Les fumées générées par les feux de brousse aux alentours d’Antananarivo ont assombri son ciel bleu au cours des derniers jours. En plus d’un ciel gris, la population de la Capitale doit aussi subir une hausse considérable de la température. Elle atteint presque les 30° Celsius alors que l’été commence tout juste. Comme à chaque année, à cette saison, les feux de végétation se multiplient aux alentours de la ville. Rien que la semaine dernière, une vaste incendie s’est déclarée à la station forestière d’Ambatofotsy. Il a fallu près de quatre heures pour les sapeurs-pompiers, l’équipe de la Direction régionale de l’environnement et du développement durable d’Analamanga et la Gendarmerie nationale pour éteindre le feu. Les fumées générées par ces feux sont ensuite transportées par le vent polluant ainsi tout l’air dans la Capitale. Le vrai danger actuellement est qu’aucun endroit dans toute la ville n’est épargnée par cette pollution. Les mesures de particules fines et grossières faites par l’organisation INDRI ou l'Initiative pour le Développement, la Restauration écologique et l’Innovation le montrent bien.
« La population est actuellement exposée à une pollution dangereuse, surtout les personnes à risque comme les femmes enceintes, les enfants, les asthmatiques, les diabétiques mais surtout les personnes âgées. Aucun endroit n’est en effet épargné par cette pollution même dans les bureaux et les jardins, loin des voitures. Les chiffres sont très élevés car la fumée des feux est partout », a rapporté l’INDRI. Les données prises jeudi dernier sont à peu près les mêmes. Elles tournent autour de 160,6 microgrammes/m3 pour les matières particulaires fines (PM 2.5) et de 255,4 microgrammes/m3 pour les matières particulaires grossières (PM 10), « soit plus de dix fois supérieurs aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé », rajoute l’INDRI. Les normes journalières fixées par l’OMS sont respectivement de 25 et de 50 microgrammes/m3 pour les deux particules. Antananarivo se retrouve ainsi asphyxiée par toutes ces fumées. Et si les feux de végétation continuent à ce rythme, la santé de plusieurs milliers de personnes en sera impactée, mais surtout l’environnement.
Outre la dégradation de la qualité de l’air, les feux de brousse accentuent particulièrement les effets du changement climatique, déjà que Madagascar figure déjà parmi les pays les plus vulnérables. Des actions doivent ainsi être menées pour limiter voire suspendre ces feux, tout cela afin de préserver notre environnement et la santé de la population.
Rova Randria
Des enfants et des adultes squelettiques dans plusieurs Fokontany ! Une scène de désolation qui n’a pas laissé le Président Andry Rajoelina indifférent lors de son déplacement dans les Régions d’Anosy et d’Androy en fin de semaine. Cette tournée présidentielle vise à venir à la rescousse de la population qui est très affaiblie par le Kere depuis des mois. Il a débuté sa visite par le fokontany d’Ambarankilimahavatse, Commune d’Ifotaka, District d’Amboasary Sud dans la Région d’Anosy. Les habitants de ce Fokontany sont parmi ceux qui sont frappés de plein fouet par la malnutrition aigüe. « Dès que j’ai eu connaissance de la situation, je n’ai pas hésité à venir. Nous ne pouvons pas laisser la population seule pour faire face à la famine », a – t – il déclaré.
Le Président de la République n’est pas venu les mains vides. En effet, il a apporté des aides d’urgence comme des citernes d’eau ainsi que de la nourriture. La délégation a également distribué des sacs de riz et de l’huile alimentaire dans le cadre d’un partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM). Dans son discours, l’homme fort du pays a affirmé qu’il est désormais temps de changer le cours de l’histoire et d’en finir avec le Kere dans le Sud. Pour ce faire, il annonce plusieurs projets à long terme tels que l’adduction d’eau à partir des rivières de Mandrare et Efao. A cela s’ajoutera la mise en place de centre de réhabilitation nutritionnelle et de prise en charge sanitaire gratuits pour accompagner les personnes affaiblies par la famine. Ce genre de centre sera établi dans plusieurs Fokontany et Districts frappés par le fléau de la malnutrition aigüe. Les enfants bénéficieront également de repas préparés chaque jour et ce jour pour une durée de plusieurs mois. Des rations composées de Koba Aina, de Moringa et de Spiruline.
Prise en charge et suivi rigoureux
Le Président de la République a donné des consignes strictes à l'endroit des autorités locales pour que les ménages vulnérables ayant subi les impacts directs de la sècheresse puissent bénéficier de ce soutien alimentaire avec un suivi rigoureux. Le Chef de l’Etat a aussi saisi cette occasion pour annoncer la reprise du programme « FIAVOTA » en collaboration avec la Banque mondiale et qui consiste à la distribution d’aides financières au profit des ménages. En tout, 41 Fokontany seront les bénéficiaires. Le Président a aussi promis d’autres dons composés d’ustensiles de cuisine et de vêtements ou encore des kits scolaires pour les écoliers.
Après Amboasary Sud, le Président Andry Rajoelina a poursuivi sa visite dans les Districts de Tsihombe, Ambovombe et Beloha Androy. Dans le District de Tsihombe, Région d’Androy, l’arrivée du Président de la République a fait renaître l’espoir chez la population locale. Durant la prise de parole, les autorités locales, à savoir le maire par intérim et le gouverneur, ont tour à tour rapporté les difficultés quotidiennes des habitants qui se résument aux problèmes d’eau, l’insécurité et l’absence d’infrastructures. Des problèmes que le Chef de l’Etats a promis de résoudre. La délégation a également procédé à la remise de véhicules 4x4 pour le préfet d’Ambovombe ainsi que de camions- bennes pour la Commune. Chaque foyer a bénéficié de « Vatsy Tsinjo ». Les Sœurs de la communauté « Filles de la Charité » de l'EKAR Saint Vincent de Paul, qui accueillent les victimes de malnutrition, ont aussi été équipées d'une ambulance 4x4 médicalisée. Le Chef de l'Etat s'est ensuite rendu auprès de l'EPP de Tsihombe où il a remis des kits scolaires, des uniformes, ainsi que des dictionnaires pour les élèves. Le Président a annoncé avec enthousiasme la construction de nouvelles infrastructures dont un stade manara – penitra à Tsihombe. La localité ne sera désormais plus en retard en matière de développement a assuré le numéro un du pays.
La Rédaction
Depuis samedi dernier, Madagascar s’est engagé dans sa 14ème quinzaine d’état d’urgence sanitaire. Décrétée pour la première fois le 21 mars dernier, cette mesure - proclamée sur toute l’étendue du territoire de la République de Madagascar - a été adoptée en Conseil des ministres à titre exceptionnel pendant une durée de quinze jours, et cela, pour des raisons de sécurité sanitaire, de calamité publique et afin de permettre le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Cette disposition juridique exceptionnelle a impliqué la limitation des libertés individuelles de la population, notamment à travers le confinement total et partiel. Les spéculations ont pu aussi être évitées grâce à l’encadrement par l’Etat des prix de certains produits dont les médicaments et les PPN. A cela s’ajoute la modification des conditions de mise en quarantaine et d’isolement ou encore la réglementation des déplacements, des transports et de l’ouverture des établissements recevant du public et des lieux de réunion.
Des collaborations à tous les niveaux
En accord avec les mesures prises, tous les secteurs présents à Madagascar ont été sollicités, entre autres les médias. Quotidiennement depuis le 23 mars dernier, aux alentours de 13h, en guise du rapport récapitulatif des statistiques liées à la Covid-19, le son et les images de la chaîne nationale TVM sont repris par les stations audiovisuelles privées existant dans les quatre coins de la Grande île. Il en est de même pour les interventions télévisées du Président de la République Andry Nirina Rajoelina ou encore du Premier ministre Ntsay Christian qui sont retransmises en direct sur tous les canaux.
Des avancées majeures
Cependant, malgré cet état d’urgence sanitaire, Madagascar a fait des avancées majeures en matière de santé publique. Suivant l’initiative du Président de la République et avec l’appui des autorités sanitaires malagasy, des scientifiques auprès de l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) ont réussi à produire depuis le mois d’avril dernier la décoction à base de plantes qui serait composée à 62 % d’Artemisia annua appelée Covid Organics (CVO), qui est actuellement utilisée à titre préventif et curatif du coronavirus. Ou encore, l’ouverture du premier laboratoire d’analyses de Madagascar, connu sous le nom de « Laboratoire d’analyses médicales malagasy » (LA2M), opérationnel depuis le 23 juin dernier. Désormais, le pays dispose également d’une usine pharmaceutique « PHARMALAGASY », située à Tanjombato. En plus de la fabrication du CVO + sous forme de gélule, cette usine produira au total 13 médicaments à base de plantes endémiques de Madagascar pour combattre plusieurs maladies telles que le diabète, l’asthme et le paludisme.
Le CVO distribué en Afrique
Au cours de ces 210 jours d’état d’urgence sanitaire durant lesquels les frontières aériennes et maritimes ont été fermées, la relation internationale a été toujours maintenue au beau fixe. Madagascar a pu compter sur les aides internationales, en termes de ressources humaines et de matériels dans le but de maîtriser la propagation de cette maladie virale. Sur ce, le pays a également collaboré avec une dizaine d’Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). L’on peut citer la Guinée Equatoriale et la Guinée Bissau qui ont affrété chacune un avion spécial pour récupérer une cargaison de ce remède traditionnel amélioré, trouvé par l’IMRA.
Des milliers de contaminés au coronavirus
Depuis le 19 mars dernier, annonce de la première contamination à Madagascar, jusqu’à hier, le Centre de commandement opérationnel - Covid-19 Ivato recense 16 558 cas positifs, 15 486 cas de guérison et 232 décès. Le pays a réalisé 72 572 tests PCR et 8 304 analyses utilisant la technique GèneXpert afin d’identifier les cas infectés. Actuellement, 838 patients sont en cours de traitement dont 13 parmi eux présentent des formes symptomatiques graves de la Covid-19.
K.R.
Prudence. Initialement reportées pour ce 14 octobre, en raison de la pandémie de Covid-19, les habituelles festivités en l’honneur de la fête du retour de l’indépendance du 26 juin n’auront finalement pas lieu pour cette année. L’annonce a été faite par le Président de la République hier au cours de son intervention sur les chaînes publiques, depuis Taolagnaro dans le Sud du pays. Pour cause de coronavirus dans le pays, la parade militaire, les feux d’artifice et les autres manifestations culturelles n’ont pas eu lieu cette année à la date du 26 juin. La date du 14 octobre, anniversaire de la proclamation de la République malagasy, a alors été choisie pour tenir ces festivités.
Toutefois, compte-tenu de la situation dans le pays et par prudence, le pouvoir a décidé de ne pas tenir de célébration dans dix jours. « Nous sommes encore en plein combat contre le coronavirus (…) Dans le cadre de cette lutte, des mesures ont été annoncées par le pouvoir, notamment l’interdiction de rassemblement de plus de 200 personnes, par exemple, à Antananarivo ou dans l’Amoron’i Mania, et d’autres Régions », a expliqué Andry Rajoelina. « Nous ne pouvons pas prendre des décisions qui nous amèneraient à faire machine arrière », dit-il encore expliquant la non tenue de cette célébration. Ce 14 octobre sera donc un jour comme les autres pour les Malagasy. Un jour non chômé.
Andry Rajoelina annonce qu’il fera toutefois une visite spéciale dans la ville natale de Philibert Tsiranana, premier Président de la République de Madagascar à la date du 14 octobre. L’annulation des festivités est également motivée par l’autre combat mené actuellement. « Madagascar fait face aujourd’hui à un fléau à savoir la lutte contre l’insécurité alimentaire, le Kere, la famine, et ce, en plus du combat mené contre le coronavirus qui reste d’actualité », justifie le Chef de l’Etat. Et lui d’affirmer ainsi que « La décision la plus sage est de ne pas célébrer le retour de l’indépendance », a expliqué Andry Rajoelina.
Levée du couvre-feu
Parlant justement de la lutte contre l’insécurité alimentaire, le Chef de l’Etat a annoncé hier que tous les quatre centres de réhabilitation nutritionnelle et intensive pourront prendre en charge toutes les personnes atteintes de malnutrition dans le Sud. Il annonce également son retour d’ici une quinzaine de jours dans le Sud pour la mise en place des stratégies pour lutter contre cette insécurité alimentaire. Autre mal de la partie sud du pays, la réhabilitation de la RN13 pour le début de l’année prochaine a été annoncée par le Président. Preuve de son engagement, le Chef de l’Etat a affirmé que si cette route n’est pas réhabilitée, il ne ferait plus de politique.
Revenant à la lutte contre la pandémie de coronavirus, le Chef de l’Etat a annoncé hier les nouvelles mesures entrant dans le cadre de la nouvelle quinzaine d’Etat d’urgence sanitaire dans le pays. Des mesures qui tendent toujours un peu plus vers le déconfinement total. Ainsi, il a été annoncé hier la levée du couvre-feu sur toute l’étendue de la Grande-île. Les compétitions sportives sont dorénavant, elles aussi, autorisées. Les rassemblements de plus de 200 personnes restent toutefois interdits. Les transports régionaux et nationaux, ainsi que les vols intérieurs sont ouverts. Le respect des mesures sanitaires et d’hygiène reste en vigueur. Le port du masque reste obligatoire.
La rédaction
Le député Fetra Rakotondrasoa a fait remarquer que le HVM a été giflé par la HCC suite à la publication de la décision n° 16-HCC/D3 du 1er octobre 2020. Cela ne veut pas pour autant dire que la Cour d’Ambohidahy est partiale envers le régime actuel.
Une gifle à l’endroit du parti HVM. C’est en ces termes que le député Fetra Rakotondrasoa commente la décision de la HCC n°16-HCC/D3 du 1er octobre 2020 portant sur une requête en dénonciation des irrégularités des procédures d’un texte à valeur législative dans le cadre d’une procédure prévue par l’article 118 de la Constitution faite par 19 sénateurs. Par cette décision, la HCC a rejeté la requête de ces sénateurs car non fondée.
Le parti HVM est allé lui-même cherché cette gifle auprès de la HCC pour justifier son refus d’affronter les élections sénatoriales du 11 décembre prochain. D’après le député Fetra Rakotondrasoa, les sénateurs ont connu à l’avance que la demande allait être rejetée. La preuve, ils ont déclaré auparavant qu’ils ne participeront pas aux élections sénatoriales. Autrement dit, le dépôt de requête auprès de la Cour d’Ambohidahy n’était donc qu’un « cinéma politique », d’après le député élu à Miarinarivo.
La présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa, quant à elle, commente la décision de la HCC comme une décision normale, prise en toute indépendance. Magistrat de carrière, elle rappelle que les juges ont pris cette décision en fonction de la loi en vigueur, des arguments du requérant ainsi que conformément à la Constitution. Il s’agit d’une décision motivée prise en toute impartialité. Ce n’est donc pas une raison pour qualifier la Cour d’Ambohidahy de partiale.
D’après Norbert Lala Ratsirahonana, le retrait du parti HVM des élections sénatoriales n’entache en rien le caractère démocratique du scrutin. Si un ou plusieurs partis politiques ne participent pas à une élection, le scrutin aura toujours lieu et il sera toujours démocratique. Il s’agit d’une jurisprudence internationale que l’on rencontre également sur le continent africain, a fait savoir cet ancien président de la HCC à la presse.
Le parti HVM part de gesticulation en gesticulation qui lui sert de motif pour ne pas participer aux élections sénatoriales. Pour preuve, ce parti a la peur au ventre à l’approche d’une élection qui pourrait signer son arrêt de mort, politiquement s’entend. Or, participer aux élections est la principale raison d’être d’un parti politique. Et en tant qu’opposition au régime actuel, il s’agit d’autant plus d’une raison majeure d’y participer et de se positionner en tant qu’alternative politique aux électeurs.
"Haody Rasoabakobako". C'était l'émission culte de la Radio nationale Malagasy ( RNM) des années 70 et 80. Les sexagenaires et plus se souviennent certainement de la voix douce et captive de l'animatrice. Une voix qui faisait coller les auditeurs auprès de leur radio ou transistor tant dans le milieu urbain que dans les bourgades qui ont pu capter la RNM. A part la voix, les sujets traités, culturels, éducatifs et condition féminine étaient enrichissants pour les auditeurs. Cette voix, c'était celle de Jeanne Rasoarimalala qui a complètement perdu cette identité sur son état civil, devenue au fil des mois et des années Rasoabakobako. Une voix que personne n'entendra plus jamais car Jeanne Rasoarimalala alias Rasoabakobako s'est éteinte dans la journée d'hier en France à l'âge de 98 ans. "Voky andro", Rasoabakobako l'est sûrement après avoir passé un quart de siècle au service de la Radio nationale et en donnant entière satisfaction aux auditeurs. Elle est entrée à la RNM en 1958 après avoir fait ses études en France notamment à l'office de coopération radiophonique d'où elle est sortie diplômée ou certifiée animatrice de programme. Elle fut d'ailleurs la première présentatrice à la Radio nationale.
Jeanne Rasoarimalala ne s'est pas contentée de l'animation, elle était aussi productrice d'émission comme les pièces de théâtre radiophonique.
Admise à la retraite dans les années 80, elle est partie s'installer en France en 1984. Ses passages à Madagascar pour se ressourcer et visiter sa famille sont toujours profités par les animatrices des radios pour lui demander conseil.
Il y a deux ans, Jeanne Rasoarimalala avait perdu son gendre, un grand nom également de l'audio- visuel malagasy à la même époque que sa belle-mère, Jean Rasamoely...
A sa famille, la rédaction du journal "La Vérité" lui présente ses sincères condoléances.
La Rédaction
Accessible dans plus de 200 pays. Au cours de ces dix dernières années, le système « Mobile Money » de MVola ne cesse d’étendre ses services afin de répondre favorablement aux besoins des usagers. Cette année n’est pas une exception, et ce, malgré la crise sanitaire. MVola vient en effet de lancer la toute première carte Visa Internationale, rattachée à un compte de « Mobile Money », à Madagascar mais aussi dans tout l’océan Indien. Ce lancement est le fruit d'une collaboration de l’opérateur avec la plateforme de paiement de référence Visa. « Notre collaboration avec MVola nous permettra surtout de tirer parti de la combinaison de nos actifs dans l’élargissement de nos offres afin de toucher le plus grand nombre de consommateurs et de commerçants, en particulier au moment où l'accent est de plus en plus centré sur les paiements sans espèces et à distance. Nous pensons que nos efforts combinés pour faciliter l’accès aux services et produits financiers transparents et interopérables conduiront à terme à l'inclusion financière tant souhaitée à Madagascar », s’est réjouit Fabrice Konan, directeur pays de Visa pour la Grande île. « Aujourd’hui comme demain, MVola accompagne ses clients dans le développement de leurs activités en simplifiant tous leurs transferts d’argent, nationaux et internationaux. Avec cette innovation, nous confirmons notre position de leader précurseur du marché du "Mobile Money" à Madagascar et dans l’océan Indien. Les Malagasy ont choisi MVola, et maintenant le monde entier accepte MVola », affirme Matthieu Macé, administrateur directeur général de MVola. Avec ce tout nouveau service, l’usage d’un compte MVola ne se limite plus désormais aux frontières de la Grande île, mais bien au-delà.
Services multipliés
Cette carte offre effectivement de nombreux avantages à tous les titulaires d’un compte MVola. Outre les services déjà disponibles, les clients MVola pourront également effectuer des retraits auprès des 635 distributeurs automatiques de billets (DAB) à Madagascar et dans le monde entier, des paiements via les terminaux de paiements électroniques (TPE) mais aussi des achats en ligne, et ce, sans aucun besoin d’un compte bancaire rattaché. Au cours de ces dernières années, les consommateurs malagasy ont témoigné un intérêt grandissant pour les paiements en ligne, avec les divers abonnements comme Netflix, Amazone Prime ou encore Fortnite. Comme tous les services MVola, toutes les transactions sont sécurisées.
Pour bénéficier de ces services, le client n’aura qu’à acheter la carte Visa MVola à 20 000 ariary auprès des Telma Shop. Semblable aux cartes bancaires, elle est conçue pour tous les utilisateurs majeurs et titulaire d’un compte MVola. Toutefois, elle est sans engagement et sans frais mensuel. En tout cas, ce nouveau service est un pas de géant dans la bancarisation de la population malagasy, sachant que près de cinq millions de citoyens sont aujourd’hui abonnés à MVola.
Rova Randria
Le sang a giclé, à la suite d’une collision spectaculaire, tôt hier matin sur la RN2, au niveau d’Ambatolaona. Bien que l’on ne signale aucun décès, le bilan fut pourtant lourd avec au moins dix blessés dont la plupart souffrant de multiples fractures, ou autres hématomes. Personne ne croira qu’il y a des survivants à en voir l’état des véhicules. En fait, l’un de ces derniers est un minibus Mercedes Sprinter d’une coopérative de transport. C’est lui qui a percuté de plein fouet une voiture garée sagement sur le côté de la chaussée. Le conducteur a dormi à l’intérieur, contexte du couvre-feu oblige. Depuis la veille, il a dû faire cette halte à Ambatolaona. Celui-ci figure sur la liste des blessés, assez graves.
La majorité de ces derniers avait été évacuée soit au centre de santé à Manjakandriana, soit dans la Capitale, pour les cas les plus graves, selon la Gendarmerie d’Ambatolaona. Quant aux dégâts matériels, ils sont également lourds, comme il est évoqué plus haut
Le Sprinter assure la liaison entre Fénérive-Est et la Capitale qu’il devait rejoindre dans la matinée, hier. Son conducteur est pointé du doigt d’avoir adopté un style de conduite plein de négligence, situation aggravée par un excès de vitesse. « Avec la vitesse à laquelle le Sprinter était lancé, le chauffeur, à un moment donné, a perdu le contrôle. Après que le minibus a d’abord percuté un talus, il s’est déporté brutalement sur l’autre côté, pulvérisant ainsi au passage l’autre véhicule en stationnement », confie une source auprès de la Gendarmerie.
Bien que le conducteur du Sprinter ait été blessé, son état n’est pas à craindre. Du coup, la Gendarmerie l’a embarqué au poste à Ambatolaona où il fut placé en garde à vue. Quant au propriétaire du minibus, cette Force l’attend également, pour le besoin d’une enquête.
Sans doute, il s’agit de l’un des plus graves accidents de circulation impliquant un véhicule
de transport enregistrés sur une route nationale, depuis que le pays a entamé son dé-confinement en relation avec la lutte contre la propagation du
coronavirus.
Franck R.
Il semble qu’on ne s’accorde aucun repos quelque part là-haut. On travaille sans relâche. La répartition des tâches au sommet de l’Etat fonctionne à merveille. Qu’on le veuille ou non, la bataille contre la pandémie de Covid-19 prendra fin un jour. Les bilans de ces dernières semaines témoignent clairement que le pays est en passe de maîtriser le mal. Les taux de guérison grimpent tandis que le taux de létalité baisse et ce jusqu’au point où il descend même à zéro. Mais à peine qu’on entre dans la phase pour se débarrasser de ce redoutable ennemi qu’est le coronavirus, une nouvelle bataille se profile déjà à l’horizon et s’annonce aussi difficile que complexe à savoir la relance. En effet, le Président en tandem gagnant avec le PM est déjà à pied d’œuvre. Il s’attèle à la mise en orbite de la relance économique du pays. Madagasikara parmi les pays les plus vulnérables encaisse durement les impacts nuisibles de la pandémie du coronavirus. L’économie agonise, le social se désintègre et la politique s’échauffe. Exactement comme partout ailleurs, sous d’autres cieux, le pays va mal. Et pour tout redresser, il en faut des mesures courageuses et radicales. La situation telle que nous vivons exige de la part de tous une coopération franche et loyale. La solidarité internationale est fortement souhaitée. Il faut bien qu’on se donne la main. Une aubaine se présente, l’Assemblée générale (AG) de l’ONU qui, cette année 2020, célèbre son 75ème anniversaire.
Sur la tribune des Nations unies, le Chef de l’Etat Rajoelina et le Premier ministre Ntsay, à deux occasions différentes durant la même AG, ont lancé un leitmotiv commun recommandant « l’esprit solidaire » et ce afin de remettre en marche de façon efficace et rapide le monde.
Le PM qui représente Madagasikara lors du discours solennel de l’Assemblée générale, par visioconférence, appelle la communauté internationale à unir les forces pour éradiquer cette terrible pandémie. Il n’a pas oublié de témoigner aux yeux du monde entier l’efficacité du remède traditionnel amélioré (RTA) le Covid-Organics (CVO) qui a permis d’ailleurs à la Grande île de se défaire de l’emprise de la pandémie.
Pour sa part, le Chef de l’Etat focalise son intervention sur la nécessité d’offrir aux pays en difficulté, les pays pauvres s’entend, terriblement secoués par la crise sanitaire, l’opportunité de pouvoir se relever rapidement. Rajoelina dans son franc-parler habituel demande aux pays nantis d’effacer la dette des pays pauvres. En effet, il est pratiquement impossible pour les pays endettés avant la crise sanitaire de pouvoir sortir du cercle vicieux de la pauvreté après le coup fatal de la pandémie de Covid-19. Certainement, l’écart entre pauvres et riches va se creuser davantage. Le Chef de l’Etat malagasy fait appel aux pays riches pour qu’ils fassent preuve d’humanité. Une légitime requête qui s’inscrit dans le cadre de la nécessité absolue d’une solidarité juste et équitable entre humains.
Pour une fois, les pays riches sont appelés à faire abstraction de leurs intérêts propres au profit des moins chanceux. Nul n’est sans savoir que la vulnérabilité de ces pays en détresse d’aujourd’hui résulte des exploitations ignobles et injustes de leurs ressources humaines et de leurs richesses naturelles par les principaux pays nantis d’aujourd’hui. Andry Rajoelina évoque un simple retour d’ascenseur !
Ndrianaivo