Dans une déclaration conjointe hier, les partis politiques, les sénateurs et les députés soutenant le Président Andry Rajoelina réaffirment leur engagement à maintenir la stabilité dans le pays. Ces groupes politiques dénoncent fermement toute forme de perturbation et s'engagent à soutenir les efforts continus du Président dans sa quête de solutions aux problèmes sociaux pressants auxquels Madagascar fait face. Concernant les élections, il a été ainsi annoncé que les plaintes et les accusations de vol sont monnaie courante à chaque scrutin, pourtant l’Opposition ne présente pas des preuves solides et concrètes mais se base seulement sur d’effets d’annonce et de coup de communication sur les réseaux sociaux. De ce fait, fragiles, leurs doléances sont souvent déboutées. Lalatiana Rakotondrazafy, présidente du parti Freedom, a également mis en lumière les manœuvres jugées frauduleuses de l'Opposition, affirmant que plusieurs candidats de leur mouvement avaient été victimes de ces agissements. Elle a ensuite souligné que la candidate Harilala Ramanantsoa, par ses réalisations concrètes, mérite une victoire légitime à Antananarivo, arguant que les adversaires n'ont pas su présenter de programmes sérieux ni d'unité. « La victoire de la candidate de l’IRMAR à Tanà est une évidence au vu du manque de programme sérieux de ses adversaires et de la dissension et l’éclatement plus que consommé de l’Opposition. Le peuple a parlé en sanctionnant cette dernière avec seulement 38 maires pour le TIM ‘‘dans tout le pays’’ », souligne-t-elle. La question se pose donc : « Le peuple malagasy devrait-il encore subir les effets néfastes d’une crise provoquée par une minorité, dans le seul but de s'accaparer du pouvoir illégalement ? ». Cette interrogation, soulevée lors de la déclaration, souligne la volonté de protéger la démocratie contre les manipulations. Le groupe politique, accompagné des sénateurs et députés d'IRMAR, appelle également les Forces de sécurité à intervenir pour prévenir toute tentative de perturbation orchestrée par certains individus politiques. Ils insistent sur le fait que c'est dans un climat de calme et de sérénité que le pays pourra avancer et relever les défis qui l'attendent.
Nikki Razaf
Comme annoncé, le premier Conseil des ministres de cette année 2025 a été diffusé en direct sur la chaîne nationale, hier, depuis le Palais d’Etat d’Iavoloha. Les grands problèmes qui figurent en tête des préoccupations quotidiennes des Malagasy ont été inscrits à l’ordre du jour. La flambée des prix du riz, les problèmes d’énergie, et les trafics de ressources minières ont été parmi les premiers sujets abordés par les membres de l’Exécutif.
Concernant l’aliment de base des Malagasy, le ministre de l’Industrie et du Commerce, David Ralambofiringa a, d’emblée, déclaré que la production rizicole est suffisant avant la prochaine récolte prévue au mois d’avril. Pourtant, l’on constate actuellement une hausse incessante des prix du riz issu de la production locale sans raison apparente. Le riz consommé dans le pays provient, d’une part, de la production locale et d’autre part, de l’importation.
Les prix varient selon les régions mais ne sont pas pour autant moins élevés, allant de 850 à 1200 ariary le kapoaka, soit entre 2900 à 4200 ariary le kilo. Du jamais vu. Au terme de contrôles de la structure des prix, le ministère a constaté que le coût du riz issu de la production locale ne devrait dépasser les 1000 ariary le kapoaka (3500 ariary le kilo), tandis que le riz importé ne devrait coûter plus de 800 ariary le kapoaka (2800 ariary le kilo).
Haro sur la corruption
Pour sa part, le Premier ministre, Christian Ntsay a vigoureusement dénoncé les cas de corruption impliquant des responsables rattachés au ministère de tutelle au niveau régional et qui sont en charge du contrôle des stocks de riz. Il a rappelé que des lois concernant l’état des stocks sont en vigueur et des mesures sévères doivent être appliquées contre ces responsables qui manquent à leur devoir.
Dans le contexte national, le Président Andry Rajoelina a souligné qu’une hausse de la production rizicole a été enregistrée ces dernières années. Par conséquent, le budget alloué à l’importation de riz a baissé de manière conséquente. La flambée actuelle des prix du riz est donc anormale. Le Chef de l’Etat s’est interrogé sur les personnes qui contrôlent les prix du riz. Il a également donné des instructions afin de lutter contre les actions de profiteurs qui s’adonnent à la spéculation au détriment des consommateurs.
Enfin, le Président a réitéré les consignes fermes afin de « stabiliser le prix du riz importé à 750 ariary le kapoaka d’ici un mois et demi au plus tard ». Il a également appelé le ministre à prendre les mesures nécessaires afin d’établir une marge de bénéfices sur les prix du riz.
Sandra R.
Objectif atteint pour l'année 2024. La Société municipale d’assainissement (SMA) a effectué, hier, un compte rendu un compte rendu de la réalisation de 2024 concernant la collecte des déchets dans la ville.
Selon le directeur général de la SMA, le colonel Tiana Razafimanahaka, la Capitale produit 1400 à 2000 tonnes d’ordures par jour. La quantité de déchets collectée pour l'année 2024 est de 503 494 m3 contre 285 788 m3 pour l'année 2023.
“ Si le taux de ramassage des ordures était de 30% au début de l'année, il ne cesse d’augmenter de jour en jour. Actuellement, il est à 70%”, soutient le Dg. Les agents de ramassage travaillent jour et nuit, avec 6 à 10 voyages en 24 heures. La SMA dispose de 450 membres du personnel et le nombre moyen de véhicules qui y travaillent est de 30, en plus d’autres équipements.
Afin de bien assurer sa fonction, des formations ont été dispensées au personnel, notamment aux chauffeurs, et des efforts ont été déployés pour améliorer la gestion générale.
Le projet GESDA, qui vise à améliorer la gestion des déchets à Antananarivo, a été un facteur majeur pour atteindre ce résultat mais aussi, afin d'avoir une ville propre et de concrétiser l’objectif du développement durable. 40 camions, 189 poubelles, 3 moteurs et 6 motos ont été mobilisés pour le faire. Il y avait aussi des collègues qui y ont consacré leur vie dans tous ces efforts.
La prochaine vision est d’améliorer continuellement la gestion des déchets à travers le triage et le recyclage ainsi que le capital humain. Le village « Pilote » est un exemple du début de cet effort. Les autres responsabilités du SMA ne sont pas moins importantes, mais elles feront plus que l'année dernière : la collecte des eaux usées et aussi le curage des égouts dont elles ont la charge.
La population dispose d’une grande responsabilité dans l’assainissement de la ville. La majorité du budget de fonctionnement de la SMA revient de la redevance des ordures ménagères de la population tananarivienne. Par conséquent, le directeur de la SMA encourage la population à s’acquitter de ses impôts.
La SMA est prête à travailler pour la ville. Cependant, la plupart des membres du personnel sont victimes de violence dans l'exercice de leur travail.
Anatra R.
Le parc national de Ranomafana est en proie à un incendie dévastateur depuis quelques jours. Selon les dernières estimations, « près de 50 hectares de végétation ont été ravagés par les flammes ». Cette catastrophe, survenue dans une aire protégée, a rapidement suscité une réaction des autorités locales et nationales. Un responsable au sein du ministère de l'Environnement et du Développement durable a expliqué que « il y a eu deux foyers d'incendie distincts dans la région. Le premier incendie a eu lieu à Sahamalaotra et a été rapidement maîtrisé. Le second s'est déclaré à Amboditanimena. « Plus de 1000 personnes ont été mobilisées pour éteindre l'incendie et éviter sa propagation. Dans le cadre de cette lutte, des stratégies de prévention ont été mises en œuvre. Parmi celles-ci, la mise en place de coupe-feu, utilisé pour freiner l’avancée des flammes. Malgré l’intensité des feux, les autorités ont souligné que « aucune zone sensible comme les noyaux durs ou les réserves biologiques n’a été touchée ». De plus, la zone forestière d'Ifanadiana, voisine du parc, n'a pas été affectée. Une fois l'incendie maîtrisé, Madagascar National Parks procédera à l’évaluation des zones brûlées et d’éventuels dommages.
Législation
Hier, l’opération CCO Feux, coordonnée par le ministère de l'Environnement et du Développement durable, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes et plusieurs départements concernés, a débuté. Le ministre Max Fontaine se rendra sur le terrain aujourd'hui pour évaluer l’impact de l’incendie et superviser les opérations en cours. L'incendie à Ranomafana soulève également la question de la législation sur les feux de végétation à Madagascar. L’ordonnance n° 60-127 du 03/10/60 stipule que « les incendies volontaires dans les forêts protégées sont punis d'une peine d'emprisonnement de cinq à dix ans. Cela inclut les zones telles que les parcs nationaux, les réserves naturelles et les stations forestières ». Selon l'article 38, même en cas d'auteur inconnu, « les collectivités locales sont pénalement responsables des incendies ayant lieu dans leurs territoires, qu’ils soient causés par imprudence ou par négligence ».
Carinah Mamilalaina
La scène culturelle malagasy est de nouveau en deuil. Après la disparition tragique de Willy, l’un des fondateurs du groupe emblématique « Menafify », survenue lundi dernier, c’est le fondateur du groupe Remy, Rémi Rakotoson, qui dormit du sommeil éternel mardi soir à l'âge de 65 ans, laissant un vide immense dans le cœur de ses proches, des fans et de ses camarades musiciens. Formé au début des années 1980, le groupe Remy s'est imposé comme une référence dans la musique acoustique à Madagascar, grâce à ses compositions poignantes. Des titres mémorables tels que "Rafianarana" et "Porofo mpitia" continuent d’émouvoir des générations entières. Mami Bastah, un des derniers membres du groupe, exprime sa douleur : "Rémi avait déjà subi une opération en juin 2024 et a suivi des traitements pendant des mois. Mardi soir, mon ami est allé rejoindre les étoiles. Aujourd'hui, la tristesse m'envahit, car je suis le seul survivant du groupe Remy." La perte de Rémi Rakotoson représente un coup dur pour la musique malagasy qui perd un artiste et auteur de talent. Ses chansons, qui ont touché le cœur de nombreux mélomanes, continuent d’être reprises par d’autres artistes, témoignant ainsi de l’héritage qu’il laisse derrière lui. Les hommages affluent sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook où la communauté se mobilise pour soutenir la famille et les membres du groupe Remy dans cette épreuve douloureuse. Des fans, des musiciens et des amis partagent leurs souvenirs et leur gratitude envers un homme dont la voix et les mélodies ont su toucher tant de vies. La rédaction du journal La Vérité présente ses plus sincères condoléances au groupe mythique Remy et à la famille de Rémi Rakotoson. Sa voix, ses mélodies et son esprit continueront de vivre dans le cœur de tous ceux qui ont eu la chance de le connaître et d’écouter sa musique. La communauté musicale se souviendra de lui comme d’un phare de lumière et de foi dans l’univers artistique malagasy, un héritage qui perdurera à travers les âges.
Si.R
Seulement une semaine après la période des fêtes, les délestages électriques reprennent de plus belle à Antananarivo, provoquant un mécontentement croissant parmi la population. En dépit des annonces de coupures planifiées, les interruptions de courant durent souvent bien plus longtemps que prévu, aggravant les difficultés quotidiennes des usagers. Cette situation affecte aussi bien les ménages que les petits commerçants, déjà affaiblis par les conséquences économiques des fêtes de fin d'année. A cette gestion défaillante s’ajoutent des pratiques de plus en plus controversées de certains agents de terrain de la JIRAMA, la société nationale de distribution d’eau et d’électricité.
Tantely Rakotonarivo, père de famille résidant à Tongarivo, raconte une expérience qui illustre bien sa frustration. « Ce n’est pas la première fois qu’il vient nous menacer de couper le courant en deux mois. Là, il vient de le faire après un retard de paiement de seulement deux jours. Pourtant, selon les règles de la JIRAMA, une pénalité de 5% devait simplement s’appliquer en cas de retard. Depuis quand la JIRAMA coupe-t-elle le courant pour un si petit délai de retard ?», tient à souligner ce père de famille. Ce témoignage, loin d’être isolé, est corroboré par d’autres habitants de quartiers comme Anosizato, Analamahintsy et bien d’autres à travers Antananarivo. Les coupures arbitraires, effectuées sans préavis ni délai de grâce, affectent gravement le quotidien des familles qui, bien souvent, peinent à joindre les deux bouts, d’autant plus que ces sanctions semblent appliquées de manière inégale.
Non conformes
Lesdites pratiques, qui n’ont pas été officiellement approuvées par la direction de la JIRAMA, relèvent apparemment d’initiatives individuelles de certains agents de terrain, selon un cadre dirigeant de la société. Il affirme que les procédures de coupure immédiate ne sont pas conformes aux politiques officielles, mais qu’il serait difficile de contrôler tous les agents dans un contexte où le service public est déjà sous pression. Toutefois, cette explication ne suffit pas à calmer la colère des usagers qui dénoncent la piètre qualité des services fournis par la compagnie. Entre les factures irrégulières, les délais de paiement courts et les coupures fréquentes, les familles et les petites entreprises se sentent prises au piège d’un système qui semble privilégier les gros débiteurs, comme certaines industries et administrations publiques et ce, accumulant des arriérés de plusieurs mois sans craindre de réelles sanctions.
« Nous avons toujours payé nos factures. Parfois, il y a eu des retards, mais nous nous sommes toujours acquittés de notre dû. Il est injuste de subir des coupures pour un petit retard de paiement, alors que des entreprises ou des institutions publiques, qui doivent des sommes bien plus importantes, ne subissent aucune conséquence », déplore Tantely Rakotonarivo. Cet écart de traitement entre les usagers ordinaires et les gros clients de la JIRAMA alimente un sentiment d’injustice, et ce climat social tendu pourrait bien dégénérer. A Antananarivo, les délestages intempestifs ont déjà provoqué plusieurs manifestations par le passé, et les pratiques agressives de recouvrement actuelles risquent d’aggraver encore la situation. Si des mesures correctives ne sont pas rapidement prises, une explosion sociale semble de plus en plus inévitable, alertent certains observateurs.
Hary Rakoto