Sélectionnée parmi des milliers de candidats. Tsiky Mijoro Razafindrakoto a fait partie des 3 jeunes malagasy sur les 21 apprenants de l’Ecole africaine de la météorologie et de l’aviation civile (EAMAC), située à Niamey, capitale du Niger. La jeune femme âgée de 25 ans est le major de sa promotion 2021. Pour en arriver là, elle a dû passer par beaucoup d’épreuves, lesquelles l’ont forgée à ne jamais abandonner et de toujours foncer pour réaliser ses rêves. Passionnée par l’aviation depuis son adolescence, Tsiky a pu suivre une formation y afférente à l’EAMAC depuis 2021.
Tsiky Mijoro Razafindrakoto (=) : « Durant la dernière année du lycée, j’ai regardé "Air crash", un documentaire diffusé sur la chaîne "National Geographic". Ce documentaire raconte les accidents d’avions et comment tous les personnels impliqués gèrent la situation d’urgence. Ce jour-là était comme une révélation pour moi. J’étais fascinée par le fait de voir comment tout le personnel impliqué garde son calme dans une situation de crise, comment la vie de plusieurs centaines de personnes dans l’air dépend des décisions prises par une équipe. C’était comme une évidence que je veux travailler dans l’aviation. Depuis, j’ai effectué des recherches sur les opportunités d’entrer dans le domaine. Après l’obtention du baccalauréat en 2015, j’ai continué les recherches et constaté que l’admission au concours organisé par l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) est sous-condition d’avoir le niveau Bacc+2, avec un certain niveau scientifique. J’ai ainsi suivi des études en informatique électronique à l’Institut supérieur polytechnique de Madagascar (ISPM). Après ce parcours, j’ai suspendu les études dans l’espoir d’intégrer l’ASECNA. Mais hélas, je me suis trompée ! ».
La Vérité (+) : Pourquoi cette désillusion ?
Tsiky Mijoro Razafindrakoto (=) : « J’ai été plusieurs fois refoulée du concours de l’ASECNA. Déjà en 2015, je ne remplissais pas les conditions requises. Alors, je patientais jusqu’en 2017, mais mon dossier n’était même pas présélectionné. Je me disais que si j’intègre l’Ecole nationale de l'enseignement de l'aéronautique et de la météorologie (ENEAM), j’aurai plus de chances. J’ai ainsi intégré cette école en 2017-2019, dans la spécialisation « agent technique d’exploitation. Mon espoir d’intégrer l’ASECNA et exceller dans l’aviation civile ne s’était pas tu. En 2019, j’ai à nouveau tenté le concours mais mon dossier n’était pas présélectionné. Seules quelques poignées de candidats ont été reçus. En 2020, la pandémie de Covid-19 a chamboulé bon nombre de projets, y compris ceux de la jeune femme. En fait, j’ai arrêté les études et fini les stages. Le concours de l’année a également été reporté. Mes demandes d’emploi n’ont donné aucun résultat. A Madagascar, les opportunités professionnelles dans la filière "aviation" ou scientifique sont très restreintes. Je ne savais plus où tourner la tête, j’étais face au mur. Je commençais à me désespérer, que l’aviation ne m’était pas destinée. Malgré ces trébuchements, j’avais toujours cette voix dans ma tête qui chuchote que je serai contrôleur aérien un jour. En 2021, j’ai suivi des cours d’anglais puisque travailler dans l’aviation en requiert un bon niveau. Cette même année, le concours est à nouveau relancé. J’ai candidaté et j’ai enfin réussi. Tous les candidats ayant réussi au concours deviennent des boursiers de l’ASECNA, en suivant une formation à l’EAMAC, située au Niger ».
(+) : Raconte-nous ton expatriation au Niger.
(=) : « Quelques jours avant le départ de Madagascar, j’étais très anxieuse à l’idée de voyager seule, de vivre seule sans mes parents et famille à côté, d’aller dans un pays que je ne connais pas, d’affronter l’inconnu. Depuis mon enfance, mes parents ont toujours été avec moi. Cette-fois-ci, il faut que j’y aille seule. Heureusement, mes parents m’ont beaucoup soutenue. Puis, le jour du départ, j’ai rencontré deux compatriotes, également sélectionnés au concours - qui deviendront plus tard mes meilleurs amis au Niger. Tel un enfant, j’étais fascinée par la découverte de toute chose dont je n’avais aucune idée : entrer à l’aéroport, le checking, tout ! Arrivés à l’aéroport de Niamey, nous nous sommes sentis perdus car nous trois n’avions ni téléphone, ni connexion à l’Internet. Et pourtant, l’école a confondu notre date d’arrivée au lendemain. Personne n’est alors venu nous récupérer. De plus, nos bagages n’étaient pas arrivés avec nous. Nous avions fait les cent pas à l’aéroport de Niamey pour savoir comment nous allons sortir et arriver à la cité des étudiants, endroit dont nous n’avons aucune connaissance. Heureusement, il y avait un étudiant malagasy qui est intervenu à l’école. Quelques heures plus tard, un enseignant est enfin venu nous chercher et nous conduire jusqu’à la cité universitaire. Le lendemain de notre arrivée, nous avons croisé un couple malagasy qui nous a beaucoup aidés et briefés sur la culture nigérienne, voire africaine. Dès ce jour, nous nous sentons comme chez nous jusqu’à aujourd’hui ».
(+) : Comment a été le parcours à l’EAMAC ?
(=) : « Je savais depuis toujours que les études à l’ASECNA sont compliquées mais je m’étais préparée à réussir. Les études à l’EAMAC sont très rythmées et fatigantes, surtout avec les examens hebdomadaires. Durant les 14 premiers mois, j’avais beaucoup de peines mais j’étais quand même restée la première de la classe. Mes amis malagasy et moi, nous nous retrouvions chaque mercredi soir et samedi pour réviser notamment en dehors des heures de cours. Avant chaque examen, nous expliquions les uns aux autres les notions et leçons afin de mieux les assimiler. Pour moi, dès le début du cours, j’essaie de comprendre son objectif et sa finalité. Après chaque cours, je fais une fiche de note qui m’aidera à réviser. Bien que je fusse première de la classe durant la première période de formation, les notes sont très étroites. Il n’y a parfois que 0,02/20 d’écart entre les notes de deux étudiants. Alors, quand les responsables m’ont annoncé avant la cérémonie de remise de diplôme que je suis major de la promotion, je fus agréablement surprise. Je dédie mon diplôme à mes parents qui sont en situation de handicap. Je voudrais les rendre fiers. Je suis fière de moi et de mon parcours ».
(+) : Après la formation, que vas-tu faire ?
(=) : « Les boursiers de l’ASECNA retournent dans leurs pays d’origine après la formation à l’EAMAC. Dans la plupart des cas, ils sont recrutés chez eux ou dans d’autres pays africains. Ainsi, je vais travailler en tant que contrôleur de la circulation aérienne. Mais sur le long terme, j’imagine une fin de carrière à l’Organisation de l’aviation civile internationale, un de mes rêves. Après tout ce que j’ai vécu, je voudrais dire aux jeunes qu’il ne faut jamais baisser les bras, ni abandonner malgré les difficultés rencontrées et les échecs. Réaliser ses rêves requiert de la persévérance, de l’ambition et de la passion. Pour avoir les résultats, il faut déjà commencer par aimer ce que l’on fait. Ce sera plus facile d’assimiler ensuite ».
Pour information, l’ASECNA lance régulièrement un concours. Le nombre de candidatures sélectionnées dépend des besoins en techniciens, exploitants de l’aviation civile, contrôleurs de la circulation aérienne ou ingénieurs. Les formations y afférentes à l’EAMAC durent entre 9 mois et 3 ans, selon le cycle suivi. Pour cette année, le concours est ouvert depuis quelques jours, sauf pour l’école d’ingénieur.
Propos recueillis par P.R., en collaboration avec Myriam Vololonarivo (Niger)
Ils ont eu une carrière prospère et ont atteint un âge vénérable où ils pourraient choisir d’arrêter de travailler. Ils souhaitent pourtant continuer à créer. Après plus d’un demi-siècle de service musical, les deux survivants du groupe Mahaleo s’apprêtent à continuer d’être des artistes et à monter sur scène pour continuer la fameuse formule « Revy Mahaleo » afin de réunir tous les fans au même endroit. Au plus grand plaisir de ses inconditionnels, Mahaleo revient à Antsahamanitra. Il retrouvera son public ce 17 mars à partir de 15h. Et l’on ne change pas une équipe qui gagne. De ce fait, comme à l’accoutumée, les fils du groupe Andrianaivo Tahina (fils de Charles), Maharo (celui de Dama), Popol (fils de Bekoto), Rado (celui de Fafah) et Benaivo accompagneront les deux derniers membres initiaux du groupe. Ce sera ainsi une autre retrouvaille amusant et satisfaisant pour les nombreux spectateurs qui assisteront au show. Cette autre rencontre prouve encore le fait que même s’ils ne sont plus que deux à former le groupe après la disparition des autres membres, les deux survivants - avec le soutien du public - continuent de perpétuer le « Revy Mahaleo ».
Mahaleo n’a plus rien à prouver, depuis un peu plus 5 décennies de carrière. Il continue de garder ses fans en haleine avec ses chansons à texte assez engagées et ses ballades romantiques. Ce légendaire groupe ne cesse de surprendre l’assistance par son charisme. Dama et Bekoto continue à cultiver la proximité avec le public. Un lien qu’il a su tisser à travers ses morceaux intemporels et indémodables.
Attise
Après un demi-siècle d’existence, on ne présente plus le groupe Mahaleo. Une immense formation qui continue de séduire les fans de la première heure, tandis que la nouvelle génération découvre son style musical intemporel. Encore une fois, comme d’habitude, Bekoto et Dama, tout au long de leurs prestations, derrière leurs instruments de prédilection, que ce soit la guitare, le clavier ou encore le « farara » pour Dama, le show ne pourrait être qu’exceptionnel. De plus, les descendants des membres groupe qui vont les accompagner sur scène se disent déjà prêts pour le grand show. Ceux qui ont déjà assisté au précédent « live » savent que ce concert est à ne manquer sous aucun prétexte. D’ailleurs, Dama et Bekoto conseillent vivement aux fans d’acheter au plus vite possible leurs tickets d’entrée. Pour ne pas manquer l’occasion, les billets sont en vente dans les magasins Mass’in, Nect’Art Ankaditapaka, ainsi que sur la plateforme de vente en ligne https://www.ticketplace.io.
Si.R
La JIRAMA serait-elle la vache à lait des impunis ? La proie facile des prédateurs sans grade ? Toujours victime des loups sous couvert de la peau des brebis, de « faux pasteurs » qui dévorent son troupeau sans état d’âme.
La compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy, vient de faire, pour la énième fois, les frais des bêtes de proie sans scrupules, des agissements malhonnêtes de certains de ses dirigeants. Un nouveau parfum de scandale de détournements secoue la JIRAMA. Une nouvelle « affaire » qui défraie la chronique. De hauts dirigeants dont des administrateurs au nombre de quatre et trois des cadres supérieurs ont été convoqués dans les locaux du BIANCO. Les limiers du Bureau indépendant anti-corruption n’ont pas mis trop de temps pour constater des irrégularités. Le scandale tourne autour de l’attribution de marché qui, en fait, n’a pas suivi la procédure normale c’est-à-dire, le passage obligatoire du dossier auprès de Conseil d’administration de la Compagnie et ensuite l’appel d’offres, un autre passage obligé de toute acquisition de marché au sein de la JIRAMA. L’affaire proprement dite concerne l’achat de groupes électrogènes. Quelle que soit l’urgence dudit achat, il doit respecter les procédures conformément aux dispositions en vigueur. Evidemment, dans de telles pratiques, on fait appel à des faux et usages de faux, à des gonflements de prix, à des sociétés écran, etc. Tout un réseau qui agit à l’ombre au détriment de la pauvre compagnie nationale. Transférée au Parquet anti-corruption (PAC), l’affaire s’est soldée par la mise en détention provisoire à Antanimora de deux administrateurs et un fournisseur.
On salue la célérité d’action du BIANCO et l’inflexibilité de ses agents. On voit bien que Andrianirina Laza Eric Donat et son équipe ne badinent point. Ils ne plaisantent nullement devant des actes délictueux de certains dirigeants du pays au de l’Administration ou des sociétés d’Etat. Il fut un temps où le Bureau quoique indépendant patinait sinon tournait en rond. Des mauvaises langues taxeraient certains agents de la Piscine Ambohibao de pratiques fort douteuses ! Vraies ou fausses, en tout cas, la traque des corrompus et corrupteurs fut à un moment au ralenti. Incontestablement, l’arrivée de Laza Eric Donat Andrianirina à Ambohibao ébranle certaines mauvaises « habitudes ».
Cependant, on ne peut pas s’empêcher d’émettre quelque doute. Cette énième affaire ou scandale ayant débouché vers la mise en détention provisoire de deux administrateurs et un fournisseur n’est pas la première qui a secoué la JIRAMA, il y en a eu d’autres auparavant mais on ignore la suite. DG ou DG par intérim ou hauts collaborateurs suspectés dans des affaires de malversation s’évaporent dans la nature sinon on les a fait disparaitre. Combien de fois la JIRAMA a-t-elle était victime de détournements ou de mauvaise gouvernance sans que les présumés auteurs en soient inquiétés ? On vole, on détourne et on s’éclipse !
Et dire que la Compagnie nationale (JIRAMA) se débat à mort contre l’étreinte des dettes faramineuses. En dépit de la réticence des bailleurs, des partenaires techniques et financiers (PTF) , l’Etat a dû procéder aux déblocages des subventions qui, rappelons-le, crèvent lourdement la fragile Caisse de l’Etat, sur le dos des contribuables.
Cette fois-ci, pourra-t-on oser espérer que la Justice va opter pour des sanctions exemplaires.
Ndrianaivo
Le Fokontany d’Imerimandroso, commune Imerintsiatosika, a été le théâtre d’un crime odieux ce dimanche vers 18h. En effet, une petite fille de 6 ans, Harena kely, a été violée par un homme de 23 ans. Selon les rappels des faits, le prédateur sexuel, un certain Da-Willy receveur de taxi be, a appâté sa victime en lui demandant d’acheter quelques cigarettes. Mais une fois arrivé chez lui, ce dernier a abusé d’elle. Fort heureusement, l’ainé de Harena qui n’a pas suivi le malfrat a pu s’enfuir à temps et a prévenu sa mère qui était alitée par une maladie depuis des jours. Tout de suite, le Fokonolona et les forces de l’ordre ont été avertis de la situation. Hélas, c’était trop tard. Arrivé sur les lieux du drame, ils n’ont trouvé qu’un corps mutilé, ensanglanté et meurtri respirant à peine dans une maison totalement fermé. En effet, non seulement, elle a été victime de sévices sexuels, mais son assaillant a aussi tenté de mettre fin à ses jours. Il a déjà sa bouche et ses oreilles avec de la boue pour que sa proie ne puisse appeler à l’aide ou entendre l’appel des secours. Afin de sauver la vie de la petite fille, elle a dû été évacuée dans la capitale hier. Actuellement, sa vie est hors de danger.
Da-Willy ennemi public N°1
Le criminel en entendant arriver le Fokonolona a pris la fuite en sautent d’une fenêtre et en enfermant la fillette à la maison, espérant que personne ne l’entende crier. De son vrai nom Andrianambinitsoa Johny William, les forces de l’ordre ont émis un avis de recherche à l’encontre du violeur. « Da-Willy, où que tu sois, nous te sommons de te rendre dans le plus proche poste de police. En effet, tu n’auras nulle part où te cacher. Une véritable chasse à l’homme est lancée contre toi » indiqua le général Mamelison Mbina Nonos au sein de la gendarmerie nationale au cours d’un point de presse hier. Il a ajouté que toutes les forces de sécurité ont reçu l'ordre de prendre des mesures préalables pour prévenir tous les cas de viol qui pourraient survenir sur l'ensemble de l'île et d'agir immédiatement en cas de viol.
Dès son arrivée dans la capitale, Harena a été soigné à la HJRA et a dû subir une opération d’urgence. Le ministre de la population et celui de la communication et de la culture ont été également sur place pour soutenir la famille et ont apporté leur soutien et leur aide dans le rétablissement de la fillette. Les forces de l’ordre ont aussi annoncé le ton en indiquant qu’en plus de Willy, tous les prédateurs d’enfants sont dans le collimateur de la Justice.
Nikki Razaf
Les responsables de la gestion des ordures dans la Capitale sommés d’agir. Le Président Andry Rajoelina dans un discours lors de la remise de dons du Japon à la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) pour soutenir la Société municipale d'assainissement (SMA), lance un appel sans équivoque, refusant tout prétexte des dirigeants face à la crise de la gestion des ordures. Il met en exergue la nécessité urgente d’une action immédiate et efficace pour résoudre ce projet.
Le Chef de l'Etat rappelle qu'Antananarivo, la Capitale de Madagascar, fait face à des défis liés à une croissance démographique rapide, dépassant les capacités prévues de ses infrastructures. Il estime qu’une nouvelle organisation se mette en place pour résoudre les problèmes résultant de cette croissance. Cependant, le Président a rappelé que les dirigeants élus et nommés ont la responsabilité de trouver des solutions aux problèmes existants.
En ce qui concerne les ordures, il a souligné l'absence d'excuses pour les dirigeants, affirmant que la propreté de la ville relève de leur responsabilité. Le discours présidentiel s’inscrit en effet dans un contexte où la Capitale fait face à des problèmes d’enlèvement des ordures.
Une semaine à dix jours
Les dons du Japon, du matériel neuf, doivent ainsi aider à renforcer les capacités de la SMA, estime le Président. Et lui d'insister sur l'importance d'une gouvernance "mature" pour maintenir ces équipements en bon état de fonctionnement.
Un défi a ainsi été lancé par l'ancien édile de la Capitale, au nouveau président de la délégation spéciale de la CUA, Richard Ramanambitana et à son équipe: rendre la Capitale propre dans un délai d'une semaine à dix jours après la réception des nouveaux équipements.
Le Président a suggéré la mise en place de GPS sur les camions pour contrôler l'utilisation du matériel de manière transparente ou encore la création d'un numéro vert pour permettre aux habitants de signaler les bacs à ordures pleins, avec une communication claire sur les délais de vidange.
Sur le long terme, le discours du Président a mis en avant la nécessité d'accélérer la mise en place d'un incinérateur pour transformer les déchets en énergie et en engrais. Des propositions de financement spécifiques pour la ville d'Antananarivo ont été évoquées.
Il aussi exprimé son engagement personnel à être proche de la population en résolvant les problèmes quotidiens, allant même jusqu'à descendre dans les quartiers pour marquer sa solidarité et son soutien au redressement et au développement de la Capitale malgache.
L.A.
L’initiative réaliste pour les étudiants malagasy consiste en la réhabilitation de tous les campus à Madagascar durant les deux premières années sous l’actuel deuxième mandat présidentiel. Tel est l’avis d’un fin connaisseur de la problématique de l’enseignement supérieur de l’île. « Les problèmes des universités publiques à Madagascar datent de plusieurs années. Les dirigeants successifs ne se souciaient ni de la réhabilitation ni de la rénovation », dit la source.
« Aucun régime ne veut se lancer dans un investissement à long terme et la politique de certains partenaires techniques et financiers non plus ne finance que l’éducation de base, mais non pas la recherche ou l’enseignement supérieur », regrette-t-elle. Après le Président Didier Ratsiraka qui créait dans les années 1970 les centres universitaires régionaux, personne au pouvoir ne se préoccupait pas tellement des universités publiques.
Certes, le président Marc Ravalomanana, au début de son deuxième mandat (2007-2009), initiait quelque chose dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du système éducatif sous l’impulsion de l’« éducation pour tous ». Son Gouvernement importait en 2008 des matériaux de construction de nouvelles infrastructures destinées aux universités. Mais le changement brusque de 2009 en décidait autrement.
C’étaient pourtant exactement cela les origines des bâtiments R+3 construits à Antananarivo, à Mahajanga et à Toamasina durant la transition (2009-2013) sous couvert de la continuité de l’Etat. Le campus de Maninday à Toliara bénéficiait aussi de la construction d’un bâtiment R+3 sous la transition. Mais le régime HVM qui lui a succédé a ignoré le projet. Les malotrus ont ainsi transformé le site du chantier en lieu d’aisance.
Rien de vraiment concret n’a eu lieu depuis sauf ces quatre dernières années où la construction de douze dortoirs et de huit campus dans différentes régions a été réalisée. Neuf des dortoirs dont le chantier était exécuté sous l’ancienne ministre, la Pr Elia Béatrice Assoumacou, étaient complètement finis si trois étaient en cours de finition, d’après une source bien informée.
Des travaux de réhabilitation ont été lancés à Antananarivo (Ivontovorona et Ankatso II) et à Mahajanga. Il en était de même de la construction des campus dont trois étaient entièrement équipés et quatre en finition.
Au vu et au su de tous, des travaux de réhabilitation ont eu lieu sur le campus de Maninday à Toliara, l’an dernier. Ceci a permis aux étudiants de s’y loger et de poursuivre leurs études tranquillement. Des installations incendiées ont aussi été reconstruites, sauf à Fianarantsoa où l’amorce du chantier est prévue cette année.
Mais, louable qu’elle fût l’initiative de l’ancienne patronne de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à Madagascar, elle était loin de répondre aux besoins des universités publiques du pays. Il revient alors à l’actuel ministre, le Dr Andriamanantena Razafiharison, et son équipe de continuer l’œuvre entamée par leurs prédécesseurs.
En effet, ce week-end, le titulaire du poste est descendu à Antsiranana. La recherche des solutions pérennes au problème persistant sur le campus universitaire local a motivé son déplacement. L’université du Nord compte quelque 12.000 inscrits qui s’entassent sur un site surpeuplé qui n’est pas digne des universitaires.
Le nouveau locataire de Fiadanana a lancé à cette occasion la construction d’un nouveau réfectoire qui devrait être utilisable dans deux ou trois semaines. L’ouverture du nouveau campus d’Antalaha, d’une capacité de 1.500 étudiants, aura lieu bientôt dans le cadre de la mise en place des universités de proximité.
M.R.
1.100 tonnes de déchets par jour devraient être enlevés dans la Capitale. Cependant, la Société municipale d'assainissement (SMA), chargée du ramassage des ordures ménagères, est souvent confrontée à des problèmes dus au manque d’équipements. Dans le cadre du projet d’amélioration des équipements de Gestion des déchets solides pour la ville propre d’Antananarivo (GESDA), le Gouvernement du Japon a déjà financé les travaux de réaménagement de la route menant vers le dépotoir d’Andralanitra qui est souvent endommagée pendant la saison des pluies. Ce projet va s'étendre jusqu’en 2026.
Hier, le Président de la République, Andry Rajoelina, a procédé à la réception officielle du premier lot des équipements dans le cadre de ce projet. Ces équipements ont été remis par l’ambassadeur du Japon, Abe Koji, accompagné de madame la représentante résidente de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA Madagascar), Tanaka Kaori. Le calendrier du projet confirme une livraison en totalité des équipements en septembre 2024, comprenant 32 camions multi-bennes, 6 camions-bennes pour la collecte et le transport des déchets, 2 camions-bennes pour l’exploitation du site de décharge d’Andralanitra, un bulldozer, 2 excavateurs, 189 bacs à ordures, 2 véhicules pick-up, 6 motos tout-terrain et un magasin d’outils de réparation et de pièces de rechange.
Cette première livraison est composée de 18 camions multi-bennes, 6 camions-bennes pour la collecte et le transport des déchets, 2 camions-bennes pour l’exploitation du site de décharge d’Andralanitra et 2 excavateurs. Tout cela a été accompagné d’une formation des agents sur l’utilisation de ces nouveaux matériels.
Durant cette cérémonie, le Chef de l’Etat a donné une consigne au nouveau Président de la délégation spéciale (PDS) de la Commune urbaine d’Antananarivo, Richard Ramanambitana. Il a donné un délai de 10 jours pour assainir la Capitale. De surcroît, le Président de la République a avancé que tous les camions seront équipés d’un GPS afin de surveiller leurs missions ainsi que leurs mouvements. Un projet à moyen terme consiste en la transformation des déchets en compost et en énergie renouvelable. Selon le Président Andry Rajoelina, l’assainissement et la propreté de la Capitale sont essentiels pour le développement humain. Ce don témoigne l’engagement du Gouvernement japonais envers la construction de l'avenir pour que chaque individu ait accès à un environnement sain. Ce don non remboursable de la part de la JICA, à hauteur de 26 milliards d’ariary, a été octroyé en juin 2022 et vise à renforcer la capacité de gestion des déchets solides dans la ville d’Antananarivo, en fournissant les équipements liés à la collecte des déchets ménagers, contribuant ainsi à améliorer l’environnement sanitaire.
Anatra R.
Deux auteurs malagasy seront à Paris pour un grand événement littéraire. La Capitale française accueillera la troisième édition du Salon du livre africain qui se déroulera du 15 au 17 mars prochain. Sous le thème « Décloisonner les imaginaires, Repenser les futurs », l’évènement réunit chaque année quelque 200 auteurs et 60 éditeurs venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et des Caraïbes. Comme lors des éditions précédentes, Madagascar ne sera pas absente de cette manifestation avec notamment la présence de l’auteur de l’œuvre « Lucarne », Jean Luc Raharimanana, la dramaturge Michèle Rakotoson et de Cécile Milot qui présentera « Les aventures de madame Cécile à Madagascar ».
De nombreuses maisons d’édition au catalogue ouvert sur les auteurs malagasy y seront également présentes, entre autres Hémisphères, Dodo Vol… Au-delà de Madagascar, c’est toute l’Afrique qui sera également représentée cette année. Un pavillon des Lettres africaines, le premier du genre, permettra au public de rencontrer des auteurs venant des pays d’Afrique francophone. De grands noms de la littérature africaine sont donc attendus à cet évènement majeur, notamment Fan Attiki, Gaëlle Bélem, Tanella Boni, Hemley Boum, Diade Dembele, Asia Djoulaït, Eugène Ebodé, Charline Effah, Boniface Mongo Mboussa, Eric Mukendi, Wilfried N’Sondé, Gaël Octavia, Marc Alexandre Oho Bembe. Bref, ce sera une véritable présentation de l'héritage culturel africain et de sa diversité qui sera proposée durant cette rencontre. A la littérature s’ajoutera une constellation d’offres culturelles, à savoir des expositions d’art contemporain et de photos, spectacles, lectures, projections de films afin que les pays occidentaux puisse découvrir d’autres facettes des cultures africaines. En outre, l’occasion du Salon sera également saisie pour remettre deux Prix littéraires. Il s’agit du Grand Prix Afrique (des écrivains de langue française), ancien Grand prix littéraire d’Afrique noire et le Prix beaux livres de la Maison de l’Afrique. Sous le thème « Décloisonner les imaginaires, Repenser les futurs » le salon donnera l’opportunité de faire un état des lieux de la littérature africaine dans son expression francophone
Si.R
Le match piège par excellence. Le premier malagasy en lice à la 13ème édition des Jeux africains d’Accra, Ghana, a tâté le terrain hier en tennis de table. L’un des meilleurs pongistes malagasy, Fabio Rakotoarimanana, ayant vaillamment brillé aux championnats du monde par équipe à Busan Corée, la semaine dernière, a été éliminé par un Algérien. Exempté du 128ème de finale, Fabio est tombé sur un adversaire coriace en croisant Stéphane Ouaiche. Fabio a perdu sur 3 sets à 0 (7-11/3-11/9-11). Ce dernier est un ex-numéro trois français, mais a décidé de porter les couleurs de l’Algérie. Rappelons que Stéphane est tenant de trois titres de champion de France de la discipline. Le dernier espoir de gagner de médaille reste donc sur le match par équipe et en double pour Fabio Rakotoarimanana déjà éliminé en match simple.
Pour revenir au premier match malagasy, Riva Rakotoarisoa, le champion de Madagascar en titre était le premier malagasy à monter sur le terrain en tennis de table simple. La compétition a commencé, hier, pour cette discipline si l’ouverture officielle est programmée le 8 mai prochain. La première journée de compétition a connu des hauts et des bas. Riva a donné la première victoire à Madagascar en battant son premier adversaire sur 3 sets à 0. Il a écarté comme dans à l’entrainement l'Ethiopien Daniel Hadsh, 11-2/11-9/11-1. Après cette première victoire malagasy éloquente, coup dur pour le deuxième joueur Setra Rakotoarisoa. Alors que l’espoir malagasy repose sur ce joueur qui évolue dans le club du pays Rochois et Genevois 74, à La Roche-Sur-Foron, le triple champion de Madagascar 20218-2019-2021 gagne son premier match (3 sets à 0) par forfait de Teddy Ingamoyens du Nigeria.
Chez les dames, Fitia a été aussi éliminée après son premier match contre la Tunisienne, Hadouh sur 1 set à 3 (6-11/11-9/12-14 et 6-11) en 64eme de finale. Océan Rakotondrazaka l’a été également en 32ème de finale. Après avoir battu 3 sets à 1 la Nigériane Aiyalabegans (7 - 11/11-6/12-10/11-7), elle a perdu en 32eme de finale contre une Algérienne 11-9/11-9/11-7. Quant à Karen Raharimanana, elle s’est hissée jusqu’en 16ème de finale, tard dans la soirée d’hier, après avoir défait la Kenyane Mutuma Nelly (11-9/11-5 et 11-5) et en battant la Ghanéenne 3-2 en 32ème. Après avoir été menée 2 sets à 0, Karen a remonté la pente et remporte la partie.
Elias Fanomezantsoa