Publié dans Editorial

Crédibilité retrouvée

Publié le mardi, 11 février 2020 Écrit par 
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De discrédit à crédit, le régime IEM gagne des points. La communauté des bailleurs traditionnels, en tête de liste les institutions de Bretton Woods, le FMI et la Banque mondiale, reconnait dans sa juste valeur l’ensemble des efforts entrepris par les nouveaux dirigeants. Rajoelina Andry Nirina, le numéro Un du régime, présent au 33ème Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, reçoit les honneurs et félicitations en termes voilés des  dirigeants de marque. Bref, le régime  de Rajoelina se solde de crédit.

 

Le Conseil d’administration (CA) du Fonds monétaire international (FMI) approuva, récemment, le déblocage de la 6ème et dernière tranche d’un crédit de 31,43 millions de DTS (43,3 millions d’USD) pris dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Devrait-on saisir que l’accord de déblocage de crédit de ce genre de la part du CA du FMI ne découle pas d’une simple évidence. Il résulte d’un long processus d’examens minutieux de la situation macro-économique du pays en fonction des rapports établis par des experts dépêchés sur place. Aussi faudrait-on souligner que le feu vert du FMI vaut de l’or. En effet, il joue dans une certaine mesure le rôle de clef qui ouvre la voie aux autres accords de financements publics ou privés internationaux. D’où l’importance en crédit ou en confiance des avis favorables de cette auguste institution.

A Morondava, durant le lancement des conférences budgétaires régionales, le ministre de l’Economie et du Budget Randriamandranto Richard fit part de la décision de la Banque mondiale (BM) de reclasser Madagasikara parmi les pays qui marchent vers l’émergence. De ce fait, la Grande île quitte le statut humiliant de pays « fragiles ». L’objectif de 7 % du taux de croissance en 2023 n’est pas du domaine de la chimère. Au vu des progrès réalisés et des accords de financements qui affluent ces derniers temps, ce taux ambitieux peut être matériellement atteint en 2023.

A Addis-Abeba, le Chef de l’Etat Rajoelina accompagné d’une délégation multipliait les contacts. Chefs d’Etat et de Gouvernement amis, des dirigeants d’institution financière se bousculèrent au portillon pour des négociations ou pour des renforcements des relations bilatérales. Dr Akinwumi Adesina  de la Banque africaine de développement (BAD), en particulier, se montrait bien avenant à l’égard du jeune leader malagasy. Il lui attribua le titre de « champion de la lutte contre la malnutrition ». Le Premier ministre canadien, le jeune Justin Trudeau se dit prêt à accompagner son jeune ami, le Président de Madagasikara, dans ses combats contre la pauvreté. Et la liste n’est pas exhaustive.

Il est bien loin le temps où la Grande île fut mise au ban de la Communauté internationale. Rajoelina, le leader de la révolution Orange de 2009, bien qu’il se donne la peine de se débarrasser de cette maudite image de putschiste qu’on lui colle à la peau ne parvint pas à convaincre les partenaires techniques et financiers, des irréductibles sceptiques. Et le pays se discrédite au fil des années.  Mais, l’isolement du pays n’avait pas empêché les dirigeants de l’époque de se « débrouiller » tant bien que mal.

De retour au pouvoir par la voie royale des urnes, le jeune visionnaire Rajoelina conquit  et enchaîne les reconnaissances.   Effectivement, Madagasikara rejoint le concert des Nations crédibles.

Ndrianaivo

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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