Agée de seulement 21 ans, Matina Razafimahefa est déjà à la tête de sa propre entreprise. Un modèle dans le monde féroce de l’entrepreneuriat malagasy. Effectivement, au cours de l’année dernière, elle a créé sa start-up, « Sayna », issue du nom malagasy « saina » signifiant intelligence. Son objectif est de permettre aux jeunes, et ce, sans exception d’accéder à une éducation de qualité. De part son engagement envers la société et la proposition d’une solution innovante pour l’éducation, « Sayna» a même obtenu le prix du « Meilleur entrepreneur social 2018 ». Déterminée à atteindre le but qu’elle s’est fixée, elle a même le temps de prendre soin de son « petit bébé ».
Ravelonjanahary Laura Fréderic est une jeune maman âgée de 25 ans. Elle a perdu son époux lors d’un accident de voiture alors qu’elle était enceinte de trois mois. « Nous sommes rentrés d’une sortie de promotion lorsque l’accident est survenu. Mon époux était gravement blessé. Il a ensuite perdu la vie à l’hôpital. C’était un grand choc pour moi. En une seconde, j’ai vu le mur de bonheur que nous avons patiemment construit s’effondrer. J’étais déboussolée, perdue, je ne savais plus quoi faire. La tristesse m’envahissait pourtant j’ai dû garder le sourire parce que je porte un enfant. Mes proches m’ont souvent répétée que mes larmes impactent négativement sur le bébé », raconte-t-elle avec émotion.
Douze mois après l'avoir promis à la population d'Ambilobe, le projet de construction de la première usine de production d'éthanol à Madagascar, initié par l'association Fitia de la Première Dame Mialy Rajoelina a été lancé hier. L'épouse du Président de la République en personne a procédé à la pose de la première pierre en présence des notables de la Région. Le Fokontany de Matsaborilaidama à Ambilobe a été choisi pour accueillir l'usine dénommée "Malagasy Ethanol".
Violette Kakyomia, coordonnateur résident du Système des Nations unies, a accepté de répondre à nos questions à l'occasion de cette journée qui met les femmes à l'honneur. Abordant son parcours au sein des Nations unies et sa présence à Madagascar, elle ne manque pas de lancer un message lié au thème mondial de cette journée du 08 mars qui est : « Penser équitablement, bâtir intelligemment et innover pour le changement ». Interview !
Malgré l’avancement de la technologie et des techniques notamment en matière d’énergie, Madagascar figure parmi les pays qui enregistrent toujours des problèmes d’électricité. Malgré un potentiel capable de couvrir ses besoins, le pays accuse un déficit criant en matière d’accès à la lumière. La faiblesse des investissements, conjuguée à un manque d’infrastructures, aggravent la situation dans la plupart des pays d’Afrique, notamment la Grande île qui enregistre régulièrement des coupures de courant. En tout cas, les divers ministères concernés sont actuellement en train de trouver des solutions avec la société JIRAMA pour essayer d’enlever ce lourd fardeau pour les Malagasy qu’est le délestage.
Le secteur agricole représente un grand levier pour le développement de l’économie de Madagascar. Pourtant, sa valorisation ne pourrait s’effectuer que par le biais de la sécurisation foncière. En effet, la course à la
« terre » commence à s’intensifier en ce moment. Pourtant, la sécurisation foncière n’est possible qu’à partir du moment où le propriétaire détient un titre foncier. C’est ainsi que la Banque mondiale a octroyé un don de 52 millions de dollars afin de renforcer le programme de certification foncière, mené par le Gouvernement. Ce projet a été approuvé vendredi dernier au sein du Conseil d’administration de la Banque mondiale. « L’agriculture occupe environ 80 % de la population et a le potentiel de sortir des millions de Malagasy de la pauvreté. A moins que les droits fonciers et la propriété ne soient sécurisés, il est peu probable que les agriculteurs investissent à long terme dans les terres qu’ils utilisent. C’est pourquoi la Banque mondiale s’est engagée à soutenir davantage le Gouvernement à mettre en œuvre sa stratégie nationale de certification foncière pour que de nombreuses autres communautés puissent en tirer des avantages », a déclaré Coralie Gevers, représentante de la Banque mondiale à Madagascar.
Projet CASEF
L’Association internationale de développement (IDA) mettra ainsi à l’échelle les acquis du projet de Croissance agricole et de sécurisation foncière (CASEF) et va concevoir des mécanismes de pérennisation des dispositifs communaux. Ce financement additionnel renforcera essentiellement l’appui à la certification foncière ainsi que la production de statistiques agricoles de base, indispensables pour l’analyse et la prise de décision en matière de politique agricole. Ce financement additionnel visera la distribution de 2 millions de certificats fonciers supplémentaires d’ici juin 2022 et appuiera 309 guichets fonciers communaux supplémentaires, ce qui portera le total des guichets fonciers soutenus par le projet de 191 à 500. Avec un total de 2,5 millions de certificats fonciers qui seront distribués, le CASEF soutiendra la plus grande intervention foncière actuelle à Madagascar. Les zones du projet relevant de la composante
« Soutien à la politique foncière et à la certification foncière » seront étendues à quelques Régions supplémentaires, à savoir Diana, Sava, Boeny, Betsiboka, Sofia, Alaotra-Mangoro, Bongolava, Haute-Matsiatra et Amoron’i Mania. L’accent sera mis sur l’amélioration de l’information sur les chaînes de valeur. Un entrepôt de données sera conçu et développé pour soutenir l’intégration et l’harmonisation des données agricoles. A titre d’information, le projet initial CASEF, mis en œuvre depuis septembre 2016, a déjà servi plus de 228 000 ménages agricoles.
Solange Heriniaina
Jamais les kidnappeurs dans ce pays n’ont agi avec autant de cruauté et de barbarie, sauf peut-être aussi lors de la regrettable affaire Annie&Arnaud, que plus récemment et cette fois dans les environs de Maevatanàna. Car sur les 4 enfants qu’ils ont enlevés, dont une fillette de 6 ans, l’un fut exécuté dans des circonstances inhumaines et blâmables. Le malheureux qui a une dizaine d’années fut même torturé peu de temps après son rapt avant que ses ravisseurs ne l’aient finalement tué dans une localité baptisée Vodiriana près d’une mine d’or, située à 2h de route de Maevatanàna. A préciser que l’otage le plus jeune est une fillette de 6 ans seulement. Tous ces pauvres enfants sont issus de modestes familles d’orpailleurs de la région. “Ce qui déroute dans cette sale affaire, c’est que les parents des victimes sont loin d’être des gens aisés. Et pourtant, les ravisseurs cherchent à les rançonner pour des dizaines de millions d’Ar contre la liberté de leurs progénitures”, déplore le commandant de la Gendarmerie nationale.
L’élection législative accapare l’attention des écuries politiques malgaches. La bataille pour l’obtention de la majorité à l’Assemblée nationale de Tsimbazaza s’annonce rude. Des ministres dans l’actuel Gouvernement pourraient être candidats sous la couleur orange du camp présidentiel. C’est l’information qui circule actuellement dans les salons huppés de la Capitale. Pour tenter d’accrocher le maximum de sièges à l’hémicycle de Tsimbazaza, le giron présidentiel pourrait en effet être tenté de miser sur quelques valeurs sûres. « L’expérience, cela compte », fait valoir un responsable du parti. Ainsi en va-t-il des membres du Gouvernement. Une poignée d’entre eux pourraient être en lice à l’occasion du scrutin du 27 mai prochain. Le voile sera levé dans les prochaines heures. La date de clôture de réception des dossiers de candidature pour les élections législatives est prévue pour le début de la semaine prochaine. Et il est entendu que le « Isika rehetra Distrika miaraka amin’ny prezida Andry Rajoelina », plateforme devant présenter les candidats du camp présidentiel, rendra public sa liste de candidats aux prochaines élections législatives incessamment. En tout cas, ces ministres candidats devraient démissionner de leur poste une fois leur candidature validée. Andry Rajoelina et Christian Ntsay pourraient être contraints de revoir les contours de leur équipe.