Le nombre de cas de suicides chez nos jeunes commence à devenir inquiétant. Actuellement, le contexte socio-économique et la cherté de la vie s'ajoutent aux causes du désespoir menant vers le suicide des adolescents à Madagascar.
Les jeunes, âgés de 18 à 23 ans, prennent de plus en plus conscience très tôt de la situation financière de leurs parents et familles. Par conséquent, ils en arrivent à la conclusion de ne jamais pouvoir s'en sortir et décident d'en finir avec leur vie. Les jeunes sont enclins à la dépression et sont plus fragiles que les adultes. Cette dépression, issue des besoins matériels non assouvis, est de plus en plus palpable et vient s'ajouter à la déception amoureuse.
On croyait qu'elle est chassée ou du moins sous contrôle. Négatif ! La bête noire rôdait toujours dans les parages et prête à bondir pour dévorer les fragiles bourses des familles modestes. A cause de ses effets néfastes, les mères de famille peinent à remplir le quart du panier. L'inflation, car il s'agit d'elle, la bête noire invincible, reste à tout moment une menace pour tout le monde. Imbattable et parfois arrogante, elle défie les autorités départementales en charge du commerce et de la consommation. Il fut un moment, les responsables déclaraient à tout vent qu'ils ont réussi à maitriser la flambée des prix notamment ceux des produits de première nécessité (PPN), or il n'en est rien.
Reçue hier par la directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI), Antoinette Sayeh, la délégation malagasy, présente aux Etats-Unis pour les réunions de printemps avec les bailleurs, a l’occasion pour faire entendre les objectifs de Madagascar et les ajustements que le fonds doit faire, étant donné les conséquences du changement climatique sur Madagascar. Ainsi, Rindra Rabarinirinarison, ministre de l’Economie et des Finances a exposé le besoin de soutien et de financement de Madagascar pour lutter contre le changement climatique et faire face aux désastres qui en sont engendrés. Et le caractère insulaire de Madagascar en fait une victime de premier choix.
Fin de calvaire pour les artistes. Après de longues attentes et plusieurs appels de nomination, l’Office malagasy du droit d’auteur (OMDA) a finalement eu son nouveau dirigeant. Mercredi soir, un nouveau directeur vient d’être nommé en Conseil des ministres. Ainsi, Joelinirina Nomenasoa Rarivojaona prendra les rênes de l’OMDA. Une nomination qui s’est fait désirer puisqu’elle vient un peu plus d’un an après le limogeage de l’ancien directeur Haja Ranjarivo, survenu au mois de février 2022, après plus de deux décennies à la tête de cette structure.
Supprimer la « contre - visite » avant l'exportation de vanille, renforcer les contrôles au niveau local, faciliter l'obtention d'agrément (réponse dans les 4 jours suivant la demande). Bref, des procédures d'exportation plus allégées. Telles sont, entre autres, les différentes résolutions prises à l'issue des échanges entre la délégation dirigée par le Président Andry Rajoelina et les acteurs de la filière vanille (planteurs, collecteurs, exportateurs), hier à Sambava. Le secteur traverse une zone de turbulence depuis plusieurs semaines voire des mois. D'ailleurs, le Président reconnaît que la filière est en difficulté. En effet, la campagne d'exportation débutée au mois de novembre se heurte à différents obstacles par rapport à la campagne précédente. Des tensions exacerbées par certains acteurs politiques, détracteurs du régime qui, selon certains observateurs, profitent de la situation pour semer la zizanie.
Triste fait dans la Commune d’Andasibe- Moramanga, mercredi dernier. Le corps sans vie de Tafitaharivola Juliana Robine, cette mère de famille de 35 ans, fut retrouvé dans un endroit désert et boisé, précisément sur un chemin de la localité de Farahezana sise à l’ouest d’Andasibe. A un constat, cette pauvre femme, qui fut de son vivant une guide touristique, avait été assassinée de manière la plus horrible et barbare qui puisse exister : les plaies observées sur son corps le confirment. La victime a reçu un coup de couteau dans le dos et sa boite crânienne a éclaté à la suite de coups, probablement assenés à l’aide d’une pierre par l’assassin.
Le sang a giclé de nouveau ! Sur le sol gisaient les quatre corps des auteurs d’une tentative d’assaut armé contre un commerçant d’Anjoma, à Toamasina, hier matin. L’un d’eux est un militaire en service tandis qu’un autre était un multirécidiviste ayant déjà séjourné à Tsiafahy. Ces bandits étaient alors sur le point d’agresser l’opérateur. Ce dernier, allait faire un retrait de liquidités à la banque quand les agresseurs se sont pointés à l’endroit pour le menacer aussitôt avec leurs armes. Mais l’intervention à temps des éléments de la Force d’intervention de la police (FIP)) les en ont empêchés, en utilisant les grands moyens : l’élimination du dangereux quartet. Les armes qu’ils ont utilisées, deux PA encore chargés, ont été saisies.
Mais avant de passer à l’action, ces bandits ont tenu un briefing près du Mausolée des martyrs pour la Nation. Mais la FIP en était informée. Vers 9h30 donc, les Forces de l’ordre se sont dépêchées sur place. Du coup, les bandits, en les voyant arriver, ont immédiatement accueilli la FIP avec des tirs nourris.
Pour revenir sur le cas du militaire, cet adjudant de 41 ans en cause, il était basé dans une caserne d’Analakininina. C’est lui qui s’est servi de l’une des armes de poing dont un revolver de marque Makarov de 9 mm. Quant au multirécidiviste membre du gang, il venait de purger une peine de prison à Tsiafahy en mars dernier.
L’élimination de ces malfaiteurs traduit l’effort de la Police pour restaurer l’ordre à Toamasina, comme le directeur régional de la sécurité publique, en l’occurrence, le commissaire Christian Rakotovao l’a justement rappelé.
La neutralisation de ces bandits a ravivé l’espoir de vivre en plus de sécurité chez le habitants de Toamasina. Ils voient à travers la mort de ces dangereux bandits un vent nouveau qui est en train de souffler sur la cité portuaire de l’Est.
Or, parallèlement à cette action musclée de la FIP Toamasina, une autre attaque armée est survenue cette fois-ci, dans l'après-midi et juste en face du nouveau bureau de la Police, hier. Sur les lieux, 4 bandits armés et roulant en scooter ont pourchassé un coursier qui venait d'effectuer un recouvrement. Après avoir barré la voie à la victime, les agresseurs lui ont assené des coups de crosse de fusil avant de lui subtiliser la somme de 18,7 millions d'ariary transportée dans un sac. L'agent de recouvrement a dû être par la suite hospitalisé.
Franck R./T.H
La Commune urbaine d'Antananarivo dispose 4 centres de placement pour les enfants des rues. La majorité de ces derniers sont recueillis dans les rues de la Capitale et ont été exposés à la violence et à la misère. Le projet "Sandratra", financé par l'Agence française de développement (AFD), fédère ces 4 centres. Selon les statistiques, plus de 23 000 enfants de rues sont recensés à Antananarivo. Ledit projet mise sur la prise en charge des enfants et jeunes dans les centres d'accueil, la formation professionnelle ainsi que le renforcement du bureau pour l’emploi pour offrir une meilleure accessibilité à l’emploi des jeunes. Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des enfants des rues, un événement a été organisé par la Commune urbaine d'Antananarivo, la Plateforme de la Société civile pour l'enfance (PFSCE) ainsi que le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme, au stade d'Alarobia hier.
40 sur les 400 enfants des rues ayant participé à la célébration seront replacés au sein de leurs familles ou l'un des 4 centres pour qu'ils puisent recommencer une nouvelle vie. Pendant 9 mois, 360 enfants seront réintégrés dans un endroit où ils pourront jouir pleinement de leurs droits, que ce soit dans la famille ou les centres de placement.
Outre une animation, cette journée internationale a été marquée par une prise en charge sanitaire et psychologique des enfants de rues. Elle est célébrée le 12 avril. Chaque année, Madagascar n'est pas en reste pour la célébration. En effet, l'objectif est d'informer et de motiver les responsables locaux ainsi que les assistantes sociales à donner une attention particulière aux enfants de rues afin de les accompagner au mieux dans leur nouvelle vie.
Anatra R.
Les quatre prélats du « Fiombonan’ny Fiangonana Kristiana eto Madagasikara » (FFKM) persistent et signent dans leur volonté de s’immiscer dans les affaires internes de l’Etat. En réalité, ils s’invitent dans un domaine qui n’est pas les leur. Ils s’activent à préparer un Sommet. De quel Sommet ! Ils fourrent leur nez là où ils ne sont pas les bienvenus et cela au nom d’un principe qui reste à définir clairement. L’époque où l’Eglise coiffait l’Etat n’est plus, totalement révolue. Elle n’est plus habilitée à mettre les pieds dans le domaine de l’Etat. Et vice-versa. La Constitution de la République Malagasy interdit.
En effet, la Loi fondamentale est nette. Dans son Art. 2, elle stipule, entre autres, « L’Etat affirme sa neutralité à l’égard des différentes religions. La laïcité de la République repose sur le principe de la séparation des affaires de l’Etat et des institutions religieuses et de leurs représentants. L’Etat et les institutions religieuses s’interdisent toute immixtion dans leurs domaines respectifs… » Quoi de plus clair !
Mais les quatre chefs d’Eglise s’entichent. Ils croient dur comme fer qu’ils sont investis dont on ne sait pas par qui d’une mission de remettre les pendules à l’heure des actes de l’Etat. L’organisation des élections relève du domaine de l’Etat. Mais, le FFKM n’entend pas de cette oreille et n’y voit pas de cet œil et ainsi en vertu de quel titre justement.
Faut-il remarquer qu’il existe dans le pays d’autres institutions religieuses. Des institutions « zandriny » ou zokiny ». En tout cas, le Texte fondamental les place toutes sur le même pied d’égalité. Si tout ce beau monde de la religion se croit investi des missions pour « redresser les torts » de l’Etat sinon des actes du Gouvernement, on ne s’en sort plus ! Encore faut-il le rappeler que c’est la raison pour laquelle la Constitution « interdit » l’immixtion des institutions religieuses dans les affaires de l’Etat. On se demande d’ailleurs en vertu de quoi le FFKM se considère-t-il être à l’étage supérieur par rapport aux autres pour pouvoir donner des leçons voire de la morale aux dirigeants du pays ?
Certainement, dans les années 90 durant la grande crise, le pays avait peut-être besoin du service d’une institution religieuse, le FFKM, pour l’accompagner dans le règlement des conflits. Seulement, 2023 n’est plus 1990 ! Il n’y a pas de crise proprement dite. Le régime en place résulte d’une alternance démocratique acceptée de tous. Le contexte de l’époque ne correspond nullement avec celui d’aujourd’hui. Si en 1990, le pays fut confronté à des hostilités politiques qui paralysaient l’Administration. Actuellement, on est plutôt en train de … créer une crise. Toute la différence est là !
D’après le peu que l’on sache, la mission essentielle de l’Eglise repose sur deux axes principaux à savoir annoncer la Bonne Nouvelle et d’un et consolider la foi des brebis, et de deux. Et peut-être que ladite mission laisse un peu à désirer que les ouailles ont préféré quitter la paroisse pour aller rejoindre ailleurs, là où ils ont pu trouver « chaleur » et « réconfort ».
Tenant compte de tout, on ne voit pas la nécessité d’un tel Sommet ! Une approche qui ne cadre pas avec la réalité.
Ndrianaivo