Au bilan. Jerry Hatrefindrazana, ancien ministre des Travaux publics a donné quelques détails concernant la gestion des enveloppes dédiées à l’entretien et la réhabilitation des infrastructures routières à l’occasion de la passation de service effectuée avec le colonel Ndriamihaja Livah Andrianatrehina qui vient tout juste d’être nommé à la tête de ce ministère. Selon l’ancien ministre, un budget d’un milliard et demi de dollars est à présent dédié aux grands projets d’infrastructure routière. Tandis que d’un autre côté, le fonds routier qui dispose aujourd’hui d’un budget de près de 600 milliards d’ariary a, à peine, été entamé jusqu’à présent. En effet, seuls les travaux de la réhabilitation de la RN7 ont été réalisés via le fonds disponible au niveau du fonds routier, selon Jerry Hatrefindrazana. Pour rappel, la question du fonds routier a fait quelques vagues l’année dernière. En effet, des entreprises et prestataires de travaux financés par le fonds routier ont été impayés. A l’époque, ces opérateurs économiques ont monté le ton à cause des arriérés de paiement. Ces derniers ont affirmé que leurs travaux ont été achevés depuis plusieurs mois voire plusieurs années, et soutiennent que la réception provisoire et définitive a été faite pour la majorité des travaux en question. Cependant, l’Etat a procédé au paiement des entreprises dont les travaux sont conformes aux normes. Il faut savoir que le non- paiement de ces entreprises n’est pas dû à un problème de trésorerie. Les autorités ont déjà affirmé à de nombreuses reprises que les fonds sont disponibles.
Assainissement
Dans un souci d’assainissement de la gestion des fonds publics, des audits des travaux effectués devaient cependant être réalisés avant tout paiement. Les dirigeants avaient en effet dénoncé des travaux non réalisés selon les règles de l’art voire des travaux fictifs dans certains cas. Les missions d’audit sur terrain par le comité de vérification et de réception des travaux financés par le FR ont été effectuées durant le deuxième trimestre de l’année dernière. Après vérification de l’agence comptable du fonds routier, les rapports d’audit reçus au FR ont été transmis au Trésor pour paiement des travaux payables. Plusieurs travaux effectués par des entreprises contractantes ont été déclarés conformes et ces dernières ont ainsi été payées. C’est ce que rapporte d’ailleurs une situation du paiement rendue publique par le FR. Par contre, plusieurs autres, considérés comme non achevés et non conformes ne sont pas payés. D’un autre côté, le milliard et demi de dollars d’enveloppe octroyée par les partenaires techniques et financiers sera destiné entre autres à la réhabilitation d’une partie de la RN13 entre Taolagnaro et Ambovombe ainsi que d’autres travaux de réhabilitation, notamment la RN6 dans la partie Nord et la RN31 entre Mangoaka et Bealanana ou encore sur la RN12A, long de 240 km reliant Taolagnaro à Vangaindrano.
Hary Rakoto
Les bovidés dans la Région de Diana sont actuellement frappés par un virus qui a déjà causé la mort de plusieurs bêtes. Après des enquêtes préliminaires, il s’agit probablement de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Malgré son nom, celle-ci ne se transmet pas à l’homme bien que certains affirment le contraire. Cette maladie est causée par un virus transmissible aux bovidés par l’intermédiaire des moustiques, des mouches, des taons et autres tiques. La transmission naturelle par contact en l’absence des vecteurs est inefficace.
En plus de la DNC, la dermatophilose d’origine bactérienne, figure aussi dans la liste des suspects. Les résultats des analyses des échantillons prélevés sur place sont en attente pour confirmation.
De leur côté, les autorités sont descendues sur place pour avoir plus de détails. Ainsi, il a été évoqué par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) qu’actuellement, 17 bœufs ont succombé parmi les 457 infectés par le virus dans la Région de Diana. 211 espèces bovines élevées dans les Districts d’Antsiranana II, Ambanja, Nosy Be et Ambilobe sont actuellement touchées par ce virus.
Le directeur général du MINAE a réitéré que « ce type de maladie est très difficilement transmissible à l’être humain. Il ne touche que les animaux, plus particulièrement les bœufs ou les chevaux ». Il a ajouté que pour endiguer la propagation de cette maladie sur d’autres Régions limitrophes, il faut en premier lieu s’occuper des bêtes malades en leur offrant un traitement d’appoint. Après, on doit éliminer les insectes hématophages, c’est-à-dire qui se nourrissent de sang, vecteurs de la maladie, en assainissant les lieux de parcage des bœufs.
En plus des vermifuges, des médicaments comme le Biovit ont été acheminés sur place pour renforcer le système immunitaire des animaux contaminés. Une vaccination du reste du troupeau encore sain sera aussi effectuée. Il faut isoler les bêtes malades et interdire tout mouvement des exploitations touchées. En dernier rempart, l’abattage des ceux qui sont infectés pourrait être envisagé afin de sauver le reste du cheptel.
La DNC est une maladie des bovins caractérisée par de la fièvre, des nodules sur la peau, les muqueuses et les organes internes, une émaciation, des ganglions lymphatiques hypertrophiés, un œdème de la peau. Effectivement, elle entraîne parfois la mort.
Le mode le plus probable de propagation de cette infection dans une nouvelle Région est l’intégration des bovins infectés dans un autre troupeau. Les insectes piqueurs qui se sont nourris du sang de bovins infectés peuvent également propager la maladie en parcourant des distances importantes et atteindre les Régions voisines. La maladie est souvent détectée près des bassins fluviaux et dans d'autres zones où ces insectes se rassemblent.
Il est à noter que la DNC et la dermatophilose sont présentes à Madagascar depuis des années et quasiment toutes les Régions en sont touchées. Auparavant, les principaux foyers de ces maladies virales ont été situés au niveau des hautes terres centrales. Mais actuellement, celles-ci tendent à gagner de l’ampleur dans les Régions du nord de l’île.
Nikki Razaf
Les faits sont survenus dans la nuit du mardi dernier, chez une petite famille de Port-Bergé. La mère de famille, répondant au nom d’Arison Namie, alias Minah, a été assassinée de façon barbare chez elle, et de surcroît le jour de son anniversaire. De son vivant, cette dernière était sage-femme, qui jouissait d’une notoriété publique dans sa ville. Le présumé tueur, qui n’est autre que son ancien compagnon, l’a poignardée impitoyablement à la suite d’une brouille. Ce dernier, qui est un gigolo sans emploi, et qui vivait aux crochets de la défunte mère d’un enfant, encore en bas-âge, est le principal suspect dans cette affaire. « Il a avoué sinon reconnu avoir mis fin aux jours de sa compagne, sous le coup de la colère et d’une impulsivité lorsque la femme lui a révélé sa volonté de vouloir rompre avec lui », commente une source, affirmation confirmée par la Gendarmerie.
Et pourtant, personne, du moins les voisins de la victime, n’aurait rien entendu de suspect chez cette dernière, la nuit du drame. « Le couple vivait déjà en séparation. Mais l’homme était retourné chez sa compagne la nuit du mardi où celle-ci lui disait sa volonté de rompre leur relation, C’était dans ces circonstances que le suspect a accompli le meurtre, précisément vers 1h du matin, c’est-à-dire le mercredi suivant », confie une source au niveau de la Gendarmerie à Port-Bergé. Ce n’était qu’à 7h30 du matin, le mercredi, que tout Port-Bergé a pu finalement apprendre qu’un drame venait de se passer chez cette professionnelle de la santé publique. « C’est la fillette de la victime qui a rameuté le personnel de l’hôpital en disant que sa maman est morte », renchérit notre source de la Gendarmerie.
« Après son crime, l’homme a quitté la maison en prenant soin de verrouiller la porte, abandonnant ainsi la petite fille avec le cadavre de sa mère, la nuit durant », précise cette information. Et comme si de rien n’était, l’homme a passé la nuit chez un ami à lui.
Le lendemain, il était retourné chez sa compagne où il a feint d’être surpris par l’assassinat de celle-ci, et pendant que la fillette était allée donner l’alerte à l’hôpital. Sur le coup, le suspect, en piètre comédien feignait de verser des larmes de crocodile au point de tomber malade et on l’a transporté à l’hôpital, sous sérum, car il faisait semblant d’être dans le coma. Pendant que les médecins l’ont examiné, la Police a interrogé discrètement l’enfant sur ce qui était arrivé. Celle-ci a tout raconté aux Forces de l’ordre. De son côté le « Jombilo » en cause a fini par cracher le morceau, avouant son crime, sous le coup de la colère. Il fut arrêté sur- le- champ. « Il raconte avoir tué sa compagne en lui donnant un coup de machette dans l’arrière du crâne mais aussi en lui poignardant », continue notre interlocuteur.
Pour brosser un tableau de la personne de la victime, elle a travaillé dans le cadre du projet Access Usaid. Ceux qui la connaissent se souviennent d’une femme d’une simplicité de caractère, donc ouverte. Ce qui lui a valu la sympathie des habitants de Port-Bergé. A l’issue de son déferrement, son ex-compagnon fut placé sous mandat de dépôt sur ordre du procureur, attendant d’être prochainement jugé. Enfin, la famille de la victime a transporté sa dépouille à Bealanana, sa terre natale où l’enterrement a eu lieu.
Franck R.
Après l’annonce de la nouvelle composition du Gouvernement, plusieurs postes devront se trouver de nouveaux titulaires. Les prochains Conseils des ministres devront d’ailleurs être consacrés à ces nominations aux hauts emplois de l’Etat. Dans la liste, l’une des nominations les plus attendues est celle qui doit représenter le personnel du Président de la République de Madagascar auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et d’ambassadeur délégué permanent de Madagascar auprès de l’UNESCO, postes laissés vacants après la nomination d’Yvette Sylla, placée à la tête du ministère des Affaires étrangères. La nomination de son successeur pourrait se faire dès le prochain Conseil des ministres prévu le premier mars, date à laquelle seront effectuées des nominations auprès de nos ambassades et représentations extérieures. L’annonce a été faite par le Président de la République mercredi lors du premier Conseil des ministres de la formation gouvernementale après son lifting du début de semaine.
Un fauteuil de sénateur attend également la nomination de son nouveau titulaire. Nommée à la Chambre haute du Parlement sur le quota du Président de la République en janvier 2021, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa vient en effet d’être placée au ministère de la Justice à Faravohitra. Le président du Sénat de retour de son périple sur l’île de La Réunion doit saisir la Haute Cour constitutionnelle aux fins de constatation de vacance du siège d’un sénateur. Le Président de la République procèdera ensuite à la nomination du sénateur manquant après l’arrêt de la HCC constatant cette vacance de siège. De même, un fauteuil de député vient d’être libéré à la Chambre basse du Parlement avec la nomination du député élu à Lalangina, dans la Région de Matsiatra- Ambony, Rivotiana Richard Jean Bosco à la tête du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales. Mais là, celui qui le succèdera est déjà connu puisqu’il s’agira sans grande surprise de son suppléant lors des élections législatives.
Les postes de président du conseil d’administration de la JIRAMA et de directeur général de la société SPM devront également être pourvus incessamment. Soloniaina Rasamoelina Andriamanampisoa, titulaire des deux postes, vient en effet d’être nommé ministre de l’Energie et des Hydrocarbures. A l’instar de ces deux sièges, de nombreux autres postes de hauts fonctionnaires devraient également être à pourvoir au niveau des huit départements ministériels qui ont vu débarquer de nouveaux ministres. De hauts commis de l’Etat devraient sans doute partir et d’autres arriver. D’autres pourraient être mutés à d’autres directions. En tout cas, les comptes- rendus des prochaines réunions hebdomadaires des ministres avec le Président de la République seront scrutés de près pour les nominations de fonctionnaires à des postes de responsabilité.
L.A.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports, par le biais de la directrice générale du sport, Rosa Rakotozafy a finalement livré le certificat de conformité et l’attestation de fonction au président du Malagasy rugby, Marcel Rakotomalala. « L’élection du Malagasy rugby n’a pas été assistée par un représentant du ministère. Sans aucun doute, l’agent du ministère ne pouvait garantir la légalité de cette élection, qui s’est tenue à 1000 km de la Capitale. Déjà, la tenue de cette élection renferme bon nombre d’infractions. Seulement trois ligues sur 14 ont participé au vote. Trois ligues qui comprennent les 2% des acteurs du rugby à Madagascar. Aucune ligne directrice n’a été respectée. Aucun rapport périodique n’a été fait par la fédération. Et encore moins, pas d’assemblée générale ordinaire pour la validation du comité électoral avant l’élection, contrairement à l’ensemble des textes », annonce l’association des ligues dans un communiqué. Pour eux, cette décision du ministère ne fera qu’aggraver le problème traversé par le rugby malagasy, selon toujours leur communiqué. «C’est la personne supposée faire respecter les règles qui les bafoue».
De son côté, Marcel Rakotomalala est sorti de son silence. « Pour le malagasy rugby, ces ligues sont défaillantes. Effectivement, une élection complète devrait se tenir dans les différentes instances qui renferment ces ligues. La première activité des ligues est la participation à une élection. Mais aucune de ces ligues ne s’était présentée au vote. L’élection est démocratique, je n’oblige personne à voter pour moi mais les présidents de ligue qui étaient censés venir à Toliara pour exprimer leur choix ont mené un mouvement de contestation qui a pris une tout autre tournure au sein du rugby malagasy. J’étais voté avec les mêmes lois que ces présidents de ligue. Pourquoi mon élection n’est pas légale et contrairement à la leur ?», regrette Marcel Rakotomalala.
« Le mouvement de ces ligues a un dessous politique. Il n’est pas logique que 5 ligues font des va- et -vient dans la Capitale depuis plusieurs semaines », rajoute le secrétaire général du Malagasy rugby, Mamy Haga Rakotoaritiana.
Elias Fanomezantsoa
Partout sur sa trajectoire dans l'ex-province de Fianarantsoa, le cyclone Freddy a semé la mort et la désolation. C'est qui s'est produit notamment à Ambalavao-Tsienimparihy, dans la Région Haute-Matsiatra. Sur place, c'est une famille qui a été endeuillée à la suite de l'effondrement de sa maison à Ankofika, nom du quartier. Le drame, survenu vers 8h du matin hier, s'est traduit par la perte brutale de trois membres de cette famille dans des circonstances affreuses. Et pas des moindres. L’un d’eux, connu sous le sobriquet de Bota, n’est autre que cet acteur de cinéma local. Par ailleurs, une femme âgée ainsi que son petit-fils, dont l’âge n’a pas été communiqué, figurent aussi sur la liste des victimes.
« Le communiqué est sorti très tard, vers 20 heures. Nous ne pouvions pas informer les élèves à la dernière minute sur la suspension des examens. De plus, l’impact du cyclone Freddy semble minime, voire inexistant à Antananarivo. Le beau temps et le ciel dégagé le confirment. Autant de raisons pour lesquelles nous avons poursuivi les cours ce matin, malgré la décision de les suspendre émanant de la Direction régionale de l’Education (DREN) d’Analamanga ». Le directeur d’un collège privé de la Capitale, voulant garder l’anonymat, s’est confié ainsi.
Le cyclone Freddy est sorti dans le Canal de Mozambique, hier après-midi, laissant derrière lui 6 Régions touchées à savoir, Haute Matsiatra, Vatovavy, Fitovinany, Atsinanana et Amoron’ i Mania. Selon le bilan provisoire émanant du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), en date du 22 février 2023 à 16 heures, 4 personnes sont décédées dont un mort noyé à Mahanoro, Fokontany Ampapanambo et 3 autres suite à l’effondrement d’une maison à Ambalavao-Tsienimparihy, Fokontany Ankofika. Concernant le premier cas, deux personnes sont montées à bord d’un canot dans la soirée de mardi mais l’une d’elles a survécu.
Les accidents à l’école sont fréquents et tous les éleves doivent avoir accès aux premiers soins sur place avec la souscription à une assurance. Cette fois-ci, le ministère de l’Education nationale vise carrément à implanter un centre de soins dans les établissements scolaires publics à travers le projet « Tsinjo fahasalamana ».
En plus des accidents, le traitement sur place des maladies et les crises soudaines comme l’épilepsie, la diarrhée, les maux de tête…sont aussi dans l’objectif du ministère. En ayant un soin de proximité, il n’est plus nécessaire de rejoindre le Centre de santé de base ou l’hôpital pour soigner les blessures ou les incidents qui sont soignables sur place.