Le sang a giclé de nouveau ! Sur le sol gisaient les quatre corps des auteurs d’une tentative d’assaut armé contre un commerçant d’Anjoma, à Toamasina, hier matin. L’un d’eux est un militaire en service tandis qu’un autre était un multirécidiviste ayant déjà séjourné à Tsiafahy. Ces bandits étaient alors sur le point d’agresser l’opérateur. Ce dernier, allait faire un retrait de liquidités à la banque quand les agresseurs se sont pointés à l’endroit pour le menacer aussitôt avec leurs armes. Mais l’intervention à temps des éléments de la Force d’intervention de la police (FIP)) les en ont empêchés, en utilisant les grands moyens : l’élimination du dangereux quartet. Les armes qu’ils ont utilisées, deux PA encore chargés, ont été saisies.
Mais avant de passer à l’action, ces bandits ont tenu un briefing près du Mausolée des martyrs pour la Nation. Mais la FIP en était informée. Vers 9h30 donc, les Forces de l’ordre se sont dépêchées sur place. Du coup, les bandits, en les voyant arriver, ont immédiatement accueilli la FIP avec des tirs nourris.
 Pour revenir sur le cas du militaire, cet adjudant de 41 ans en cause, il était basé dans une caserne d’Analakininina. C’est lui qui s’est servi de l’une des armes de poing dont un revolver de marque Makarov de 9 mm. Quant au multirécidiviste membre du gang, il venait de purger une peine de prison à Tsiafahy en mars dernier.
 L’élimination de ces malfaiteurs traduit l’effort de la Police pour restaurer l’ordre à Toamasina, comme le directeur régional de la sécurité publique, en l’occurrence, le commissaire Christian Rakotovao l’a justement rappelé.
La neutralisation de ces bandits a ravivé l’espoir de vivre en plus de sécurité chez le habitants de Toamasina. Ils voient à travers la mort de ces dangereux bandits un vent nouveau qui est en train de souffler sur la cité portuaire de l’Est. 

Or, parallèlement à cette action musclée de la FIP Toamasina, une autre attaque armée est survenue cette fois-ci, dans l'après-midi et juste en face du nouveau bureau de la Police, hier. Sur les lieux, 4 bandits armés et roulant en scooter ont pourchassé un coursier qui venait d'effectuer un recouvrement. Après avoir barré la voie à la victime, les agresseurs lui ont assené des coups de crosse de fusil avant de lui subtiliser la somme de 18,7 millions d'ariary transportée dans un sac. L'agent de recouvrement a dû être par la suite hospitalisé.

Franck R./T.H
 
 

Publié dans Politique



La Commune urbaine d'Antananarivo dispose 4 centres de placement pour les enfants des rues. La majorité de ces derniers sont recueillis dans les rues de la Capitale et ont été exposés à la violence et à la misère. Le projet "Sandratra", financé par l'Agence française de développement (AFD), fédère ces 4 centres. Selon les statistiques, plus de 23 000 enfants de rues sont recensés à Antananarivo. Ledit projet  mise sur la prise en charge des enfants et jeunes dans les centres d'accueil, la formation professionnelle ainsi que le renforcement du bureau pour l’emploi pour offrir une meilleure accessibilité à l’emploi des jeunes. Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des enfants des rues, un événement a été organisé par la Commune urbaine d'Antananarivo, la Plateforme de la Société civile pour l'enfance (PFSCE) ainsi que le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme, au stade d'Alarobia hier.
40 sur les 400 enfants des rues ayant participé à la célébration seront replacés au sein de leurs familles ou l'un des 4 centres pour qu'ils puisent recommencer une nouvelle vie. Pendant 9 mois, 360 enfants seront réintégrés dans un endroit où ils pourront jouir pleinement de leurs  droits, que ce soit dans la famille ou les centres de placement.
  Outre une animation, cette journée internationale  a été marquée par une prise en charge sanitaire et psychologique des enfants de rues. Elle est célébrée le 12 avril. Chaque année, Madagascar n'est pas en reste pour la célébration. En effet, l'objectif est d'informer et de motiver les responsables locaux ainsi que les assistantes sociales à donner une attention particulière aux enfants de rues afin de les accompagner au mieux dans leur nouvelle vie.
Anatra R.

Publié dans Politique
mercredi, 12 avril 2023

De quel sommet ?

Les quatre prélats du « Fiombonan’ny Fiangonana Kristiana eto Madagasikara » (FFKM) persistent et signent dans leur volonté de s’immiscer dans les affaires internes de l’Etat. En réalité, ils s’invitent dans un domaine qui n’est pas les leur. Ils s’activent à préparer un Sommet. De quel Sommet ! Ils fourrent leur nez là où ils ne sont pas les bienvenus et cela au nom d’un  principe qui reste à définir clairement. L’époque où l’Eglise coiffait l’Etat n’est plus, totalement révolue. Elle n’est plus habilitée à mettre les pieds dans le domaine de l’Etat. Et vice-versa. La Constitution de la République Malagasy  interdit.
En effet, la Loi fondamentale est nette. Dans son Art. 2, elle stipule, entre autres, « L’Etat affirme sa neutralité à l’égard des différentes religions. La laïcité de la République repose sur le principe de la séparation des affaires de l’Etat et des institutions religieuses et de leurs représentants. L’Etat et les institutions religieuses s’interdisent toute immixtion dans leurs domaines respectifs… » Quoi de plus clair !
Mais les quatre chefs d’Eglise s’entichent. Ils croient dur comme fer qu’ils sont investis dont on ne sait pas par qui d’une mission de remettre les pendules à l’heure des actes de l’Etat. L’organisation des élections relève du domaine de l’Etat. Mais, le FFKM n’entend pas de cette oreille et n’y voit pas de cet œil et ainsi en vertu de quel titre justement.
Faut-il remarquer qu’il existe dans le pays d’autres institutions religieuses. Des institutions « zandriny » ou zokiny ». En tout cas, le Texte fondamental les place toutes sur le même pied d’égalité. Si tout ce beau monde de la religion se croit investi des missions pour « redresser les torts » de l’Etat sinon des actes du Gouvernement, on ne s’en sort plus ! Encore faut-il le rappeler que c’est la raison pour laquelle la Constitution « interdit » l’immixtion des institutions religieuses dans les affaires de l’Etat. On se demande d’ailleurs en vertu de quoi le FFKM se considère-t-il être à l’étage supérieur par rapport aux autres pour pouvoir donner des leçons voire de la morale aux dirigeants du pays ? 
Certainement, dans les années 90 durant la grande crise, le pays avait peut-être besoin du service d’une institution religieuse, le FFKM, pour l’accompagner dans le règlement des conflits. Seulement, 2023 n’est plus 1990 ! Il n’y a pas de crise proprement dite. Le régime en place résulte d’une alternance démocratique acceptée de tous. Le contexte de l’époque ne correspond nullement avec celui d’aujourd’hui. Si en 1990, le pays fut confronté à des hostilités politiques qui paralysaient l’Administration. Actuellement, on est plutôt en train de … créer une crise. Toute la différence est là !  
D’après le peu que l’on sache, la mission essentielle de l’Eglise repose sur deux axes principaux à savoir  annoncer la Bonne Nouvelle et d’un et consolider la foi des brebis, et de deux. Et peut-être que ladite mission laisse un peu à désirer que les ouailles ont préféré quitter la paroisse pour aller rejoindre ailleurs, là où ils ont pu trouver « chaleur » et « réconfort ».
Tenant compte de tout, on ne voit pas la nécessité d’un tel Sommet ! Une approche qui ne cadre pas avec la réalité.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial
mercredi, 12 avril 2023

La une du 13 avril 2023

Publié dans La Une


Les artistes les plus en vue du moment seront  à l’honneur dans un grand événement, mêlant défilé de mode et musique, qui fait déjà du bruit depuis son annonce. Ce mois d’avril, la Capitale sera chargée de spectacles musicaux tels que la célébration des 40 ans de scène de Poopy ou encore le concert de Bodo.  Aux environs d’Ivato, la grande salle du CCI abritera aussi l’événement « Gasy Vibration Fashion édition». C’est un grand show qui  fait partie de ceux que les jeunes et le public d’un certain âge devront noter dans leurs agendas. Avec des têtes d’affiche ahurissantes placées sous le signe de la bonne humeur et l’élégance. En effet, le spectacle s’annonce riche en ambiance et couleur musicale. « Tous en blanc » pour le « dress code », comme les organisateurs l’indiquent, un public élégant sera attendu dans l’antre du CCI Ivato le samedi 29 avril à  partir de 21 h. Pour ce faire, l’événement « Gasy Vibration»  promet de réunir une brochette rarissime de stars. D’ailleurs, le public retrouvera sur scène les jeunes chanteurs qui tournent le plus actuellement. Il y aura entre autre Mr Sayda, Ljo l’interprète du « Tsy ho nofy », Ceasar le chanteur du « Paradisa», et les cinq garçons du moment qui cartonnent avec leur tube « Go back home » ne sont autreq que les membres du groupe FSC Music. L’affiche, en effet, donne le tournis. En effet, une myriade de jeunes chanteurs du moment pour faire vibrer les tympans et pourquoi pas les moins jeunes qui ne sont pas de cette nouvelle génération.
Fashion
Pour la première fois, ces artistes partageront la scène du CCI Ivato et interpréteront leurs chansons les plus connues. Afin de mettre totalement l’assistance dans une ambiance explosive, les organisateurs  prévoient, de ce fait, plus de trois heures de show non-stop durant lesquelles petits et grands pourront communier avec leurs chanteurs urbains préférés. Et pour faire de l’événement un moment inédit, il y aura un défilé de mode avec le Me Chic Gasy, Bellissima, Werawera et un spectacle de chorégraphie animé par le groupe de danse Gasy Makua. Mise à part les prestations des chanteurs, la soirée se poursuivra avec diverses animations. Avec ce programme, l’ambiance risque de chauffer à bloc l’assistance qui viendra sûrement en masse remplir les lieux. Sur les réseaux sociaux, ce grand concert fait déjà parlé de lui. Pour rappel, les tickets sont déjà mis en vente sur le site de ticketplace.io .
Sitraka Rakotobe

Publié dans Culture


Laura Rasoanaivo continue d’écrire son nom dans l’histoire du judo malagasy. Elle est la première malagasy à avoir réussi à inscrire en haut du tableau de classement mondial toutes disciplines confondues, son nom. La judokate de Saint-Michel Amparibe
vient d’être nommée numéro un mondial du classement ranking junior des moins de 70 kilos avec 500 points sur son compteur, devançant l'allemande Bock Samira créditée de 466 points et la Tchèque Zaribnicka Julie à la troisième place avec 425 points.
Ce classement est acquis suite à la double consécration qu'elle venait de décrocher à la Coupe d’Afrique junior et à l’Open d’Afrique. Laura Rasoanaivo a fait un doublé dans les deux compétitions en gagnant les deux finales de chaque,  dans sa catégorie. Elle est la seule malagasy aussi à avoir gagné trois médailles d’or dans trois compétitions successives.
Rappelons qu’elle a aussi gagné deux compétitions lors de l’Open d’Algérie et à celui de Tunis, le mois de mars dernier.
« Un sport devenu une passion, un loisir au commencement et aujourd’hui, c’est la plus belle histoire de ma vie. »
«  Je (ndlr) suis numéro « une » mondial et j’en suis tellement fière.Le chemin n’a pas été facile, quelques doutes, des hauts et des bas, des échecs, mais surtout beaucoup de leçons. Ça fait du bien de combattre, de sortir de sa zone de confort, de sentir l’adrénaline à son pic et d’être passionnée par ce que je fais. »
Il y a encore un long chemin à faire pour la judoka de 19 ans qui a en ligne de mire les Jeux Olympiques de Paris. En attendant, retour au travail, au championnat de Madagascar qui aura lieu ce week-end et la préparation des mondiaux dans 1 mois à Doha.
« J’avance petit à petit et je me repère un peu plus sur le tatami et dans ma tête. En espérant obtenir plus de points pour la qualif des JO 2024. Merci énormément à l’UAJ, MJS, FMJ, Me Mamy Randriamasinoro, AASM, fitbox et ma famille. »
Recueillis par
E.F.

Publié dans Sport



Ikongo parmi les localités fortement frappées. Le passage des cyclones Ana, Batsirai et Emnati en 2022, à Madagascar, n’a pas épargné ce District de la Région Fitovinany, si l’on tient compte des dégâts humains et matériels considérables. La réhabilitation post-cyclonique y avance lentement. Toutefois, quatre écoles complètement détruites par ces 2 cyclones viennent d’être dotées de 8 salles de classe flambant neuves et ce répondant aux normes anticycloniques. Il s’agit d’infrastructures plus résistantes, construites via l’approche « HIMO » structurée ou Haute intensité de main-d’œuvre de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Ces nouvelles infrastructures sont implantées à Ambahimaragna, Amboangisay, Antavolo et Vohitsivalana. Elles font partie des 20 bâtiments scolaires anticycloniques équipés, composés au total de 40 salles de classe, construits dans la Région Atsinanana et Fitovinany, selon les informations recueillies. Outre celles d’Ikongo, 6 d’entre ces nouvelles constructions se trouvent dans la Circonscription scolaire (CISCO) de Farafangana, 8 à Vohipeno et 2 à Manakara.
Des milliers et des milliers d’élèves se sont retrouvés sans classe et sans rien du tout suite aux passages cycloniques, d’après Coffi Agossou, directeur du Bureau pays de l’OIT pour Madagascar. Mais cette époque est désormais révolue grâce à l’aide du Royaume de la Norvège, sollicitée par le ministère de l’Education nationale (MEN) et l’OIT. Ceci dans le cadre du projet des réponses cycloniques. « Outre la continuité urgente de l’éducation des élèves privés de cours, ce projet permet également de renforcer la résilience des communautés locales victimes du cyclone Batsirai, notamment par la reconstruction des infrastructures scolaires détruites », souligne le numéro un de l’OIT dans la Grande île. C’était lors de la cérémonie officielle d’inauguration à l’EPP d’Antavolo, mardi dernier, en présence du ministre de tutelle, des représentants des partenaires ainsi que des autorités locales.
Pour sa part, la ministre Marie Michelle Sahondrarimalala n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance aux partenaires techniques et financiers pour leur contribution dans ce projet. Le numéro 1 du MEN a également informé qu’« en plus des 4 bâtiments scolaires, un établissement « manara-penitra » est actuellement en construction à Ikongo. 4 autres y seront construits prochainement ». D’un autre côté, cette descente d’une forte délégation à Ikongo a été une occasion pour remettre les contrats de travail aux 124 enseignants recrutés au sein de ce District. Une occasion pour la ministre de rappeler qu’aucune affectation n’est accordée aux enseignants qui n’ont pas exercé pendant plus de 5 ans dans une localité. L’intérêt des élèves prime…
Recueillis par Patricia Ramavonirina


Publié dans Société

Obsolète, le code minier malagasy, vieille de presque deux décennies est sur le point de jouir d’une nouvelle jeunesse. En effet, le projet de loi portant sur la réforme de ce code 2005-021 du 17 octobre 2005 a été approuvé, hier soir en Conseil des ministres. Selon le compte rendu du Conseil, ce cadre juridique est loin de pouvoir satisfaire les besoins des opérateurs ni les objectifs que l’Etat se fixe pour le développement du secteur. Raison pour laquelle, l’Etat envisage de mettre en place ces réformes sur le code minier de façon à optimiser la contribution du secteur dans le développement du pays. En ce sens, un comité de réforme a déjà été mis en place au préalable et constitué par tous les représentants des acteurs du secteur. Pour rappel, adopté en Conseil des ministres le 19 août 2020, le décret définissant ces nouvelles clés de répartition des redevances et ristournes minières ainsi que des frais d’administration minière se veut être plus cohérent à la politique de développement et avantage ainsi le Budget général et les Collectivités territoriales décentralisées. Ainsi, il importe de noter que les nouvelles dispositions portent uniquement sur la mise à jour des clés de répartition des quotes-parts de ces taxes parafiscales, à l’égard des entités bénéficiaires qui sont toutes des entités publiques.

Réticence

Aucune modification touchant les droits ou taxes perçus des opérateurs miniers n’a été apportée à ce moment-là. Mais déjà, il y a deux ans, les opérateurs éprouvaient une certaine réticence envers une parties des réformes. Notamment toute modification du cadre légal, en particulier celle visant un alourdissement de la fiscalité minière qui serait, invariablement, de nature à fragiliser encore davantage notre secteur et à dégrader l’image et la compétitivité de Madagascar en tant que destination privilégiée des I.D.E. Ainsi, la priorité doit, une fois encore, passer par la restauration de la bonne gouvernance et de la stabilité en plus de l’engagement de ces réformes, selon certains opérateurs. Reste à savoir si les détails des réformes envisagés sur la base de cet avant-projet prévoient aussi l’introduction du concept de partage de production à hauteur de 20% tant redouté par certains opérateurs ou encore du relèvement des redevances minières sur chaque groupe de substances dont les minerais, les métaux précieux, ou encore les pierres fines et brutes de 2%. En effet, dans un pays où le secteur minier représente 30% des recettes d’exportation, soit six cent millions de dollars, et 40% des investissements directs étrangers, selon les chiffres de l’Economic Development Board of Madagascar, le remplacement du code en vigueur depuis 2005 devient ainsi un sujet des plus épineux mais qui demeure, malgré tout, essentiel.

La Rédaction

Publié dans Economie


Le viol, cet acte barbare qui a toujours existé depuis la nuit des temps, n’est pas en passe de disparaître. Pire, à Madagascar, il gagne encore de l’ampleur avec un terrain favorable à cause de la l’implication des proches, des amis et de la société en général. Cela favorise le non-aboutissement des dénonciations jusqu’aux peines de condamnation.
Selon les derniers chiffres annoncés par l’UNICEF, seulement 19% des cas sont dénoncés et que le reste, soit camouflé ou réglé à l’amiable entre les familles des victimes et des violeurs.
Une société complaisante voire complice, responsable du faible taux de sanction. D’ailleurs, le taux de plainte varie entre 8% et 15% et parmi ce petit volume d’affaires judiciarisées, seules 10% à 15% sont jugées aux assises. La peur des représailles ou des réactions, la crainte d’envoyer un proche en prison, la honte ressentie par les victimes sont les causes du silence. Mais également, le discrédit porté à la parole des victimes, souvent des femmes et des enfants dans une société encore dominée par les hommes.
Ce cas de figure ne fait qu’attiser le nombre de cas de viol et les récidives. D’une part, les violeurs se sentent tout-puissants puisque la société est de leur côté, d’autre part, les victimes, en plus de subir l’acte, sont désignées comme fautives de ce qui leur est arrivé.
« A la sortie du poste de police, comme si c’était moi qui ai commis un crime. Parents, amis, et même les policiers m’ont demandé de laisser tomber et que l’affaire n’irait pas loin. Puisque c’est le fils d’une famille riche et haut placée. Nous nous ne sommes que des pauvres gens. Le mieux c’est d’accepter leur offre et de se taire »,  ce sont les propos des victimes qui osent en parler en privé.
Une défaillance de l’éducation
Il ne faut pas se voiler la face, le viol, c’est tout d’abord une question d’éducation des hommes et des garçons. Dès leur plus jeune âge, on leur inculque leur supériorité sur la femme notamment dans les pays où le patriarcat occupe une place très forte. Les campagnes de sensibilisation doivent donc se tourner un peu plus dans ce sens.
Ainsi, il faut abandonner les idées reçues comme « si les filles se font agresser sexuellement, c’est qu’elles l’ont bien cherché ». En effet, l’idée selon laquelle porter des tenues légères et sexy est une invitation au viol est totalement fausse. Il a été d’ailleurs prouvé à maintes fois que les victimes des viols étaient vêtues tout à fait normalement et que leur tenue n’avait rien d’aguicheuse.
Aucun type de vêtement n’est une invitation à caractère sexuel ni un consentement implicite. Ce qu’une femme portait lorsqu’elle a été violée n’a aucun lien avec son agression. Un viol n’est jamais imputable à la victime. Il faut arrêter de victimiser les coupables.
Nikki Razaf

Publié dans Société

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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