vendredi, 04 septembre 2020

La une du 05 septembre 2020

Publié dans La Une


Le député Idéalson, élu à Ampanihy Ouest, revient sur l’adoption de la loi de ratification n° 001/2020 du 26 Février 2020. Il soutient que cette adoption était en conformité avec les dispositions en vigueur dans le pays. Interview.

La Vérité (+) : Que s’est-il passé dans la commission mixte paritaire ?
Député Idéalson (-) : Le Gouvernement a convoqué le Parlement, c'est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat, pour une session extraordinaire, pour la mise en place d’une Commission mixte paritaire. L’objet de la session était l’adoption de la loi de ratification n° 001/2020, contenant trois ordonnances pris par le Président de la République l’année dernière. Les deux Chambres se sont alors convenues sur la mise en place de cette commission. En tout, il y a eu 14 membres titulaires dont 7 venant de la Chambre basse et 7 de la Chambre haute, outre les 14 membres suppléants. La Commission comptait 2 co-présidents et 2 rapporteurs, tous issus équitablement des deux Chambres.
(+) : Quelle était la position soutenue par les députés ?
(-) : Avec d’autres collègues, j’ai été nommé pour représenter l’Assemblée nationale au sein de la Commission. Nous avons d’abord entendu les explications des deux ministres concernés par la loi de ratification. Puis nous avons expliqué notre position comme quoi l’Assemblée nationale est convaincue des tenants et aboutissants des trois ordonnances et qu’il fallait voter cette loi pour qu’elle ne soit pas caduque, pour qu’elle entre en vigueur. D’ailleurs, toutes les procédures ont été suivies jusqu’à la mise en place de cette Commission.
(+) : Et celle des sénateurs ?
(-) : Ils ont expliqué que la Commission mixte était illégale et n’est pas apte à voter la loi de ratification. Ils ont ajouté que les députés voulaient écourter le mandat des sénateurs et modifier le régime général des élections et référendums, ainsi que la loi régissant les mines.
(+) : Chaque institution campait donc sur sa position ?
(-) : Oui. Nous avons demandé à ce que la position de chacun soit écrite dans le procès- verbal de réunion. Les représentants du Sénat étaient également réticents sur ce point.
(+) : Alors que s’est-il passé ?
(-) : La Commission mixte a été mise en place pour trouver un consensus sur l’adoption de la loi de ratification. Vu que le consensus n’a pas été trouvé, la suite on le connait. Le Gouvernement a décidé de donner le dernier mot à l’Assemblée nationale. La majorité des députés, c'est-à-dire 109 députés, ont voté la loi de ratification. Son adoption a été en conformité avec les dispositions en vigueur. La loi relative au régime général des élections et référendums, la loi fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation de sénateurs, et enfin la loi modifiant et complétant le code minier entrent en vigueur, après la ratification par le Parlement.

Publié dans Politique

La compagnie aérienne malagasy a communiqué hier, le programme des vols de rapatriement pour ce mois de septembre. Ceci est bien rempli, en comparaison avec son programme de ces cinq derniers mois. Ce calendrier peut indépendamment varier selon l’évolution de la situation sanitaire liée au coronavirus. Effectivement, en tout, Air Madagascar organisera sept allers-retours, reliant Antananarivo et Paris. Pour pouvoir rentrer au pays, les ressortissants malagasy bloqués en Europe devront d'abord rejoindre la France, comme pour les deux premiers vols de rapatriement datant du mois dernier. Le premier vol s’est déjà fait cette semaine. Et celui de retour se fera aujourd’hui. L'avion décollera de Paris, mais effectuera une escale à Addis-Abeba, en Ethiopie, avant d’atterrir sur le sol malagasy. « Comme la ville de Paris est le point de ralliement pour l’Europe, Addis-Abeba sera celui de l’Afrique. Cet escale permettra ainsi de récupérer les Malagasy qui y sont actuellement bloqués », a expliqué la Direction générale d’Air Madagascar. Dans tous les cas, les conditions annoncées lors de l’organisation des premiers vols de la compagnie restent toujours valides. A cet effet, les citoyens rapatriés devront présenter un résultat négatif d’un test PCR réalisé 72 heures avant leur embarquement. Une fois arrivés au pays, ils seront également mis en confinement pour une durée de quatre jours au maximum, et ce, en attendant le résultat d’un autre test PCR.

Toutefois, les conditions d’accès à ces vols de rapatriement restent toujours valides. Les agences de prise en charge ont juste été multipliées. « Pour faciliter la procédure, il est désormais possible de s’inscrire et d’effectuer des réservations au niveau de nos agences mais aussi auprès des autres agences de voyages habituelles. Cependant, les profils prioritaires sont toujours appliqués », précise un responsable au niveau d’Air Madagascar.

En tout cas, en plus de l’Europe et de l’Afrique, des vols en provenance de la Chine et de la Thaïlande ont également été organisés cette semaine. « Malgré tout, nous n’avons pas fait de publicité parce que l’inscription est déjà clôturée », notifient les responsables. Avec toute cette organisation, les arrivées sur le sol malagasy vont alors s’enchaîner.

Rova Randria

Publié dans Economie

Toujours pas convaincue sur les quatre motifs qui ont poussé les responsables étatiques à annuler l’épreuve d’Education physique et Sportive (EPS) à l’examen officiel de Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) et celui du baccalauréat, la plateforme de l’association des profs d’EPS, des formateurs d’enseignants, des syndicats de profs d’EPS reste toujours en colère. Ils ont déjà envoyé une lettre au Chef de l’Etat pour tirer la sonnette d’alarme. Des rencontres ont eu lieu avec des représentants du ministère de l’Education nationale, celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Ainsi, ils proposent des solutions pour éviter l’annulation de l’EPS.

L’évolution de la situation sanitaire est prometteuse et cela réduit l’inquiétude quant à l’expansion du virus durant la tenue de l’épreuve EPS. Il y a des détails minutieux du côté technique et organisationnel pour respecter les mesures sanitaires.
Techniquement, plusieurs épreuves qui respectent les barrières sanitaires peuvent être privilégiées à l’examen pour protéger les candidats d’une manière stricte sur les risques de contamination. La plateforme réaffirme que le port du masque durant l’EPS est strictement interdit.

Les membres de ce plateforme réitèrent dans la foulée que l’annulation de cette matière à l’examen est évitable pour ne pas bafouer les droits des candidats qui se sont préparés à cette épreuve, une des matières de base qui aident beaucoup d’élèves à réussir à leur examen. Ce ne sera pas aussi peine perdue pour les autres candidats dans les Régions qui ont déjà passé l’examen d’EPS durant le confinement. Les élèves doivent être traités sur un même pied d’égalité. Cela éviterait aussi de rendre leur diplôme de Bac (2019-2020) caduque à cause d’un diplôme sans note d’EPS exigée par tout dans le monde entier. Cela va placer aussi l’Education physique et sportive à la place qu’elle mérite et honorer la valeur et l’intérêt qu’elle apporte dans notre éducation.

La plateforme salue aussi les efforts du Président de la République Andry Rajoelina sur son discours concernant l’Education physique de qualité, qui a donné une grande importance à l’EPS. Sur ce, ils sollicitent le Chef de l’Etat d’observer de près les sources de tous problèmes, selon un communiqué.
Recueillis par E.F.

Publié dans Sport


Jeudi dernier, un homme entraîné dans une affaire d’arnaque concernant une transaction de fausse poudre d’or, a été placé sous mandat de dépôt à Antanimora. Par ailleurs, ses complices sont encore recherchés. Il s’agit d’un coup de filet des éléments du service de lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie.
Une source située au niveau de cette Force avance qu’outre l’accusé récemment incarcéré, un véritable réseau de faussaires incluant à la fois des démarcheurs, des spécialistes dans le contrôle des poudres du métal précieux ainsi qu’un étranger, un blanc, aurait tout manigancé.
Ainsi, l’homme qui a récemment atterri en prison, utilise son or contrefait pour piéger sa victime. Tout d’abord, il feint de demander à celle-ci de l’aider dans ses conversations avec l’acheteur étranger, sous prétexte qu’il ne comprend pas la langue en vue de la transaction.
La deuxième étape consiste pour l’arnaqueur à appeler le testeur afin que celui-ci montre et prouve aux yeux de la victime l’authenticité supposée du produit, selon la Gendarmerie.
La troisième consiste chez son auteur à supplier presque la victime pour qu’elle prenne l’or, et qu’elle paie également la moitié du prix. Pour mieux tromper la cible, l’arnaqueur mentit que c’est cet étranger qui va devoir ensuite lui acheter l’or. Ce qui fait que pour le reste à payer, l’étranger le versera dans sa totalité à la victime dupée. Comme dans toute affaire d’arnaque, les suspects disposent ou utilisent différents numéros de téléphone. Or, aucun de ceux-ci ne sont en leurs noms. Evidemment, ces numéros servent uniquement à perpétrer leur sale boulot.
Franck R.
 

Publié dans Société


In-cor-ri-gibles. C’est le moins qu’on puisse dire pour qualifier l’attitude de certains chauffeurs et receveurs de « taxi-be » de la Capitale, quelques jours seulement après la reprise de leurs activités, décidée il y a un peu moins de 2 semaines maintenant. Masques sur le menton, visières relevées en permanence, gel désinfectant non dispensé systématiquement sinon carrément inexistant, véhicules remplis au maximum de leur capacité. Bref, toutes les mesures barrières que le Président de la République en personne a édictées en guise de conditions à leur retour aux affaires, sont allègrement violées par ces indécrottables contrevenants. Une incurie qui laisse présager une sévère 2è vague de la Covid-19 dans les jours et semaines à venir, si aucune mesure corrective n’est décidée en haut lieu dans les plus brefs délais.
En effet, avec la rentrée des élèves de tous les niveaux  -  déjà décidée unilatéralement par bon nombre d’établissements d’enseignement du privé  -  il faut s’attendre à ce que le virus (qui est toujours bel et bien présent malgré la baisse du nombre de nouveaux cas) reprenne rapidement du poil de la bête et essaimé par le biais de ces usagers issus de différents quartiers de la Capitale que sont les scolaires. Faut-il rappeler que, lors de son dernier discours relatif à cette pandémie, le Chef de l’Etat avait expressément pointé du doigt les transports en commun comme étant l’un des principaux facteurs de la flambée des cas de contamination dans la ville des Mille, ce qui avait fait de cette dernière l’épicentre de l’épidémie. On se souvient que les propriétaires des véhicules, pour supplier la reprise de leurs activités, s’étaient engagés à respecter toutes les mesures qui leur seront imposées, quelles qu’elles soient. Quelques jours auront suffi à constater que, pour certains d’entre eux, il ne s’agit que d’une promesse d’ivrogne.
Le pays (et la Région Analamanga en particulier), est-il encore en mesure de faire face à un reconfinement en cas de rebondissement du nombre de cas confirmés ? S’il est facile de décréter sur le papier une telle mesure, la faire respecter sur terrain est désormais une autre paire de manches. Le mieux serait de baliser sur tout leur long, du primus jusqu’au terminus, les circuits des taxi-be et de sévir sévèrement contre les récalcitrants. Certains estiment même que, comme rappel à l’ordre à l’endroit de ces contrevenants incorrigibles, il n’y a rien de plus efficace qu’une nouvelle suspension.
Hery M.

Publié dans Politique
vendredi, 04 septembre 2020

Tourisme national, pour quel avenir ?

Madagasikara s’achemine inexorablement vers la sortie de la crise sanitaire. Malgré certains rebondissements, les données statistiques des dernières semaines l’attestent. Il est grand temps de tabler sur l’avenir immédiat du pays. C’est une naïveté d’attendre l’hypothétique  « zéro forme grave » ou « zéro décès » sans interruption pour enfin déclencher la relance. En tout cas, nous devrions apprendre à vivre avec. Le pays ne peut pas vivre éternellement sous la coupe de l’état d’urgence sanitaire. D’ailleurs, quelle qu’en soit l’issue, les précautions d’usage (port de masque, lavage des mains régulièrement, etc.) restent toujours de rigueur.
Le confinement met à terre le pays. L’économie paie la facture la plus chère et au premier rang de laquelle se trouve le secteur tourisme et ce sur le plan national qu’international.  Le secrétaire général de l’ONU, en phase avec l’Office mondial du Tourisme (OMT), a lancé le 25 août 2020 un appel urgent « à reconstruire impérativement  le tourisme dévasté par la Covid-19 ». A titre indicatif, le manque à gagner à l’échelle mondiale s’élève à 3 300 milliards de dollars (source ONU).
Madagasikara, cette Grande île bénie des dieux, possède de fortes potentialités, des « produits » qui n’attendent qu’à être vendus dont les clients (touristes) en raffolent. En effet, le pays regorge d’une riche biodiversité. Une faune et flore exceptionnelles ayant un taux d’endémicité atteignant  jusqu’à 90 %. Les parcs nationaux et les attraits touristiques n’ont rien à envier des autres ailleurs. Andasibe, Ranomafana, Isalo, Tsingy de Bemaraha, Montagne d’Ambre (Nord), parc marin de Nosy Tanikely (Nosy Be), pour ne citer que ces parcs nationaux phares, font la célébrité touristique de Madagasikara. Ainsi que l’Allée des Baobabs, le Massif de Makay et bien d’autres encore qui font courir les « Vazaha » avides de curiosités exotiques et naturelles.
Mais en dépit de toute cette aubaine, le tourisme endure les peines les plus sévères et pour cause, cette maudite pandémie. Les frontières barrées, le ciel fermé donc un tourisme terrassé bref,  l’apocalypse ! Pour la première fois, une « année blanche » plane ! Alors, le manque à gagner est estimé à 18 milliards d’ariary.
Les acteurs du développement du secteur du tourisme, toutes activités confondues, entre autres agences de voyage, tours opérateurs et les guides vivent une situation de détresse. Etant vu l’année 2020 condamnée à l’année blanche en particulier pour le tourisme international, ils jugent nécessaire qu’on se penche vers le tourisme national tout en jetant les bases pour l’expansion de l’international au titre des années 2021, 2022 et 2223. L’Office national du tourisme de Madagasikara (ONTM) présidé par Narijao Boda et la Fédération nationale des Guides (FNG) sous la direction de Manitra Randriambololona, deux entités incontournables pour l’essor du tourisme à Madagasikara et partenaires privilégiés du ministère du Tourisme, préconisent que le moment idéal est venu de  booster ce tourisme local. En même temps, il faut mettre en œuvre  un ensemble de stratégies dans le cadre d’une politique nationale du tourisme à Madagasikara. Entre autres, établir un programme strict visant à améliorer les infrastructures routières et d’accueil, revoir à la baisse les différents tarifs (vols, frais d’hôtel…) et surtout assurer un cadre de sécurité.
Quel avenir réserve-t-on au tourisme ? Il faut s’atteler illico pour sauver ce qui en reste.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial

L’épidémie de la Covid-19 a mis à mal l’économie mondiale. Madagascar ne déroge pas à la règle. Dans la Grande île, la plupart des secteurs d’activité pâtissent de cette crise sanitaire du fait que des mesures de confinement ont été décrétées par les autorités pour tenter d’endiguer la propagation de ce virus sur le territoire malagasy. Chaque semaine reconduite en état d’urgence sanitaire supplémentaire a un impact sur la croissance du pays. Si des entreprises sont moins touchées par cette crise, comme celles de la grande distribution, d’autres sont littéralement à l’arrêt depuis plus de cinq mois et risquent d’éprouver les pires difficultés à reprendre leurs activités en cas de poursuite des mesures de restriction. C’est le cas notamment des acteurs œuvrant dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, du transport, de l’événementiel…

Tourisme et hôtellerie
Les activités nocturnes parmi les génératrices de revenus
La totalité des réservations annulées, les activités peinent à redémarrer. Le tourisme reste le secteur le plus touché des conséquences de la pandémie. Et pourtant, les opérateurs sont encore confrontés à la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Ceux opérant dans le domaine ont déjà bénéficié de plusieurs privilèges surtout sur le plan fiscal et soutien aux employés. Et les restaurants ont pu rouvrir leurs portes il y a un mois. Même si le Gouvernement a pris ces dispositions, une partie de leurs services reste encore suspendue pour l’heure. La majorité des établissements possèdent des bars. Et en temps normal, ils travaillent également la nuit. « Les demi-mesures ne marchent pas. Il est difficile d’ouvrir partiellement notre entreprise », souligne Johann Pless, président de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM). Les activités nocturnes comme étant source de revenus dans le secteur. Les restaurateurs exercent auparavant jusqu’à 23h du soir. Les chiffres d’affaires sont en baisse et l’arrivée des touristes encore incertains, le secteur n’espère une reprise que vers la fin de l’année prochaine.
Concernant le couvre-feu, il constitue la première raison de la privation d’emploi selon l’Institut national des statistiques (INSTAT). Les activités nocturnes tiennent pour ainsi dire une place importante sur le tissu économique à Madagascar. Il s’agit des emplois frappés par les restrictions comme le transport des marchandises durant la nuit, les services aux particuliers comme le gardiennage, et les activités nocturnes des boulangeries.

Groupement des entreprises franches et partenaires
« Les restrictions de déplacement suspendent la poursuite des activités »
La reprise partielle des activités économiques ne signifie pas forcément retour à la normale. Les établissements qui possèdent des filiales et des clients dans les autres régions ont arrêté leur suivi et  déplacement. Même s’il est possible de contacter les clients ou les partenaires à travers les plateformes numériques, cette méthode ne résout pas tout, selon Hery Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) à Madagascar. « Certaines sociétés possèdent des filiales ou des clients dans les autres régions. On peut citer par exemple à Antsirabe. Nous ne pouvons pas rejoindre la Région à cause des mesures de restriction de déplacement. Des démarches administratives sont suspendues à cause de cela. En plus, les négociations de contrats avec les partenaires se font toujours face-à-face. Cette situation freine ainsi les activités », explique le président du GEFP.


Zones nationales et régionales
Les transporteurs vont jusqu’à s’endetter
Les transporteurs luttent pour survivre. Cela fait maintenant six mois et quelques jours que les transporteurs se trouvent sans emploi et vont jusqu’à s’endetter pour couvrir leurs dépenses comme le loyer, les factures de la JIRAMA ou encore les frais de scolarité des enfants et maintenant les inscriptions. Certaines coopératives ou propriétaires de véhicule ont ouvert  un service de livraison dans leurs zones respectives, mais cela n’est pas suffisant pour récupérer tous les personnels. Chaque jour, seulement 2 à 3 véhicules quittent la Capitale pour transporter les marchands vers les autres Provinces. Et cela ne nécessite au maximum que 6 chauffeurs et leurs aides. Pourtant, une coopérative emploie au moins une trentaine de personnes dont les transporteurs, les femmes de ménage, les guichetiers. Ces derniers temps, vu l’amélioration de la situation sanitaire actuelle dans le pays, ces transporteurs sollicitent l’ouverture des zones nationales reliant Antananarivo avec les autres Provinces, à savoir Mahajanga, Fianarantsoa, Antsiranana et Toliara ainsi que les zones régionales.
D’après Fredinard Rakotondrafara, président de l’Association des transporteurs malagasy (ASTRAM), ils sont prêts à accepter toutes les conditions imposées par le ministère, autant les barrières sanitaires comme le respect de la distanciation sociale, le maintien des frais de transport, la désinfection régulière des véhicules et des billets de banque. Côté infrastructures, les transporteurs se sont investis pour installer des chapiteaux réservés aux agents de santé, situés dans l’enceinte des stationnements et des gares routières. D’ailleurs, depuis l’ouverture de ces infrasteructures pour les axes de la RN2, chaque coopérative a fait des efforts pour respecter tous les dispositifs en vigueur.
Autant que les transporteurs, les commerçants dans les provinces souffrent également des mesures liées à l’urgence sanitaire. Certes, la suspension des transports engendre un impact négatif pour leurs affaires. Et malgré la réouverture des centres commerciaux et des marchés, la majorité des commerçants sont obligés de fermer leurs boutiques à cause de la rupture de stock.
Anatra R.

Investissements : aucun retour en raison de la pandémie
Les deux dernières années, Madagascar a présenté des conditions favorables aux investissements. En se référant aux performances des dernières années, de nombreux opérateurs ont décidé d’investir dans l’extension de leurs activités. Malheureusement, avec la crise sanitaire, ils se sont heurtés à un mur. Avec une suspension d’activités depuis près de six mois, aucun retour sur investissement n’a pu se faire. « C’est notre cas. Vu les résultats exceptionnels du secteur du tourisme, nous avons décidé d’étendre nos activités notamment avec l’ouverture d’une agence de voyage, basée en France et le renforcement de notre flotte de voitures. Mais, avec la propagation du coronavirus, tous nos projets ont capoté », a expliqué Eric Razafy, gérant de Malagasy Car, transport routier de première classe. Plusieurs opérateurs touristiques comptaient, en effet, sur la saison touristique de cette année pour récupérer leurs investissements et faire des bénéfices. Aujourd’hui, ils demandent juste d’avoir un petit retour sur investissements, déjà qu’ils n’ont pas reçu des appuis. « Une réouverture des routes serait alors une vraie bouffée d’air frais pour notre entreprise. Nous serions prêts à nous conformer à toutes les protocoles sanitaires en vigueur pour cela », rajoute cet opérateur. Du point de vue des opérateurs, les impacts de cette crise se feront ressentir dans les prochaines années. De ce fait, il est important de reprendre le plus tôt possible pour pouvoir réduire au maximum ces impacts.
Rova Randria

Location de voitures: l’entretien des véhicules devenu impossible
« Nos dépenses dépassent de loin nos revenus », se plaint Miharintsoa, un opérateur dans la location de voitures pour des safaris et autres activités touristiques. Dans la location de voitures, leur entretien régulier est primordial pour pouvoir fournir un service de qualité aux clients. Toutefois, faute de moyens, les opérateurs ne peuvent plus prendre soin correctement de leurs voitures. « Nous n’avons plus aucune source de revenu actuellement. Pourtant, j’ai six véhicules à entretenir. En temps normal, les entretiens ne seraient pas un souci. Mais aujourd’hui, chaque centime compte. Donc j’ai dû faire des choix. Mais le problème actuellement c'est que si je ne prends pas soin de mes voitures, je n’aurai plus de quoi redémarrer une fois que toute cette situation sera terminée », explique Miharintsoa. La majorité des loueurs de véhicules partagent ce même souci. C’est pourquoi, ils demandent la reprise des activités touristiques, du moins au niveau national. «Nous sommes conscients que le risque de propagation du virus est toujours présent. Mais les opérateurs dans le secteur du tourisme se trouvent aujourd’hui au fond du gouffre, d’où cette demande. Nous avons déjà pris des dispositions pour nous conformer au protocole sanitaire en vigueur afin de protéger nos futurs clients», rassure un autre opérateur du milieu. De plus, les opérateurs devront encore mettre en confiance leurs clients pour avoir de nouveau du travail. De leurs point de vue, la reprise des activités devrait se faire au plus tôt pour sauver ce qui peut être sauvé cette année. 





Publié dans Dossier


Obligation de résultats! Tel est le défi lancé par le Président Andry Rajoelina à tous les gouverneurs nommés à la tête des Régions. Ce fut lors d'un meeting improvisé au Tranompokonolona de Fénérive-Est hier, que le Chef de l’Etat a rappelé le contrat – programme auquel chaque gouverneur est soumis. “Un challenge est ouvert entre les gouverneurs des Régions. Vous devez faire preuve d'efficacité. En cas d'échec, vous allez être remplacés”, a-t-il averti.  Un message s'adressant également au nouveau gouverneur de la Région Analanjirofo qui fut présenté au cours de ce déplacement présidentiel qui a débuté avant-hier à Moramanga. Dans son discours, le Président a aussi annoncé la réhabilitation de la route nationale n°5 reliant Toamasina à Fénérive-Est. A entendre ses explications, l'Etat a dû suspendre la collaboration avec l'entreprise qui a assuré la réalisation du projet car la qualité attendue n'a pas été respectée. Le Président Andry  Rajoelina est ferme sur la qualité des ouvrages et exige une garantie d'au moins 5 ans. Un nouvel appel à manifestation d'intérêt a ainsi été lancé. En outre, 9 ponts sur les 18 existant sur la route Mananara Nord - Maroantsetra ont été restaurés.
Pour la journée d'hier, le Chef de l'Etat a eu un programme très chargé avec entre autres, la visite des chantiers de construction de plusieurs infrastructures. Après le Vakinankaratra, l'Analanjirofo est la 2ème Région à bénéficier d'un nouveau bâtiment moderne pour la Direction régionale de la sécurité publique (DRSP). Les travaux ont été déjà réalisés à 80% et seront terminés dans un mois. Il a aussi visité les travaux en cours de construction au stade « manara-penitra » de Sahavola, et la construction d'une université à Sahorana qui est actuellement à 37,5% de travaux réalisés. D'après les explications, cette université sera opérationnelle d'ici fin novembre. L'homme fort du pays a aussi donné le coup d'envoi de la distribution des aides sociales « Vatsy Tsinjo » et « Tosika fameno » pour la population de la Région Analanjirofo. 7476 bénéficiaires de « Vatsy Tsinjo » et 6000 bénéficiaires de « Tosika fameno » sont y sont enregistrés. 
Vaincre la Covid-19
La Président n'a pas manqué de rassurer la population de Fénérive – Est par rapport à la pandémie de Covid-19. “ Je suis convaincu que nous vaincrons le coronavirus avant la fin d'année. Cette pandémie sera derrière nous et je reviendrai ici pour inaugurer le nouveau stade « manara-penitra ", a déclaré le Chef de l’Etat qui fait preuve d'optimisme.  Il n'a pas manqué de féliciter particulièrement la Région Analanjirofo dans la gestion de l’épidémie. Aux dernières nouvelles, il ne reste plus qu'un seul malade en traitement au CHRR de Fénérive-Est. Le Président qualifie même le District de Maroantsetra comme le champion de la lutte contre la Covid-19 avec zéro cas confirmé depuis le début de cette pandémie.
Le numéro « un » du pays a ainsi fait le détour au Centre hospitalier de référence de Fénérive-Est Etazonia et y a fait don de plusieurs matériels et équipements sanitaires. Les 37 autres centres de santé de base de la Région Analanjirofo n’étaient pas en reste. A l'instar de l'Hopitaly be Atsinanana qui a reçu un respirateur nécessaire pour les opérations chirurgicales, une radiologie numérique et une ambulance. Il a aussi demandé au ministre de la Santé publique de réhabiliter la toiture du CHRR de Fénérive-Est. A chaque étape de son périple dans l'Analanjirofo, le Président Andry Rajoelina a distribué des primes aux agents de santé qui ont été au premier plan dans le traitement des malades du coronavirus. Le programme d'Andry Rajoelina s'est poursuivi jusqu'à tard dans la soirée, notamment à Mahambo où il a distribué des kits solaires.

Publié dans Politique


La loi de ratification des ordonnances sur les élections et référendums, sur la composition du Sénat, et le code minier, est définitivement adoptée. La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a déclaré ce texte conforme à la Constitution. Pour entrer en vigueur, il ne reste désormais plus que l’étape de la promulgation par le Président de la République. Autrement dit, en ce qui concerne cette loi de ratification et les ordonnances en question, dont l’une consacre la réduction à 18 du nombre de sénateurs, la messe est dite.
La décision de la plus haute instance judiciaire du pays intervient quelques jours après la sortie de quelques sénateurs et députés, issus de l’Opposition. Se regroupant au sein d’une entité appelée « collectif des parlementaires pour la restauration de l’Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance », ceux-ci ont dénoncé des « irrégularités » durant l’adoption du projet de loi de ratification des ordonnances présidentielles. Une réaction qui est intervenue après la décision du Gouvernement de faire adopter en dernière lecture par l’Assemblée nationale, le projet de loi de ratification des ordonnances citées supra. Une initiative gouvernementale qui fait elle-même suite à l’échec de la Commission mixte paritaire mise en place pour trouver un consensus sur l’adoption du projet de loi de ratification. Devant la presse, ces députés et sénateurs d’opposition avaient notamment argué que la Commission mixte paritaire était incompétente pour discuter d’un projet de loi de ratification.
Les arguments avancés par le collectif de parlementaires ont été balayés par la HCC qui estime que « la Commission mixte paritaire est compétente pour débattre du projet de loi de ratification ». Ambohidahy considère entre autres que « la non-adoption d’un texte de consensus par la Commission mixte paritaire forme un échec de la procédure de conciliation, mais ne constitue en rien un obstacle pour la suite de la procédure prévue par l’article 96 de la Constitution ». Dans ses considérants, la HCC estime que « lorsque la procédure n’aboutit pas, la navette pourrait reprendre ; que cependant l’alinéa 4 de l’article 96 de la Constitution permet au Gouvernement d’y mettre une fin en ces termes : « Si la Commission ne parvient pas à l’adoption d’un texte commun ou si ce texte n’est pas adopté dans les conditions prévues à l’alinéa précédent, l’Assemblée nationale statue définitivement à la majorité absolue des membres la composant » ; que c’est ce que l’on appelle « le dernier mot «  de l’Assemblée nationale ». Pour rappel, à l’issue de la dernière lecture devant la Chambre basse, 109 députés soit plus de la majorité absolue des membres, qui est de 76 députés, ont adopté définitivement la loi portant ratification des trois ordonnances présidentielles.
La Rédaction

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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