La Grande île serait-elle l’endroit idéal pour l’épanouissement des activités des charlatans religieux ? En réalité, l’Afrique francophone et anglophone confondue est le dépotoir des faux prophètes !
Un confrère titrait un jour son Edito « Les faux prophètes pullulent dans les rues ». Effectivement, le pays grouille d’escrocs qui s’autoproclament pasteurs et qui s’enrichissent sur le dos pauvres gens. Ce jeune vendeur d’appareils de sonorisation d’occasion dans les Arcades, au début des années 90, qui devient par magie pasteur. Trente ans après, il se trouve à la tête d’une puissante église nommée « Apokalypsy ». Mailhol André Christian Dieudonné, car il s’agit de lui, membre d’un nébuleux groupe « Eksodosy », ex- fidèle de l’église adventiste qui, par la suite, se dit prophète continue d’embobiner des milliers de fidèles malgré le ratage de sa prophétie annonçant qu’il sera Président de la République, selon la volonté divine, en 2013. Sa communauté et lui-même s’enrichissent de façon arrogante. Le pasteur Mailhol coule des jours heureux sur le dos des membres vivant dans la misère. D’autres ne se gênent point de se faire appeler Bishop ou Révérend sans avoir eu un cursus académique pastoral respectant les normes requises. Tous ces faux prophètes crèvent l’écran par des homélies sans ponctuation pendant au moins deux heures d’affilée. D’autres encore qui prétendent libérer toujours par la magie du verbe les adeptes de leurs soucis. L’église « Vahao ny oloko » qui draine des foules de bonnes gens gobant aveuglément les bobards de ces pasteurs très habiles à mener en bateau le peuple du bon Dieu. Certains de ces faux hommes de Dieu agissent dans l’ombre. De nombreux viennent chez eux pour les consulter ou se faire guérir. Et l’affaire marche bien ! Les comptes bancaires se portent bien. La liste n’est pas du tout exhaustive. Ce ne sont que des cas parmi tant d’autres.
Et que dire de cette « passion » démesurée afin de garder jalousement, contre vents et marées, son sulfureux fauteuil de pasteur dans cette grande église dite « Jesosy Mamonjy » sise à Ankorondrano. Une bagarre sans scrupule. Véritables boxes et accrochages physiques en plein culte. Mais, c’est la honte ! Un autre confrère éditorialiste n’hésite pas à le décrire comme suit « L’église touche le fond ». En fait, d’après un membre de cette église qui a voulu garder l’anonymat, le pugilat de deux pasteurs et leurs partisans à l’intérieur d’un des grands temples de Tanà au cours d’un culte hebdomadaire de dimanche ne relève qu’une vulgaire histoire de sous. Et on se bat à mort pour avoir la mainmise du gros pactole que génère les milliers de fidèles. Fait rarissime ! Et on se pose la question « de quel genre de pasteurs seraient-ils. L’évangile ne se considère plus comme la priorité.
Finalement, l’église devient un terrain de prédilection entre les mains de faux prophètes ou de faux pasteurs. Des escrocs religieux qui agissent sans foi ni loi ! Et Madagasikara au même titre que certains pays africains est le paradis de ces énergumènes qui se font des fortunes sur le dos des misérables adeptes.
L’Etat en sa qualité de garant de la sauvegarde des intérêts supérieurs de la Nation ne devrait-il pas agir et mettre le holà.
Parti en exil en France au début de l'année 2019, Maharante Jean de Dieu est rentré au pays avant hier. Entre son départ et son retour, une affaire au sein du département ministériel dont il était le responsable, défrayait la chronique. C'est une suspicion de détournement de denier publics assorti d'un marché fictif, le tout d'un montant avoisinant le milliard Ar. Comme l' intéressé se trouvait à l'exterieur, le dossier est resté lettre morte.
Son nom est cité, d'une manière officieuse, parmi les ex-hautes personnalités, à convoquer devant la Haute Cour de la justice. Or, cette dernière ne peut traiter l'affaire sans le consentement des députés qui curieusement trainent les pieds pour décider sur la poursuite de ces ex-ministres trempés dans des affaires pas êtres catholiques.
Accueilli et bien traité à l'aéroport International d'Ivato, tel un VIP, Maharante Jean de Dieu s'apparente à une personnalité propre et qui n'a rien à se reprocher.
Les citoyens qui croyaient au principe zéro impunité prôné par le Président de la République attendent dèsormais que la machine judiciaire et celle de la lutte contre la corruption se mettent en marche. A moins que quelque part, futures élections présidentielles obligent, des personnes veulent unir leurs forces en bloquant le dossier de Maharante Jean de Dieu en le considérant comme un allié valable.Le tout au détriment de la parole donnée aux électeurs lors des législatives.
La situation pour le moins cocasse préoccupe les observateurs avisés. Objets de critique et de rappel à l’ordre de tous les côtés, les députés semblent indifférents au son de cloche d’alerte. Les députés se plaisent à ressasser à qui veut l’entendre « qu’il valait mieux libérer un fautif reconnu coupable qu’emprisonner un innocent ».
Et le souffle de tous ceux qui sont jaloux du processus de l’installation d’un Etat de Droit et soucieux de la mise en route de la bonne gouvernance est suspendu jusqu’à ce que Messieurs et Mesdames les députés veuillent bien inscrire l'examen des dossiers d'anciens ministres poursuivi devant la HCJ a l'ordre du jour en séance plénière a l'hémicycle de Tsimbazaza. Tous ceux ou celles qui ont commis des délits graves portant atteinte aux intérêts supérieurs à la Nation doivent payer de leurs actes. Mais, pour le moment, les députés sont silencieux. A ce rythme les Maharante Jean de Dieu et quelques autres pourront sans doute encore vivre des jours tranquilles à l'abri des sanctions, au mépris des souffrances qu'ils ont infligées ou infligent encore à la population peuples. À ceux-ci de dire si l'impunité – réelle ou de facto – dont bénéficient ces autocrates leur a procuré un mieux-vivre au quotidien.
La rédaction
Le massacre de 10 personnes dont 7 enfants à Tsapoka, dans la Commune rurale d’Iabohazo Farafangana, la semaine dernière, continue de hanter encore les esprits. Récemment, l’affaire connaît un rebondissement, du fait de la poursuite de l’enquête par la Gendarmerie. L’on vient d’apprendre l’élimination du chef de la bande ayant commis ces atrocités. La neutralisation du concerné, qui est d’ailleurs recherché depuis une assez longue période pour de nombreux autres crimes, s’est déroulée à Antavibe, cette localité sise au fin fond d’une forêt de la Commune d’Antavolo. Mais le bandit n’était pas du genre à se laisser faire. Car une fois que les gendarmes l’ont accroché, il les a accueillis par des tirs à profusion.
Mais au bout d’un moment de cet échange de tirs, les balles des éléments de la Gendarmerie ont eu donc finalement raison de cet homme, le plus craint de la région car rendu tristement célèbre à cause de ses méfaits. “Lorsque nos éléments ont encerclé sa demeure, l’homme a d’abord laissé s’échapper sa femme. Puis, il a cherché à tenir tête aux premiers, sa carabine de calibre 12 entre les mains. Mais devant se battre à un contre dix, et bien qu’il aurait pu infliger des dégâts dans les rangs des gendarmes venus l’arrêter, du fait de risque et autres dangers réels liés aux débris des balles de chevrotine de son fusil, le bandit n’avait finalement aucune chance de s’en sortir vivant de cette fusillade”, explique une source auprès de ce groupement de gendarmerie du Sud-Est. Et de poursuivre : “Après l’élimination de cet individu trop dangereux, je crois qu’il n’y aura plus un deuxième Iabohazo”, conclut-il.
L’identification puis la neutralisation de ce chef de bande, seraient le fruit d’un renseignement, une situation qui a facilité d’ailleurs la tâche de la Gendarmerie. Selon encore notre interlocuteur, des villageois ont disposé un renseignement à propos de cet homme qui était alors traqué avant même que le massacre d’Iabohazo n’ait lieu.
Jusqu’à présent, 7 meurtriers sont tombés sous les balles des Forces de défense et de sécurité tandis que quatre autres ont été capturés vivants. De toute façon, la Gendarmerie nationale a juré que les meurtriers devront être, tôt ou tard, démasqués et notamment sanctionnés. Ce fut chose faite. L’opération visant la traque des meurtriers et qui fut menée par les gendarmes était couronnée de succès, du moins jusque-là.
Mais le nombre des bandits à arrêter risque encore de s’allonger, avec la poursuite de l’opération de la Gendarmerie, jusqu’à ce que tous les coupables soient tous démasqués. La dernière arrestation en date remonte le 15 août dernier à Etrotroky Farafangana.
Mais revenons sur les circonstances ayant conduit aux premières neutralisations des 6 suspects, la semaine dernière. En effet, tout a démarré par l’arrestation d’un des présumés tueurs à Bekomafa, Maroroka, Commune d’Etrotroka. Le suspect a alors dénoncé ses complices au cours de son audition. En se rendant à l’endroit où le reste de la bande était censé s’y retrancher, les gendarmes ont alors dû employer les grands moyens pour neutraliser, et ce, définitivement, un membre du gang. Ce dernier aurait essayé de prendre la fuite, mais la balle des gendarmes l’a rattrapé.
Car en se dirigeant jusqu’à Farafangana, les éléments de la Gendarmerie participant à l’opération étaient tombés nez-à-nez avec les présumés meurtriers d’Iabohazo. Et comme il fallait s’y attendre, ces derniers ont voulu s’opposer par la force. Il y eut alors un échange de tirs. Six présumés meurtriers mouraient alors sous les tirs des gendarmes. L’un d’eux serait le devin ou “mpimasy” du tristement célèbre groupe d’individus armés qui ont impitoyablement mis fin à l’existence des dix habitants de Tsapoka Iabohazo.
A Iabohazo, en guise de rappel, ce fut une véritable tuerie car les auteurs de celle-ci n’ont pas hésité à attaquer les victimes avec leurs couteaux, s’acharnant ainsi sur des enfants sans défense, avant que les premiers n’y mettent le feu sur les cinq maisonnettes que les victimes ont occupées.
Franck R.
Une situation presque généralisée dans les zones éloignées de Madagascar. Les élèves suivent des cours dans un environnement défavorable. Ces conditions semblent d’autant plus chaotiques dans bon nombre de Communes et Fokontany de la Région d’Androy, avec l’insécurité alimentaire presque permanente. Pour y remédier, les partenaires techniques et financiers se donnent la main pour la construction d’infrastructures, la formation d’enseignants ou encore l’opérationnalisation des cantines scolaires…
« Mon frère et moi parcourons quotidiennement des kilomètres à pied pour rejoindre le collège. Nous quittons la maison à 4 heures du matin pour arriver en classe à 6h30. Nous arrivons chez nous à 18 ou 19h, fatigués mais contents d’avoir la chance d’être scolarisés ». Soa, élève au sein du Collège d’enseignement général (CEG) d’Antavy Nord, Commune rurale de Faux- Cap dans le District de Tsihombe Androy, nous le confie. Cette collégienne de 14 ans vit avec ses parents et ses 5 frères et sœurs dans le Fokontany de Bevazavo, à 8km du CEG. Des heures de marche s’imposent pour aller en cours, sans parler des jours durant lesquels ils ne prennent pas le déjeuner faute de moyens. Mais cela ne décourage point les collégiens, soif d’éducation. Les enseignants endurent presque le même calvaire. Pis, certains d’entre eux travaillent sans salaire ni indemnité. « Cela fait 3 ans que je travaille bénévolement, tout comme 7 de mes collègues. Nous ne touchons ni salaire ni subvention alors que nous parcourons des kilomètres pour rejoindre le collège. Nous le faisons pour l’intérêt des élèves », témoigne Jean Pascal Mahasoa, professeur de français auprès du CEG d’Antavy Nord.
...en ruine !
Deux bâtiments en état de délabrement avancé et un autre en dur. Ces infrastructures ont servi de salles de classe pour les 344 élèves du CEG d’Antavy Nord, inscrits durant la précédente année scolaire. « Nous étions contraints de suspendre les cours pendant la tombée des pluies, avec les toits en fuite. Seuls les élèves en classe de 3è sont scolarisés dans le bâtiment en dur », se souvient le prof de français. Outre les bâtiments construits en matériaux locaux, les quelques tables-bancs s’avèrent loin des normes requises, et encore moins le tableau noir. Les profs ne disposent que d’une petite table servant de bureau, mais sans chaise.
Malgré cette situation, le taux de scolarisation pour ce collège a connu une hausse progressive, surtout avec la venue de nouveaux élèves issus des Communes environnantes, dont ceux d’Anjapaly et de Nikoly, à en croire son directeur en la personne Bertholin Rafanomezantsoa. « Conscients de l’importance de l’alphabétisation et de l’éducation, les parents sont motivés à scolariser leurs enfants », reconnait Irinasoa Voltaguerin, chef de la Circonscription scolaire (CISCO) de Tsihombe. La preuve, 63 collégiens sur les 91 qui ont passé l’examen du BEPC ont décroché leur diplôme officiel cette année, soit un taux de réussite de 69,23%. Cela figure parmi les meilleurs résultats enregistrés pour la CISCO de Tsihombe.
Des infrastructures polyvalentes modernes en construction !
Une époque bientôt révolue. Le calvaire des élèves et enseignants auprès du CEG d’Antavy Nord, notamment côté infrastructure, prendra fin d’ici quelque temps. Des constructions polyvalentes modernes, un programme gouvernemental soutenu techniquement et financièrement par l’UNICEF et le Japon, y sont en cours. « Deux bâtiments à 4 salles de classe y seront construits. A cela s’ajoute un autre bâtiment servant de salle polyvalente, que ce soit pour un laboratoire ou une bibliothèque. Le troisième bâtiment accueillera les bureaux et le logement du directeur. Le dernier bâtiment sera un kiosque pour les activités parascolaires », explique Jacky Roland Randimbiarison, coordonnateur des urgences et de la réduction des risques et des catastrophes auprès dudit organisme onusien. Deux latrines ainsi qu’un terrain mixte foot-basket seront également construits pour le CEG. De plus, ce collège aura un espace vert d’une capacité de 100 plants, avec l’usage de la technique moderne utilisant des bouteilles et du système de goutte à goutte dans la plantation. Les infrastructures sont construites sur un terrain appartenant au président du Fokontany d’Antavy Nord, mais qu’il a alloué gracieusement pour l’intérêt public.
La pose de la première pierre pour ces nouvelles infrastructures s’est tenue le 11 août dernier, en présence des autorités locales et des représentants des partenaires. Les travaux de construction seront exécutés sur un délai de 180 à 190 jours. Les nouvelles constructions, plus durables et aux normes paracycloniques, seront ainsi opérationnelles en février ou mars 2023.
Le CEG d’Antavy Nord fait partie des 2 établissements pilotes construits avec l’appui de l’UNICEF et partenaires au titre de cette année. Le second CEG se trouve dans le District de Befotaka, dans la Région Atsimo-Atsinanana. Ces constructions polyvalentes modernes seront équipées de mobiliers et autres matériels scolaires. Notons que 10 écoles ont été construites en 2021, dans le cadre de ce projet mis en œuvre dans le domaine de l’éducation. Si les établissements préscolaires et primaires en étaient priorisés pendant des années, l’extension du projet dans les collèges est actuellement en cours.
Reportage de Patricia Ramavonirina
L’ère est à la digitalisation pour la filière de l’élevage bovin. Plus de 14000 boucles seront posées sur les bovins dans les Districts de Taolagnaro et d’Amboasary Sud d’ici la fin de l’année, selon la Direction générale de l’élevage (DGE), qui s’est rendue dans lesdits Districts de Taolagnaro, avec pour mission le renforcement de capacité des acteurs impliqués dans le nouveau système d’identification et de traçabilité des bovins (LITS) mais également l’intensification de la sensibilisation des autorités locales et de la population sur son adoption. En effet, la sensibilisation amène l’enthousiasme des éleveurs à Taolagnaro. Des opérations par la pose des boucles ont été effectuées après ces ateliers. Pour le District de Taolagnaro, ces opérations ont été menées dans les Communes d’Ampasy Nahampoina et de Soanierana. Les éleveurs étaient enthousiastes puisque les 7 Fokontany de la Commune d’Ampasy Nahampoina adhèrent par exemple à ce projet, comme l’a témoigné le président de l’union des éleveurs « Soavolo », Mbola Albert. « Nos craintes se sont dissipées. Nous qui vivons dans la terreur face à la recrudescence du vol des bovidés et commercialisons nos bétails sommes persuadés que ce système nous permettra de les sécuriser. Notre association et les responsables communaux continuerons à renforcer la sensibilisation », a-t-il rassuré.
Gratuité
De plus, Amboasary Sud dispose d’un important cheptel bovin. Ce qui attire malheureusement les dahalo, comme l’a soulevé le chef district Iotokorazy. « La pose de boucles électroniques infalsifiables est ainsi d’une grande aide pour la population. En plus de nous aider dans la lutte contre l’insécurité et le vol de zébus, ce système va nous permettre d’assurer le suivi sanitaire de nos bovidés et de contribuer à l’amélioration génétique. Et il va également aider dans la lutte contre la falsification des documents de transaction », a-t-il exposé. Il souligne par ailleurs que les éleveurs sont surtout motivés avec la gratuité de la pose de ces boucles proposée par l’Etat. Lesdites opérations de pose de boucles, ayant été menées dernièrement dans ces deux Districts, visaient également à évaluer le temps nécessaire pour l’atteinte des objectifs fixés jusqu’à la fin de cette année. Il est prévu dans le planning élaboré par le MINAE du mois d’août au mois de décembre 2022 la pose de 6700 boucles dans le District de Taolagnaro et de 7975 boucles dans le District d’Amboasary Sud. 14675 boucles en cinq mois donc pour ces deux Districts. Pour rappel, le projet LITS consiste à adopter une nouvelle méthode d’identification et de traçabilité fiable afin de garantir la qualité des produits. L’objectif de la réforme était de rendre la LITS fonctionnelle, plus efficace et moins contraignante, notamment en simplifiant les étapes de la procédure et en réduisant le nombre d’autorités et d’acteurs impliqués.
Une écrivaine qui n’aura de cesse de représenter avec fierté la littérature malagasy dans toute sa splendeur. La liste des six ouvrages finalistes du 14ème Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d'Expression Francophone, édition 2022, vient d’être dévoilée. Une œuvre malagasy se trouve parmi les finalistes de ce grand concours littéraire. Il s’agit d’ « Ambatomanga, Le silence et la douleur », signée Michèle Rakotoson. Un roman sorti au mois de mai dernier qui raconte les prémices d’une colonisation naissante par la France dans les années 1894, et ce via le regard de deux personnages, Félicien Le Guen, le soldat français et Tavao, esclave et porteur malagasy. Ainsi, c’est grâce à cette œuvre littéraire poignante que l’auteure, écrivaine émérite, a été sélectionnée dans le dernier carré. Rappelons que depuis la sortie de l’ouvrage, l’engouement, chez tous les inconditionnels de littérature, n’a pas fait exception. Aussi, l’auteure prévoit de faire des réimpressions pour le mois de septembre prochain. « J’en profite pour vous dire, chers lecteurs et libraires de France et Madagascar, que nous avons bien reçu vos messages. Oui, ce magnifique roman est déjà victime de son succès en à peine 3 mois et merci à tous. La réimpression est prévue pour septembre, patience, on vous tient au courant », a-t-elle communiqué.
En lice
Lors de la délibération, le jury chargé de sélectionner les ouvrages finalistes était composé des critiques littéraires Michel Koffi (président), Florence Apo, Serge Grah, Koffi Koffi et Henri N’koumo. L’écrivaine Werewere-Liking (Prix Noma 2005) est la présidente du jury final chargé de la désignation du lauréat parmi les 6 finalistes sélectionnés. Le lauréat de ce 14e Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d'Expression Francophone, doté d’un montant de 3000 euros, sera décerné le samedi 26 novembre 2022 prochain à l’Heden Golf Hôtel en Abidjan, la capitale du Côte d’Ivoire. Conformément au règlement en vigueur, seul le lauréat sera pris en charge par le comité d’organisation pour la réception de son prix à Abidjan. Notons, que lors de l’édition, en 2021, le Prix Ivoire avait été décerné à Blaise Ndala pour son roman « Dans le ventre du Congo », publié aux Éditions Vallesse. Pour cette année, Michèle Rakotoson espère ramener ce prix au pays. Pour le savoir, rendez-vous au mois de novembre prochain.
Sitraka Rakotobe
373 149 Ha de surfaces forestières détruites en 5 ans. La couverture forestière dans la Région Atsimo-Andrefana est passée de 1 342 748 Ha en 2017 à 969 599 Ha en 2021, soit un taux de dégradation de 27,8%. De plus, cette Région du Sud enregistre le plus de cas d’incendies et feux de forêts à Madagascar. Cette situation s’explique non seulement par l’insécurité grandissante mais aussi l’extension des zones cultivables à travers la culture sur brûlis. A cela s’ajoutent l’exploitation abusive des ressources minières et celles forestières ainsi que d’autres raisons socioéconomiques. Toutefois, l’Atsimo-Andrefana note des avancées positives en matière de reforestation. « 76% des objectifs de reboisement sont actuellement atteints dans l’Atsimo-Andrefana. L’on a pu couvrir 2091 Ha de surfaces sur les 2722 Ha fixés dans l’objectif », rapporte Marie- Orléa Vina, ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). D’un autre côté, la Région note une baisse considérable des points de feu, passant de 3409 en 2021 contre 699 cette année. « La stratégie mise en œuvre par l’Organe mixte de conception (OMC), conduite par la Préfecture, porte ses fruits », se réjouit la ministre de tutelle. La reforestation fait partie des activités entreprises dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et la dégradation des ressources naturelles.
Embellissement de l’avenue Antaninarenina Toliara
75 000 Ha de surfaces à couvrir chaque année. Tel est le défi lancé par l’Etat malagasy à travers le MEDD pour un Madagascar plus vert. Les activités, pour ce faire, couvrent à la fois la reforestation des zones forestières et les sites de mangroves ainsi que le reboisement entrepris en ville. Ce dernier vise à embellir des localités en milieu urbain, pouvant attirer l’attention des touristes, et en créer des espaces verts soucieux de l’environnement. L’avenue d’Antaninarenina à Toliara vient d’accueillir ce genre de reboisement, mardi dernier, en présence du numéro un du MEDD ainsi que du ministre de la Défense nationale, le Général Richard Rakotonirina. En effet, 80 jeunes plants décoratifs, composés de flamboyant géant, de flamboyant nain, de mantaly, d’acacia et de filao ont été mis en terre à l’occasion. « Après cette plantation, le suivi et l’entretien des arbustes s’avèrent indispensables pour assurer la réussite de ce reboisement. Les jeunes plants ont besoin d’être protégés, notamment face aux risques d’être consommé par les bétails ou encore les vols et feux », déclare la ministre de tutelle. Pour sa part, le maire de la Commune urbaine de Toliara n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance pour cette initiative d’embellissement de la ville du Soleil. Le premier magistrat de cette ville a également promis de veiller aux activités de suivi et d’entretien des arbustes. Notons que l’extension de ce genre d’activité dans toutes les grandes villes figurent parmi les perspectives du MEDD, afin de renforcer la reforestation et d’atteindre le Velirano n°10 y afférent.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Une hausse de 18,49%. Toamasina enregistre le meilleur taux de réussite à l’examen du baccalauréat pour cette session 2022. Cela, si l’on tient compte des résultats publiés par les autres provinces depuis le week-end dernier. En fait, 18 318 candidats sur les 30 186 inscrits cette année viennent de décrocher leur premier diplôme universitaire à Toamasina, soit un taux de réussite de 60,68% pour toutes séries confondues. Ce taux s’affichait à 42,19% l’année dernière, le plus faible par rapport aux 5 autres provinces. Les séries C, L et OSE enregistrent respectivement un taux de réussite de 75,81%, 74,57% et 73,28%. Toutefois, les autres séries de l’enseignement général notent un taux de réussite dépassant les 56%, soit plus de la moitié des candidats admis. Quant à l’enseignement technique, le taux de réussite étant de 71,17%, soit 1276 nouveaux bacheliers au titre de cette année.
Moins de la moitié des candidats admis pour Mahajanga
Pour Mahajanga, le taux de réussite au baccalauréat de cette année s’affiche à 45,22% pour cette année. Cette province enregistre ainsi 9443 nouveaux bacheliers sur les 20 884 en lice. Ce taux de réussite a baissé de 7,13% par rapport à celui de l'année dernière, enregistré à 52,35%. Pour la série générale, le taux de réussite étant de 43,90%, contre 69,91% pour celle technique. La série C enregistre le meilleur taux de réussite de cette session, soit 62,60% tandis que la série D en note le plus faible, avec 22,80% des candidats admis.
Pour rappel, 3 provinces ont jusqu’à hier sorti les résultats du Bac. Fianarantsoa était la première province à afficher la liste des admis samedi dernier, avec un taux de réussite affiché à 43,95% contre 60,40% l’année dernière. Suivent après, Mahajanga et Toamasina. Les résultats pour Antananarivo sont attendus le week-end prochain…
Recueillis par Patricia R.