Le 31 décembre 2024, Andry Rajoelina a pris la parole pour dresser un bilan des réalisations de l'année et présenter les projets à venir. Un discours, diffusé sur les stations publiques, dans lequel il a mis en avant les progrès réalisés malgré les difficultés tout en soulignant la solidarité du peuple malgache.
Dans son adresse à la Nation d'un peu plus d'une demi-heure, le Président a insisté sur les réalisations concrètes. Parmi celles-ci, l'avancement de la construction de l'autoroute Antananarivo-Toamasina, dont la première section sera inaugurée l'année prochaine, ainsi que la rénovation du boulevard Ratsimilaho. Des infrastructures sportives et des universités ont été créées dans plusieurs régions du pays, rappelle-t-il.
Sur le plan énergétique, Rajoelina a annoncé la construction d'une centrale thermique de 105 MW, destinée à réduire les coupures d'électricité d'ici la fête nationale du 26 juin 2025. D’autres projets d’énergie renouvelable, comme des parcs solaires de 150 MW, sont également en préparation pour répondre aux besoins énergétiques de Madagascar.
Face aux pénuries d’eau potable, le Président a rappelé plusieurs projets d'approvisionnement, notamment l’installation de stations de production d’eau à Amoron'Ankona, Ambohitrimanjaka et Mandroseza 3, ainsi que la réhabilitation de 64 km de canalisations. Un réseau de 140 km sera aussi déployé à Antananarivo pour desservir des zones non alimentées.
Un nouveau CCI
Rajoelina a également mis en avant son projet pour transformer l’agriculture à Madagascar, avec l’objectif d’atteindre l’autosuffisance en riz d’ici 10 ans, en doublant la production par hectare. Cette réforme est présentée comme une solution à la pauvreté et la malnutrition, dans un pays où 80% de la population vivent de l’agriculture.
L'année 2025 marquera le 65e anniversaire de l'indépendance de Madagascar, soutient aussi le numéro Un du pays. A cette occasion, la construction d'une raffinerie aurifère sera lancée pour produire de l’or monétaire et des lingots, et mieux réguler les exportations. L'or monétaire en onces pourra être acheté par les citoyens malgaches et les touristes, précise Rajoelina. De plus, la route reliant le sud et le nord du pays, la Route du Soleil, sera renforcée. Le Chef de l'Etat annonce par ailleurs le lancement imminent de la réhabilitation de la RN10 et l’ouverture à venir de la RN13.
Enfin, Rajoelina a souligné les avancées diplomatiques de Madagascar, avec la prise de la présidence de la SADC en 2025-2026 et l’organisation de sommets régionaux dans les mois à venir. Dans ce contexte, le Président a également annoncé la construction d'un Centre de conférence internationales et d'un Palais des Congrès dans un délai court pour l'accueil du Sommet de la Commission de l'océan Indien ou encore l'Assemblée générale de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).
Des projets pour améliorer la qualité de vie à Antananarivo, avec le développement du Lac Iarivo, un espace de loisirs de 325 hectares à Ivato a aussi été rappelé. Ce projet inclura des zones piétonnes, des pistes cyclables, ainsi qu'une fontaine musicale géante. Des bus électriques seront introduits pour améliorer la mobilité dans la Capitale.
Recueillis par L.A.
En août 2025, Madagascar sera le théâtre d'un événement majeur pour l'Afrique australe : le 45ème Sommet des Chefs d'Etat de la communauté de développement des Etats d'Afrique australe (SADC). Ce sommet revêt une importance particulière car il marquera le 25ème anniversaire de cette organisation régionale. C'est une occasion pour Madagascar de briller à nouveau sur la scène internationale et de renforcer son rôle au sein de la SADC. Madagascar, qui a intégré la SADC en 2005, assumera pour la première fois la présidence de cette organisation, succédant au président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa. Ce changement de leadership est symbolique d'un retour en force de Madagascar sur la scène régionale après une période de turbulences politiques. Le Sommet de 2025 s'inscrit dans un contexte où les défis socio-économiques et environnementaux sont de plus en plus pressants pour la région. D’ailleurs, Madagascar intégrera la Troïka de la SADC lors de ce sommet. En assumant la présidence de la SADC, le Président Andry Rajoelina a l'occasion de promouvoir des initiatives visant à renforcer l'unité, la paix, et la solidarité parmi les Etats membres.
Préparatifs et Infrastructures
Madagascar met en œuvre des projets d'infrastructure d'envergure pour accueillir dignement cet événement. Parmi les initiatives notables, la construction d'un centre de conférence moderne, annoncée par le Président Rajoelina lors de son discours de fin d'année. Ce centre est destiné à accueillir les délégations et les réunions qui auront lieu pendant le Sommet. En outre, un projet de développement d'un parc autour du lac Iarivo est prévu. Inspiré par le projet "Miami Toamasina", ce parc sera une vitrine de l'engagement de Madagascar envers le développement durable et la valorisation de ses ressources naturelles. Ce Sommet représente aussi une opportunité en or pour le pays sur les plans économique et diplomatique. En accueillant un tel événement, Madagascar pourra renforcer ses relations avec d'autres États membres, attirer des investissements étrangers, et promouvoir le tourisme. Les projets d'infrastructure liés au sommet auront également des retombées positives sur l'économie locale, stimulant le secteur de la construction et améliorant les services de transport et d'hébergement.
Nikki Razaf
Alors que Madagascar s'engage sur la voie de la relance économique, l'année 2025 s'annonce cruciale pour le développement du pays. A travers des réformes structurelles et une intégration régionale accrue, la Grande île cherche à renforcer sa résilience face aux défis globaux, tout en capitalisant sur son potentiel dans des secteurs stratégiques tels que les énergies renouvelables, l'économie numérique et le commerce international. Toutefois, la gestion de l'inflation et la libéralisation progressive des prix du carburant restent des enjeux clés pour maintenir la stabilité économique et sociale.
Priorité aux énergies renouvelables
En 2025, Madagascar entend accélérer son virage vers les énergies renouvelables pour répondre à ses besoins énergétiques croissants tout en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles importées. Avec un potentiel important en matière d'hydroélectricité, notamment à travers des projets comme Volobe et les petites centrales locales ainsi qu’une capacité solaire abondante, le pays vise à développer des sources d’énergie durables pour diversifier son mix énergétique. Le projet hydroélectrique de Volobe, qui a pris du retard, est attendu comme une des solutions clés pour stabiliser l’approvisionnement en électricité. Madagascar a également adopté une approche plus proactive en matière d’énergie solaire et éolienne, avec l’appui de partenaires internationaux, ce qui permet de soutenir la création d’emplois verts et de promouvoir une industrialisation respectueuse de l’environnement. Cependant, des défis subsistent entre autres les obstacles réglementaires et le financement de ces projets. En 2025, l'une des priorités économiques sera de lever ces barrières pour attirer davantage d’investissements dans ce secteur. La transition vers une énergie propre devrait avoir un impact significatif non seulement sur la réduction des coûts énergétiques, mais également l'amélioration de la compétitivité des industries locales et l'inclusion sociale, notamment à travers l’électrification des zones rurales.
Economie numérique et inclusion financière
L’économie numérique à Madagascar est en plein essor, avec une transformation notable des services financiers à travers l’inclusion des technologies numériques. En 2025, cette dynamique devrait se renforcer grâce à l’adoption croissante de la Fintech et des solutions de paiement mobile qui ont déjà révolutionné l'accès aux services financiers dans un pays où l'inclusion bancaire reste limitée. Le développement de la connectivité Internet dans les zones rurales - soutenu par des projets de câbles sous-marins et d’infrastructures de fibre optique - facilitera l'essor de nouveaux modèles économiques axés sur le numérique. Le secteur bancaire et les startups technologiques se tournent de plus en plus vers les solutions de microfinance et de paiements dématérialisés pour toucher une population historiquement sous-bancarisée. L'inclusion financière, combinée à la digitalisation croissante des services publics, peut améliorer la transparence des transactions et permettre aux entreprises locales de croître. En 2025, le Gouvernement prévoit de renforcer les politiques d’éducation numérique pour développer les compétences dans ce domaine et ainsi soutenir l’économie numérique. Cette digitalisation accélérée pourrait également jouer un rôle clé dans l’amélioration de la productivité des PME, la création d’emplois et la modernisation du secteur public, tout en réduisant les inégalités économiques.
Nouvelle ligne ferroviaire
Dans le cadre du développement des infrastructures de transport, Madagascar prévoit la mise en place d’une nouvelle ligne ferroviaire pour 2025. Ce projet s'inscrit dans une volonté de renforcer le rôle du transport ferroviaire dans l’économie du pays. Il vise à améliorer la connectivité entre les régions et faciliter la circulation des biens et des personnes. Lors d'une réunion récente entre le ministère des Transports, la société Madarail et l’Agence des transports terrestres (ATT) la semaine dernière, il a été souligné que ce projet est nécessaire pour alléger la congestion des routes et promouvoir une mobilité durable. La nouvelle ligne devrait stimuler la croissance économique en réduisant les coûts de transport. Elle favorisera également l'intégration des zones rurales et urbaines. Ce projet est particulièrement pertinent dans un contexte où Madagascar cherche à diversifier ses modes de transport pour soutenir son développement économique tout en réduisant l’impact environnemental. La concrétisation de ce projet serait un pas important vers une infrastructure de transport plus moderne et compétitive.
Commerce international et intégration régionale (ZLECAF, COI, SADEC)
En 2025, Madagascar bénéficiera d’une conjoncture favorable avec plusieurs événements majeurs d’intégration régionale notamment le sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) et celui de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADEC), qui se tiendront dans le pays. Ces sommets sont l’occasion de renforcer les partenariats économiques régionaux et de promouvoir les échanges commerciaux. En parallèle, l’intégration dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) représente une opportunité pour Madagascar d'élargir ses marchés à l’ensemble du continent africain. Les entreprises malagasy pourraient ainsi bénéficier de l'accès à de nouveaux débouchés commerciaux, tout en étant confrontées à la concurrence des autres pays africains. Cependant, pour pleinement tirer parti de ces opportunités, Madagascar devra s’adapter en améliorant ses infrastructures logistiques et portuaires, tout en réduisant les barrières non tarifaires. En s’ouvrant davantage aux échanges régionaux, Madagascar peut diversifier ses exportations, actuellement concentrées sur des produits primaires comme la vanille et le nickel. La participation active aux initiatives régionales, comme la COI et la SADEC, permet également de développer la coopération dans des secteurs stratégiques tels que le tourisme, l’agriculture et l’énergie, tout en renforçant la résilience économique du pays face aux chocs extérieurs.
Economie bleue
Madagascar se prépare à accueillir en 2025 la deuxième édition du Forum des jeunes africains sur l'économie bleue. Cet événement majeur vise à promouvoir les ressources marines et côtières. Ce forum, qui se tiendra du 17 au 19 avril 2025, rassemblera près de 500 participants dont 300 jeunes venant de toute l'Afrique selon le ministère de la Pêche et de l’Economie bleue. Il s’inscrit dans une dynamique de renforcement des initiatives liées à l’économie bleue. Celle-ci consiste à utiliser de manière durable les ressources maritimes pour favoriser le développement économique. Pour l'événement, la ville de Toliara, surnommée « Tanànan'ny masoandro » (ville du Soleil), sera transformée pour en faire un modèle d'aménagement durable. Des travaux d’embellissement, de nettoyage et d’amélioration des infrastructures routières et de sécurité seront réalisés. Cette rencontre internationale offrira à Madagascar une occasion unique de montrer son rôle central dans la gestion durable des océans. Elle permettra également de renforcer ses relations économiques avec d'autres pays africains. L’événement devrait également générer un élan de mobilisation pour les jeunes africains. Il les incitera à s'engager dans des projets innovants en faveur de la préservation des écosystèmes marins.
Inflation et perspectives de la vérité des prix du carburant
Les prévisions économiques pour Madagascar en 2025 sont globalement optimistes. Selon Frédéric Lambert, chef de mission du FMI, la croissance économique devrait atteindre 4,6% en 2025, contre 4,2% en 2024. Cette progression serait soutenue par la mise en œuvre des réformes structurelles. L’inflation, qui a pesé lourdement sur le pouvoir d'achat ces dernières années, devrait connaître une baisse significative. Elle est estimée à 7,2% pour 2025, avant de se stabiliser autour de 6% à moyen terme. Ces prévisions positives sont toutefois tempérées par des risques extérieurs tels que les conflits géopolitiques. En particulier, la guerre en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient pourraient perturber les échanges commerciaux mondiaux et augmenter les prix des matières premières. A l’échelle nationale, le pays reste confronté à des défis liés à la pénurie d'eau et d'électricité ainsi qu’à une gouvernance fragile et des infrastructures dégradées. Ces facteurs pourraient alimenter le mécontentement social et peser sur la croissance. Les réformes économiques, surtout celles contenues dans la Politique générale de l'Etat (PGE), sont considérées comme des leviers potentiels pour renforcer la productivité. Elles pourraient également garantir une croissance durable à moyen terme.
Ainsi, l'année 2025 pourrait marquer un tournant pour Madagascar en matière de politique de prix des carburants. Face à l'inflation persistante et la volatilité des prix des produits pétroliers sur les marchés internationaux, le Gouvernement malagasy devra prendre des décisions cruciales sur la question de la vérité des prix. Depuis plusieurs années, les subventions sur les carburants ont pesé lourdement sur les finances publiques, alors que le coût réel des carburants n’est pas répercuté sur les consommateurs. La mise en place d’un mécanisme de lissage des prix pourrait permettre de limiter les chocs inflationnistes tout en réduisant progressivement les subventions. Cette transition vers un marché des carburants plus libéralisé et transparent serait essentielle pour assainir les finances publiques, mais elle pourrait aussi provoquer des tensions sociales en raison de la hausse des prix à la pompe. Le Gouvernement devra donc équilibrer entre la nécessité de réformer ce secteur et celle de protéger les ménages vulnérables de l’inflation. Des mesures compensatoires, telles que des aides directes ou le développement de sources d'énergie alternatives moins coûteuses, pourraient être envisagées. L'enjeu est de taille, car la maîtrise de l'inflation et des prix des carburants affectera non seulement la stabilité économique du pays mais aussi la compétitivité des entreprises locales et la dynamique de consommation des ménages.
Après leur période de détention provisoire pour meurtres et autres trafics de ressources nationales, des personnes incriminées devront être traduites devant la justice pour l'année commençante. Nous avons sélectionné les faits les plus marquants. A commencer par les deux présumés assassins de la petite Miley (7 ans) à Fianarantsoa, en novembre dernier. Certes, les dockers en cause ont avoué le crime. Mais ils devront s'expliquer largement encore devant le juge pour savoir réellement le mobile de leurs actes barbares.
Un beau-père rapace et violent
Toujours en novembre dernier, un petit garçon de 11 ans fut retrouvé mort et attaché sous un lit dans l'appartement de son beau-père à Tanjombato. Avec la complicité d'un coiffeur et un petit employé en multiservices, le beau-père de la victime ont assassiné l'enfant, non sans l'avoir séquestré d'abord. L'objectif : réclamer une rançon de 10 millions ariary à la mère du garçon contre sa liberté. Mais la SRC de la Gendarmerie de Fiadanana a arrêté les 3 suspects qui ont atterri à Tsiafahy, du moins jusqu'à leur prochaine comparution.
Trahison d'une compagne
En juillet dernier, Jacques Larue Michel, cet expat français a été assassiné à son domicile sis à Antehiroka, et ce, à la suite de la trahison de sa compagne, une Malagasy. Mais cette dernière n'aurait dû pas réaliser son funeste objectif sans l'aide et la complicité de deux autres individus, ayant battu la victime avec un objet dur jusqu'à ce que mort s'ensuive, avant de brûler le corps resté au lit. Cette année donc, les trois accusés devront comparaître aussi devant la justice pour répondre de leurs actes.
Apparition de trafiquants de haut vol
Dans le domaine des trafics en tout genre, notamment des richesses nationales, ce serait une erreur de ne pas reconnaître l'apparition d'une nouvelle catégorie d'auteurs. Les récents faits qui défraient la chronique montrent bien que ce sont maintenant des hauts fonctionnaires mais aussi des étrangers qui sont de plus en plus impliqués. Cette année-ci, ils auront également à répondre de leurs actes devant le juge. D'abord l'arrestation de ce député de Soavinandriana, en compagnie de ses assistants parlementaires et conseillers à Antehiroka. Les concernés ont transporté de façon illégale 112 tortues endémiques du pays dans une valise, laquelle fut retrouvée par la gendarmerie à son check-point, et au terme de houleux pourparlers.
Un passeur tanzanien risque aussi gros lorsque les autorités l'ont arrêté avec 808 tortues, des Astrochelys radiata du pays, récemment à Mahajanga. Le suspect aurait envisagé d'acheminer la marchandise en Tanzanie. La Justice malagasy peut alors le condamner à la peine capitale pour tentative d'évasion d'espèces rares de la nation.
Sans doute aussi, l'affaire concernant la tentative chez trois individus pour faire sortir clandestinement 53,7 kg d'or est suivie de très près. En cause, trois des individus impliqués sont des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères (MAE). L'un d'eux, le chef de service de la chancellerie diplomatique au niveau du MAE, et qui répond au nom de Fanambinana Julien Dersen Soananata, serait le commanditaire, et il est toujours activement recherché.
Mais on a aussi enregistré des cas de traites de personnes, et spécialement des bébés. Un phénomène qui tend à gagner de plus en plus de terrain à Madagascar. En novembre dernier, 5 personnes ont été placées sous mandat de dépôt pour avoir cherché à vendre un bébé volé d'une maternité de la Capitale. Destination finale : Toliara. Heureusement, les gendarmes ont arrêté les personnes qui ont voyagé avec le bébé dans un 4x4, et étant intercepté à Mahaboboka, sur la RN7. Depuis, les 5 larrons dont une certaine Mme Noro croupissent provisoirement en prison avant leur prochaine comparution.
F.R.
Antananarivo a vibré au rythme des célébrations du passage à la nouvelle année. Entre festivités familiales, soirées animées et rassemblements dans les espaces publics, chacun a trouvé une manière de marquer cet événement. Pour de nombreux Tananariviens, la fin d'année est avant tout un moment à partager en famille. C’est le cas de Fanomezantsoa, résidant à Ambositsiry, qui témoigne : « Nous avons choisi de nous retrouver entre cousins et cousines pour la Saint-Sylvestre, comme chaque année. Nous faisons la fête, chantons, dansons, mangeons et discutons jusqu’à minuit, puis chacun rentre chez soi.» D’autres ont préféré l’ambiance des soirées cabaret. Liva, par exemple, s’est rendu au Casino Marina Antanetibe Ivato où l’orchestre Lucky Group a enflammé la scène. « C’est une habitude pour nous d’aller à des soirées entre amis pendant cette période », confie-t-il. Pendant ce temps, le centre-ville a connu une affluence inhabituelle sur les trottoirs et les rues.
Nouveaux arrivants
Par ailleurs, le passage en 2025 a été marqué par des moments de spiritualité. Certains ont choisi de célébrer le Nouvel an à l’église. Ce choix met en avant l’importance des valeurs et des traditions durant cette période. Enfin, la nuit du réveillon a aussi été synonyme de nouveaux départs pour plusieurs familles. Au pavillon Sainte Fleur, trois garçons sont nés : Ikoriantsoa (3,1 kg) à 01h00, Mandrindra (3,110 kg) à 19h15, et Prince (2,675 kg) à 22h11. La matinée du 1er janvier, les espaces publics tels que les aires de jeux d’Anosy et de Mahamasina étaient bondés. Familles et groupes d’amis s’y sont rassemblés pour profiter de cette journée. Le style vestimentaire de cette journée reflétait l’esprit festif. On pouvait voir des personnes portant des t-shirts blancs flanqués de « Happy New Year » ou autres motifs variés, assortis de shorts ou de pantalons en jean. Les coiffures tressées étaient également à l’honneur, malgré des tarifs élevés : de 4 000 ariary pour des postiches sur le trottoir, 50 000 ariary à 200 000 ariary dans des salons professionnels.
Carinah Mamilalaina
La Grande île se prépare à organiser une conférence continentale qui sera à la fois inspirante et efficace, mettant en avant les spécificités et les aspirations de la région, tout en alignant les objectifs locaux avec les tendances mondiales ». Cette année, Madagascar accueille la 19e Conférence africaine du scoutisme et le 10e Forum des jeunes scouts africains. La Conférence africaine du scoutisme se tient tous les trois ans. Il s’agit de deux sommets auxquels participeront des délégués issus de 41 pays d’Afrique et de l’Océan Indien. Environ 500 personnes sont attendues dans la Grande île lors de ces deux événements.
En effet, la résolution mondiale soumise par Madagascar, durant la 43e Conférence mondiale du scoutisme qui s’est tenue au Caire, Egypte du 17 au 23 août 2024 visant à renforcer l’engagement du mouvement scout mondial pour la consolidation de la paix, a été adoptée.
Sous la référence « Vivre ensemble en paix », portée par Madagascar et soutenue par le Sénégal, on reconnaît que le scoutisme joue un rôle clé dans l’éducation des citoyens pleinement engagés dans leurs communautés et acteurs en leur sein. Et réaffirme ainsi la responsabilité du scoutisme en tant que premier mouvement éducatif pour la jeunesse au niveau mondial, engagée dans la promotion de la paix.
Ces deux conférences permettent aux délégués de chaque pays représentant de renforcer les liens d'amitié, d'échanger des idées, de partager leurs bonnes pratiques, de discuter des leurs défis et d'explorer ensemble les solutions.
Par ailleurs, c'est également l'occasion de renouveler les bureaux et comités respectifs qui tiendront les rênes au niveau de la région pour les années à venir.
Cette triple reconnaissance renforce l'engagement pour l'éducation des jeunes à Madagascar et une grande opportunité de montrer la qualité du scoutisme à Madagascar ainsi que la capacité de Madagascar à accueillir un grand évènement international.
Rappelons que la candidature de Madagascar a été soumise avec le soutien et la collaboration du ministère de la Jeunesse et des Sports.
La Conférence africaine du scoutisme
En tant qu'instance dirigeante de la Région africaine du scoutisme, la Conférence africaine du scoutisme décide de la politique générale de la région en passant des résolutions. Cette Conférence a lieu tous les trois ans où l’on élit les membres du Comité africain du ccoutisme. Chaque Organisation scoute nationale membre peut envoyer jusqu'à six délégués et plusieurs observateurs à la Conférence africaine du scoutisme, avec l'accord du Comité d'organisation.
Gouvernance dans la Région africaine
La Région africaine du scoutisme, chargée de promouvoir le scoutisme en Afrique subsaharienne, est régie par la Conférence africaine du scoutisme. Pour guider son travail important, elle suit une stratégie régionale élaborée tous les trois ans, nommée « plan triennal » et est proposée par le Comité africain du scoutisme avec l'appui technique du centre de soutien pour l'Afrique du Bureau mondial du scoutisme. Ce plan régional est adopté par la Conférence africaine du scoutisme dans le but de regrouper les avancées du scoutisme en Afrique et de répondre à des questions fondamentales concernant les systèmes, structures, processus et infrastructures au niveau national et régional.
Le directeur régional en Afrique du Bureau mondial du scoutisme, a déjà effectué une visite officielle, accompagné de la directrice régionale adjointe, Mary Waweru, dans le cadre de la préparation desdits deux événements majeurs.
Anatra R.
Mardi soir, la salle plénière du CCI Ivato a vibré au rythme de la fête lors de l'événement tant attendu, "Golden Hour", organisé par l'équipe d'Eventia en collaboration avec la Rdj. Pour clôturer l'année 2024 en beauté et accueillir 2025 avec enthousiasme, la soirée a démarré dès 20 heures avec un somptueux buffet et une sélection de boissons raffinées. La première partie de la soirée a été animée par l'orchestre Faniry Tana Group et le groupe Hasina El Music Horns, qui ont su captiver l’assistance avec des interprétations de tubes emblématiques des années 90 jusqu'aux hits contemporains. Les premières notes ont immédiatement enflammé l'atmosphère, incitant les convives à se lever et à rejoindre la vaste piste de danse, un verre de whisky à la main. Leur prestation, pleine d'énergie, a tenu le public en haleine jusqu'au petit matin. Dès 22 heures, les DJs Jaytaxx et Shinshan ont pris le relais, enchaînant les morceaux indémodables depuis leur pupitre, propulsant ainsi l'assistance dans une frénésie festive qui ne faiblit pas. La magie de la musique a transformé la soirée en un véritable voyage sonore où chaque morceau résonnait comme un appel à danser. Un buffet gastronomique, orchestré par chef Marc de Miotisoa, a ravi les papilles des invités, tandis qu'une coupe de champagne attendait chaque table pour porter un toast à la nouvelle année. L’événement s’est avéré être un moment musical à la fois surprenant et envoûtant où le professionnalisme des organisateurs a su briller à travers chaque détail. Le public, avide de célébrations, a rapidement montré son enthousiasme sur la piste de danse, confirmant que les attentes ont été largement dépassées. Les responsables de l'événement avaient promis une soirée mémorable, et ils ont tenu leur promesse. Le CCI Ivato était le lieu incontournable pour cette nuit de la Saint- Sylvestre où la joie et la musique se sont unies pour accueillir 2025 avec panache et convivialité. Les souvenirs de cette soirée resteront gravés dans les cœurs, faisant de cet événement un véritable succès.
Si.R
Une année sportive mondiale avec une participation malagasy remarquable. L’année 2025 sera marquée par des compétitions sportives de grande envergure auxquelles les athlètes du monde entier, y compris ceux de Madagascar, auront l’occasion de briller.
Voici un aperçu des événements majeurs pendant lesquels la Grande île sera représentée, à l’exception de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Février : Le CHAN en Afrique de l’Est avec Madagascar
Du 1er au 28 février, le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) se tiendra au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Bien que Madagascar ait un statut à défendre dans ce tournoi réservé aux joueurs locaux, arrivant en demi-finale lors de la dernière édition, la compétition promet un mois de festivités et de découvertes dans cette compétition prestigieuse.
Juin : Les judokas et basketteurs malagasy en action
Le mois de juin mettra en lumière deux disciplines dans lesquelles Madagascar aspire à faire bonne figure :
- Du 13 au 20 juin, les judokas malagasy se rendront à Budapest pour les Championnats du monde de judo. Avec des athlètes en progression constante, Madagascar espère décrocher des résultats encourageants dans cette discipline exigeante.
- Du 23 au 29 juin les Ankoay de Madagascar de basketball hommes et dames participeront à la Coupe du monde de basketball 3x3 à Oulan-Bator, en Mongolie. Reconnus pour leur agilité et leur dynamisme, les représentants de la Grande île viseront une place honorable dans ce format de jeu rapide et spectaculaire.
Septembre : Madagascar sur la piste à Tokyo
Les regards se tourneront vers Tokyo du 13 au 21 septembre, à l’occasion des Championnats du monde d’athlétisme. Une poignée d’athlètes malagasy, particulièrement dans les disciplines de sprint, tenteront de se mesurer à l’élite mondiale et porter haut les couleurs de leur nation.
Octobre : Les haltérophiles malagasy en Norvège
Du 3 au 12 octobre, la ville de Forde, en Norvège, accueillera les Championnats du monde d’haltérophilie. Madagascar, dont les haltérophiles ont montré de belles performances ces dernières années, sera représenté par une délégation ambitieuse. Cet événement pourrait être l’occasion de décrocher une médaille ou de battre des records nationaux.
Décembre : Une fin d’année sous les projecteurs internationaux
Bien que Madagascar ne participe pas à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025), la fin de l’année promet d’être marquée par des compétitions auxquelles les athlètes malagasy continueront à se surpasser dans d’autres disciplines.
La participation malagasy à ces compétitions internationales témoigne de la montée en puissance des sportifs de la Grande île. Si la CAN reste un objectif à atteindre, d’autres disciplines permettent aux athlètes malagasy de s’affirmer sur la scène mondiale et de faire briller leur drapeau.