Andry Rajoelina a pris la décision de candidater à sa propre succession. Conformément à la Constitution, il a déposé sa démission de son poste de Président de la République de Madagascar samedi dernier. Redevenu simple citoyen, celui qui vient de passer 4 ans et 8 mois à la tête du pays dit qu'il va profiter de cette « pause » imposée pour se reposer et promet de revenir mieux armé encore pour aller chercher son deuxième mandat à la tête du pays. « La Constitution malgache est unique dans le monde. En ce sens qu'elle oblige un Président candidat à sa propre succession à démissionner 60 jours avant l'élection présidentielle. Cette démission m'impose une pause mal venue mais nécessaire. Parce qu'en tant qu'humain, j'ai besoin aujourd'hui de me ressourcer pour prendre un nouveau départ, un nouvel élan, aussi bien psychologiquement que physiquement. Croyez et ayez confiance, je reviendrai plus fort et plus prêt que jamais pour la campagne électorale, à être au plus prêt de la population, et à ramener la victoire et le développement, un processus que l'on a initié et que l'on va mener à son terme », a souligné le candidat Andry Rajoelina. Et ce, en marge du tirage au sort de l'inscription des candidats à la présidentielle suivant le numéro dans le bulletin unique, hier à Alarobia au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Un chiffre prédestiné
Le Président sortant affirme par ailleurs que le chiffre « 3 » qu'il a sorti hier lors de ce tirage au sort est un chiffre prédestiné. Le candidat du Tanora malaGasy Vonona (TGV) a déclaré « faire partie de ceux qui avancent et pas de ceux qui reculent ». Fidèle de l'Eglise catholique romaine (ECAR) et ayant basé ses actions dans la religion, il rappelle que toutes les actions entreprises lors de l'annonce de sa candidature à la présidentielle au Palais des Sports de Mahamasina, mercredi dernier, ont été dictées par la foi. Il souligne que « le fait d'avoir hérité de ce chiffre n'est pas dû au hasard ». En effet, Rajoelina est de ceux qui pensent en être que tout est écrit à l'avance dans la vie. En l'occurrence, le chiffre 3, souligne-t-il, est le chiffre représentant la Sainte Trinité: le Père, le fils et le Saint Esprit. « Je crois et je sais que le numéro Trois, celui de la Sainte Trinité est le numéro de la victoire », indique ainsi le candidat Rajoelina, devant la presse.
Une décision pleine de sagesse
Celui qui vient de quitter Iavoloha salue par ailleurs une décision pleine de sagesse du président de Sénat qui a décidé de renoncer à prendre titre l'intérim à la tête du pays, alors que c'est ce que dispose la Constitution, « pour des raisons personnelles ». Les fonctions de Chef d’Etat par intérim sont exercées par le gouvernement collégial, selon une décision de la HCC. Le candidat Andry Rajoelina affirme avoir été contacté par celui qui devait prendre sa place pour le mettre au courant de la décision de renonciation. Une décision qu'il affirme avoir acceptée et comprise, étant donné la charge importante que représente celle de diriger un Conseil des ministres. Rajoelina soutient ne voir aucun problème dans cette décision. D'autant que les manettes sont entre des mains de confiance et expérimentées. Premier ministre de ce dernier depuis cinq ans, Christian Ntsay assurera en effet la charge de conduire les Conseils de ministres. « Il est rompu à cet exercice, ayant dirigé ces réunions avec moi durant ce mandat », souligne Rajoelina.
Recueillis par L.A.
Madagascar vient de se doter de la Stratégie nationale de digitalisation des services agricoles. Le document présenté hier, au Carlton Anosy, est le fruit du partenariat entre le Gouvernement, par le truchement des ministères chargés de l’Agriculture et du Développement numérique, et l’Agence des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Entretien avec Stéphane Boyera, chief executive officer de la SBC4D et principal artisan du document.
La Vérité (+) : Voulez-vous résumer en quelques mots ce qu’il en est de la digitalisation des services agricoles à Madagascar ?
Stéphane Boyera (=) : Clairement, Madagascar est plutôt en retard par rapport à ses pays voisins en Afrique. L’objectif premier de cette stratégie est de capitaliser les initiatives par les différentes parties des secteurs public et privé et de faire en sorte qu’elles travaillent ensemble pour développer des solutions digitales pour être intégrées et supporter le développement de l’agriculture dans le pays.
(+) : Quel serait l’impact de cette initiative pour le développement agricole à Madagascar ?
(=) : Ce qu’on espère à moyen terme, dans deux ou trois ans, est de voir émerger des services qui ont vraiment des impacts. Par exemple, il y aura des services conseil agricole qui est, aujourd’hui, un problème sur toutes les chaînes de valeurs. Le manque d’agents sur le terrain fait que le producteur n’a pas accès à des itinéraires techniques. Les solutions digitales résolvent ce problème et améliorent la productivité. L’accès aux intrants aussi. Le gouvernement le finance. Mais, aujourd’hui, les personnes les plus éloignées, dans les zones enclavées, n’ont pas accès à ces intrants subventionnés. Les solutions digitales valorisent ces producteurs. Ce sont des exemples d’objectifs qui devraient apparaître d’ici deux ou trois ans et qui apportent de vraies solutions à des défis soulignés l’année dernière lors de la conférence nationale sur la sécurité alimentaire qui touche toutes les chaînes de valeur.
(+) : Qu’en est-il de l’intégration des systèmes d’alerte précoces dans cette innovation sachant que les producteurs font face aujourd’hui à des risques ?
(=) : L’objectif de la stratégie est de viser quelques services spécifiques. Mais c’est aussi de sensibiliser de façon générale l’ensemble des producteurs aux solutions digitales. Cela permettra de créer un socle pour que d’autres entités puissent créer d’autres services. Les gens ont déjà l’habitude des les utiliser et ont les compétences. De la sorte, d’autres entités, comme le service météo et d’autres agences de l’Etat, pourront envoyer naturellement, grâce à ces cadres digitaux, des informations sur les cas problématiques comme les cyclones…
(+) : Parlons brièvement, pour terminer, du processus d’élaboration de cette stratégie !
(=) : De notre côté, nous avons réalisé des études préliminaires à partir du mois d’août de l’année dernière. Le processus véritable, avec toutes les parties prenantes, a commencé en janvier. On a les premiers événements de lancement en février. Puis, on a eu plusieurs ateliers et des entretiens téléphoniques avec les groupes de travail qui ont amené les données. L’idée est que le document sera prêt en septembre. On a là tous les éléments. On espère que le Gouvernement adoptera le document d’ici le début de l’année prochaine.
Recueillis par MR
Drame au sein d'une petite famille à Ambohimandroso, le week-end dernier. Une femme de 30 ans prénommée Claudia, alias Koly pour les intimes, ainsi que son fils de 3 ans et demi ont été assassinés sauvagement dans la nuit de samedi dernier, à leur domicile. Ce n'était que le dimanche matin suivant que leurs proches ont appris et constaté sur place cette scène horrible avec les deux cadavres gisant au sol.
Depuis, des suspects sont dans le collimateur des enquêteurs.
Hier, un développement à l’affaire. L’on a annoncé l’arrestation de l’un de ces premiers. Et ce suspect n’est autre qu’un proche, sinon un être intime à la mère de famille victime.
Il s'agissait d'un assassinat barbare à la suite duquel la maitresse de maison portait une trace de couteau sur son cou tandis que de graves plaies ont été observées sur son crâne. Quant à son petit garçon, les tueurs l'auraient étranglé avec un bout de tissu.
D’après une source, et il y en a au moins trois, cet assassinat barbare s'était déroulé au moment de l’absence du chef de famille, alors parti en mission dans la Capitale. Et que les auteurs de ces atrocités ont pris l'argent, une somme assez conséquente que la victime avait en sa possession, alors de son vivant fut une commerçante itinérante. « La victime aurait envisagé d’acheter un camion. Et que les tueurs n’auraient laissé que 7 millions ariary à l’endroit », avance cette source.
Pourtant, la deuxième source a argué qu'aucun vol n'a été signalé à l'endroit. "Bien sûr qu’il y a des suspects. Mais on ne peut rien faire contre eux sans que toutes les informations utiles, l'enquête de voisinage et surtout les preuves puissent être réunies", a-t-on avancé.
Encore est-il qu’une autre source, la troisième, le suspect serait une personne habitant cette même localité, et qui a une relation avec les victimes. Cette personne suspecte aurait déjà proféré des menaces à l'encontre de la jeune mère de famille, peu de temps avant que cette barbarie ne soit consommé.
Certains n’ont même pas hésité à pointer du doigt une amie du mari de la défunte commerçante. Cette inconnue serait venue espionner ses prochaines cibles, avant ce week-end terrible.
Aussi, tout un mystère plane encore sur cette affaire. D'abord, pourquoi les tueurs ont-ils réussi à s'infiltrer au domicile des victimes sans que leur voisin, dont la maison n’est qu’à deux pas de celle des premières, n'ait entendu, ni vu le drame qui était en train de se tramer chez la petite famille d’à côté ?
Pour l'instant, rien ne permet d'indiquer le vrai mobile du crime. Mais la Gendarmerie n'a confirmé, ni l'une ni l'autre de toutes ces thèses jusque-là avancées. Aucune confirmation non plus de sa part à propos des faits comme quoi les tueurs auraient fouillé l'appartement des victimes de fond en comble, comme à la recherche de l’on ne sait quoi au juste. Enfin, un élément sans doute révélateur de l’acharnement des tueurs sur les victimes. Ils ont renouvelé leurs menaces en l'écrivant à l’aide d’un marker sur le mur. Affaire à suivre.
Franck R.
Les écosystèmes des côtes maritimes malagasy sont actuellement dans un état critique et nécessitent des actions immédiates. Des villages disparaissent, le sable engloutit des zones de culture et plusieurs aires de vie pour les animaux endémiques sont en péril.
Par conséquent, de nombreuses activités dont dépend la vie quotidienne des familles habitant dans les zones côtières sont sans cesse menacées. L’heure est à l’action et aux résolutions effectives. C’est afin de trouver des solutions au plus vite et de renforcer les programmes déjà établis que la Conférence plénipotentiaire pour l'adoption et la signature du protocole relatif à la Gestion intégrée des zones côtières (GIZC) est organisée à Antananarivo.
« Le protocole ne devrait pas être seulement un document en papier, mais doit être traduit en action concrète. Il a pour but de marquer les avancées cruciales dans notre quête pour préserver nos zones côtières. Un enjeu vital qui transcende les frontières et unit nos destinées. Les côtes sont des écosystèmes confrontés à des défis. Il y a par exemple la pression démographique, les assauts implacables du changement climatique, l’urbanisation. Chaque jour qui passe sans action représente un pas de plus qui nous dirige vers un précipice », a martelé la ministre de l’Environnement lors de l’ouverture de la conférence.
L’érosion de la mer emporte déjà des villages côtiers, surtout sur la côte ouest de l’île, comme il a été constaté dans la ville de Morondava par exemple. En effet, la disparition des barrières naturelles, dont les récifs coralliens et les mangroves, favorise l’avancée de la mer vers les côtes et réduit un peu plus chaque jour les côtes.
« Autrefois, il y avait un village de pêcheurs qui s’appelait Bevondro. Aujourd’hui, il est totalement effacé par la mer. Cela s’est passé en 1820. Un autre village qui s’appelait Nosimiantroka a également disparu quelques années plus tard. Actuellement, certaines plages larges de plusieurs kilomètres ont été réduites à une centaine de mètres. Les villageois n’ont pas d’autre choix que de se déplacer de plus en plus à l’intérieur des terres », selon le témoignage d’un chef de village situé à Morondava.
Ce phénomène n’est pas unique dans le monde. Plusieurs pays de l’océan Indien et d’Afrique sont la proie de cet engloutissement progressif des côtes par la mer.
En outre, selon toujours la ministre, « les participants doivent représenter leur pays respectif en tant qu’architectes d’un avenir où les côtes de nos planètes ne sont pas simplement des lignes tracées sur une carte, mais représentent des bastions de vie, de ressources et de résilience ».
Le protocole est une déclaration solennelle de notre engagement à élaborer des actions visant à restaurer tout ce qui a été détruit et érodé, mais surtout à sauver ce qui reste.
L’essence de la GIZC
La GIZC est née de la Convention de Nairobi sur la protection, la gestion et la mise en valeur de l'environnement marin et côtier. Il s’agit d’un arrangement régional de l'océan Indien occidental pour la gouvernance marine durable, adopté le 21 juin 1985.
Cette convention comprend quatre protocoles dont celui basé sur la protection des espèces, faunes et flores sauvages marines, la coopération dans la lutte contre la pollution marine en cas d'urgence, la lutte contre la pollution marine due aux sources et activités terrestres. Et le quatrième protocole concerne la Gestion intégrée des zones côtières.
La GIZC est la gestion des activités humaines aux fins d'une utilisation durable des ressources marines et côtières par le biais d'une gestion rationnelle et d'intervention technologique. Les efforts les plus récents sont la mise en œuvre du projet WIOLAB portant sur les activités terrestres ayant un impact sur les habitats côtiers et marins, ainsi que du Programme régional pour la gestion des ressources marines et côtières (ReCoMAP). Ils ont eu comme résultats l'émergence d'un consensus régional et une compréhension commune sur la nécessité d'une plateforme commune sur un cadre régional de la GIZC.
Nikki Razaf
Un père de famille grille son propre bébé. Un autre viole sa fille de six ans. Un jeune homme tranche le bras de son proche parent. Une épouse n’hésite pas à hacher en mille morceaux son mari. Une autre jette dans les poubelles son nourrisson. Les délits de fuite gagnent en notoriété, etc.
Les jeunes perdent le repère ! Une année universitaire blanche menace comme une épée de Damoclès. Les étudiants se trouvent en situation de dépression nerveuse. En cause, la grève éternelle des Enseignants-chercheurs et des Chercheurs-enseignants qui se plient, sans succès, en quatre pour qu’on paie leurs indemnités.
Certains hauts dignitaires détournent. D’autres se livrent à des manœuvres de corruption. Le tout sans que des mesures appropriées se dessinent. La dérive atteint aussi le milieu des Forces de Défense et de Sécurité. Des soldats, des militaires et des agents de police s’adonnent impunément à des délits qui frisent l’inacceptable. Attaques à main armée. Rapts aveugles. Meurtres gratuits.
Le pire, la classe politique s’entredéchire, s’acharne et se préoccupe sur des sujets de pacotille. Censés apporter des propositions pertinentes pour sortir le pays de ce tunnel sans issue, ils rament à la dérive et ne savent plus faire la différence entre urgent et banal. Entre prioritaire et superflu ! Quand la bi-nationalité d’un candidat focalise trop le débat alors que bon nombre de défis à relever attendent ces prétendus candidats, on se perd en conjecture. La misère étouffe littéralement. L’insécurité étrangle au sens propre que figuré. Panique à bord ! Quelles solutions à apporter ?
A la date du 10 octobre, coup d’envoi pour la campagne électorale, monsieur et madame Tout le monde attend impatiemment un programme de société, un plan de développement et des voies et des moyens de la part des treize candidats retenus conduisant certainement les vingt-cinq millions de malagasy vers la sortie de crise. La relance en général du pays est l’un des défis majeurs auxquels les politiques n’ont aucun choix que de relever.
La question de la misère, de l’insécurité et de la corruption doit faire l’objet d’un débat constructif. Ce sont de vrais problèmes dictant de vrais débats et qui, par la suite, imposent la mise sur les rails de vraies solutions. Il est désolant de devoir constater que les politiciens du pays évitent de diagnostiquer ensemble l’origine de la « maladie » du pays. Ils se cantonnent à côté de la plaque. En fait, ces acteurs de la politique passent le clair de leur temps à se chamailler et oublient ouvertement la vraie mission qui leur est normalement dédiée.
D’aucuns n’ignorent que la dérive sociale résulte essentiellement de la misère qui hypothèque toutes les initiatives pour débloquer la situation. Une pauvreté éreintante qui pousse les familles démunies, en grande difficulté, à des actes irréfléchis et irresponsables sinon inimaginables voire ignobles. Quand on assiste à un père de famille qui voulait griller son enfant, on est déboussolé !
Pour leur part, les activistes de la société civile ont leur part de contribution plus qu’importante à tenir. De même, les organismes non gouvernementaux versés dans le domaine de la vie sociétale doivent se donner la main avec les services publics de manière à ce que la dérive sociale soit sous contrôle.
Ndrianaivo
Les événements se suivent mais ne se ressemblent pas à l’Institut français de Madagascar (IFM). Alors que le festival « Temps Fort Danse » bat son plein depuis la fin du mois d’août, les locaux de l’IFM repartent déjà avec une autre manifestation qui risquera de ravir les amateurs de peinture. En effet, le hall de l’IFM accueillera à partir de ce jour jusqu’au 21 octobre prochain une exposition un peu plus particulière. Baptisée « Kitranotrano », cette exposition, élaborée par Indie et Yves Robinson, invite le public à faire un voyage à travers des peintures en diorama en découvrant la ville des mille sous un autre aspect.
Pour la plupart des artistes peintres, spécialisés dans le style « classique », les sujets récurrents tels que le marché des fleurs, les rizières et les combats de coqs sont souvent représentés sur des toiles. Pourtant, les paysages urbains contemporains sont restés en retrait. Pour cela, ces deux artistes ont choisi d'innover en traitant ces paysages urbains comme sujet principal de leur exposition. Leur objectif est de porter un regard neuf sur la ville d’Antananarivo, en mettant en valeur son architecture et en montrant sa beauté souvent méconnue.
L’exposition se compose en deux parties. En premier lieu, le diorama détaillé et réalisé par Indie. Viennent ensuite les aquarelles créées par Yves. Les deux mediums se complètent, offrant une expérience visuelle captivante. L'exposition invite les spectateurs à explorer les œuvres et à chercher les liens subtils entre les deux artistes. Tout amateur de cet art reconnaîtra que les paysages urbains représentent une partie importante de la scène artistique. Des vues impressionnistes de la Capitale ont été capturées par Indie et Yves Robinson à travers l’exposition « Kitranotrano ». Dans cette expérience artistique unique, le public redécouvre la ville d’Antananarivo sous d’autres facettes. Si jamais vous avez la chance de passer du côté de l’avenue de l’Indépendance à Analakely dans les prochains jours, il ne vous reste plus qu’à aller faire un tour du côté de l’IFM pour vous faire votre propre avis. De plus, l’accès à cette exposition est gratuit.
Si.R
Laura Rasoanaivo continue d’écrire son histoire. En lice aux championnats d’Afrique senior à Casablanca Maroc, le numéro un mondial de la catégorie junior vient de s’offrir son premier titre continental chez les seniors. 32 ans après Domoina Rabeantoandro, sacrée championne d’Afrique en 1991, Madagascar retrouve le titre de championne d'Afrique senior chez les moins de 70 kg, grâce à ce prodige du judo malagasy de 19 ans, Laura Rasoanaivo a battu en finale Marie Niangi, de l’Angola. « Une superbe performance, 32 ans après Domoina Rabeantoandro, championne d'Afrique en 1991.Une nouvelle histoire qui s'inscrit dans le judo malagasy dont nous en sommes très fiers », exalte, Saïd Bruno, président de la Fédération malagasy de judo.
Un titre qu’elle a tant attendu depuis trois ans. Son ingrédient secret, c’est la patience et le courage pour atteindre le « Graal ». Dans le sport, le titre ne s’obtient pas du jour au lendemain. Le sacrifice et la persévérance en sont ses maîtres-mots.
« Ça y est…Après mes défaites au premier tour des championnats d’Afrique senior 2020, pareillement en 2021, non sélectionnée en 2022, je suis enfin championne d’Afrique senior. Tellement de patience, de sacrifice, de travail, de souffrance. Mais maintenant, je comprends qu’il faut passer par ce « processus » , accepter la défaite puis se relever différemment avec beaucoup plus de bravoure et de force », avoue la championne d’Afrique.
Sur les six judokas malagasy qui ont été alignés au rendez-vous continental de judo pour les moins de 23 ans qui se déroule actuellement à Casablanca, au Maroc, elle est la seule revenue avec une médaille sur le cou.
Christiane Vital alignée chez les moins de 52 kg, Mireille Andriamifehy chez les moins 52 kg et Narindra Rakotovao chez les moins de 57 kg ont malheureusement terminé leur compétition en repêchage. Rayan Ravelojaona, quant à lui, a été éliminé au second tour chez les moins de 73 kg. Quand à Royal Rakotoarivony, il était sorti de la compétition chez les moins de 100 kg.
Rappelons qu’en 16 ans d’absence sur le podium, Laura Rasoanaivo a marqué l’histoire du judo en y ramenant Madagascar lors des Jeux des îles de l’océan Indien par équipes.
Elias Fanomezantsoa
L'année 2023 marque un tournant sur le marché des appels d'offres publics à Madagascar, offrant de nouvelles opportunités tant aux entreprises locales qu'internationales. Durant le premier semestre, la Commission nationale des marchés (CNM) a examiné pas moins de 366 dossiers, atteignant un taux d'approbation remarquable de 87,15 %, pour un montant global de 1,279 milliards d'ariary. En scrutant ces données de plus près, on observe que les marchés passés par appel d'offres restreint international (MAOR) constituent la majorité, avec une part de 54,51 %, suivis de près par les marchés de gré à gré (MGG) à hauteur de 34,06 %. En termes de volume, les appels d'offres ouverts sont en tête, totalisant 58,93 % du montant total, suivis de près par les contrats cadres, représentant 33,44 % de la somme totale. En ce qui concerne la nature des marchés, les fournitures se distinguent avec une part de 52,98 % en termes de montant, tandis que les prestations de services représentent 41,15 %. Les travaux constituent une part plus modeste, soit 5,75 %, tandis que les prestations intellectuelles ne comptent que pour 0,12 %.
Cette reprise dynamique de l'activité des appels d'offres publics ouvre des perspectives de croissance significatives pour les entreprises locales, en particulier dans le contexte d'une transformation économique rapide à Madagascar. Il est important de souligner le rôle crucial de la CNM dans le contrôle préventif, garantissant ainsi la transparence et la gestion efficace des fonds publics.
Régulation
La Commission nationale des marchés, en tant qu'organe de contrôle des marchés publics, joue un rôle central dans cette dynamique, supervisant les procédures de passation des marchés à travers le pays avec deux commissions centrales et vingt-deux commissions régionales. Madagascar offre un environnement propice aux appels d'offres publics, stimulé par sa croissance démographique et sa transformation économique, tout en maintenant un engagement en faveur de la transparence dans les marchés publics. Les entreprises locales et internationales disposent d'une occasion unique de contribuer à cette évolution et de prospérer dans un marché en plein essor.
La régulation des marchés publics est assurée par Julie Claudette Ranjavololona, directeur général de l'Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Cette institution, placée au sein du ministère de l'Economie et des Finances, s'appuie sur des partenariats solides et des synergies avec les entreprises interdépendantes, offrant des services de qualité aux candidats aux marchés publics. Julie Claudette Ranjavololona porte une vision claire pour l'ARMP, axée sur la stimulation de la croissance, la préservation des objectifs communs, la réactivité et la proximité avec les collaborateurs. L'ARMP s'engage résolument vers un avenir où la liberté d'accès à la commande publique, la transparence des procédures et l'égalité de traitement des candidats demeurent des priorités indiscutables. Cet engagement total de l'ARMP témoigne de sa volonté de collaborer de manière mutuellement bénéfique pour atteindre des objectifs toujours plus ambitieux.
Carinah Mamilalaina