vendredi, 19 août 2022

La une du 20 août 2022

Publié dans La Une
vendredi, 19 août 2022

Les actus en bref

Visite présidentielle : Rajoelina attendu sur l’île Boraha, Sainte-Marie
Une forte délégation dirigée par le Président de la République, Andry Rajoelina est attendue sur l’île Boraha, à Sainte-Marie à partir de ce jour. Ce déplacement s’inscrit, une fois de plus, dans la concrétisation des « Velirano » du Président. Ainsi, plusieurs infrastructures y seront inaugurées à l’instar du nouveau bureau du Commissariat de Police, le Tribunal de première instance, le bureau de l’Office régional du tourisme ou encore, la route pavée à Analamboanio, entre autres. Plusieurs membres du Gouvernement ainsi que des élus locaux devront accompagner le Chef de l’Etat au cours de ce déplacement. Le numéro un du pays devrait également honorer l’évènement « Baleines en fête » qui caractérise le secteur touristique sur l’île Sainte-Marie.
Résultats du baccalauréat : Antsiranana se surpasse !
Le meilleur taux de réussite jusqu'ici. 9039 candidats sur les 14 327 inscrits à Antsiranana dont admis à l'examen du baccalauréat. Autrement dit, 63,09% des candidats viennent de décrocher leur premier diplôme universitaire dans cette province, toutes séries confondues. Ce taux a légèrement baissé de 2,02% par rapport à celui de l'année dernière, affiché à 65,11%. Toutefois, Antsiranana garde jusqu'à maintenant la première place, comme en 2021.
Pour l'enseignement général, les séries A1, OSE et A2 enregistrent les meilleurs résultats, soit un taux de réussite respectif de 70,36%, 67,30% et 61,88%. L'enseignement technique, technologique et professionnel affiche un taux de réussite de 77,23%. Les listes des admis ont été publiés hier pour Antsiranana. Il s'agit de la 5e province à sortir les résultats, après Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina et Toliara. Antananarivo publiera les résultats ce week-end, après la délibération d'hier.
Volontariat : Les « Peace Corps » reprennent du service
Retour après deux ans de pause pour cause de Covid-19. Deux jeunes volontaires américains viennent de débarquer à Madagascar depuis le début de ce mois d’août. Ils ont été reçus officiellement, et ayant  effectué leur prestation de serment, mardi dernier, au cours d’une cérémonie en présence de l’ambassadrice des Etats – Unis à Madagascar, Claire A. Pierangelo et le directeur des « Peace Corps » à Madagascar, Brett Coleman.  Ces volontaires figurent parmi ceux qui ont été tenus de quitter le pays à cause de la pandémie de Covid-19. Depuis leur retour, ils ont eu l’occasion de perfectionner leur connaissance de la langue malagasy pendant deux semaines afin d’assurer leur mission en tant qu’enseignant de langue anglaise dans des écoles secondaires.
Journée mondiale de l’aide humanitaire 2022 : Une expo photo à l’IFM
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’aide humanitaire 2022, sous le thème : « It takes a village », une exposition photos a été lancée, hier à l’IFM Analakely, avec l’appui du Système des Nations Unies à Madagascar à travers l’OCHA en collaboration avec le BNGRC ainsi que tous les secteurs humanitaires. Les photos exposées relatent les réalisations en matière de réponses humanitaires face aux différentes catastrophes naturelles survenues au cours de la période 2021 – 2022 comme la sècheresse, les cyclones, les inondations, la résurgence de l’invasion acridienne et la Covid-19. L'objectif est d'informer davantage le grand public et les médias sur les activités humanitaires réalisées dans ce sens ainsi que leurs impacts sur les personnes affectées. Madagascar a été sévèrement touché par des crises humanitaires d’une amplitude exceptionnelle en 2021/2022, et cet objectif répond bien à la campagne mondiale de cette année.

Publié dans Politique


Un retour tant attendu par les inconditionnels de Solomiral. Après une longue absence et d’attente, un concert avec le groupe Solomiral aura bien lieu finalement. Hajazz Rasolomahatratra, l’un des frères piliers du groupe est de passage au pays et se dit être prêt pour ce nouveau rassemblement avec les autres membres. Une bonne nouvelle qui ravive le cœur de tous ses fans, puisque cela faisait des années que ce groupe n’a pas arpenté la scène de la Grande île. Le groupe invite ainsi ses adulateurs à prendre part à cet événement unique, car pour le moment, il n’a pas prévu un autre. Et tout cela dans la convivialité et avec allégresse. Pour ce faire, Solomiral retrouvera ses fans assoiffés de bonne musique cet après-midi dans l’antre du CCEsca Antanimena. Le concert débutera à 16 heures tapantes. Ce groupe qui excelle dans le monde du jazz donnera un concert à son image avec des moments de passion, de partage et de convivialité à ses adulateurs. Et pour faire du moment encore plus nostalgique et digne du nom de Solomiral, les musiciens du groupe seront au grand complet pour animer la scène. On retrouvera ainsi Fanaiky à la basse, Mendrika à la batterie, Hajazz à la guitare, NyOny à la deuxième guitare, Rivokely au clavier, Andry Kely aux percussions, Seta et Tahinavibe aux cuivres. Enivrant et entraînant donc, ainsi se présagent ces retrouvailles. Pour ce grand retour, Solomiral nous fera une nouvelle fois voyager aux rythmes de ses compositions. Les indémodables et inoubliables morceaux tels que « Bako », « Hafatra », « Embouteillage », « Mbola hiaonaisika » ou encore le fameux « Sasa-miandry » retentiront de nouveau pour les plaisirs de l’ouïe des mélomanes de la Capitale. A rappeler que même après de longue absence, ce groupe continue d’atteindre des sommets musicaux et techniques sans précédent. Une aubaine à ne rater sous aucun prétexte pour tous ses inconditionnels. On ne sait en effet quand Solomiral sera de nouveau sur scène et puis, une occasion de voir le groupe autrement.
Sitraka Rakotobe

Publié dans Culture



Tout s’est passé en début de soirée du 18 août dernier vers 19h. Deux membres de la délégation des Jeunes sportifs de Boeny (JSB) ont été appréhendés par des villageois, à 5km de la sortie d’Ambovombe. Cela alors qu’ils étaient en route pour rejoindre le Championnat national de basket U-16, accueilli à Fort-Dauphin du 20 au 28 août. « Nos jeunes étaient sortis pour faire leurs besoins, non loin de notre véhicule. Deux d’entre eux ont déféqué sur la route. Un villageois les a surpris et a aussitôt alarmé les autres. Ils étaient venus sur place en un clin d’œil. Ils ont haussé le ton en nous accusant d’avoir profané leur "kibory" (tombe). Munis d’armes blanches, ils nous ont ensuite lancé des menaces verbales, au point de séquestrer les deux jeunes qui ont déféqué sur la route et non dans une localité "sacrée" comme ils l’ont avancé », nous confie Fatouma Miarisoa, chef de la délégation des JSB.

Choquée, cette responsable a instantanément demandé de l’aide aux Forces de l’ordre d’Ambovombe. Des éléments se sont dépêchés sur le lieu de la tension pour rétablir l’ordre. « Après des négociations ardues, les villageois ont accepté de relâcher nos jeunes sportifs afin qu'ils puissent arriver à temps au championnat. Par contre, ils ont réclamé un zébu pour rompre le « fady », alors que la délégation n’avait pas les moyens pour ce faire. J'ai dû rester à Ambovombe et négocier pour octroyer une chèvre à la place, mais ils n’ont rien voulu savoir », ajoute notre source. Il a fallu l’intervention du Commandant de Brigade ainsi que le Gouverneur d’Androy pour arranger les choses, selon les dernières informations recueillies sur place.

« Ce n’est pas la première fois que des usagers de la RN13 se plaignent de ce genre de situation. Certains profitent de l’ignorance des voyageurs pour leur réclamer des zébus ou leur soutirer de l’argent, en prétextant sur la violation du "fady". Et ce même si la défécation à l’air libre ne s’est pas faite pas dans des zones "sacrées" », reconnait un responsable d’une association œuvrant dans la Région d’Androy. Pour cette Région, 54 Communes sur les 58 ont pu combattre la défécation à l’air libre. Celle-ci reste pourtant une pratique courante pour les voyageurs. Bon nombre d’entre ces derniers ignorent les « fady », notamment faute de signalisations…

Patricia Ramavonirina

Publié dans Société
vendredi, 19 août 2022

Gravissime lèse-majesté !

Jadis et naguère, tout ce qui concerne le roi est tenu secret, reconnu sacré voire divin. Dans les « Roa ambin’ny folo mahafaty » (les Douze lois capitales) du grand roi Andrianampoinimerina (1787-1810) les délits qui touchent de près ou de loin à la vie du roi sont considérés comme gravissime faute et donc méritent la peine de mort. Entre autres articles, « tout ce qui a voulu attenter à la vie du roi encourt la peine capitale », « Tout ce qui pénètre dans la cour royale sans avoir été introduitest passible de la peine de mort », « tout ce qui est  reconnu coupable d’adultère ou d’attenter à la vie de l’une des épouses royales sera châtié à mort », etc. Un ensemble de gestes traduisant une lèse-majesté que le roi ne tolère jamais !
A l’ère de la République, le Président ou le Chef de l’Etat prend lieu et place du roi à quelque considération ou nuance près.La résidence officielle du Président et sa famille est dénommée « Palais d’Etat ». Tout ce qui touche à sa vie, lui-même et sa famille, est tenu secret, confidentiel.
Quand le roi ou la reine se déplace, ses bagages personnels sont confiés à des personnes strictement de confiance. Personne n’a le droit d’y toucher voire d’y jeter un œil. Cette affaire de publication du talon de valise présidentielle et sa famille à l’Aéroport international d’Ivato et qui défraie la chronique retient évidemment l’attention de tous. C’est une gravissime lèse-majesté dont le ou les reconnus coupables risqueront gros. Jamais dans les déplacements du Chef de l’Etat et de sa famille, on osait commettre de tel délit.
Tout ce qui entoure des détails d’un voyage présidentiel, mission à l’extérieur ou tournée locale, privé ou officiel, prend le caractère confidentiel. Donc, toute tentative à  divulguer les affaires personnelles sans le consentement exprès de l’intéressé en l’occurrence le Président de la République encourra des peines maximales et non capitales bien entendu.
Cette « Affaire de talon » de la valise présidentielle laisse apparaitre en filigrane des dysfonctionnements au sein de cet Aéroport flambant neuf. Du laxisme récurrent qui devait disparaître avec le renouvellement sinon la modernisation de la gestion de cette infrastructure de pointe que le pays dispose.
Ivato fut depuis toujours et malheureusement continue de l’être une « passoire » pour la rentrée ainsi que pour la sortie du territoire. Les drogues dures qui inondent le « marché » local entrent en partie par la porte d’Ivato et mettent en danger permanent la jeunesse du pays. Sans vouloir accorder trop d’importance à ces entrées de certains passagers nationaux ou étrangers dont la réputation laisse à désirer.
Et les sorties qui font grincer impuissamment les dents. Ces pépites ou lingots d’or qui ont pu se faufiler entre les mailles de la Douane et qui atterrissent sans autre forme de procès aux services de la Douane ailleurs. Des affaires dont l’aboutissement des enquêtes se fait attendre.
Et voilà, le dysfonctionnement et le laxisme atteignent le paroxysme et touche le sacro-saint domaine hautement confidentiel appartenant au Chef de l’Etat. Le présumé auteur du « crime » a été identifié. L’opinion attend de pied ferme la suite à donner et pour bien d’autres cas également.
Ndrianaivo

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Un cas assez fréquent dans les localités de la Région de Diana. Des élèves issus des familles défavorisées sont contraints de faire un assez long voyage pour rejoindre la ville afin d’accéder à un lycée. Outre l’éloignement, leur difficulté financière constitue un blocage à la poursuite de leurs études. Les collégiens issus des quartiers de Ramena, Mangaoko et Anamakia n’en sont pas épargnés, au point d’arrêter leurs études, faute de moyens financiers et à cause de l’éloignement. Face à cette situation, C3 Madagascar - avec le soutien de l’organisation britannique à but non lucratif Tusk Trust - va octroyer trois bourses d’études aux trois collégiens qui viennent de décrocher cette année leur Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) dans la Diana, plus précisément dans les Districts de Diégo I et II. Le but étant d’alléger les charges parentales d’une part et d’encourager les élèves à poursuivre leurs études, de l’autre.
La sélection de ces boursiers s’est faite tout au long de la précédente année scolaire, avec l’appui de la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) auprès de trois collèges d’enseignement général des trois quartiers cités en sus. L’identité des trois élèves sélectionnés sera présentée publiquement d’ici la fin de ce mois d’août. « Avec ces bourses, C3 Madagascar va prendre en charge les inscriptions pédagogiques, les hébergements et la nourriture des bénéficiaires durant l’année scolaire 2022-2023, soit 9 mois, ainsi que les fournitures scolaires nécessaires », avance une responsable auprès de ladite association. Celle-ci envisage de soutenir ces boursiers pour la suite de leurs études, notamment si leurs résultats scolaires sont satisfaisants. Après cette initiative, une première pour l’association, davantage d’étudiants pourraient bénéficier de ce genre de soutien.
Recueillis par Patricia R.


Publié dans Société


Le bras de fer entre fidèles continue au sein de l’Eglise Jesosy Mamonjy. Les deux protagonistes ne veulent pas négocier et iraient jusqu’à un recours juridique. De son côté, le Bureau du collège des pasteurs (BCP) ne cesse de se réunir pour trouver une issue à ce conflit. D’après le vice-président dudit bureau, le pasteur Toky Nomenjanahary, le BCP réclame le retour à l’ordre statutaire. « En tant qu’organisation cultuelle, nous avons un statut et un règlement intérieur que les membres doivent respecter, qu’ils soient fidèles ou pasteurs ». Cette élection est le fruit d’un consensus entre les deux parties, en contrepartie de la reprise des cultes au niveau du siège de l’église à Ankorondrano. Ainsi, l’équipe du nouveau président du Conseil d’administration (CA) a ajouté que le scrutin est légal. Outre le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, la Préfecture de Police d’Antananarivo, les huissiers de justice, les comités représentant les deux parties en conflit ont été présents durant ce scrutin et tout au long de la procédure électorale. Et le vice-président d’ajouter : « Après la délibération de l’Etat, le nouveau membre du CA a reçu un récépissé, mais les résultats de l’élection n’ont pas plus à certains candidats, ce qui a conduit à cet affrontement ».
Condamner la violence
Le BCP condamne tout acte de violence, de provocation et la destruction des biens. « Nous ne sommes pas des personnes indisciplinées. La violence n’est pas la valeur que nous avons inculquée à nos fidèles. Durant ces trois dimanches, nous avons invité les fidèles et les pasteurs à réclamer la  miséricorde de Dieu, à prier, mais non pas à se bagarrer. Nous pouvons dire que ce sont des actes prémédités », se plaint le pasteur Toky Nomenjanahary. Lui de poursuivre : « Nous ne pouvons nous voiler la face. La situation est honteuse et triste. Tout va mal pour l’église Jesosy Mamonjy et nous sommes devenus la risée de tout le monde ». Vu la situation qui est devenue de plus en plus critique, ce pasteur dit être prêt à accepter l’intervention de l’Etat et d’autres entités pour une réconciliation. Cependant, toute église reste une association apolitique et respecte la laïcité.
Y aura-t-il un culte demain ?
Depuis jeudi, le Bureau du collège des pasteurs se réunit à Ankorondrano. Les pasteurs travaillent sur la tenue d’un culte ou non demain dans ce temple, bien que la Préfecture l’ait déjà autorisée. Mais à l’heure où nous nous écrivons, aucune décision n’a été encore prise, puisque plusieurs organisations devraient être mise en place, comme la sécurité des fidèles. Selon toujours ce pasteur, ce gros problème a vu le jour lors d’une passation de service, dès le décès de l’ancien président du Conseil d’administration (PCA), l’année dernière. Le statut stipule qu’en cas de décès du PCA, le vice-président assure l’intérim jusqu’à la prochaine élection des nouveaux membres du CA. Cependant, la situation a pris une autre tournure puisque les autres membres ainsi que quelques fidèles n’ont pas accepté cette décision.
A noter que nous avons déjà contacté à plusieurs reprises le camp adverse mais il n’a pas voulu s’exprimer.
Anatra R.

Publié dans Société


Au bilan. Un an après l’association du secteur halieutique au concept de l’économie bleue, la Direction générale de la pêche au sein du ministère en question vient d’annoncer, hier à Ampandrianomby, les axes prioritaires proposés pour le développement du secteur. « Face aux phénomènes tels que la croissance démographique, le changement climatique, l'insécurité alimentaire, lesquels sont perçus comme ayant un impact sur la pêche, le ministère s'est fixé comme objectifs l'utilisation équitable des ressources en eau et de la mer comme clé du développement de la pêche et de la production alimentaire dans l'économie bleue », explique Etienne Bemanaja, directeur général de la pêche.
Pour ce faire, les autorités ont ainsi défini quelques axes prioritaires, à l’instar de l’amélioration de la gouvernance du secteur, et ce notamment à travers la lutte contre la pêche illégale, l’amélioration de la coopération dans le secteur de la pêche, et en particulier sur le plan des accords de pêche. Malgré cela, il reste encore de nombreuses étapes et tâches qui attendent le ministère l'année prochaine, notamment la mise en place de nombreuses infrastructures et projets d'envergure comme l'établissement de paramètres de production pour augmenter la production des retenues d'eau douce ou ZEP (Zone d'émergence piscicole) dans 10 zones à travers l'île.
La promotion du ZEP étant l'une des plus importantes et prioritaires. Les efforts seront ainsi concentrés sur l’encouragement et l’assistance matérielle et technique aux petits pêcheurs et pisciculteurs de toute l'île pour améliorer leurs moyens de subsistance et atteindre l'autosuffisance nutritionnelle. Cependant, malgré les ambitions louables pour le cas de la Grande île, l’exploitation des ressources halieutiques reste malgré tout assez ambigüe du point de vue de la pêche à grande échelle, et cela à l’image de l’accord de pêche qui peine à aboutir entre Madagascar et l’Union européenne.
La surpêche est une menace grave pour l'industrie mondiale de la pêche. Prévenir cette pratique en limitant l'accès aux ressources est difficile en toute circonstance et pose des défis particuliers, dans la mesure où le pays a tout de même des capacités et des fonds administratifs limités pour assurer la surveillance et la prévention de la surpêche. D’où la promotion du concept de l’économie bleue afin de garantir la productivité et la compétitivité d'une part et préserver les stocks de poissons de l'autre. De plus, avec la diversification des exportations, la création d'emplois et l'augmentation des recettes en devises, la pêche est également une source importante de revenus pour l’Etat. Le secteur de la pêche dans la Grande île est caractérisé par la coexistence de la pêche industrielle et artisanale. La distinction entre les opérations formelles et informelles prend la forme de pêche industrielle et artisanale. Quant au secteur informel, généralement la pêche artisanale est une activité de survie. C’est une source majeure d'emplois et de revenus, mais le secteur est handicapé par des infrastructures obsolètes.
Hary Rakoto

Publié dans Economie




Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a annoncé la création d’un championnat panafricain interscolaire de football en collaboration avec la FIFA. Le milliardaire sud-africain finance cette initiative de sa poche, en effectuant un don de 10 millions de dollars à travers sa fondation !
La 1ère édition du tournoi Panafricain interscolaire a été lancée au mois de février dernier à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) avec le sacre de l’équipe du Complexe scolaire Horizon de Bukavu (chez les garçons) et le titre pour l’équipe féminine revient au Maroc qui a battu (1-0) les Martyrs de l’Afrique du Sud en finale.
Comme toute compétition organisée par la CAF et soutenue par la FIFA, le tournoi Panafricain interscolaire est régi par des règlements d’âge. Effectivement, la compétition est ouverte à toutes les écoles des associations de la CAF et à des élèves filles et garçons entre 12 et 15 ans.
Cette année, Madagascar s’engage à prendre part à la deuxième édition pour le développement du football scolaire dans le pays. Et ce, déjà validé par le Conseil des ministres de mercredi dernier.
Pour la saison 2022-2023, le tournoi zonal se déroulera entre septembre et décembre 2022 et le tournoi continental au mois de mars 2023. Effectivement, le tournoi débute par un tournoi inter-régional qui déterminera les participants à celui national. Les futurs champions en titre de Madagascar disputeront le championnat zonal selon la répartition des six zones par la CAF. Et le vainqueur du tournoi zonal disputera le grand rendez-vous continental. A noter que le champion d’Afrique en titre empochera la cagnotte de 10 millions de dollars.
Soulignons que le tournoi Panafricain de football scolaire vise à promouvoir le football dans les écoles afin d'en faire un moteur de développement mais aussi préparer les futurs leaders du football.
 «Le don de 10 millions de dollars servira à développer le football scolaire dans les six zones de la CAF. (…) Les écoles gagnantes utiliseront la cagnotte pour, entre autres, se doter d’infrastructures, d’installations et d’équipements académiques favorables au développement du football et à l’éducation», a indiqué l’Instance du football.
Recueillis par E.F.

 

Publié dans Sport



Le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation s’est rendu à Antalaha à la rencontre des producteurs de vanille. Cette concertation avec les acteurs de la filière vanille avait pour but d’inciter ces derniers à la transparence, au respect des règles en vigueur, la lutte contre les fraudes et les intérêts de l’Etat. En plus de distribuer les renouvellements d’agrément d’exportation de vanille à 70 exportateurs.
Etat des lieux et explications sur terrain
Le ministre Edgard Razafindravahy a expliqué en toute transparence aux acteurs de la filière vanille les problèmes auxquels fait face cette filière sur le plan technique. Les lois en vigueur sur la vanille ont également été à l’ordre du jour.
Un retour sur la campagne de l’an passé a été effectué. Ainsi qu’un rappel des réglementations à suivre pour la campagne de cette année. Après une concertation avec les acteurs, il a été décidé que le nombre de bénéficiaires d’agrément sera revu à la baisse, moins de 100, et que le prix de base de la vanille à l’exportation soit de 250 USD le kilogramme.
Traçabilité, solidarité et loyauté
Le ministère a mis en lumière l’existence de fraude au niveau de la vente de vanille à l’exportation. Il serait question de vente de vanille à des prix inférieurs au prix réglementaire de 250 USD. Ces pratiques frauduleuses mettent à mal le secteur de la vanille et l’image de Madagascar en tant que pays exportateur.
C’est dans une optique de redressement de cette filière que le Conseil National de la Vanille (CNV) a été mis en place. Son travail consistera à garantir la traçabilité de la vanille auprès des producteurs, des exportateurs et des acheteurs sur le marché international. Il a également pour mission de veiller à trier sur le volet ces potentiels acheteurs.
Et enfin, le CNV doit s’assurer de la présence d’un commerce équitable pour les producteurs. En particulier, il veille à ce que le prix d’achat de la vanille auprès de ces producteurs locaux augmente progressivement. Cependant, le CNV n’a pas de pouvoir décisionnel, uniquement la capacité de faire des propositions.
Un passage obligé en vue de l’assainissement de la filière
Les exportateurs de vanille sont à présent tenus de cotiser au sein du CNV comme preuve de leur engagement. Le ministre Edgard Razafindravahy a appuyé que le redressement de la filière doit passer par cela et que ça concerne tous les exportateurs, sans exception.
Les exportateurs ont apposé leur signature à cet engagement et leur agrément sera retiré à ceux qui ne s’y tiennent pas. Cela implique également le respect du prix de la vanille verte à 75 000 Ar le kilogramme, 50 000 Ar pour la vanille séchée et 250 USD le kilogramme FOB. Les devoirs moraux accompagnant cette signature comprennent la restitution en devises et le paiement des taxes.
L’Etat prend dorénavant des mesures contre les contrevenants aux règles instaurées et les punira sévèrement. En effet, près de 80% de la vanille exportée montre des signes de pratiques frauduleuses. Le ministre souligne que le Gouvernement doit prendre ses responsabilités. Il exhorte les exportateurs à faire preuve de transparence. Les acheteurs internationaux sont prêts à payer le prix de 250 USD le kilogramme, ou plus, si chaque exportateur respecte ce prix.

Le précieux sésame remis à 70 opérateurs
Les 70 exportateurs ayant complété les conditions requises et obtenu l'agrément ont répondu présent à l'appel du ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la consommation, hier, à Antalaha où ils ont reçu de la main du ministre les fameux documents concernant l’agrément d’exportation. Les exportateurs de vanille ont également signé une lettre d'engagement pour le respect de la filière. Cet engagement comprend 10 points essentiels pour le développement et l'amélioration au niveau de la chaîne de valeur. Ainsi, pour cette année, le ministère a reçu en tout 262 demandes d’agrément dont 165 nouvelles demandes et 97 renouvellements. Après vérification, 224 dossiers étaient complets dont 134 nouvelles demandes et 90 renouvellements. Sur ces 90 dossiers de renouvellement, 70 ont reçu leur agrément. Par ailleurs, selon les autorités, la surveillance sera stricte car nombreux sont ceux qui ne respectent pas les lois établies dans cette affaire d'exportation de vanille. C'est en toute transparence, a précisé le ministre du Commerce, que les agréments ont été attribués cette saison et sans aucune transaction monétaire. Parmi les exigences demandées aux exportateurs figure le respect du prix plancher du kilo de vanille verte à 75 000 Ar sur le marché contrôlé, 500 000 Ar pour la vanille préparée, et 250 Dollars (FOB) sur le marché international. Ils doivent effectuer le rapatriement des devises provenant de l'exportation de la vanille et payer les taxes légales. Ces entrepreneurs doivent également s'acquitter de la cotisation au CNV (Conseil National de la Vanille).
Concurrence déloyale
Si un exportateur vend en dessous du prix fixé, cela créera une concurrence déloyale et portera préjudice aux autres exportateurs. Concernant l'AMI (Appel à manifestation d'intention), les acheteurs de vanille malagasy sont prêts à respecter la loi et répondent présents. Une liste de tous les acheteurs confirmés, respectant les "engagements" sera publiée pour renforcer la confiance et améliorer les échanges dans la filière. Sans "engagements", de toute part, des écarts seront constatés et les efforts pour la structuration de la filière resteront vains. Cela ne doit pas être considéré comme une restriction ou un blocage mais plutôt comme une amélioration permettant de rassembler ces acheteurs étrangers dans une même plateforme d'une part mais aussi de connaître en avance la quantité de vanille recherchée. « Je suis sûr qu'avec ces mesures prises, il y aura une stabilité du prix de la vanille, la CNV redoublera d'efforts dans les actions effectuées une fois la cotisation payée. Ainsi le prix de la vanille verte augmentera lors de la prochaine campagne », avance le ministre du Commerce. Pour rappel, depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités provoquant le déclin de la réputation de la vanille de Madagascar sur le plan international. Cela, en dépit d’une part de marché mondial estimée à 70%. Ainsi, en charge du CNV la détermination des prix de référence de la vanille lors des campagnes afin qu’aucun maillon de la chaîne de valeur, partant des petits producteurs jusqu’aux exportateurs, en passant par les collecteurs, ne soit lésé.


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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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