« La majorité de la population malagasy n’a pas les moyens de couvrir les dépenses liées à sa prise en charge sanitaire. La pandémie de Covid-19 a aggravé les choses, avec la vulnérabilité économique des ménages ». Lydia Lethicia Yasmine, secrétaire générale du ministère de la Santé publique (MSP) confirme ce fait. « Seuls 10 % de la population disposent d’une protection financière en santé. Ils sont contraints de le faire en tant que salariés d’entreprises ou fonctionnaires. Les travailleurs du secteur informel en sont privés », ajoute le Dr Diana Ratsiambakaina.
En fait, les Malagasy n’économisent pas pour une éventuelle maladie. En cas de complications de leurs maux, nécessitant par exemple des interventions chirurgicales ou des évacuations sanitaires, certains vendent leurs biens. Tout cela pour recouvrir la santé. Fenohery A., collecteur agricole, en témoigne. « J’ai été frappé par la Covid-19 l’année dernière, avec des complications. Hospitalisé pendant 6 semaines à Antananarivo, j’ai dû céder ma voiture 4L pour pouvoir payer les dépenses, notamment les frais médicaux. Je suis rétabli, en étant convaincu que la santé est la première richesse. Depuis, je mets de côté de l’argent pour assurer la couverture sanitaire de ma famille », nous confie ce père de famille, qui a su tirer des leçons de son vécu.
Plus d’un millier de travailleurs soutenus
« Presque 95 % des travailleurs à Madagascar œuvrent dans l’informel, avec une grande partie en milieu rural. Notre défi actuel étant de leur permettre de jouir de leur droit d’accès aux services médicaux de travail. Ceci d’autant plus que la santé et la sécurité au travail sont devenus des droits fondamentaux depuis juin 2022 », rappelle Bernard Foe Andegue, chef du projet « Vision Fonds Zéro » au sein de l’Organisation internationale du travail (OIT). Grâce aux activités entreprises dans le cadre du projet « SDJ Fund », dudit organisme onusien, plus de 1.000 travailleurs ont pu être affiliés aux services médicaux de travail pour être protégés des risques de leurs activités et permettre à leurs familles de bénéficier des mêmes droits, selon les informations recueillies.
D’un autre côté, l’OIT et ses partenaires appuient les plateformes du secteur informel. Un atelier de concertation s’est tenu cette semaine pour identifier les mécanismes adaptés, permettant à ces travailleurs de bénéficier des prestations de services de santé au travail. « Des pistes d’intervention ont déjà été identifiées, dont la nécessité de mettre à contribution les services, quel que soit leur catégorie. Aussi, il faudrait que les offres existantes puissent être adaptées et ajustées, en tenant compte de la durée de travail. Un travailleur œuvrant dans l’informel pendant 6 mois ne devrait pas payer une cotisation annuelle », ajoute notre source. Quoi qu’il en soit, du chemin reste à faire pour améliorer la couverture sanitaire des Malagasy, en particulier celle des travailleurs…
Patricia Ramavonirina

Crime passionnel. Après de longs atermoiements et une restriction totale du canal d’information sur l’affaire se rapportant sur le meurtre de Ntsoa, de son vrai nom Andriatiana Rabemanantsoa, ex-chanteur du groupe VHF, l’enquête a évolué. Quatre suspects ont été arrêtés dont la petite amie de la victime. Hier, ils ont été déférés au Parquet d’Anosy, sitôt après l’enquête préliminaire menée conjointement par la brigade de Gendarmerie de Tanà-ville et du poste de Gendarmerie de Talata-Volonondry. Par ailleurs, d’autres suspects sont encore recherchés.
La baisse de niveau d'eau dans les trois principaux barrages exploités par la JIRAMA était telle que les centrales hydrauliques ne produisent plus que 30 % de leur capacité. Cela représente une perte considérable pour la société qui doit recourir à l'utilisation du fuel pour faire fonctionner les centrales thermiques. Ce problème a renforcé le recours aux délestages.
Les citoyens se plaignent de la hausse exorbitante de l'impôt foncier sur la propriété bâtie (IFPB). Depuis la distribution des bordereaux, les bureaux des doléances au niveau des 6 Arrondissements de la Capitale ont reçu 30.000 plaintes. Ces dernières ont été étudiées une par une par le premier magistrat de la ville, Naina Andriantsitohaina. Par la suite, des ajustements et déclassements ont été effectués par la Commission municipale des impôts. Dorénavant, beaucoup parmi les plaignants ont pu payer leur impôt foncier.
La file d’attente des malades ne cesse de s’allonger au Centre hospitalier universitaire (CHU Mère - Enfant) de Tsaralalàna. Dans les rangs, on peut lire l’inquiétude des parents emmenant leurs enfants à se faire ausculter par les médecins. Tous les petits malades présentent une forte fièvre et un état grippal avancé.
Démission de la raison. Inconscience générale. Irresponsabilité partagée. Abandon collectif de poste. Ou autre ! Les termes manquent pour désigner correctement l’absentéisme légendaire qui prévaut chez nos Chambres parlementaires en particulier à l’Assemblée nationale en défrayant la chronique.
Fihariana, une solution économique à plusieurs niveaux. C’est de cette façon que les responsables du programme exposent les actions effectuées par Fihariana durant la semaine mondiale de l’entrepreneuriat (GEW 2022). Célébrée durant toute cette semaine, la GEW est un événement particulier pour Fihariana. En complément des différentes activités auxquelles Fihariana a été sollicité et invité, le programme a eu plusieurs opportunités de partager ses résultats et de réitérer sa volonté à faciliter l’accès au financement et d’octroyer les appuis aux entrepreneurs.
Le Pôle anti-corruption (PAC) a déjà fait des avancées au niveau de la lutte contre la corruption. Des individus impliqués dans des affaires de détournement ont été déjà jugés ou envoyés en prison. Le procureur général du PAC d’Antananarivo, Solofohery Razafindrakoto a cependant émis que l’action de cette entité n’est pas encore à son niveau de croisière. « Certes, il y a des avancées dans le cadre de notre mission. Une légère baisse du taux de corruption a été constatée malgré le manque de personnel et l’insuffisance de matériel et de budget de fonctionnement ».
Le projet de loi de Finances pour 2023 instaure une exemption des droits et taxes sur les véhicules neufs, autres que ceux à allumage par compression ou par étincelles. Par cette décision « L’Etat malagasy tient à participer activement à la transition vers les énergies renouvelables pour la limitation de l’utilisation des ressources non renouvelables pour la protection de l’environnement », selon une version du projet de loi de Finances 2023, qui a atterri à notre rédaction.