Il ne fait pas trop de bruit. Il agit presque dans le silence, loin des micros et des caméras. Modeste et surtout discret, c’est un secteur d’activité économique qui requiert essentiellement l’expertise de la main, l’artisanat, renait.
Madagasikara, un pays dominé par les activités agricoles et artisanales, recèle des richesses naturelles, faunes et flores, pouvant intéresser le travail fait à la main. Chaque contrée hérite de leurs ancêtres respectifs de petites spécialités artisanales utiles au bon fonctionnement de la vie quotidienne au sein de la communauté villageoise. Ainsi, dans le pays Betsileo, on s’épate de l’« art Zafimaniry », ce bois de la forêt sculpté sinon finement ciselé pour en faire des sièges de luxe dans le District d’Ambositra, Région d’Amoron’i Mania (ancienne Province de Fianarantsoa). Des « papiers Antemoro », encore dans l’ancienne Province de Fianarantsoa, dans le Sud-est, de Vohipeno à Manakara. Ces beaux papiers, un trésor de l’artisanat malagasy, faisant la fierté des Malagasy. De jolis chapeaux de paille dans le Nord et Nord-ouest de la Grande île, dans le pays Tsimihety et autres.
En somme, Madagasikara déborde de ces merveilles artisanales qui incarnent l’identité culturelle nationale du pays. Les touristes étrangers à même nationaux en raffolent. Fascinés par la qualité artistique et minutieuse des œuvres exécutées par les artisans locaux, les visiteurs de passage s’arrachent de ces « produits » exotiques. Malheureusement, ces talentueux artisans sont des illustres inconnus travaillant dans l’ombre. Ignorés de projecteurs et des antennes nationales, des acteurs de l’artisanat évoluent dans l’anonymat. Certaines stations télévisuelles ou radiophoniques s’intéressent à des cas d’activité artisanale dans certaines localités mais les interventions sont tellement sporadiques que les impacts soient limités. Il se trouve que le secteur de l’artisanat est le parent pauvre de la chaîne de l’économie nationale. Il passe d’un département à un autre (« firaka atakalo »).
L’avènement du régime Orange a commencé à offrir une opportunité à ce secteur prometteur qui est l’artisanat. Il a fallu du temps pour comprendre que l’artisanat pourra très bien contribuer à l’essor de l’économie nationale. Il suffit de l’accompagner et de mettre à sa disposition les voies et les moyens pour que ce secteur tant oublié puisse s’épanouir.
Rattaché au département du Tourisme depuis ledernier remaniement, l’artisanat se trouve au cœur des attentions et des intérêts du pouvoir en place. La ministre chargée du département en question fait des pieds et des mains afin que ce secteur d’avenir, l’artisanat, ait la chance de faire prospérer le pays. Lors du prochain « Salon de l’artisanat et des métiers » qui se tiendra en Tunisie, la Grande île sera le « pays invité d’honneur ». Certainement, ce sera l’occasion en or de présenter dans sa splendeur l’artisanat malagasy. Viviane Dewa, la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, fera de cette rencontre au pays d’Habib Bourguiba une opportunité à ne pas rater pour lancer dans l’orbite ces deux secteurs qui promettent beaucoup, le tourisme et l’artisanat, et cela pour booster le pays.
A Madagasikara, les touristes fortunés viennent non seulement pour visiter les merveilleux sites du pays, mais également s’intéresser aux merveilles de l’artisanat malagasy, symboles de la culture nationale. A ne pas oublier que les nationaux, dans le cadre du tourisme local, s’intéressent également à ces œuvres d’art uniques.
Ndrianaivo
« Alimenter l’Afrique pour une énergie fiable, abordable, inclusive, durable et propre pour tous », tel est le thème du sommet africain pour l’énergie Mission 300, qui se tient depuis lundi à Dar-Es-Salam en Tanzanie et auquel prend part le Président Andry Rajoelina. Durant sa prise de parole, le Chef de l’Etat a mis l’accent sur l’importance de l’accès à une énergie fiable et durable aux populations africaines. D’emblée, il a salué les engagements des bailleurs de fonds internationaux afin de garantir des aides adaptées aux besoins spécifiques de chaque pays tout en rappelant l’importance d’apporter un changement dans la vie de chaque citoyen africain grâce à des opportunités et des perspectives.
En évoquant la situation de Madagascar, le Chef de l’Etat a fait part de la stratégie du régime dans le cadre de la transition énergétique et qui consiste, en l’occurrence, à la production de 1000 Mégawatts d’énergie issue de sources solaires et hydroélectriques dans les quatre prochaines années. Ce projet bénéficiera d’un important investissement de l’Etat et du secteur privé. Sur le long terme, l’Etat malagasy envisage la mise en œuvre de grands projets hydroélectriques qui permettront d’ajouter une production supplémentaire de 380 MW sur le réseau national.
Appel à la solidarité
En tant que fervent partisan du panafricanisme, le Président Andry Rajoelina a lancé un vibrant appel à une solidarité renforcée entre les pays africains et à une mobilisation accrue des ressources pour concrétiser cette vision. « Ensemble, nous avons le pouvoir de changer le cours de l’histoire. Une Afrique lumineuse, prospère et souveraine est à notre portée, à condition d’agir maintenant, avec foi et détermination » a – t – il déclaré.
Une déclaration de l’énergie de Dar-es-Salaam ainsi qu’une série de pactes nationaux pour l’énergie figurent parmi les engagements pris à l’issue de ce sommet et qui serviront de feuilles de route avec des objectifs spécifiques pour chaque pays ainsi que des échéances pour la mise en œuvre des réformes. Cette rencontre en haut lieu organisé par le gouvernement de la République-Unie de Tanzanie, l’Union africaine, la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale, vise à stimuler les réformes, mobiliser des financements et constituer des partenariats pour la transformation énergétique de l’Afrique. Le sommet a réuni des Chefs d’Etat, des décideurs politiques et des partenaires financiers internationaux pour discuter de solutions concrètes visant à accélérer la transition énergétique sur le continent.
Des échanges déterminants
En marge du sommet, le Président Andry Rajoelina a eu l’occasion d’échanger avec plusieurs personnalités importantes telles que le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, ainsi que le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, qui ont salué les efforts de Madagascar en matière de transition énergétique et ont réaffirmé leur soutien au pays.
Le Chef de l’Etat malagasy a également pu s’entretenir avec le directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), Bo Li, pour discuter des enjeux climatiques, énergétiques et économiques qui structurent le développement durable de Madagascar. Le Président a fait part des projets révolutionnaires qui sont mis en œuvre pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, en mettant l’accent sur les énergies renouvelables et les infrastructures comme le pipeline de 90 km dans le Sud, financé par le Fonds pour la résilience et la durabilité (FRD). Il a également insisté sur les efforts de l’Etat en vue de redresser la JIRAMA, grâce à des parcs solaires capables d’économiser 100 millions USD par an.
Le directeur général adjoint du FMI a, quant à lui, salué les efforts de Madagascar face aux défis climatiques et a réaffirmé le soutien de l’institution par des financements ciblés pour les énergies renouvelables et un appui à l’élaboration d’une stratégie nationale pour la finance climatique.
S.R.
Visite du Parlement panafricain à Tsimbazaza. Lundi dernier, l’Assemblée nationale a eu le plaisir d'accueillir une délégation du Parlement panafricain, conduite par Roger Ndoko Dang, député du Cameroun et ancien président de cette institution. Actuellement ambassadeur du Parlement panafricain auprès de l'Union africaine, celui-ci a exprimé son engagement envers l'intégration et le développement du continent africain. Il était accompagné de M. Aboung Albino, chef de la délégation parlementaire du sud-Soudan, également membre du Parlement panafricain et ambassadeur envoyé spécial du président sud-Soudanais. Au-delà de la diplomatie, les discussions ont porté sur les défis majeurs auxquels notre continent fait face, ainsi que sur les initiatives visant à favoriser un dialogue constructif entre les différents pays africains. Le Parlement panafricain, en tant qu'organe clé de l'Union africaine, joue un rôle crucial dans la promotion de la participation du peuple africain aux débats sur les problématiques continentales. Selon Princia Soafilira, vice-présidente de l'Assemblée nationale, « Cette visite a été l'occasion de renforcer nos échanges et notre collaboration en faveur du développement de l'Afrique. Cette rencontre a réaffirmé notre volonté commune de travailler ensemble pour un avenir meilleur et prospère pour tous les Africains ».
Sortie du numéro 15 de la Revue Sokela la parole du Sud. Le numéro 15 de la Revue Sokela la parole du Sud sort cette semaine en librairie. Trente-et-un chercheurs venant des Universités publiques d’Antananarivo, Antsiranana, Fianarantsoa et Toliara mais aussi de l’Université protestante Ravelojaona ou ONIFRA ont participé à la confection de ce numéro avec divers articles traitant de sujets divers.
On peut citer des sujets comme l’échec du bien commun en société Betsileo écrit par la professeure Ruphin Solange Marie et docteur Rakotonirina Jean Raymond de l’Université de Fianarantsoa ; les « dynamiques symboliques du rite funéraire Havoria » par Nofisoa Mampitohy Jonary Tolérant de l’Université d’Antananarivo; ou encore « Polygamie et enjeu de l’autonomisation des femmes dans la société masikoro » écrit par Rasoamalala Marie Josée et les professeurs Razanatsoavina Christian et Ramamonjisoa Jean Bertin Iréné des Universités d’Antsiranana et Toliara, etc ; etc.
Sortie pour la première fois en 2019, Sokela la parole du Sud continue son bonhomme de chemin et fait partie des rares publications qui paraissent dans le pays. Elle est une Revue multidimensionnelle qui peut parler de tous les sujets qui existent sur la Grande-Ile mais également dans l’Océan Indien et ailleurs pourquoi pas ?
Commune d’Andoharanofotsy, deux icônes du sport à l'honneur. L’investiture du maire de la Commune urbaine d’Andoharanofotsy, Henintsoa Hajatiana Rakotoarimanana, a réuni de nombreuses personnalités. Parmi elles, la mère du Président de la République, le président du Sénat, le gouverneur d’Analamanga, plusieurs parlementaires, membres du Gouvernement et figures du monde sportif, dont des représentants de fédérations, ligues et clubs. Henintsoa Hajatiana Rakotoarimanana, figure emblématique du sport malgache, est le président du CFEM (Clubs de football élites à Madagascar), mandaté par la FMF pour organiser le Championnat de Madagascar. Il dirige également la ligue d’Analamanga. Son investiture a été présidée par une autre icône du sport, le ministre de la Jeunesse et des Sports, accompagné du chef de District d’Antsimondrano. Réélu pour un second mandat, une première dans l’histoire de la Commune, le maire a exprimé sa gratitude envers le Président de la République, attribuant sa victoire aux réalisations présidentielles dans sa circonscription. Il place la barre très haut pour ce nouveau mandat et ambitionne de débuter la construction du marché public, son principal défi pour cette première année. Lors de son premier mandat, il a concrétisé 80 % de ses engagements de campagne, notamment la rénovation des ruelles, l’installation de lampadaires solaires dans presque tous les quartiers et l’aménagement d’un terrain synthétique. Cette fois, il promet d’aller encore plus loin et d’améliorer considérablement les infrastructures de la Commune.
Prestation de serment de nouveaux pharmaciens-inspecteurs. Le 27 janvier 2025, un événement marquant a eu lieu au Tribunal de première instance d'Anosy, où 20 pharmaciens-inspecteurs ont prêté serment. Cet événement est significatif, car il intervient après une période de deux décennies sans nouveaux inspecteurs, où la dernière promotion avait été enregistrée au début des années 2000. La profession de pharmacien-inspecteur joue un rôle crucial dans le système de santé. Ces professionnels sont chargés de contrôler les établissements pharmaceutiques, les ventes illégales de médicaments, garantissant ainsi la conformité avec les réglementations en vigueur. La nécessité de cette fonction a été accentuée par l'évolution des pratiques pharmaceutiques et les défis contemporains en matière de santé publique. La récente intégration de ces 20 pharmaciens-inspecteurs, tous issus de la fonction publique, est attendue pour renforcer le suivi et l'application de la réglementation. Selon l'Ordre national des pharmaciens, cette promotion sera bénéfique pour le système de santé, car elle permettra une surveillance accrue des pratiques pharmaceutiques et un meilleur contrôle des établissements.
Dina Mialinelina, une talentueuse artiste malgasy, figure parmi les dix finalistes du prestigieux Prix Découverte RFI 2025. L'annonce a été faite sur la page officielle de ce concours, révélant ainsi une sélection qui met en lumière des voix prometteuses provenant d'Afrique, de l'océan Indien et des Caraïbes. Cette reconnaissance marque une étape cruciale dans la carrière de Dina, qui représente fièrement la Grande île sur la scène musicale internationale.
Le Prix Découverte RFI représente une plateforme incontournable pour les artistes émergents, offrant une visibilité précieuse et des opportunités de développement. Les finalistes, dont Dina Mialinelina, ont la chance de concourir pour une dotation de 10.000 euros, ainsi qu'une tournée à travers l'Afrique et un concert à Paris. Ces récompenses pourraient permettre à la chanteuse de toucher un public encore plus large et de partager sa musique unique au-delà des frontières de Madagascar.
Dina Mialinelina a débuté sa carrière musicale en juin 2024 avec la sortie de son EP intitulé « Rakemba », qui comprend six titres. Cet album a été salué pour son authenticité et sa richesse musicale, reflétant les influences culturelles de Madagascar et ses racines profondes. Par ailleurs, Dina est également reconnue pour ses talents dans d'autres disciplines artistiques, en particulier le théâtre. Sa capacité à collaborer avec divers artistes et à explorer différentes formes d'expression artistique témoigne de sa polyvalence et de son engagement envers la culture.
Cette nomination au Prix Découverte RFI 2025 est une véritable reconnaissance du travail acharné et de la créativité de Dina Mialinelina. Elle incarne la nouvelle génération d'artistes malagasy qui cherchent à porter leur voix sur la scène internationale. Les fans et les passionnés de musique du monde entier attendent avec impatience de découvrir la suite de son parcours et espèrent la voir briller lors de la cérémonie de remise des prix. Ce sera une belle opportunité pour elle de faire entendre sa voix et de partager sa passion avec un public beaucoup plus large. La communauté artistique malagasy se réjouit de cette reconnaissance et soutient Dina dans cette aventure prometteuse.
Si.R
Déterminant. Le sommet des 32 Chefs d'Etat africains, qui s'est tenu les 27 et 28 janvier 2025 à Dar Es Salaam, en Tanzanie, marque une étape significative dans la transition énergétique de Madagascar. Ce sommet, axé sur le thème « Fournir une énergie propre, durable, abordable et accessible à tous en Afrique », s'inscrit dans le cadre de la "Mission 300", un projet ambitieux visant à fournir de l'électricité à 300 millions de personnes en Afrique d'ici 2030. Madagascar figure parmi les douze premiers pays à avoir élaboré un Pacte national énergétique, un plan stratégique pour atteindre cet objectif. Actuellement, seulement 36 % de la population malgache a accès à l'électricité, et l'objectif est de porter ce taux à 80 % d'ici 2030. Pour atteindre cette ambition, un modèle de financement réparti a été mis en place, avec 60 % des investissements provenant du secteur privé, 10 % du Gouvernement malgache, et 30 % des emprunts contractés par l'Etat. Lors du sommet, la ministre de l'Economie et des Finances, Rabarinirinarison Rindra Hasimbelo, a souligné que "ce pacte énergétique représente une avancée majeure dans l'amélioration des conditions de vie des Malgaches, tout en favorisant un développement économique plus inclusif". De son côté, le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, Jean-Baptiste Olivier, a ajouté que "la collaboration entre l'Etat et le secteur privé est essentielle pour la réussite de cette transition énergétique, et le soutien des partenaires internationaux est plus que jamais crucial." Trois thèmes principaux ont structuré les discussions de ce sommet : la promotion de l'agenda énergétique africain, les politiques et innovations pour transformer le secteur de l'énergie, ainsi que le rôle des partenaires internationaux dans l'accélération de la transition énergétique. La signature du Pacte national énergétique de Madagascar lors de ce sommet reflète la volonté du pays de renforcer cette collaboration entre le public et le privé, soutenue par des institutions comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. L'engagement de Madagascar dans cette transition énergétique ambitieuse laisse présager des avancées significatives pour le développement du pays et l'amélioration des conditions de vie de sa population.
La sécheresse persistante et l'insécurité alimentaire frappent le grand Sud de Madagascar. De plus en plus d'habitants sont contraints de migrer vers d'autres régions du pays. La Région de Menabe, située à l'ouest-sud-ouest, est la principale destination de ces déplacements internes. Toutefois, cet afflux croissant exerce une pression inquiétante sur les ressources locales, alertant à la fois les autorités et les organismes humanitaires. Hier, à l’hôtel Ibis, Ivandry, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), a présenté les résultats d'une étude axée sur l’Indice de solution et de mobilité (ISM). Cette analyse souligne les causes profondes des déplacements forcés et leurs répercussions sur la Région de Menabe. « L'ISM permet d'identifier les facteurs influençant la stabilité des zones touchées et d'orienter les stratégies humanitaires et de développement pour prévenir ces migrations contraintes », a expliqué Roger Evina, représentant de l'OIM à Madagascar.
Solutions durables
Financé par l'Union européenne via le projet ECHO-SAP, ce programme a été déployé dans quatre Districts du grand Sud, notamment Antanimora-Atsimo, Ambovombe-Androy, Tsihombe (Région d’Androy) et Ampanihy-Ouest (Région d’Atsimo-Andrefana). Des enquêtes ont également été menées à Morondava et Belo-sur-Tsiribihina afin d'évaluer les impacts de l'arrivée massive des migrants. « Notre objectif est de fournir des données fiables pour optimiser les réponses humanitaires et anticiper les futurs déplacements », a souligné Karim Ali Alimed, conseiller environnemental du PNUD à Madagascar. De son côté, la directrice générale adjointe du BNGRC, Mirana Miarimanana Razafimanantsoa, a insisté sur l'importance d'une action préventive. Selon elle, « Le Gouvernement, en collaboration avec ses partenaires internationaux, devra mettre en place des solutions durables pour stabiliser les populations vulnérables ». Face à l'urgence de la situation, le PNUD, l'OIM et le BNGRC appellent à une mobilisation accrue pour atténuer les effets de ces migrations internes. « Nous devons agir dès maintenant pour éviter qu'une crise humanitaire d'ampleur ne se déclenche », a ajouté le représentant du PNUD.
Carinah Mamilalaina
Les deux systèmes dépressionnaires évoluant près de l’île sont toujours sous haute surveillance. Hier, celui situé dans le bassin de l’océan Indien avait déjà perdu son intensité. En revanche, le système évoluant dans le Canal du Mozambique a atteint le stade de dépression tropicale. Hier, il était situé à environ 172 km au Sud-Ouest de Toliara. Il est accompagné de vent pouvant atteindre 55 km/h et des rafales de 75 km/h. Il se déplace du Sud au Sud-est à une vitesse de 9 km/h.
Ce système devrait atteindre le stade de tempête tropicale modérée ce jour. Il continue à causer de fortes pluies sur la partie sud-ouest de Madagascar. Ces fortes précipitations vont s’étendre jusqu’à la Région d’Anosy, notamment en mer. Les vents vont se renforcer sur la côte d’Ampanihy et ses environs.
Dans les cinq prochains jours, ce système évoluera dans un environnement qui deviendra favorable à son développement. Il pourrait à nouveau augmenter progressivement en force au cours des prochaines 24 heures, puis se transformer en cyclone tropical. Cependant, on estime qu’il n’affectera pas directement la partie Sud et Sud-ouest de l’île. Si son développement se rapproche de la côte, les vents forts sur la côte d'Ampanihy et dans la Région d'Androy pourraient s'accentuer, pouvant atteindre 30 à 50 km/h.
Pour le moment, aucun avis d’alerte n’a été émis par rapport au mauvais temps. Néanmoins, les habitants des Régions du Sud-ouest, Androy et Anosy sont particulièrement encouragés à suivre les consignes données par les autorités locales. Les usagers de la mer entre Morombe et Taolagnaro sont priés de suspendre leurs activités jusqu'à ce que les dangers soient complètement écartés.
Jusqu'au 2 février, le risque reste faible pour le sud ouest, le nord-est et le centre-est de Madagascar. Pour la 3e semaine, du 3 au 9 février et la 4e semaine, du 10 au 16 février, les conditions pourraient rester favorables au développement de perturbations, mais il y aura un risque faible pour le centre ouest, le sud-ouest, le nord-est, le centre est et le sud-est de l’île. Cette semaine, des cumuls de précipitations abondantes, allant de 150 à 200 mm, sont prévus dans les Districts des Régions Amoron’i Mania, Vatovavy, Fitovinany, Atsimo-Atsinanana, ainsi que les Districts d’Ambalavao, Vohibato, Iakora, Amboasary-Atsimo et Taolagnaro.
Anatra R.