l’électricité. Cela fait quatre ans que cette Commune est privée d'électricité, suite au départ de l'ancien fournisseur qui est une société privée. Le Chef de l'État a donné deux semaines à la JIRAMA pour installer un groupe électrogène et régler ainsi les problèmes d'électricité qui perdure à Katsepy. En attendant, le Président a distribué des kits solaires « Hazavana ho anao » à tous les foyers de la Commune de Katsepy.
Après Katsepy, le Président de la République a effectué un survol en hélicoptère sur le chantier de réhabilitation de la digue de Beronono. Il s’agit d’une infrastructure destinée à protéger contre les inondations, les périmètres de culture du District de Mitsinjo lors de la saison des pluies. Le Chef de l’État a terminé cette première journée de visite dans la Région Boeny par l’inauguration de la route pavée au Bazar de Matsakabanja dans le Fokontany de Namakia. À l’instar de Katsepy, la population de Namakia a également reçu les kits solaires « Hazavana ho anao ».
La Rédaction

Améliorer le visage de l’éducation à Madagascar et fournir une éducation de qualité pour tous figurent parmi les « Velirano » du Président de la République Andry Rajoelina. Des équipements aux normes aidant à la transmission de l’éducation ont été installés au niveau des écoles publiques pour atteindre ces objectifs. C’est dans ce sens que l’Etat malagasy collabore avec une entreprise connue et reconnue dans le domaine des technologies dans le monde. La société Huawei affiche, en effet, sa volonté de travailler étroitement avec l’Etat malagasy pour améliorer le secteur de l’éducation dans la Grande île. Ce partenariat se concrétise à travers le projet ARIVO qui permettra notamment aux élèves de l’EPP « Manara-penitra » d’Amborovy de bénéficier et d’utiliser 1500 tablettes offertes par le géant des technologies chinois qui viendront appuyer les livres et les dictionnaires fournis par l’Etat. Ces tablettes seront utilisées pour toutes pour divers cours allant des matières littéraires aux matières scientifiques, grâce aux applications installées.
Le partenariat avec Huawei – Etat malagasy dans le cadre de l’amélioration de l’éducation comprend également le programme « Seeds for Future ». Dans ce cadre, dix parmi les étudiants malagasy les plus méritants, à l’issue des examens du baccalauréat à partir de cette année, seront sélectionnés et pourront bénéficier de « cours en ligne de haut niveau » au niveau du Campus Huawei qu’ils seront par ailleurs invités à visiter. Le programme prévoit également une formation dans le domaine du numérique et de l’intelligence artificielle au niveau des cinq universités de la Grande île. Huawei collaborera également avec l’Etat malagasy pour la mise en place des Universités IEM.
Le groupe Huawei vise au développement de la digitalisation pour toutes les catégories d’âge et les niveaux d’études. Le DG de Huawei Madagascar, Tao Yaxiong, a accompagné le Président de la République lors de la remise des tablettes à Amborovy. Ce haut responsable a réitéré la volonté de sa firme de collaborer avec le Gouvernement malagasy dans la réalisation des « Velirano » du Président Rajoelina.
Notons que le Chef de l’Etat a procédé hier à l’inauguration de l’Ecole primaire publique « manara-penitra » d’Amborovy – Mahajanga qui comprend douze salles de classe, d’une salle informatique, d’une cantine, d’une infirmerie et de salles dédiées aux enseignants et est capable d’accueillir 600 élèves. Le Président a procédé à la pose de la première pierre de ces nouvelles infrastructures lors de son passage dans la Cité des fleurs en 2019. La réalisation de cette EPP « manara-penitra » cadre avec le quatrième « Velirano » du Chef de l’Etat visant à l’éducation de qualité pour tous les enfants malagasy. Un objectif qui passe notamment par la réalisation d’infrastructures, la dotation de matériels d’enseignement suivant la technologie et livres ainsi que les dictionnaires.
La Rédaction

Mise en place l’année dernière, le concept d’accès internet pour tout public prend de l’ampleur de l’ordre de 5000 nouveaux bénéficiaire par semaine.
Démocratisation de l’accès à internet. C’est l’objectif fixé par le ministère chargé du Développement numérique pour accélérer l’implantation des bornes wifi qui a débuté à Manakara en octobre dernier. Un peu moins d’une cinquantaine de sites du même type est actuellement en cours d’installation sur l’ensemble du territoire nationale. Outre la promotion d’internet gratuit, le ministère des Postes, Télécommunications et du Développement Numérique (MPTDN) vise la réduction de la fracture numérique, et veut favoriser l’accès aux informations au plus grand nombre et l’optimisation de l’utilisation de l’internet dans le pays, à travers ce projet.
« Le développement de l’ebusiness est également un autre objectif de ce projet. Les bornes wifi pourront être des outils de publication de promotion commerciale et relationnelle pour les opérateurs économiques à Madagascar. Car dans la Grande île, les opérateurs utilisent essentiellement les réseaux sociaux, notamment Facebook qui coûte moins cher aux consommateurs que l’internet, pour tout accès à la promotion en ligne de leurs produits et activités » explique un responsable au sein du ministère.
Malgré les avancées technologiques constatées ces dernières années, le taux d’accès à internet reste faible à Madagascar. Ce taux s’affiche, présentement à hauyteur de 16% seulement. Un chiffre qui, grâce à la gratuité de l’internet à partir du hotspot du MPTDN, ambitionne d’atteindre un taux de 33%. La Grande île fait partie des vingt-huit pays en Afrique qui ont une faible pénétration d’internet avec un taux de près de 1 0%. Une situation qui devrait légèrement s’améliorer avec l’implantation des zones wifi initiée par le MPTDN.
Vulgarisation
L’Autorité de régulation des technologies de communication (Artec) note par ailleurs une hausse du volume des abonnés internet à Madagascar, essentiellement les abonnés à internet mobile dont le nombre est 10 fois plus élevé que ceux qui utilisent l’internet fixe. On compte aujourd’hui 2,9 millions d’utilisateurs d’internet mobile à Madagascar, et 29.113 abonnés à internet fixe, selon les chiffres administrés par l’Artec. Ainsi, depuis le premier semestre où le projet a été opérationnel, on compte près de 70.000 nouveaux bénéficiaires du hotspot wifi du MPTDN sur toutes les bornes wifi installées jusqu’à présent. Rien que pour la province de Fianarantsoa, 16.853 utilisateurs ont été enregistrés.
Selon Lovatiana Andrianaivo, directeur régional du MPTDN à Fianarantsoa « L’idée de la vulgarisation de l’accès à l’internet est loin de concurrencer les petits opérateurs comme les cybercafés tout en incitant les opérateurs FAI (Fournisseur d’accès internet) à améliorer leurs offres de connexion ». D’ailleurs, depuis quelques temps, les principaux opérateurs s’y mettent en proposant des tarifs réduits de moitié pour les forfaits internet conformément aux recommandations du MPTDN après la validation des droits d’accises à 8%.
« Auparavant, j’achetais un forfait de 2 giga octets à 32 000 ariary avec un bonus nuit en prime de 2 giga, aujourd’hui ce même forfait est accessible à hauteur de 12 mais avec un bonus réduit » explique un usager qui est venu profiter de la borne wifi gratuit à Antaninarenina. Le taux de pénétration étant encore assez bas, le ministère en charge du développement ambitionne ainsi de décupler ces chiffres d’ici 2023.

Hary Rakoto

La une du 05 juin 2021

Publié le vendredi, 04 juin 2021

Promotion de la participation des femmes et des jeunes filles aux activités de jeunesse et de sport. Etant membre à part entière de la CONFEJES, Madagascar, à travers le ministère de le Jeunesse et des Sports, contribue à la promotion de l’équité et du genre dans sa programmation.
Effectivement, les points focaux nationaux de la GTCF Madagascar, par le biais du directeur CNSE/ GTCF Sport et le directeur Santé et protection de la Jeunesse / GTCF Jeunesse, ont marqué d’une pierre blanche la célébration du 20ème anniversaire, hier, au gymnase de l’Académie nationale des sports Ampefiloha.
Jumelé avec le slogan du cinquantenaire de la CONFEJES « Impactons davantage », les délégués GTCF Madagascar ont mené une action de mobilisation des jeunes filles et femmes issues de différentes  associations sportives et de jeunesse pour véhiculer deux messages clés visant respectivement les jeunes cibles et les décideurs.
« Les jeunes filles, acteurs des changements de la communauté », et « Promouvoir l’autonomisation des jeunes filles et des femmes.»
Dans cette optique, l’objectif est de promouvoir la gent féminine à participer à toutes les activités socio-économique, culturelle et sportive dans le pays.
Spécifiquement, cette célébration a pour but de mobiliser celle-ci à jouir pleinement de ses droits pour véhiculer ses valeurs à travers le sport et la jeunesse.
« Cette commémoration nationale a pour but d’inciter aussi les décideurs au respect des droits des femmes et jeunes filles au niveau communautaire. Mais également de les promouvoir à travers le sport», explique Noro Haingo Rakotoseheno, déléguée nationale GTCF Jeunesse. Dans cette activité, les autres ministères seront aussi mobilisés avec le MJS dans le cadre de cette promotion des droits de la gent féminine.
Le bureau du Groupe de travail CONFEJES pour la promotion de la participation des femmes et des jeunes filles aux activités de jeunesse, de sport et de loisirs (GTCF) a fait des réflexions à l’issue de cette rencontre :
« L’idée est d’accroître le nombre de femmes et de filles participant aux activités de jeunesse, de sport et de loisirs ; développer des synergies avec d’autres groupes de travail et comités œuvrant pour la promotion des femmes dans les activités de jeunesse notamment inciter les jeunes filles et femmes à faire  du sport. Nous allons solliciter les différentes instances pour que les femmes contribuent dans le développement de notre communauté. Pour le ministère de la Jeunesse et des Sports, cela commence par la sensibilisation de la grande masse à pratiquer du sport face au contexte pandémique dont la devise est  « Bougez pour rester en bonne santé et menez une vie saine et équilibrée », explique Zarinah Adeline Harinandrianina, déléguée GTCF Sport auprès du MJS.
Elias Fanomezantsoa

Madagascar a participé à la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies sur la lutte contre la corruption pour passer en revue les 15 années d’application de la Convention des Nations unies sur ce fléau, un traité international quasi universel avec ses 187 États parties. Plus d’une centaine d’intervenants, dont des Chefs d’État et de gouvernement, se sont relayés à la tribune ou à l’écran, jusqu’à hier, pour confirmer leur engagement, consacré dans une très longue Déclaration politique, à assurer la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, y compris le relèvement post-Covid, avec des moyens renforcés de lutte contre la corruption. Laza Andrianirina, directeur général du Bureau indépendant anti-corruption et Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité ont représenté la Grande île à cette session. Lors de sa prise de parole, à la tribune des Nations unies, le DG du BIANCO s’est félicité de l’adoption de la Déclaration politique, surtout dans un contexte mondial où la corruption ne cesse de s’aggraver.  Réaffirmant la détermination de Madagascar dans cette lutte, il a aussi expliqué que son Gouvernement met en place des procédures « innovantes » pour « déraciner » ce fléau, en tenant compte des trois piliers que sont l’éducation, la prévention et la lutte. Les programmes scolaires visent à inculquer les valeurs d’intégrité aux élèves et une forte campagne de sensibilisation du public a été menée, laquelle a permis de « stigmatiser ». Soulignant l’importance d’imprégner tous les milieux publics et privés d’une éthique anticorruption, il a déclaré que son pays dispose d’un mécanisme interactif qui permet aux citoyens de déposer des plaintes en ligne. Madagascar a également renouvelé son arsenal juridique, a-t-il dit, tout en notant les efforts en cours pour établir des lois sur le recouvrement des avoirs.
La Rédaction.

La pandémie de coronavirus est plus que jamais le moment de développer l’entrepreneuriat. Force est de constater que 400 000 jeunes entrent chaque année sur le marché du travail. Cependant, les offres d’emploi n’arrivent pas à absorber toutes ces mains-d’œuvre surtout durant cette crise sanitaire. C’est dans ce sens que le groupement de patronat malagasy (FIVMPAMA) a signé une convention de partenariat avec l’Institut National des Sciences Comptables et Administration des Entreprises (INSCAE). La cérémonie de signature entre Andrianavalomanana Razafiarison, président du FIVMPAMA et Rakoto Harimino, directeur général de l’INSCAE s’est tenue, hier, aux 67Ha. Au-delà des partenariats classiques proposant des offres de stages aux étudiants, cette collaboration revêt un caractère plus large car elle s’inscrit dans le développement de l’entrepreneuriat. « La jeunesse devient des charges sociales pour l’économie. Il est clair que la création d’entreprise est le catalyseur de la croissance de Madagascar. Nous constatons plusieurs initiatives publiques et privées mais elles restent insuffisantes. Les deux parties vont inculquer l’esprit entrepreneurial chez les étudiants», déclare le président du FIVMPAMA. Et d’ajouter que plusieurs établissements d’enseignement supérieur de la Capitale sollicitent actuellement le groupement dans ce type de partenariat.
A l’INSCAE, les jeunes commencent à s’orienter dans la création d’entreprise mais ils ont besoin d’appui dans le démarrage de l’activité. Les étudiants peuvent alors profiter du réseau et de l’expérience des 5000 membres du FIVMPAMA réparties dans la Grande île. « Les jeunes témoignent cette volonté de créer eux-mêmes leur société. A titre d’exemple, dix étudiants nouvellement inscrits dans l’établissement possèdent déjà des entreprises formelles. Cela concerne le domaine de l’artisanat, l’agriculture, les nouvelles technologies de l’information et de la communication. En plus des formations en administration d’entreprise, l’encadrement et le partage d’expérience sont importants », souligne Rakoto Harimino, DG de l’INSCAE.
Solange Heriniaina

Le bordel

Publié le vendredi, 04 juin 2021

Le sous-sol malagasy regorge de richesses naturelles. Gisements miniers, énergies fossiles, etc., existent en quantité considérable pour ne pas dire inépuisable dans les entrailles de la Grande île. Chaque citoyen de ce beau pays dort ou marche au-dessus d’immense trésor, en grande partie, inexploité ou plutôt mal exploité. Ironie du sort, Madagasikara figure dans la liste des pays riches, très riches mais encore coincé dans la misère.
Malheureusement, la richesse colossale du sous-sol, sans oublier les atouts en ressources naturelles, faune et flore et halieutiques, n’ont pas pu contribuer à l’épanouissement de l’économie nationale. Béni des dieux, gâté par la nature, Madagasikara végète dans la misère. Et pour cause, le bordel !
On va se limiter cette fois-ci au domaine des ressources minières pour ne pas s’embourber dans la mêlée.
Dans la Grande île, l’exploitation minière laisse à désirer. Sauvages, barbares et anarchiques sinon bordéliques, les travaux d’exploitation n’ont jamaisété régis par une quelconque organisation structurante. Le Code minier, s’il existe, demeure lettre morte. A l’époque coloniale, les colons exploitants miniers se taillèrent la part du lion. Du pillage sans foi ni loi ! Au cours de la Première République, un timide Code minier gérait le secteur. Des nationaux titulaires des licences d’exploitation réglementaires émergent du lot. Ils ne représentent néanmoins que l’infime partie des opérateurs informels qui agissent dans l’ombre et échappent à tout contrôle des autorités compétentes.
L’avènement de la Deuxième République aggrave la situation. La gabegie dont le régime socialiste en a le secret règne en maître. De hauts dirigeants, de mèche avec des opérateurs étrangers douteux, laissent la situation pourrir et s’enrichissent impunément.
Le Code censé donner le cadre de la gestion et de l’exploitation des ressources minières ne correspond plus aux réalités vécues. Les régimes qui se sont succédé ne parviennent pas à échafauder à terme un nouveau Code minier. A chaque nouveau patron qui débarque au département des Mines, on a droit à des déclarations d’intention mais au final niet. Sur terrain, la loi de la jungle domine et ne laisse aucun espoir à la mise en place d’un éventuel ordre ni de la discipline. Et en attendant, le bordel total fait sa loi. Des exploitants miniers asiatiques formels et informels auxquels s’ajoutent certains opérateurs africains pillent et gaspillent les richesses naturelles du pays.
La corruption gangrène le secteur. Elle rend la gestion de notre trésor enfoui dans le sous-sol compliquée voire impossible. L’économie nationale en pâtit. Les recettes qui devraient générer des intérêts conséquents et renflouer la caisse de l’Etat sont déviées ailleurs vers le circuit parallèle. Selon des analystes et des experts compétents en la matière, si le volume financier qui circule autour des exploitations minières de Madagasikaradepuis quatre ou cinq décenniesa dû être orienté dans le circuit normal, le pays n’en serait point là où il est. Si le monde arabe a son pétrole, les Malagasy ont ses ressources du sous-sol considérables. Les Saoudiens, les Iraniens et bien d’autres réussissent à améliorer leurs conditions de vie grâce au pétrole, malheureusement les Malagasy peinent à survivre en dépit de leurs richesses naturelles.
Dans le « Velirano », le Président Rajoelina s’engage fermement à rendre formelles les activités évoluant dans le secteur minier. Le bordel n’aura plus droit de cité.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Ragôva, aux cribles !
    Le gouverneur de la Région Analanjirofo limogé ! Ceux des Régions Vatovavy et d’Itasy « licenciés ». A qui le prochain tour ? Et les observateurs de s’interroger, « le locataire d’Iavoloha serait-il en train de passer aux cribles les Ragôva ? » De notre côté, on se pose tout bas la question « avions-nous été entendus ? » A travers nos colonnes, on n’a de cesse de réclamer l’évaluation périodique de nos « vice-rois ». Non pas par méchanceté à leur égard mais dans une démarche d’esprit qui se soucie de la sauvegarde de nos fragiles ressources publiques qu’il faille gérer à bon escient et aussi pour le bon fonctionnement des affaires nationales. Lesquelles évaluations périodiques permettront d’apprécier les travaux effectués sinon de constater les manquements itératifs des dits Gouverneurs ainsi que leurs impacts dans les Régions concernées. Un Gouverneur qui fait bien son travail contribue évidemment à l’essor…

A bout portant

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