mardi, 30 août 2022

La une du 30 août 2022

Publié dans La Une


Au lendemain du drame survenu à Ikongo, le Gouvernement a pris ses responsabilités. A part les déclarations d’apaisement et condoléances des autorités et parlementaires, des membres du Gouvernement se sont rendus sur place, hier. A la tête de cette lourde délégation, le Premier ministre Ntsay Christian et elle est composée entre autres du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Tokely Justin et de la ministre de la Population, Soafilira Princia. Ntsay Christian a tenu à rencontrer les familles des personnes tuées lors de l’émeute pour leur présenter les condoléances de l’Etat avant de tenir une réunion de réconciliation avec les protagonistes dans cette douloureuse affaire. Cette délégation dirigée par le Premier ministre a été précédée par l’arrivée, dans la matinée d’hier à Ikongo, de deux membres de son Gouvernement en l’occurrence, le Général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, et Rakotozafy François, ministre de la Justice.
Le Général Richard Rakotonirina, dès son arrivée, a rendu visite aux blessés, hospitalisés dans un établissement de la localité. Au nom du Président de la République, il a apporté le soutien moral aux victimes hospitalisées ainsi qu’une aide financière. Quelques heures après l’arrivée du Général, un avion de l’armée malagasy a débarqué des médicaments, des poches de sang et des kits de premiers secours. Il a été décidé avec l’accord des médecins sur place d’évacuer les blessés graves à Ifanadiana. Concernant la sécurisation d’Ikongo, des renforts militaires ont été dépêchés dans la localité. Une mesure prise afin de rassurer la population et les responsables administratifs sur place, suite à une forte rumeur sur un éventuel assaut de vengeance par on ne sait pas qui.
De son côté, le ministre de la Justice quant à lui s’est renseigné sur la situation de la prison d’Iakora où les 200 prisonniers ont été « libérés » par un groupe d’individus. Les gardes pénitentiaires, suite à une directive, ne se sont pas opposés à cette « libération » d’autant plus que la prison figurerait sur la liste des cibles de vengeance, d’après Dame rumeur. Néanmoins, dès l’après-midi un nombre infime des « évadés » ont déjà réintégré la prison avec des murs en…tôle.
Bien que la situation soit encore tendue à Iakora, le calme revient petit à petit et la population commence à vaquer à son occupation quotidienne.
La rédaction


Publié dans Politique
mardi, 30 août 2022

De long chemin !

Le concept d’Etat de droit demeurerait-il au stade de vœu pieux ? Un idéal inaccessible ? Compte tenu de certaines réalités vécues, on a encore de long chemin à faire !
A Madagasikara, les tenants du régime font des pieds et des mains pour concrétiser les engagements tenus au cours de la campagne électorale. Des promesses auxquelles le peuple attend de pied ferme la réalisation. De grands chantiers démarrent. D’autres en cours de finition. D’autres encore, les travaux arrivent à terme et sont déjà opérationnels. Des infrastructures sanitaires, scolaires et sportives répondant aux normes requises (Manara-penitra) s’érigent un peu partout à travers le pays et témoignent la volonté politique des dirigeants à traduire en actes leurs engagements. Jamais aucun des régimes précédents, de 1960 à nos jours, n’a pu effectuer autant de réalisations entrant dans le cadre du redressement rapide du pays en l’espace de trois ans et demi et cela en dépit de grandes difficultés dont entre autres la Covid-19 et les caprices de la nature. En effet, les urgences sanitaires, obligeant le pays à appliquer des mesures sévères de privation telles que le confinement, des consignes barrières qui limitent au maximum toutes activités tant professionnelles que sociales, eurent des impacts négatifs pour l’économie nationale. Les aléas climatiques saisonniers aggravés par les effets du changement climatique n’ont pu faire qu’empirer une situation déjà critique à la base. Cyclones et dépressions tropicales dévastatrices détruisent le peu que l’on dispose. Le « Kere » dans le grand Sud, qui n’épargne ni les hommes ni les animaux d’élevage ni les cultures vivrières, fait le sien. Bref, le pays a traversé de dures épreuves. Seulement, le pouvoir en place réussit à faire preuve de ténacité, d’endurance. Ils ont pu jusque-là réaliser à plus de 50 % des objectifs fixés du « Velirano ». Et le plan pour l’émergence se trouve en bonne voie.
Seulement voilà, certains « points noirs » ombragent les acquis du régime Orange. L’Etat de droit et la bonne gouvernance dans le sens de la lutte contre l’impunité et la corruption ont encore du chemin à faire.
Le pays tourne autour du pot dans le cadre de la bataille afind’asseoir une Justice pour tous. Tous les citoyens égaux devant la loi. On ne parvient pas à se débarrasser de cette Justice à deux vitesses. Une, pour le commun des mortels ! Une autre, pour les gros bonnets !Cette tentative obsolète de vouloir régler directement ses comptes par le biais des vindictes populaires demeure toujours un défi jusque-là insurmontable.
Des affaires mouillant de hauts responsables sont ou semblent étouffées. Trop de dossiers brûlantsimpliquant des anciens dirigeants restent en suspens. Des accidents ayant fait des victimes, au moins par dizaine, et nécessitant des éclaircissements et dont les auteurs courent toujours,se font attendre. Le cas particulièrement du bateau « Francia III » avec une centaine de passagers tous clandestins à bord, ayant fait naufrage au large de Soanierana-Ivongo, faisant au moins une vingtaine de victimes en décembre 2021, interpelle les observateurs. Les présumés responsables entre autres les dirigeants de l’APMF ne sont pas inquiétés. Par ailleurs, les anciens ministres du régime précédent impliqués par la Justice dans des affaires de détournements de deniers publics et devant répondre de leurs actes semblent ne pas s’inquiéter de rien.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial



La situation s’améliore. La tombée des pluies et les cyclones au début de cette année ont été bénéfiques pour les Régions d’Androy et d’Anosy. Les récoltes ont été bonnes, améliorant la sécurité alimentaire de ces derniers mois. Le nombre de cas de malnutrition aigüe chez les enfants y a baissé, si l’on tient compte des informations recueillies auprès des centres de récupération nutritionnelle. La multiplication des sensibilisations et les réponses d’urgence, en collaboration avec les Partenaires techniques et financiers (PTF), ont également contribué à l’amélioration de la situation. Ces Régions sont en phase de passer à la résilience si la malnutrition reste sous contrôle et que la pluviométrie sera encore bonne durant la prochaine saison…

« Androy sort la tête de l’eau après 3 années de crise ». Soja Lahimaro, gouverneur de ladite Région du Sud de Madagascar, l’a récemment avancé. La discrimination positive grâce à la mise en œuvre du « Plan émergence du grand Sud » y a contribué. La mise en place de la ceinture verte et l’opérationnalisation du titre vert font partie des activités entreprises, avec le financement conséquent de 25 millions de dollars octroyé par les partenaires. A cela s’ajoutent la construction de diverses infrastructures ou encore le renforcement de l’agriculture, avec plus de 200ha de surfaces cultivées en ce moment. « Les habitants vendaient leurs biens à des prix modiques, dont une cuillère à 50 ariary. Ils cédaient même un thermos sans couvercle pour survivre. Mais la situation s’est améliorée ces derniers temps », rapporte le gouverneur.
Cette amélioration de la situation est également confirmée par le gouverneur de la Région d’Anosy, Jocelyn Raharimbola. « Après 2 à 3 années d’insécurité alimentaire, touchant plusieurs milliers de personnes, la situation commence à s’améliorer. Les récoltes sont conséquentes, surtout pour le haricot, le sorgo et la patate douce. C’est le cas dans les localités sises aux bords de la rivière de Mandrare, du côté d’Ifotaka. Ces localités arrivent même à fournir des Communes de la Région d’Androy. Ce gouverneur reconnait également les résultats fructueux de la collaboration avec les PTF, dont l’UNICEF, et ce dans tous les secteurs. La livraison d’eau par camion-citerne à Amboasary-Sud ou encore la réhabilitation des points d’eau dans divers sites figurent parmi les actions concrètes.

Place aux activités de résilience
« La situation nutritionnelle reste stable en cette période. La malnutrition semble sous contrôle avec les bonnes récoltes du 2è trimestre et ce grâce aux pluies des 3 premiers mois de cette année. Ambovombe approvisionne même les Districts environnants en ce moment, dont Beloha et Tsihombe », informe Tapiet Danvi Morulla, responsable suivi-évaluation auprès de l’Office régional de nutrition (ORN) dans la Région d’Androy. D’un autre côté, les multiples interventions et réponses d’urgence ont été fructueuses, que ce soit la distribution de vivres et les transferts monétaires. Malgré ces points positifs, la situation d’urgence pourrait revenir sans précautions et mesures d’accompagnement, à en croire le gouverneur de l’Androy. « Sans des pluies attendues dans les 3 à 6 prochains mois, la situation de stabilité actuelle risque de se dégrader », craint-il. Des solutions à court, à moyen et à long terme sont ainsi requises.
Parmi les activités de résilience mises en œuvre figure la distribution de semences à cycle court, soit 3 mois, pour avoir davantage de récoltes. A cela s’ajoute le soutien aux habitants pour des activités génératrices de revenus. Des actions relatives à l’agriculture et l’élevage, pratiquées par 90% de la population, sont aussi en cours. Chacun des 4 Districts de l’Androy aura un comité pour le suivi des impacts des aides distribuées, en collaboration avec l’UNICEF.
Pour information, environ 1 285 000 personnes des Régions du grand Sud et Sud-est de Madagascar connaissent des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aigüe. De plus, 575 000 enfants sont dans le besoin. Mais la situation nutritionnelle reste meilleure par rapport à cette même période de l’année dernière. Des efforts restent pourtant à déployer pour maintenir la stabilité et garantir le développement de cette partie de l’île.

Baisse des cas de malnutrition aigüe

9,3 %. Tel est le taux de malnutrition aigüe globale en ce moment pour la Région d’Androy. Cette Région se trouve dans la barre verte si elle était dans la phase d’alerte à cette même période en 2021. Cette baisse des cas de malnutrition aigüe sévère (MAS) et celle modérée (MAM) se constate notamment dans les centres de récupération nutritionnelle au niveau des centres de santé de base (CSB) et centres hospitaliers des Districts. « Le pic a été atteint en 2021, avec une centaine d’admissions mensuelles des enfants atteints de MAS. En ce mois d’août, 20 enfants malnutris sont pris en charge. Cette baisse considérable des cas de malnutrition pourrait s’expliquer par les réponses d’urgence, mais aussi grâce à la campagne de sensibilisation avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) d’une part et le partenariat fructueux avec les animateurs de l’Office régional de nutrition (ORN), de l’autre », témoigne le Dr Anthony Razafindrabe, chef CSB à Ambohimalaza, situé à une quinzaine de kilomètres d’Ambovombe. Désormais, les dépistages à travers le checking du tour de bras et la pesée sont devenus des pratiques obligatoires à chaque consultation dans le CSB. Les agents communautaires se chargent des sensibilisations et des rapports auprès des communautés.
La baisse du nombre d’enfants malnutris se constate également auprès du centre de prise en charge de malnutrition sévère avec des complications ou CRENI, au sein du centre hospitalier de District de Tsihombe. Lors de notre passage sur place durant la troisième semaine de ce mois d’août, ce centre n’a enregistré qu’un enfant admis. Ce chiffre s’élève pourtant à 4 ou 5 par mois en moyenne, notamment l’année dernière. « Transféré du CSB d’Antaritarika, l’enfant souffre de diarrhée et se trouve en sous-poids. Son traitement auprès du CRENI se fait en 3 phases pendant 7 à 10 jours, avant son transfert au  Centre de récupération nutritionnelle en ambulatoire pour les mal nourris sévères (CRENAS) pour le suivi », informe Yvette Ravoajanahary, sage-femme auprès dudit établissement.
Plusieurs partenaires interviennent dans la prise en charge des enfants - atteints de malnutrition sévère - admis auprès des centres de récupération nutritionnelle. L’UNICEF octroie par exemple les médicaments ou encore le lait et les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi. Ces derniers constituent le principal traitement pour les enfants âgés de moins de 5 ans atteints de la MAM ou de la MAS. Cet Organisme onusien s’assure également de la formation des agents de santé ainsi que de la dotation d’équipements pour les centres. Notons que selon les chiffres émanant de ladite agence onusienne, plus de 20.400 enfants atteints de MAS ont reçu un traitement pendant le premier semestre de cette année dans le Sud de Madagascar.

Des subventions régulières pour 35.000 personnes
Destinés pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes en situation de handicap. Environ 35.000 personnes issues des 51 Fokontany de la Commune d’Ifotaka, dans la Région d’Anosy, bénéficient du programme de protection sociale régulier baptisé « Zara Mira ». Ce dernier consiste à allouer une subvention mensuelle de 10.000 ariary par bénéficiaire, payé tous les deux mois. Le but étant d’alléger les charges quotidiennes et de privilégier la scolarisation. Le Fonds d’intervention pour le développement (FID) étant l’agence d’exécution de ce programme de protection sociale, sous la coordination du ministère de tutelle. « Ce programme lancé en mai 2022 fait suite aux activités de protection sociale mises en œuvre durant la crise alimentaire. Le changement de paramètres, notamment des cibles et du montant des subventions, a été défini avec l’amélioration de la situation nutritionnelle de ces derniers temps », explique Herizo Razafimandimby, chef de service auprès de la Direction régionale de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme dans l’Anosy. Pour en bénéficier, les familles des bénéficiaires devraient se munir d’une copie de naissance pour chaque enfant et d’un carnet de consultations prénatales pour la femme enceinte.
Les enfants de Binalaka font partie des bénéficiaires du « Zara Mira » à Bekiria, un Fokontany localisé à une dizaine de kilomètres d’Ifotaka. Sur les 6 enfants de cette mère célibataire âgée de 34 ans, 4 sont scolarisés. « Je touche 120.000 ariary tous les deux mois, avec mes 6 enfants âgés entre 11 mois et 13 ans. Cette allocation nous permet d’assurer les besoins quotidiens des enfants, notamment pour leur scolarité. En fait, je vis avec l’agriculture et la vente de bois de chauffe au quotidien, mais les revenus en sont limités. Nous consommons 3 "kapoaka" de riz par jour, notamment au déjeuner », nous confie cette mère de famille nombreuse. En étant fille unique, elle compte avoir deux enfants de plus avant de passer à la contraception.
Pour Bekiria, 589 familles bénéficient du « Zara Mira » depuis le mois de mai dernier, soit 1.362 enfants et 21 femmes enceintes. Le recensement des personnes handicapées est en cours. Ce Fokontany compte également des mères leaders, lesquelles se chargent de la sensibilisation des habitants sur diverses thématiques, dont la gestion financière, la planification familiale, la protection des enfants, la lutte contre les violences, etc. Elles interviennent durant les évènements communautaires ou encore à travers des visites à domicile, d’après Ernestine Manirisoa.
37.500 personnes, incluant 22.500 enfants ont reçu des transferts monétaires humanitaires et 6.000 ménages incluant 11.000 enfants sont bénéficiaires de l’allocation familiale universelle « Zara Mira », selon les statistiques émanant de l’UNICEF. Le renforcement du système de protection sociale s’avère pourtant primordial pour éviter un retour à l’urgence.
Pour information, la hausse actuelle du prix de la chèvre jusqu’à 100.000 ariary, contre 10.000 ariary en août 2021, fait partie des indicateurs de l’amélioration de la situation dans l’Anosy. De plus, les foyers arrivent à manger deux fois par jour au lieu d’un seul repas quotidien auparavant. Ils ne consomment plus de cactus rouge ou autres plantes « peu comestibles », selon les informations recueillies.

Réalisé par Patricia Ramavonirina






Publié dans Dossier


Modernisation stratégique. La transformation numérique du système douanier malagasy vient de prendre un coup de boost, hier à Ivandry, où cette administration a convenu d’une coopération avec le Gouvernement de la République de Corée. Coopération qui verra la contribution active du service des douanes coréennes à travers le Koréa Customs Service ou KCS ainsi qu’un financement du projet à hauteur de 5 163 000 de dollars américains par les autorités coréennes. « Ce financement portera sur trois projets d’une durée de quatre ans. Le premier se consacrera au développement de la modernisation du système de dédouanement électronique, le deuxième se focalisera sur le développement de capacité et d’appui opérationnel et le dernier sera destiné à l’expansion de la technologie de l’information et des communications au niveau des services douaniers. Autant de projets pointus qui impacteront sur des secteurs clés de l’administration douanière », soutient Lainkana Zafivanona Ernest, directeur général des douanes malagasy. Ce processus de modernisation se fixe ainsi comme objectif de concrétiser la digitalisation de la documentation, la mise en place d’un processus d’archivage et d’une « Datawarehouse », ainsi que la réalisation du concept de « 100 % scanning » qui est une nouvelle méthode d’inspection non intrusive. Des initiatives qui rentrent tous dans le plan stratégique adopté par cette administration afin de suivre la tendance de modernisation à l’international.
Gestion des risques
Lancé en 2019, ce plan stratégique en est, cette année, à 35, 24% des réalisations avec un objectif projeté de 70% pour 2023. Par ailleurs, le nouveau plan stratégique 2020-2023 est bâti autour de la vision « Douane, une administration innovante, redevable, partenaire pour l’émergence du pays ». Sur le plan international, le plan stratégique 2020-2023 de la DGD s’aligne avec les Objectifs de développement durable de par ses objectifs de promotion d’une croissance économique durable, de préservation de la biodiversité terrestre, de promotion de l’avènement d’une société pacifique et de l’accès à une institution responsable. Ainsi, la modernisation des systèmes de gestion de risques douaniers est en bonne voie. Ayant déjà comme principaux atouts les compétences de chacun de ses agents, des outils ont été proposés à l’administration par les consultants pour progresser en termes d’efficacité et de contrôle. La gestion des risques pourrait être réellement maîtrisée une fois ces outils adaptés au système existant, puis appliqués. Ce qui permettra d’aboutir sur la conciliation de la facilitation et du contrôle, un accord parfait pour une douane moderne. L’acquisition de ces outils ainsi que l’appropriation du savoir-faire des homologues coréens constitueront d’ailleurs une valeur ajoutée pour la Douane malagasy. En effet, selon toujours le directeur général de la Douane, « Concrètement, il y aura des renforcements des capacités sur le plan technique et managérial mais aussi des acquisitions de matériels pour la digitalisation et la dématérialisation des procédures douanières ».
Hary Rakoto


Publié dans Economie


Le transport de personnes à motocyclette au niveau de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) n’est pas autorisé par voie règlementaire. Pourtant, ce moyen de transport pullule dans la ville des mille. En outre, de nombreuses personnes à l’affût de l’actualité et utilisateurs approuvent la décision de donner une existence légale aux taxis-motos. La rapidité et la flexibilité ainsi que le coût jugé moins exorbitant par rapport aux autres moyens de transport constituent les principales raisons. « Avec les bouchons, il a fallu trouver un autre moyen de se déplacer plus rapidement (…) Je ne perds plus de temps dans les embouteillages (…). Comme je ne dispose pas de permis de conduire, il me faut quelqu’un pour assurer mes livraisons. Ainsi, j’ai opté depuis quelques mois pour les taxi-motos (…) En tant que gargotier, pour les courses journalières, les motos demeurent très pratiques », se sont exprimés les usagers de la route.
Cependant, les chauffeurs de taxi, leurs premiers adversaires, manifestent contre la mise en circulation de ce moyen de transport. Pour eux, l’existence des taxis-motos représente une menace à leur rentrée d’argent. Cependant, une nouvelle consultation au sein du Conseil municipal de la CUA sur la légalisation de ce moyen de transport est d’actualité. Rappelons que le 31 août 2021, cette légalisation des taxis-motos a déjà été rejetée par le Conseil municipal. Et maintenant, le sujet va être rediscuté. Pour manifester contre l’autorisation de la mise en circulation légale des taxi-motos et afin d’émettre une nouvelle proposition devant le Conseil municipal, les taximen ont cessé leurs activités hier. Clémence Raharinirina, conseillère municipale et non moins présidente de la FTAR  (« Fikambanan'ny Taxis Antananarivo Renivohitra ») ou l’association des taxis, ainsi que les taximen membres se sont retrouvés à la grande place d’Ankorondrano aux alentours de 9h. Roulant en caravane, ils ont repris le chemin passant devant le parvis de l’Hôtel de ville à Analakely.



Publié dans Société


Une forte délégation gouvernementale, conduite par le Premier ministre Christian Ntsay, s’est rendue à Ikongo hier, suite à la tragédie qui a causé la mort de 21 personnes et a blessé des dizaines autres avant-hier. La principale mission des représentants de l’Etat est de faire rétablir l’ordre public sérieusement secoué dans ce District de Fitovinany qui était aussi parmi les plus durement éprouvés par les passages cycloniques durant le premier trimestre de l’année.
Les séquelles laissées par les catastrophes naturelles ne sont pas encore totalement pansées et voilà qu’un nouvel épisode malheureux s’est déclaré pour mettre à mal la résilience des habitants. Ceux-ci sont donc parmi les souffre-douleurs des faits naturels et humains. Du coup, il est question de droits humains car tous ont droit à la vie tout comme tous ont droit à la préservation de leur sécurité contre toute forme de menace (lire article ailleurs).
Voici les dispositions de l’article 8 de la Constitution de la République : « Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie. La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendue absolument nécessaire, en vue d’assurer la défense de toute personne contre la violence illégale. Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».
Les discussions s’annoncent compliquées à ce titre. Les habitants eux-mêmes ont le droit d’être à l’abri des actes perpétrés par les bandits. De fait, les origines des échauffourées de lundi ont lien à l’enlèvement d’un enfant albinos dont la mère biologique était assassinée par les agresseurs. D’évidence, le droit de ces deux pauvres victimes était bafoué. Il y a lieu dans ce cas laisser l’appareil judiciaire faire son travail pour punir la peine dument constatée.
Les suspects arrêtés sont placés en garde à vue. C’est là qu’une foule en colère voulait faire appliquer la loi du talion. Mais, comme les supposés enleveurs sont entre les mains des soldats de la loi, ceux-ci n’ont pu faire autrement que s’exécuter conformément à la loi en vigueur. Ils sont en bon droit de se protéger contre toute forme d’agression provenant du dehors de la caserne.
C’est de leurs propres vies et de celles de leurs familles qu’il s’agit. Ils ont aussi l’obligation de mettre en sécurité les placés en garde à vue. De plus, la communauté internationale se montre pointilleuse à l’égard du respect des droits des détenus depuis leur arrestation.
Tout repose sur l’intégrité de l’appareil judiciaire pour consolider la confiance du citoyen envers tout l’appareil d’Etat. La Justice est la pièce maitresse de la promotion des droits de l’homme et aussi de l’Etat de droit. En attendant le rétablissement de l’ordre, les détenus d’Ikongo ont bénéficié d’une « mise en liberté provisoire ».
Ils ont été placés quelque part entre temps car même les éléments des Forces de l’ordre ont dû s’absenter de la ville par peur de représailles en dépit de la protection dont ils bénéficient de droit. En effet, le lieu de détention d’Ikongo a subi un assaut populaire en décembre 2017. Les habitants voulaient y extraire sept accusés de meurtre. Le transfert temporaire à des endroits plus sûrs s’est donc imposé dans une localité en plein trouble.
La question de droits humains a toujours été une des préoccupations majeures quant au destin de l’ex- Région de Vatovavy-Fitovinany. A Vatovavy, les droits des jumeaux de Nosy Varika et de Mananjary ont alimenté des débats passionnés jusqu’aux Nations unies. A Fitovinany, Ikongo a fait parler de lui par deux fois en une demi-décennie. Que la tragédie de la troisième fois n’y ait pas lieu !
M.R.

Publié dans Politique


Faire des membres du « Voa’Art, The National Orchestra of Madagascar » des chanteurs et artistes professionnels. C’est le pari lancé par le ministère de la Communication et de la Culture. A cet effet, en collaboration avec l'Académie nationale des arts et de la culture (ANAC), Xavier Ribes - un chef de chœur de renommée internationale - est de passage dans la Grande île durant un mois pour partager ses expériences avec les chorales et enseignants membres du « Voa'Art, l'orchestre national de Madagascar ». L’objectif est de rehausser aux normes des standards internationaux le niveau technique des élèves et professeurs membres, mais surtout de les professionnaliser.
Technique vocale individuelle ou en groupe, direction de chœur, formation musicale ou harmonie et analyse, tous les aspects du chant et de la direction de chœur seront passés au peigne fin pendant ces quatre semaines de partage. Et après deux premières semaines de formation, l’orchestre entamera un concert sous la direction de Xavier Ribes à l'église catholique St Jean-Baptiste, située à Faravohitra, et ce afin de mettre en lumière les fruits de cette formation. En outre, Xavier Ribes donnera également une formation aux apprentis choristes (chant de choral et lyrique) faisant partie des élèves de l’ANAC. Par la suite, le formateur fera une descente dans la cité des fleurs pour partager son savoir-faire. Les chefs de chœur ou les chanteurs qui souhaitent participer à la formation dispensée par Xavier Ribes peuvent encore s'inscrire à l'antenne ANAC de la Région d’Analamanga ou celle de Boeny.
Eveillé
Il faut savoir que dans le domaine culturel, le Président de la République a lancé un défi qui consiste à assurer une formation de qualité au sein de l'ANAC, ce qui inclut la présence de formateurs étrangers de renommée internationale. Il est à rappeler que c’est grâce à l’initiative du ministère de Communication et de la Culture, conduite par Lalatiana Andriatongarivo, mais aussi au soutien de l’association Hetsika Madagascar, à travers l’Académie nationale des arts et de la culture (ANAC) que ce premier orchestre national baptisé « Voa’Art, The National Orchestra of Madagascar » a vu le jour. Il s’agit du premier orchestre national public de l’Histoire de Madagascar. Actuellement, Voa’Art compte plus de 80 membres issus de tous les Régions de Madagascar. Des membres ayant les mêmes aspirations et objectifs : évoluer et exceller dans leurs domaines. Ces jeunes membres sont capables de faire des concerts et spectacles variés en jouant différents styles de musique, notamment le jazz, la musique classique ou celle du terroir, le tango, la salsa,…
Sitraka Rakotobe



Publié dans Culture

Fil infos

  • « Noelin’ny fitia » - Le Président Rajoelina inaugure les illuminations à Ambohijatovo
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa en tête des résultats provisoires à Tanà
  • Production d'électricité - Quadruplée en deux mandats de Rajoelina
  • Prix « Prince Albert II de Monaco » - La médaille d’argent au journaliste Rivonala Razafison
  • Corruption - Des biens mal acquis d’une valeur de 7,6 milliards d’ariary saisis par le BIANCO
  • Élections municipales et communales à Antananarivo - Publication des résultats provisoires ce vendredi 
  • Région d’Analamanga - Hery Rasoamaromaka veut mettre les bouchées doubles pour 2025
  • Actu-brèves
  • Primes aux athlètes - Les détracteurs jamais satisfaits!
  • Président Andry Rajoelina à Andekaleka - « Les critiques sont un engrais pour avancer »

La Une

Recherche par date

« August 2022 »
Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30 31        
Pub droite 1

Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

A bout portant

AutoDiff