La partie Nord-est de Madagascar a été gravement touchée par le passage de la forte tempête tropicale « Herold » lors du week-end dernier. Outre Antalaha, 13 sur les 20 Communes se trouvant dans le District de Maroantsetra dont Andranofotsy, Ambinanitelo, Anjanazana, Marihirano, Antakotako, Ankofa sont totalement inondées. Par conséquent, 3 000 personnes se retrouvent sans abri et une personne est portée disparue à Antalaha. D’après une source locale, la population est dans un état de detresse à cause du manque de nourriture. Les gens ne peuvent rien faire face à l’inondation. Afin d’évacuer les sinistrés et de sauver leurs biens, les éléments de l’Armée malagasy ont pris leur responsabilité. D’après le directeur général du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le Général Elack Olivier Andriankaja, la population a un besoin vital en nourriture. Et pour venir en aide aux sinistrés dans le District de Maroantsetra et ses environs, les camions transportant des dons composés de riz, légumineuses, huile, sel... sont déjà en route. « Nous savons bien qu’il est difficile de transporter ces produits à Maroantsetra. Sur ce, nous avons demandé l’appui de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) », avance-t-il.
Se trouvant dans la matinée d’hier à 152 km au Sud-est d’Antalaha, cette forte tempête tropicale s’éloigne progressivement des côtes Est de Madagascar. Toutefois, l’alerte jaune lancée pour le District d’Antalaha et toute la Région d’Analanjirofo reste en vigueur. La population concernée est ainsi priée d’être prudente face au risque de stagnation des eaux et la crue des rivières. La sortie en mer est déconséillée entre Antsiranana et Brickaville.
Anatra R.
Le couperet est tombé. Le Chef de l’Etat trancha. Les liaisons avec l’Europe, la Réunion et Mayotte sont suspendues pour un mois. Rajoelina Andry Nirina, dans un souci légitime de mettre le pays à l’abri d’un péril, prend une décision courageuse et responsable. A noter que jusqu’à nouvel ordre, la Grande île ne figure pas encore sur la liste des pays contaminés et ce grâce à des mesures préventives prises dès le départ telles, entre autres, la suspension des liaisons avec les pays à risque comme la Chine.
Avant-hier, samedi 14 mars en début de soirée, le Président de la République dans une intervention radio-télévisée de la chaine nationale, annonçait les mesures que tout le monde attend impatiemment face à cette pandémie qui menace la planète Terre. Rajoelina avait le choix entre « fermer ou ne pas fermer la frontière ». En réalité, le pays se trouve partagé entre les deux options.
Pour nous prévenir d’éventuelle contamination de l’extérieur, une tendance générale via réseaux sociaux se dégage qui brandit l’approche radicale à savoir « fermer totalement les frontières nationales et vivre en autarcie à l’intérieur du pays ». Autrement dit, éviter tout contact avec l’extérieur sans distinction de région ni de pays. De cette option, toutes les exportations et importations seraient écartées en bloc.
L’autre tendance prêche d’éviter toute option allant dans le sens d’une fermeture totale, du moins pour le moment. Ce serait une mesure-suicide de fermer la porte du pays et éloigner tout contact avec le monde extérieur. Etant dit que les activités économiques et le train de vie quotidien (PPN) de la population dépendent, en grande partie, des import-export par conséquent une décision de « fermer la frontière » serait pour le moment une aventure trop risquée qui, certainement, mettra en danger la vie des 25 millions de Malagasy. Le Gouvernement malagasy fait partie de ceux qui optent pour le choix évitant toute idée de fermeture totale du moins au stade où nous en sommes.
Finalement, pour répondre aux attentes de la population, le Chef de l’Etat trancha. En fait, il coupa la poire en deux. Dans une déclaration radio-télévisée à la Nation, le Président a expliqué longuement, en détail, la situation qui prévaut présentement. Tel un spécialiste en maladie virale, il donna des éléments d’explication souvent très techniques et élaborés sur le coronavirus. Au préalable, le locataire d’Iavoloha avait pris le soin de consulter les experts en la matière. Des professeurs en médecine et des techniciens ayant autorité sur les mesures à prendre en présence des membres du Gouvernement concernés se trouvèrent autour d’une table avec le Chef de l’Etat au Palais et ce pour étudier en profondeur les tenants et aboutissants de cette maladie terrifiante et définir ensemble les stratégies à adopter.
La démarche prudente et vigilante adoptée par les dirigeants du pays reflète exactement la mesure réfléchie et appropriée qui convient au mieux dans une situation délicate pareille. Elle incarne une position médiane qui tient compte des intérêts supérieurs du pays vus à travers tous les angles et tous les aspects.
D’après les analyses de certains observateurs, Rajoelina Andry maitrise et contrôle la situation. Il ne sous-estime nullement tous les points de vue et prend, à son niveau, la responsabilité en tant qu’homme d’Etat.
Ndrianaivo
L’affaire concernant l’interception à Ampanotokana (RN4) par la Gendarmerie d’une cargaison de trépangs ou « concombres de mer » de contrebande, connaît un rebondissement récent. Les 11 personnes impliquées dans l’affaire avaient été déférées au Parquet du Pôle anti-corruption ou PAC des 67ha, samedi dernier. A l’issue de l’audition des concernés, la décision du procureur tombe : 5 d’entre-elles ont été placées sous mandat de dépôt, en attendant leur jugement. Quatre sont des inspecteurs de pêche et le cinquième est un ressortissant chinois. Par ailleurs, trois autres suspects ont été placés sous contrôle judiciaire. Il s’agit de deux agents du ministère de la Pêche et un autre Chinois. Enfin, les trois restants ont obtenu une liberté provisoire.
Tout a commencé le 6 mars lorsque les éléments de la brigade de gendarmerie d’Ambohimiadana, ont intercepté un minibus Mercedes Sprinter à Ampanotokana, le long de la RN4. Lors d’un contrôle et une inspection du véhicule, les Forces de l’ordre découvrent la présence de la cargaison de trépangs ou « dingadingana » à l’intérieur. Il y eut 66 sacs de ces produits de la mer exploités illégalement lors de cette confiscation par la Gendarmerie.
L’enquête diligentée par cette force a révélé que la marchandise aurait été déjà confisquée à Maromandia située dans le District d’Analalava (Sofia), et ce, après la constatation d’irrégularité en matière de prise.
D’après toujours l’information de la Gendarmerie, certains responsables locaux au sein du centre de surveillance de la pêche, auraient simplement détourné les trépangs. Pour parvenir à leur funeste fin, ces derniers seraient soupçonnés d’avoir corrompu le propriétaire de la marchandise, une affaire juteuse car leur ayant permis d’engranger la coquette somme de 30 millions d’ariary. Les responsables impliqués auraient finalement envisagé de revendre les concombres de mer auprès d’un négociant ayant pignon sur rue à Ambohipo si la Gendarmerie n’avait pas intercepté à temps la cargaison.
Cette affaire montre plus d’une fois que les corrupteurs et les corrompus terminent toujours dans le même sac, notamment lorsqu’il s’agit d’une affaire impliquant des fonctionnaires dans le pays.
Franck R.
La Confédération Africaine de Football (CAF) a finalement pris la décision d’annuler ses compétitions, du moins celles des mois prochains. La compétition qui concerne Madagascar n’est autre que la phase éliminatoire de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 avec au programme les 3e et 4e journées pour respectivement le 27 mars et 31 mars contre la sélection de la Côte d’Ivoire.
Drame vers 1h du matin près du gymnase couvert de Mahamasina. Un jeune tâcheron a trouvé la mort de façon foudroyante lorsqu’un 4x4 fou, qui a roulé à toute vitesse, l’a percuté de plein fouet. Mais ce n’est pas tout, le malheureux fut par la suite pris en sandwich entre le véhicule tout-terrain qui s’est violemment encastré sous un camion derrière lequel il se tenait. Le résultat fut effroyable et la mort était sans appel. Le sang a giclé. La victime, qui a participé dans le transport de mottes de terre provenant des travaux de remblai dans le secteur, a travaillé pour le compte d’une société de travaux et de construction.
Une grande première à Madagascar. Le « Velirano » n° 4 du Président Andry Rajoelina portant sur « l’éducation et la culture pour tous » se matérialise. Pour garantir un système éducatif pour tous et promouvoir l’excellence, les élèves en classe de 7ème et 3ème inscrits au niveau des écoles publiques dans tout Madagascar viennent de recevoir des « Rakibolana ». Il s’agit d’un ouvrage bilingue, en français et en malagasy, renfermant des milliers de mots illustrés par des images. L’acheminement dudit dictionnaire au niveau des Circonscriptions scolaires commence dès ce deuxième trimestre.
Le Journal de midi de France 24, dans la journée de jeudi 12 mars et diffusé dans un restaurant de la Capitale, affichait un tableau de la carte du monde montrant tous les pays contaminés « en rouge » et les pays non touchés restent « sans tâche ». Et Madagasikara fait partie de ces « sans tâche ». Du coup, tous les clients convives présents dans ce restaurant, en particulier les nationaux, ont applaudi fortement et spontanément entonné de vive voix, à l'unisson et avec grande émotion, « Zanahary ô tahio ny tanindrazanay ! » Un éveil subit du patriotisme en demandant à l'Eternel Dieu de bien vouloir protéger le pays, la « Terre des Ancêtres ».
5 000 demandes en instance. « Transparency International » a présenté hier à l’hôtel Panorama, Andrainarivo le résultat de son étude concernant le risque de corruption dans l’octroi des permis miniers. En effet, malgré le gel en 2011, huit permis sont délivrés durant l’ancien régime. « Le Gouvernement a suspendu l’octroi des permis en 2011. Malgré cette disposition, huit permis ont pu être délivrés dont deux en 2017 et six en 2018. Et pourtant, 5 000 demandes restent en instance. Vu cette situation, l’octroi de permis miniers rend impossible l’application du principe " premier venu, premier servi " car ceci ne garantit pas le respect de l’ordre de priorité pour la séquence des signatures au niveau du ministère.
Le début d’une économie circulaire. Une première usine de valorisation des déchets verra bientôt le jour dans le fokontany d’Antsaramasina, à 5 km de la ville de Toamasina. Construite sur une superficie totale de 8 000 m2, cette usine va ainsi produire, à partir des déchets de la ville portuaire, du charbon et des sachets écologiques. L’objectif étant de supplanter le charbon de bois et les sachets en plastique, réputés comme nocifs pour notre environnement. « La ville de Toamasina sera une ville pilote pour voir le développement de l’usine et du triage des déchets. Ainsi, cette usine transformera les ordures de la ville et de ses environs.