Le Gouvernement vient à la rescousse de la population victime de la famine dans le Sud. Un Centre de commandement opérationnel contre le kere (CCOK) a été dernièrement mis en place à Ambovombe et Amboasary-Atsimo pour remédier durablement à ce problème. Un Centre de réhabilitation nutritionnelle et médicale (CNRM) sera également installé dans ces localités.
La situation est critique. La menace s’intensifie. A l’occasion de la Journée mondiale du climat, hier, le ministère de l’Environnement et du Développement durable ainsi que la Direction générale de la Météorologie ont présenté des prévisions alarmantes sur l’évolution du climat de Madagascar. Au cours des prochaines années, la température continuera en effet d’augmenter dans le pays, tandis que la saison des pluies sera écourtée.
La liste « Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina » pour les sénatoriales à Antananarivo fait le plein de soutiens à quelques jours du scrutin. 210 grands électeurs de la Région Bongolava ont annoncé leur soutien aux candidats IRMAR en vue des sénatoriales de ce vendredi 11 décembre. Issus de trente communes, ces maires et conseillers communaux viennent de divers partis et de diverses tendances politiques, dont l'IRK, AVI, MMM, TIM, Freedom, indépendants. Outre le soutien à la liste de candidats ayant obtenu l'onction de la coalition présidentielle IRMAR, ces élus de Bongolava affichent également leur soutien au pouvoir en place et à son programme, surtout pour leur Région, selon la déclaration lue par Mananjara Jaona, président de l'association de ces élus de la partie ouest de la Province d'Antananarivo.
Ce fut au tour des journalistes et membres de la rédaction au sein du groupe de presse de SODIAT – qui rassemble les quotidiens « La Vérité », « Ino Vaovao » et « Inona ny Vaovao » ainsi que l’hebdomadaire « Madagascar Matin » – d’accueillir hier la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo et son équipe au siège à Antanimena.
Après plusieurs mois d’un semblant d’accalmie, le quartier d’Ampamantanana Androndra renoue avec ses vieux cauchemars liés aux attaques de bandits. C’est ce qui venait de se produire vers 1h du matin lundi dernier où un chef de famille fut grièvement blessé à la suite de l’assaut dont sa maison était la cible. Sur les lieux, six individus armés de revolver notamment, mais aussi de toute une panoplie d’objets tranchants, ont fait effraction dans le foyer de cette petite famille. De leur côté, les quelques personnes présentes étaient traumatisées et surprises qu’elles furent totalement paralysées. “Les assaillants ont d’abord feint de frapper à la porte pour finalement obliger les locataires de l’ouvrir. Le chef de famille a eu le malheur de tenter de les empêcher d’entrer. Ce qui lui a valu quelques coups assenés à l’aide de crosse de fusil”, confie une source policière.
D’après toujours celle-ci, les assaillants ont pris le temps de fouiller l’appartement des victimes de fond en comble, tout en continuant à soumettre les locataires sous la menace. Au terme de cette fouille où ils ont mis tout sens dessus dessous, les agresseurs ont dû se contenter de voler uniquement des téléphones portables, n’ayant réussi à trouver aucune somme d’argent. De leur côté, les voisins de quartier des victimes ont bel et bien tout vu et entendu. Cependant, ils avaient tellement peur qu’aucun d’entre eux ne s’est hasardé à donner l’alerte.
Ce n’est seulement qu’après plusieurs minutes que les riverains ont pu finalement réagir. Certains s’étaient plaints sur le fait que si l’intervention des Forces de l’ordre est arrivée un peu plus tôt, les bandits auraient été sûrement faits.
Il y a quelques années, c’est dans ce même quartier qu’une mère de famille avait été battue à mort par des inconnus alors qu’elle faisait de la gymnastique tout près de chez elle. C’est encore dans ce quartier que les sinistres et sombres histoires de viols où les victimes étaient attaquées avec des gourdins ou autres “bois ronds”, une situation qui étaient souvent fatales pour certaines. C’est de cette manière que nous pouvons avancer que ce quartier renoue avec l’insécurité en cette période post-confinement.
Franck R.
Un appel d’urgence. Les groupements membres de la Confédération du tourisme à Madagascar (CTM) se sont serrés les coudes, hier, lors d’une conférence de presse à Tsaralalàna en demandant au Gouvernement de rouvrir les frontières aériennes. En effet, les neufs mois d’attente pèsent lourd sur l’activité économique des opérateurs touristiques. La promotion du tourisme national n’a pas vraiment permis aux opérateurs dans le reste de l’île à survivre. Les 2350 touristes internationaux arrivés dans la Grande île au cours des deux derniers mois n’ont fait profiter que Nosy Be. Sandra Affick, secrétaire exécutif de la CTM, a par ailleurs indiqué que la Grande île figure parmi les dix pays d’Afrique qui ferme encore ses frontières jusqu’à ce jour. « On demande la réouverture du ciel de Madagascar. Au pire, le Gouvernement ouvre les frontières régionales ou la liaison aérienne reliant Madagascar aux îles voisines comme La Réunion, Maurice ou Seychelles. La faiblesse du pouvoir d’achat des malagasy n’arrive pas à relancer notre activité. Malgré les tarifs promotionnels, nous ne recevons que très peu de clients. Tout comme l’île aux parfums, la survie des autres régions dépend du tourisme international. A l’heure actuelle, nous rencontrons un grand problème de trésorerie. On ignore ce qui nous attend vu que nous n’avons aucune visibilité de la date de réouverture prochaine des frontières », souligne ce secrétaire exécutif de la CTM.
Par rapport à la propagation du coronavirus, les membres de la CTM ont proposé une reprise sécurisée. Les opérateurs que ce soit les tours opérateurs, les hôteliers, les guides, les restaurateurs et les transporteurs ont déjà suivi une formation relative au protocole sanitaire. En désarroi, la Confédération a annoncé que 80% des opérateurs ferment encore leurs établissements. « Beaucoup d’entreprises sont actuellement sur le point de mettre la clé sous la porte. Il est vrai que le Gouvernement a déjà plusieurs dispositions à notre endroit à travers différents reports. Mais nous devons maintenant payer nos arriérés à compter de l’année prochaine alors que nous n’avons plus aucun sou. On demande ainsi un nouveau report ou une exemption des obligations fiscales au titre de l’année 2020», poursuit-elle.
La prise en charge des factures JIRAMA et la Caisse Nationale des prévoyances sociales (CNAPS) par l’Etat ou par les partenaires techniques et financiers ainsi que le prolongement de la durée du chômage technique sont également des solutions proposées durant la conférence de presse.
A noter que les petits commerçants sur les routes nationales se lancent désormais vers d’autres activités comme la transformation du bois en charbon, l’exploitation minière ou bien la chasse, faute de travail. Ce qui entraîne la destruction de l’environnement. « C’est un cercle vicieux. Les petits commerçants vivant du tourisme s’orientent vers la destruction de notre faune et flore. Alors que ces derniers font l’objet de visite des touristes internationaux. Le secteur risque de s’assombrir pour de bon », exprime Sandra Affick.
Même si le tourisme est un secteur transversal, il représente 7% du Produit intérieur brut et fait vivre 1,5 million de personnes.
Solange Heriniaina
Avec l’intensification de la période de sécheresse dans tout le pays, plus particulièrement dans le sud de Madagascar, l’avenir des aires protégées, surtout celle de Menabe Antimena, inquiète actuellement les opérateurs locaux. La culture sur brûlis se poursuit toujours dans cette Région du pays, de même que la migration. Tout cela crée des impacts conséquents sur l’aire protégée de Menabe Antimena. « La dégradation des forêts composant la réserve de Menabe Antimena continue, pour ne pas dire s’intensifie. Toute la faune et la flore sont menacées. Les procédures utilisées par les exploitants illicites ne font qu’empirer la situation. Le principal problème actuel est qu’ils coupent les petits arbustes et la verdure environnants. Après, ils brûlent tout pour y planter ensuite du maïs. Tous les bois précieux comme le palissandre sont pratiquement détruits. De même, tous les habitants de la réserve, notamment les lémuriens et autres espèces endémiques, se retrouvent tous calcinés », déplore Merline Josée Ravaoarisoa, une opératrice locale.
Selon les informations rapportées, cette dégradation de l'environnement se remarque surtout au cœur des réserves situées dans les zones éloignées de la route nationale 34 comme Beronono, Ankilizato ou encore Morafeno. « Le feu déclenché par ces exploitants détruit jusqu’à 10 ha en une seule fois, soit l’équivalent de vingt terrains de football », rajoute cette opératrice. En imaginant que cette superficie de 10 ha soit exploitée par cinq à dix personnes au minimum, mais si elles sont en tout au nombre de 100, les zones forestières ravagées par le feu seront alors multipliées par dix. Et c’est ce qui inquiète particulièrement les opérateurs. La dégradation de Menabe Antimena impactera sans aucun doute toutes les chaînes de valeur dans la Région.
Toutefois, selon les autorités locales, les chiffres ont particulièrement baissé ces derniers mois. Au mois de novembre dernier, lors de la dernière descente de la ministre de l’Environnement et du Développement durable, les parties prenantes ont constaté une baisse considérable des points feu dans la Région de Menabe, une zone particulièrement sensible en raison de la pratique des feux de brousse. « La stratégie mise en œuvre par les acteurs locaux s’est surtout concentrée sur le renforcement des missions de patrouille, ainsi que de sensibilisation et de promotion des activités génératrices de revenus pour les populations locales », se sont notamment réjoui les parties prenantes lors de la réunion du Task Force Menabe Antimena pour dresser le bilan des efforts entrepris au cours des derniers mois. Celles-ci comptent ainsi continuer sur cette voie afin de réduire voire supprimer les points feu dans la Région et améliorer le niveau de vie de la population locale.
Rova Randria
La campagne électorale des sénatoriales tire à sa fin. Nous sommes à quelques encablures du jour des élections qui auront effectivement lieu le vendredi 11 décembre. Nombre d’observateurs et analystes de la vie politique nationale s’accordent à conclure que les résultats du scrutin à l’échelle nationale ne réserveront aucune surprise. La victoire de l’IRD ne fait pas l’ombre d’un doute. Certainement, elle sera écrasante !
Détrompez-vous, l’IRD ne fait pas cavalier seul ! La plate-forme présidentielle n’est pas en roue libre. Les adversaires plutôt des concurrents sur piste existent. La participation aux élections demeure, en effet, le certificat de vie de tout parti politique digne de ce nom. Il n’est pas étonnant ainsi de voir, dans le box de de départ, des poulains de la mouvance présidentielle se lancer dans la course. C’est la démocratie.
Selon l’Art. 81 de la Constitution, « le Sénat représente les Collectivités territoriales décentralisées et les organisations économiques et sociales… ». Et dans l’Art. 83 « Il est consulté par le Gouvernement pour donner son avis sur les questions économiques, sociales et d’organisation des Collectivités territoriales décentralisées ». De ce fait, le Sénat est appelé à tenir une responsabilité de premier ordre dans le processus de développement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Il pourra assurer efficacement le rôle d’intermédiaire entre le Gouvernement et les Collectivités. Donc, c’est une fonction de proximité de premier plan. De même sur le plan économique, l’interférence du Sénat auprès des acteurs et les responsables étatiques contribuera à la consolidation des assises du développement. Les élus des Collectivités ont réellement intérêt à raffermir les relations de collaboration avec les sénateurs. D’où l’importance des enjeux de ce scrutin pour les maires et les conseillers municipaux et ruraux.
Les Articles 51 et 52 de la Loi fondamentale stipulent en substance que le président du Sénat, le personnage numéro deux de l’Etat, assure la fonction de Chef de l’Etat en cas de vacance, pour une raison ou une autre, de poste. D’où la nécessité pour le régime en place d’avoir la haute main sur cette auguste Institution.
L’importance du Sénat dans le système de la République, définie par l’actuel Texte fondamental, ne dépend pas du nombre de ses membres. Soixante-trois ou dix-huit ou autre n’est qu’un détail. Le Sénat est le Sénat. La hargne de la majorité des futurs ex-membres de la Chambre haute, en l’occurrence les sénateurs HVM, à maintenir l’effectif actuel, ne tient nullement pas debout.
A la lumière de l’état des forces en présence, l’IRD part largement favori, ce n’est pas une surprise. Mais, d’importants intérêts entrent en jeu par conséquent, la négligence ou l’imprudence dans la course n’est pas de mise. L’état-major de la plate-forme présidentielle ne sous-estime point la « compétition ». Un club de football de haut niveau ne mésestime jamais son adversaire. Quand le Bayern Munich se trouve aux prises avec un club d’un niveau modeste, il ne minimise pas du tout le défi du jeu sur terrain. Il cherche toujours à marquer des buts et ne rate point toutes les occasions qui se présentent.
L’objectif pour l’IRD consiste à rafler les 12 sièges élus du Sénat. On ne laisse aucun détail pouvant offrir aux adversaires de marquer un point. A la guerre comme à la guerre !