Les Barea de Madagascar ne seront pas au grand complet pour le regroupement durant la fenêtre FIFA du 8 au 12 octobre prochains. En effet, ils effectueront le stage au Luxembourg contre le Swift Hesperange, une équipe qui vient de monter en D2 au championnat luxembourgeois. La FMF et l’Etat malagasy semblent bien prêts à aider la sélection nationale pour effectuer la rencontre contre le Burkina Faso, mais Dupuis et ses protégés préfèrent l’espace Schengen, sauf contrainte venant des dirigeants pour le match amical au Maroc.
 
Abel Anicet Andrianantenaina, à cause de sa blessure, le capitaine des Barea qui évolue en milieu défensif du club Bulgare Ludogorets Razgrad PFC, sera le grand absent de cette rencontre. Anoter que c’est une préparation de l’équipe nationale, et ce pour le compte de la troisième et quatrième journées des éliminatoires contre la Côte d’Ivoire au mois de novembre.

Annoncée contre les Super Eagles du Nigeria, la rencontre amicale des Éléphants de Côte d’Ivoire se jouera plutôt contre la Belgique. Le match est prévu le 8 octobre au stade du Roi Baudoin à 20h45 locale. Quant au second contre le Japon, il aura lieu le 13 octobre (l'heure reste à confirmer) au Stade de Galgenwaard d'Utrecht aux Pays-Bas.

Nous avons interrogé Nicolas Dupuis  sur un possible remplacement d’Abel Anicet suite à sa blessure qui l’empêchera de participer au prochain rassemblement en octobre. « Malheureusement n'étant plus dans les délais de convocation, nous ne pourrons pas le remplacer », évoque le technicien français avant d’annoncer la probable absence d’autres joueurs. Déjà prévisible à l’avance car vu l’évolution sanitaire mondiale liée à la Covid-19, beaucoup de pays ont fermé leurs frontières. Effectivement, certains joueurs ne pourront pas sortir du pays dans lequel ils évoluent respectivement.
« Finalement il devrait  manquer quelques joueurs pour ce rassemblement, Abel et Romain Métanire par exemple et peut être Carolus et Ibrahim. Donc nous serons loin d'avoir l’équipe au complet.»
Cela permettra par contre de se retrouver et d'intégrer les 5 nouveaux. Une opportunité pour les nouvelles recrues de faire leur preuve pour gagner le poste. A l’instar de Sylvio Ouassério (Fola Esch Luxembourg) au poste de défenseur, Alexandre Ramalingom (As Sedan France), au poste d’attaquant et de Hery Bastien Linfield FC (Irlande) milieux. Mais les absents seront bien évidemment parmi les Barea durant les éliminatoires de la CAN en novembre. Et il se pourrait aussi que Aro Hasina Andriamirado alias Dax rejoint l’équipe via Afrique du Sud.  « J'ai eu Dax ce matin au téléphone. Ça aurait été une solution. Nous sommes en train de voir.» L’Afrique du Sud aussi reste encore fermé à l’extérieur à cause de la pandémie de Covid-19.
Recueillis par E.F.

Publié dans Sport

Auparavant considérée comme un sujet tabou, souvent pervers. L’éducation sexuelle commence à être reconnue comme une priorité pour éviter divers maux touchant les jeunes, dont la grossesse précoce. La plupart des projets et programmes de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) en tiennent compte. L’éducation sexuelle couvre plusieurs aspects, que ce soit physique, émotionnel, social, éthique et autres, à inculquer aux enfants dès qu’ils ont atteint l’âge de 5 ans. La santé sexuelle est même intégrée dans les droits humains. Nous rapportons dans ce dossier la grande révolution de l’éducation sexuelle ces dernières années, y compris les activités entreprises. A cela s’ajoutent les témoignages des générations qui ont bénéficié d’une éducation sexuelle et de celles qui en étaient privées. Pour sa part, un expert en la matière délivre des conseils aux parents sur la manière d’aborder le sujet à la maison.


TEMOIGNAGES
Des générations en parlent

Un tabou pour certains, un sujet de discussion et de complicité pour d’autres. Bon nombre de personnes qui ont accepté de se livrer dans ce dossier n’ont pas bénéficié d’une éducation sexuelle chez eux. Ils se sont instruits à l’école, avec leurs camarades, dans les livres ou sur Internet. Certains ont quand même pu en jouir avec leurs parents, notamment leurs mères. Ils en témoignent…

Soleille R., journaliste culturelle

Etant fille unique, je n'avais vraiment de réelles explications sur les transformations que mon corps allait subir, ni sur ce que je devais faire ou pas. Je me rappelle juste des mises en garde de ma mère par rapport aux garçons. C'étaient plutôt les copines et mon professeur de sciences au collège qui m'apprenaient les choses essentielles. J'ai su, très jeune, comment on faisait les bébés, à la télé et dans les livres. J'aurais aimé que mes parents me fassent confiance et me disent directement que, une fois arrivée à un tel âge, je vais peut-être devenir sexuellement active et que je vais devoir me protéger. Au lieu de juste m'interdire tout rapport avec les hommes. A cause de leur réaction, je leur ai caché des choses. Entre interdire et expliquer les précautions à prendre, il y a un énorme gouffre. Je saurai au moins comment faire avec ma fille.

Rado Randrianandrasana, chef du projet « Système d’information »

Je n’ai pas vraiment reçu une éducation sexuelle à la maison. J’ai eu l’impression qu’à un certain moment où mon père s’est rendu compte que je commençais à fréquenter les filles, il s’est inquiété un peu. Le sexe a toujours été un sujet tabou chez nous, quoi qu’il ait quand même essayé. Un jour, quand on était rentré de l’école, il m’a juste prévenu sur le fait de pouvoir mettre enceinte une fille, etc. Mais en tout, j’avais beaucoup de questions en suspens. A part cela, j’ai tout découvert de par moi-même, à travers mes amis et mes lectures. Par conséquent, je n’ai pas de référence sur ce qui est normal ou pas, mais je pense que j’étais assez précoce sexuellement parlant, par curiosité et par avidité de curiosité sur « l’interdit ». Je ne dis pas que c’est la faute aux parents, j’aurais juste aimé avoir plus de confidence en matière de sexe…

Manohiarivony, journaliste

Personnellement, je fais partie de ceux qui n’ont pas été éduqués sur la reproduction par mes parents. Mon père partait souvent en mission, tandis que ma mère travaillait et s’occupait de nous en même temps. Au fil du temps, il y avait un problème de communication et un manque de complicité entre nous. C’est seulement en classe que j’ai étudié la reproduction. Maintenant que je suis une mère de famille, je me rends compte que l’éducation sexuelle doit être privilégiée à la maison et ce dès le plus jeune âge.

Huguen Ida, sportive

J’ai eu la chance d’être très proche de mes parents, et ce, sur tous les plans. Ma mère m’a tout inculqué depuis mon enfance, à l’exemple de l’hygiène intime, prendre soin de son corps, faire face à sa menstruation, etc. Mes parents sont au courant de tout sur moi, même jusqu’à maintenant. Ils connaissent où je vais, qui je fréquente et même ma décision d’avoir mon premier rapport sexuel. On parle de tout sans tabou mais avec un total respect. Maintenant que je suis une mère de famille, j’ai pris exemple sur mes parents et leur ouverture d’esprit. Ma fille de 10 ans me demande des conseils sur la gestion de l’hygiène menstruelle, tandis que mon fils de 5 ans me parle de son érection matinale en toute innocence. Leur père et moi n’hésitons pas à répondre à leurs questions, en tenant compte de leur âge et de ce qu’ils doivent savoir. Si j'ai un conseil à donner aux parents, c'est d'être ouverts aux enfants, être leurs amis, voire leurs confidents.

Hasi A., Slameuse et étudiante en psychologie

J’ai eu ma première éducation sexuelle à l’âge de 2-3 ans, quand j’ai commencé l’école. A l’époque, ma mère m’a appris que les filles avaient des foufounes, et les garçons des zizis. Elle me rappelait également tout le temps qu’il ne faut laisser personne me baisser la culotte ou me toucher dans cette partie. J’ai aussi découvert assez tôt l’existence des cycles menstruels par rapport aux gens de mon âge, vers 5 ans. On habitait dans une grande pièce et ma mère s’habillait souvent devant moi, et j’étais curieuse de savoir à quoi servait cette couche qu’elle enfile alors qu’elle est déjà une grande personne. L’éducation sexuelle plus sérieuse a commencé quand j’avais 11ans, en classe de 6ème. Elle a vérifié mon programme en S.V.T. Et en voyant le thème « puberté », elle m’a dit de la prévenir quand on finira d’aborder ce thème en classe. Donc, une fois qu’on a le cours, je le lui ai dit, et elle m’a demandé ce que je savais déjà (je ne connaissais que le cycle de 28 jours). Ainsi, elle m’a expliqué - plus ou moins - à quel moment on risque d’avoir des enfants si on a des rapports sexuels, et bien évidement elle me mettais en garde sur le fait que je dois garder ma virginité avant le mariage, et de faire attention aux garçons, sinon j’aurai des problèmes plus tard. Néanmoins, ces instructions m’ont aussi, d’autre part, empêché de partager mes premiers exploits sexuels avec ma mère, par peur d’être punie ou de la décevoir, parce que je n’ai pas fait attention à mon corps comme elle le souhaitait. Au lieu de lui demander conseil, j’ai dû faire appel à l’Internet quand j’en avais besoin.



Philémon Ndremana
« Des parents sollicitent des formations en éducation sexuelle… »
Expert en santé et développement des jeunes. Philémon Ndremana figure parmi les acteurs engagés dans la santé de la reproduction des adolescents depuis l’an 2000 ainsi que dans promotion de la santé et droits sexuels et reproductifs à Madagascar. Il fait d’ailleurs partie du réseau SDSR, récemment mis en place pour y arriver. Ce spécialiste de l’ONG Seed Madagascar nous livre quelques avancées et informations à retenir en matière d’éducation sexuelle, notamment l’implication des parents.
La Vérité (*) : La difficulté des parents à aborder la question de sexualité à leurs enfants sont-ils toujours valables de nos jours ?
Philémon Ndremana (=) : D’abord, je tiens à préciser que l’éducation sexuelle par les parents tient compte de diverses interférences de la société ainsi que de la culture, y compris les valeurs, les aspects et les tabous. Cependant, on a constaté une nette évolution en la matière ces 5 dernières années. Actuellement, ce sont les parents qui sollicitent les acteurs à leur dispenser des formations sur la communication et l’éducation sexuelle. L’ONG Seed Madagascar a mis en œuvre un programme d’éducation sexuelle pour les parents, précédée par une enquête à ce sujet.
(*) : A quoi consiste ce programme et dans quelles Régions est-il mis en œuvre ?
(=) : Quatre Régions sont classées comme pilotes dans la mise en œuvre de ce programme d’éducation sexuelle pour les parents, mené auprès des lycées. Il s’agit des Régions d’Analamanga, Boeny, Anosy et Androy. Concrètement, le programme vise à renforcer les compétences en communication parents-enfants, à alléger la réticence et les doutes et à instaurer la relation de confiance entre les deux parties. Au lieu d’insister sur le tabou, la prévention domine dans les séances. Les rôles des parents sont également mis en exergue, tout comme les droits humains, le genre et les normes sociales.
(*) : Comment les parents doivent-ils aborder l’éducation sexuelle à leurs enfants ?
(=) : Selon nos constats, les parents dans les côtes sont directs quand ils communiquent avec leurs enfants, contrairement à ceux des hauts plateaux qui semblent tourner autour du pot. Parler d’éducation sexuelle aux enfants ne se fait pas toujours d’une manière formelle. Cela peut se faire dans tous les contextes, en regardant un film ou des publicités à la télé ou encore à partir d’un cas social, à l’exemple de la grossesse d’un proche, le viol d’une voisine. La communauté, dont les tantes et oncles ou les grands-parents, peuvent également en parler aux enfants, sur demande des parents, puisque dans certains cas, c’est la communauté qui éduque l’enfant.
(*) : A partir de quel âge un enfant doit-il en bénéficier ?
(=) : L’éducation sexuelle peut se faire dès que l’enfant se pose des questions sur comment est-il sorti du ventre de sa mère. Ce besoin d’informations se constate à partir de 5 ans et jusqu’à 8 ans, la période de curiosité de l’enfant. A ce moment, les parents devraient l’inculquer la connaissance de son corps, l’hygiène corporel, etc. Entre 8 et 12 ans, le sentiment amoureux ainsi que la relation amicale et interpersonnelle de l’enfant grandissent. Les parents devraient en profiter pour renforcer la communication et devenir ses amis. Entre 12 et 15 ans, la menstruation, la puberté, les infections sexuellement transmissibles ou encore la prévention de la grossesse précoce devraient être discutées à la maison. Au-delà de 16 ans, les parents peuvent parler de tout à leurs enfants, d’autant plus que tous les aspects de la sexualité et la SDSR sont déjà traités au lycée. Bref, l’éducation sexuelle doit se faire par tranche d’âge.

Dossier réalisé par Patricia Ramavonirina


Publié dans Dossier


Une dizaine de partis politiques et de groupuscules de partis de l’Opposition se sont donné un second rendez-vous à l’hôtel Panorama d’Andrainarivo, en fin de semaine dernière. L’on compte notamment le Tiako i Madagasikara (TIM) ou le Hery vaovao ho an’i Madagasikara (HVM). Ces formations politiques annoncent qu’ils ne participeront pas aux élections sénatoriales du 11 décembre prochain. De nombreux arguments sont avancés pour motiver ce boycott. Ces opposants ont notamment deux cibles favorites : la Haute Cour constitutionnelle et la Commission Electorale nationale indépendante (CENI), qu’ils accusent de tous les torts.  L’Opposition multiplie les critiques et attaques ouvertes contre Ambohidahy à qui elle reproche notamment de prendre des décisions porteuses de troubles. Il est utile de rappeler pourtant que les membres de la HCC actuelle ont été placés dans cette institution par les dirigeants du régime HVM. Pour ce qui est du TIM, faut-il rappeler que c’est cette HCC qui a remis le parti fondé par l’ancien Président Ravalomanana en selle dans l’arène politique malagasy.  En effet, si ce n’était la HCC, le TIM n’aurait jamais pu réintégrer le Gouvernement lors des derniers mois d’agonie du régime HVM.
La CENI en prend aussi pour son grade, accusée de manque de transparence dans l’organisation des dernières élections, par exemple. Dernièrement, ce groupe du Panorama a indiqué qu’il va rendre public des doublons dans la liste électorale. Faut-il pourtant rappeler que le TIM a participé aux élections organisées par cette Commission, à l’instar des Communales et Municipales, ou encore les Législatives. Des scrutins dont les résultats ont été validés par la HCC. Il est clair en tout cas pour beaucoup que la démarche de ce groupe de partis va aboutir à des contestations des résultats des sénatoriales. Pour les observateurs avertis, il ne s’agit toutefois que de gesticulations de la part de politiciens en proie à une peur panique de la traversée du désert pour certains, et la peur d’un cuisant échec pour d’autres. Ayant raflé un nombre important d’élus aux élections municipales et communales, la plateforme IRD, soutenant l’actuel Président de la République, part en effet favori pour rafler la quasi intégralité des 12 sièges de sénateurs à élire. Pour le HVM qui ne compte aucun élu communal et le TIM qui n’en compte pas beaucoup, les chances sont minimes de retrouver le Palais de verre d’Anosy. En tout cas, il faut souligner que le dépôt de candidature aux élections des futurs sénateurs a débuté hier. La machine est lancée.
La Rédaction



Publié dans Politique
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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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