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Pour le Sénat de Madagascar, le Nouvel an 2021 signifie renouvellement de ses membres, du sommet à la base. Pour la deuxième fois sous la Quatrième République, la Chambre haute aura des membres entièrement nouveaux. Il aura ainsi un nouveau bureau permanent et un nouveau président qui seront tous élus au début de la nouvelle législature tout de suite après l’entrée en fonction de nouveaux sénateurs de Madagascar.
Sûrement, la Haute Cour constitutionnelle proclamera cette semaine le résultat définitif des sénatoriales du 11 décembre. Selon la loi, l’équipe de Jean-Eric Rakotoarisoa a 15 jours après la sortie du résultat provisoire par la Commission électorale nationale indépendante le 23 décembre pour rendre son verdict. Ce délai expirera vendredi prochain. La publication dudit résultat figure ainsi parmi les premières tâches de l’année pour Ambohidahy.
Le Sénat, dans sa future composition, aura dix-huit membres contrairement à son prédécesseur au mandat finissant. Douze sont de nouvelles têtes issues du vote de décembre tandis que les six restants seront désignés par le Président Andry Rajoelina conformément aux dispositions constitutionnelles et à celles de la nouvelle loi régissant le Parlement.
Les sièges des sénateurs élus seront majoritairement remportés, sans surprise aucune, par la plateforme IRD et le parti MMM. Un d’entre eux sera attribué à la seule et unique femme élue en l’occurrence Sidonie Raharinirina, candidate du MMM pour la Province de Toamasina. L’opinion espère alors que les sénateurs désignés compteront plus de femmes que d’hommes au nom de l’approche genre en politique.
Tout l’enjeu repose sur le profil du successeur de Rivo Rakotovao. Cet inconnu deviendra de fait le neuvième président du Sénat. Les supputations vont bon train en ce moment. Beaucoup de noms sont susurrés en coulisses. Celui d’un officier général membre en exercice du Gouvernement et celui d’un politicien parmi les hommes de confiance du locataire d’Iavoloha sont souvent entendus à ce propos.
Une chose reste sûre en attendant la révélation des noms des membres définitifs du futur Sénat. Le président de cette institution qui joue un rôle crucial dans la stabilité politique a toujours été un sénateur issu du quota présidentiel. La raison effective d’une telle option réside dans la lecture des dispositions du paragraphe 2 de l’article 46, du paragraphe 2 de l’article 50 et du paragraphe 2 de l’article 52 de la Constitution s’agissant de la vacance de poste à la tête de l’Etat, 2023 étant dans deux ans.
M.R.


Les Jeux olympiques de Tokyo, initialement prévus le 24 juillet au 9 août de l’année 2020 ont été repoussés du 23 juillet au 8 août 2021. Ce sera le plus grand rendez-vous sportif de l’univers. Hormis les wild card, Madagascar vise des tickets à travers quelques qualifications sur plusieurs disciplines.

Rugby féminin- Repêchage J.O
Pour cette année, les Makis ladies Seven’s visent la qualification olympique. Pour se faire, il faudra qu’elles passent par Monaco. La ville hôte du tournoi de repêchage olympique de rugby pour les Jeux olympiques de Tokyo qui aura lieu les 19 et 20 juin 2021. Les Makis ladies y disputeront ce tournoi de repêchage. Le tournoi féminin verra la participation de l’Argentine, la Colombie, la France, Hongkong, la Jamaïque, le Kazakhstan, Madagascar, le Mexique, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Russie, des îles Samoa et la Tunisie. Quant au tournoi masculin, il impliquera le Brésil, le Chili, la Chine, la France, Hongkong, l’Irlande, la Jamaïque, le Mexique, les îles Samoa, les îles Tonga, l’Ouganda et le Zimbabwe.

Judo -Championnat d’Afrique au Maroc
Après les 43e championnats d’Afrique qui se sont déroulés au pays le mois de novembre dernier, Madagascar n’a réussi qu’à gagner une place pour les J.O. Il reste encore une autre compétition pour jouer la dernière carte. Celle du championnat d’Afrique de Maroc au mois d’avril.
Deux combattants seront surement en course, il s’agit de Fetra Ratsimiziva (-81kg) et de Damiella  Nomenjanahary (-63kg). En cas d’échec, Fetra Ratsimiziva vise aussi sa participation au Grand Slam de Paris et au Grand prix de Budapest pour gagner son ticket vers les J.O.
Lutte
La fédération malagasy de lutte a deux objectifs en vue pour cette année 2021. L’Afrique et la qualification olympique Afrique Océanie El Jadida au mois de mars, chez les moins de 86kg homme et moins de 52kg dame. Le plus proche sera le championnat d’Afrique au Maroc du 1er au 10 février.
L’avant-dernière course sera le rendez-vous de Sofia à Bulgarie en avril 2021.

Barea de Madagascar
Cette année 2021 sera historique pour le football malagasy car le Kianja Barea est prévu être inauguré avant le 26 juin avec une nouvelle image. L’équipe nationale de football, les Barea de Madagascar disputeront aussi leur deuxième qualification à la Coupe d’Afrique des Nations prévue au Cameroun en 2022. Abel Anicet et sa bande iront en Ethiopie pour jouer l’avant- dernier match avant de recevoir le Niger à domicile, une rencontre prévue se tenir à Mahamasina pour marquer son inauguration officielle. Les deux matchs cruciaux qui permettront aux Barea de Madagascar de composter le précieux sésame.

Tennis-Championnat d’Afrique U14
Les championnats d'Afrique junior U14 de tennis, qui devaient se tenir à Madagascar le mois de mars 2020, ont été reportés à cause de la Covid-19. Le président de la Fédération malgache de tennis (FMT) précise que ce sont les instances dirigeantes du tennis, à savoir la FMT, la CAT et l'ITF, qui décideront de la tenue d’une nouvelle date mais pour l’instant, elle est prévue au mois de mars toujours à Ambohidahy. C’est une grande première que la Grande île accueille de tel évènement de cette catégorie.

Tennis de table- Championnat d’Afrique jeunes
Initialement prévus se dérouler du 1 au 13 avril dernier, le Pro Tour WJC et le championnat d’Afrique jeunes de tennis de table pourraient ne pas avoir lieu cette année en raison de la pandémie de Covid-19. Ces deux évènements, prévus à Madagascar au mois d'avril prochain, sont officiellement reportés à une date ultérieure. A la suite de la note du ministère de la Jeunesse et des sports suspendant les compétitions sportives et les déplacements des athlètes malagasy à l'extérieur, la Fédération malagasy de tennis de table a saisi la Fédération africaine de tennis de table (ATTF).

Rugby à XV - Championnat d’Afrique
Cette année, les 16 meilleures équipes africaines s’affronteront pour décrocher le titre de champion africain du rugby à XV.
Au début de cette année, Rugby Afrique dévoilait la nouvelle formule de la Rugby Africa Cup (RAC), plus facile à suivre pour les spectateurs et plus inclusive pour les équipes à travers le continent. 16 équipes participeront à la nouvelle formule de la Rugby Africa Cup en vue d’une qualification à la Coupe du Monde 2023 en 2022. Les 16 meilleures équipes du continent, selon le classement africain, s’affrontent dans une seule et même compétition jusqu’à l’ultime finale. Les éliminatoires de la nouvelle saison démarreront avec deux matches : Côte d’Ivoire contre Rwanda à Abidjan (Côte d’Ivoire) et les Ghanéens contre les Botswanais à Ghana. Les matches suivants verront s’affronter le Sénégal et l’île Maurice à Dakar (Sénégal) puis Madagascar et le Nigeria à Antananarivo (Madagascar).
Recueillis par
Elias Fanomezantsoa

La une du 01 janvier 2021

Publié le dimanche, 03 janvier 2021

L’année 2020 est sans doute une année difficile pour l’économie de Madagascar. La Grande île a perdu dix années de croissance économique et se retrouve à son niveau en 2009. Dans la loi de Finances rectificatives 2020, le Gouvernement restait positif en tablant un taux de croissance à hauteur de 0,8 %. Suite au prolongement du confinement et de la fermeture des frontières aériennes, Madagascar entrait dans la récession économique et n’affichait plus qu’une croissance de -3,8 % au mois d’octobre. Et ce, en raison des perturbations du commerce international et de l’activité domestique liées à la pandémie de Covid-19, de la forte baisse des recettes d’exportation ainsi que celle des investissements privés. Au cours du premier semestre de l’année dernière, 64 % des ménages ont signalé une perte de revenus et 97% des entreprises une baisse de la demande de leurs produits et services.
Malgré les impacts de la pandémie, le Gouvernement annonce une reprise partielle des activités à compter de cette année. Les perspectives s’avèrent ambitieuses, si l’on ne cite qu’un taux de croissance économique positif, la consolidation des réserves nationales d’or, le business plan d’Air Madagascar et la nouvelle tarification de la société JIRAMA.

Conjoncture : Prévision d’un taux de croissance économique de 4,4 %
Les effets économiques de la pandémie continueront de se faire sentir en 2021. Toutefois, la croissance devrait se redresser graduellement avant de rebondir plus sensiblement à 5,8 % en 2022. Il faut, en effet, trois années pour rattraper les impacts du coronavirus sur l’économie. Le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato a annoncé une croissance économique de 4,4 % en 2021. « Nous prévoyons un taux de croissance de l’ordre de 4,4 % cette année. Il est vrai que ce chiffre semble ambitieux par rapport au contexte actuel. Il faut tout de même noter que la perspective de croissance économique pour l’Afrique se chiffre à 6 %, tandis que celle de l’Afrique australe est estimée 5,6 %. Et il serait donc possible pour Madagascar d’atteindre cet objectif  », soutient le ministre. Cette perspective est soutenue par la croissance du secteur primaire de 3,6 %, celle du secteur secondaire de 10,6 % et du secteur tertiaire de 4,1%. L’Etat malagasy continuera de soutenir à la fois la demande et l’offre nationale en ciblant des secteurs générateurs d’emplois tels que les Bâtiments et travaux publics (BTP), l’économie rurale, l’artisanat et l’entrepreneuriat. La Banque mondiale, quant à elle, a révisé le taux à 2 %. Selon cette institution financière, les projections sont particulièrement incertaines, avec la possibilité d’une deuxième vague de la pandémie ou d’autres chocs économiques et climatiques qui feront retarder la reprise.

« Banky Foiben’i Madagasikara » : Une tonne de réserve d’or en vue
Une valeur refuge par excellence. Le ministère des Mines et des Ressources stratégiques (MMRS) et la « Banky Foiben’i Madagasikara » (BFM) se sont associés au début de l’année dernière pour constituer une réserve nationale d’or. Force est de constater que la pandémie a entraîné la dépréciation de l’ariary à cause de la chute considérable de l’exportation. L’euro frôlait la barre de 4 900 ariary tandis que le dollar de 4 000 ariary. Un appel à manifestation d’intérêt a été publié au début du mois d’octobre pour trouver des fournisseurs d’or pour la banque. Seize opérateurs ont signé l’accord de partenariat avec les deux institutions. Le processus d’achat a commencé en mi-décembre dernier. Pour permettre à d’autres opérateurs de s’associer à cette initiative, un deuxième appel à manifestation d’Intérêt a été lancé en décembre. La BFM prévoit de consolider une tonne d’or dans sa réserve de change. L’institution financière veut rendre pérennes les impacts dudit projet et de contribuer véritablement à la stabilité de la monnaie nationale et à la constitution d’une réserve nationale d’or.

Air Madagascar : Le plan de redressement attendu cette année
L’année de la dernière chance. En 2020, Air Madagascar a rompu son contrat avec Air Austral. Aujourd’hui, le nouveau partenaire de la compagnie aérienne malagasy est donc la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS).
Ensemble, les deux parties conçoivent depuis le mois de septembre 2020 le nouveau plan de redressement de la compagnie. Mais jusque-là, ce plan tarde à être dévoilé malgré les nombreuses annonces faites par le président du Conseil d’administration, l’actuel directeur général de la CNAPS, Mamy Rakotondraibe. Le nouveau business plan aurait dû être présenté à la fin du mois de septembre 2020. Toutefois, il n’a pas été terminé dans les délais prévus. Le ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, Joël Randriamandranto, a laissé entendre que « le business plan a déjà été finalisé sauf qu’il n’était pas conforme aux attentes de l’Etat. Donc, il a fallu établir diverses modifications » mais aussi que « l’élaboration d’un business plan n’est pas une tâche facile, et qu'il vaut mieux prendre son temps et avoir quelque chose de consistant plutôt que se dépêcher et réaliser ainsi un travail bâclé ». Après ce retard, le PCA d’Air Madagascar a annoncé une finalisation de ce document au début du mois de décembre 2020. Mais il n’est toujours pas sorti. Il sera donc attendu en ce début d’année 2021.
Il ne faut pas oublier que la nomination du nouveau directeur général d’Air Madagascar attend encore la sortie de ce plan de redressement. Cette année sera alors une année charnière pour la compagnie aérienne malagasy, surtout en tenant compte de tous les paramètres sur lesquels le secteur aérien repose actuellement.

Secteur du tourisme : Un avenir encore flou
Plombés par le manque de visibilité, les opérateurs touristiques ignorent ce que l’année 2021 leur réservent. Leur activité dépend de l’évolution de la pandémie et de la décision du Gouvernement quant à la réouverture des frontières aériennes. D’après Johan Pless, président de la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar (FHORM), il faut au moins une année et demie pour rétablir le secteur. En ce mois de janvier, plusieurs arriérés attendent les opérateurs, entres autres les arriérés fiscaux, les factures de la JIRAMA et les moratoires bancaires. Il faut dire que le manque de trésorerie persiste encore jusqu’à ce jour. « La plupart des établissements enregistraient une baisse de 80 % de leurs chiffres d’affaires. Tant que la frontière internationale reste fermée, les opérateurs touristiques continuent de souffrir. Il est vrai que le Gouvernement a tout de même ouvert les frontières au début du mois d’octobre, mais les touristes internationaux n’ont visité que l’île de Nosy Be alors que la survie d’autres Régions en dépend aussi. Par ailleurs, la baisse du pouvoir d’achat des ménages malagasy représente également un obstacle à la promotion du tourisme national », explique Sandra Afick, directeur exécutif de la CTM.  
La réouverture des frontières, la prise en charge des factures JIRAMA et des charges sociales auprès de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS) par l’Etat ou par les partenaires techniques et financiers, ainsi que le prolongement de la durée du chômage technique figurent parmi les solutions proposées par la Confédération. Le secteur touristique a enregistré une perte à hauteur de 1 500 milliards d’ariary en 2020 et fait vivre un million de personnes dans toute l’île.


JIRAMA : Une nouvelle grille tarifaire et des clients réticents

Toute comme Air Madagascar, cette année devrait marquer un tournant majeur pour la compagnie « Jiro sy Rano Malagasy », sachant qu’elle devra atteindre l’équilibre opérationnel d’ici la fin de l’année. Le premier tournant attendu pour ce mois de janvier est l’application de la nouvelle grille tarifaire, « Optima » que la JIRAMA a déjà annoncée en décembre dernier. Chaque client de la société a en effet reçu un courrier expliquant ce basculement vers un nouveau mode de tarification plus compréhensible. Les estimations présentées aux clients se basent ainsi sur les consommations durant l’année 2019. Or, à la fin de l’année 2020, les clients étaient déjà particulièrement sceptiques quant à ces estimations réalisées faites par les responsables au niveau de la société. Les démarches entreprises par la JIRAMA pour ce mois de janvier seront alors cruciales pour qu’ « Optima » s’intègre facilement dans le quotidien de tous. Dans tous les cas, les abonnés de la JIRAMA défendent qu’un changement des tarifs doive indéniablement s’accompagner d’une amélioration de la qualité des services. En effet, jusque-là, les efforts d’investissements de la JIRAMA pour fournir de meilleurs services laissent encore à désirer, autant dans le domaine de l’électricité que de l’eau. En tout cas, cette nouvelle grille tarifaire vise surtout à établir une péréquation tarifaire dans tout le pays. De ce fait, les clients de la JIRAMA à Antsiranana et à Antananarivo paient la même facture. Il reste à voir si l’application de cette nouvelle grille se déroule sans encombre, et que la JIRAMA atteigne son équilibre opérationnel à la fin de l’année.

Sécheresse : Une mauvaise campagne agricole à craindre ?

Les réserves d’eau de Madagascar, mais aussi des îles voisines, sont actuellement à sec. Et selon les experts, une saison des pluies « normale » ne suffirait pas pour remplir les réserves d’eau. Face à cette situation, les risques d’une mauvaise campagne agricole sont considérablement élevés. Jusque-là, en effet, les pluies sont pratiquement insuffisantes, et ce dans toutes les Régions et les zones de production de la Grande île. Pourtant, toutes les cultures, principalement le riz, ont besoin d’eau pour obtenir de bons résultats. Avec cette période de sécheresse, les efforts déployés l’an dernier dans le domaine agricole n’auront plus aucune valeur. L’augmentation des objectifs de reboisement est déjà une solution à long terme. Mais en attendant que les arbres poussent, régulent la température et la saison des pluies, des solutions à court terme doivent être déployées dès cette année pour éviter une mauvaise campagne agricole. L’installation de quatre centres communautaires de serres pour la production en toute saison de fruits et de légumes dans quatre Districts est déjà un début. Mais ce genre de solution doit être vulgarisé et donc multiplié. Des techniques agricoles modernes et adaptées au changement climatique en réduisant l’utilisation de l’eau, mais surtout respectueuses de l’environnement, une fois vulgarisées dans tout le pays, permettront par exemple de faire face à cette période de sécheresse intense.


Dossier réalisé par Rova Randria et Solange Heriniaina


Cette année, le Pôle anti-corruption ou PAC Antananarivo aura vraiment du pain sur la planche pour trancher sur d’autres importants dossiers sur des affaires de détournement de deniers publics. Des procès d’anciennes personnalités ou autres directeurs ministériels de l’ère H.Rajaonarimampianina,   sont donc attendus.
A commencer par l’affaire CNaPS !  Plusieurs dizaines de milliards d'ariary auraient été détournés entre 2010 et 2018, Bien qu’elle incrimine principalement le président de la Fédération malgache de football, Raoul Rabekoto, actuellement en cavale, et non moins l'ex-directeur général de la CNAPS, d’autres anciens responsables de cette entité ont été entraînés également dans celle-ci.  Le PAC aura donc à juger les 4 autres personnes qui avaient été placées sous mandat de dépôt tandis que 3 autres le sont sous contrôle judiciaire. Parmi ces dernières, un ancien Premier ministre qui est également visé dans cette affaire de malversations.  Les incriminés doivent répondre de leurs actes sur des accusations de favoritisme, abus de fonction, faux et usage de faux et détournement de deniers publics.
L’affaire concerne la construction d'un hôtel cinq étoiles avec héliport dans le centre de loisirs qui jouxte le stade de Vontovorona. Une construction commandée par la Caisse nationale de prévoyance sociale qui est aussi propriétaire de la CNaPS sport, club de foot malagasy. Près de 4 millions d'euros ont été débloqués par cet établissement public, qui gère la sécurité sociale des salariés malagasy, pour la construction de cet hôtel. Selon une expertise, moins de 50% des travaux ont été achevés, alors que l'entreprise a presque été intégralement payée, du moins selon le BIANCO. 
De l’ex-DG de l’ORTM à des anciens responsables du MEN
A la suite d’une plainte du MCC, Johary Ravoajanahary, ce désormais ex- directeur général de l’Office de la radio et la télévision nationale (ORTM), avait été placé sous mandat de dépôt vers fin octobre dernier, et bien entendu après son déferrement au PAC. Dans le fond de l’affaire, une somme aurait été promise par une institution assurant l’élection, sur la rénovation du plateau télévisé, durant le face-à-face de deux candidats pour la course à la magistrature suprême. On reproche donc à l’ancien DG d’avoir détourné une somme d’argent dont le montant n’a pas été précisé, avec l’initiative de la décaisser à partir du compte de l’ORTM. En gros, il est poursuivi pour sa gestion de l’ORTM durant la période de la propagande présidentielle de 2018.
Mais c’est plutôt le ministère de l’Education nationale qui devra focaliser le plus les esprits avec l’incarcération provisoire vers fin décembre 2020 de six personnes pour le détournement de 1,2 milliard Ar. Initialement, ils étaient 22 à être déférés au PAC. Finalement, seuls six ont atterri en prison, dans l’attente d’être jugés. Il s’agit de l’ancien directeur de l’Education préscolaire et de l’alphabétisation, le responsable du suivi-évaluation, le chef comptable, l’ancienne PRMP, deux fournisseurs et le soumissionnaire.  L’affaire remonte en 2018, sans toutefois préciser la date, où un soupçon de détournement de 4 820 880 000 ariary relatif au marché de ravitaillement en légumes de 86 écoles primaires publiques dans la Région d’Analamanga, de Vakinankaratra et d’Atsinanana a été soulevé. Après une enquête menée par le service de l’Inspection générale de l’Etat (IGE), un montant de 1 277 280 000 ariary a été effectivement détourné. Une livraison fictive à hauteur de 316 680 000 ariary pour la première commande et 960 600 000 ariary pour la deuxième commande a été enregistrée alors que l’écriture comptable a attesté un service fait moyennant l’usage de faux document.
Pas de répit pour l’ex—conseillère de H. Rajaonarimampianina
S’il existe une personne qui a fait couler tant d’encre durant le régime de l’ex-président Rajaonarimampianina, c’est bien Claudine Marie Odette Razaimamonjy, lors de l’affaire plutôt connue sous l’appellation « Affaire Claudine ». Tout au long de 2020, elle a plusieurs fois comparu à la Cour criminelle du PAC pour de multiples incriminations de détournement de deniers publics, de favoritisme, de
corruption active ou encore de faux en écriture publique, etc. L’affaire Ambohimahamasina arrive en tête et elle constitue l’une des
grandes poursuites sur cette femme d’affaires et non moins
propriétaire de l’hôtel A&C à Ivato. Mais ce n’est qu’une goutte ayant
fait déborder le vase. Avec un récent dossier, l’ex-conseillère devra être rejugée encore, probablement en mars 2021.
Normalement, Mbola Rajaonah, alias Mbola Tafaray, également ex-conseiller spécial de Rajaonarimampianina, devra être jugé dans le courant de cette année. Placés sous MD depuis février 2019 à Tsiafahy, il aura à répondre encore de ses actes pour de multiples accusations liées au blanchiment de capitaux, de fraudes douanières, mais aussi de falsification de signatures, etc.
Franck Roland

 




2021, année de relance

Publié le dimanche, 03 janvier 2021

Une année perdue sinon partie ! Une autre qui arrive ! En 2019, le régime Orange venait tout juste de prendre place. Le verdict sans appel du peuple en décembre 2018, propulse au sommet de l’Etat un jeune visionnaire et « révolutionnaire », Rajoelina Andry Nirina. La première année de son mandat (2019) servit à asseoir la stabilité et la solidité de l’assise du pouvoir. L’occasion de jeter de façon formelle les bases du développement. Aussi, le Chef de l’Etat mit à profit l’entame de son mandat à la mise en œuvre des fondements rationnels du Programme pour l’émergence du pays. Fidèle à son principe et toujours à cheval à sa méthode de travail dictée par la nécessité urgente d’actes concrets, tout est urgent dans le pays, Rajoelina Andry enclenche la vitesse supérieure.  Cependant, il avait dû prendre en mal sa patience car certains membres du Gouvernements ne parvinrent pas à suivre le rythme comme il l’entendait. Ainsi,  le leader Orange se trouvait, en 2019, dans l’obligation de « fouetter », mieux, taper sur la table pour que les esprits se réveillent et que les choses avancent.
2020 arriva ! Les espoirs furent permis. Les tenants du pouvoir sous la houlette du Président Rajoelina et son Premier ministre Ntsay comptèrent faire une bouchée double. On investira de gros   efforts tant physiques, intellectuels que matériels. Le tout pour le décollage rapide de l’économie nationale et ce, pour atteindre dans les meilleurs délais les premiers jalons des objectifs fixés par l’Initiative pour l’Emergence de Madagasikara (IEM) condensés dans le Velirano.
Coup de massue ! Au beau milieu du troisième mois de l’année et en pleine préparation pour le décollage, un étrange « hôte » s’invite à la maison : la Covid-19. Un intrus qui, au final, porte malheur, tel un oiseau de mauvais augure ! L’année 2020 fut une année de la perdition. Des emplois s’évanouissent. La pauvreté s’intensifie. Le Kere dans le Sud redouble de nuisance. Le pays s’enlise. Pas pour autant que le mal a tout détruit. Les dirigeants réussissent, après tout, à tenir tête. Des chantiers ont pu être actés. Malgré tout cela, il y a eu des réalisations. Le rendez-vous est fixé pour 2021 !
Et voilà 2021, l’année de relance pointe son nez ! Le Chef de l’Etat dans son discours de vœux à la Nation le dernier jour de l’année, a annoncé nettement et fermement les couleurs. Des perspectives très encourageantes et audacieuses. Déjà à l’endroit du personnel de la Présidence, durant une cérémonie « familiale », au Palais d’Ambohitsorohitra, à l’occasion des fêtes de fin d’année, de Noël et du Nouvel an, Rajoelina Andry aux côtés de son épouse a anticipé sur les grands chantiers qui devront avoir lieu en 2021. Les dégâts collatéraux causés par la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 nous obligent à nous tous de fournir des efforts colossaux. Il faudra retrousser les manches. Les membres du Gouvernement, du moins ceux ou celles qui seront appelés à continuer le chemin avec le Chef, se doivent de faire preuve de compétence, d’efficacité et de célérité.
L’année 2021, année de relance de l’économie nationale, promet. La volonté politique de nos dirigeants et la mobilisation générale garantissent le succès.


Dans son discours du 31 décembre, le Président de la République Andry Rajoelina a tenté de remobiliser les dirigeants et de rassurer la population sur la réalisation des engagements présidentiels.  « Amis Malagasy. L’année 2021 sera une année de travail, de reconstruction et de refondation », a lancé le Chef de l’Etat durant son allocution. « Nous travaillerons de jour comme de nuit pour atteindre nos objectifs (…) à savoir le développement de Madagascar », dit-il. L’an dernier, la crise sanitaire engendrée par la Covid-19 a retardé le début de la réalisation des grands chantiers, consent le Chef de l’Etat. S’en est suivie la malnutrition qui malmène la population dans le Sud. Cette année 2021, le Président compte donc mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu. Des projets majeurs débuteront cette année, à commencer notamment par la réhabilitation et la construction des routes nationales pour permettre le développement local, la construction de la nouvelle ville Tana-Masoandro, le désengorgement de la Capitale, l’amélioration des transports en commun, le bouclage du projet « Miami » à Toamasina, le début de la construction de l’autoroute Antananarivo – Toamasina, l’amélioration du système d’adduction d’eau et des constructions d’infrastructures publiques. Des projets qui se veulent résolument audacieux.
Le message est clair. Il faudra retrousser ses manches. Les membres du Gouvernement, du moins ceux qui resteront à la suite de leur prochaine évaluation, devront faire montre de compétence, d’efficacité et de célérité. Mais le message est également adressé aux différentes autorités jusqu’au niveau des Fokontany. « La feuille de route est claire pour réaliser ensemble les visions inscrites dans le Velirano », a dit le Président au cours d’une allocution qui a été diffusée sur la chaine publique. « Nous allons réaliser les grands projets encore jamais réalisés à Madagascar pour changer drastiquement l’histoire du pays. Pour les générations futures, nous allons réaliser des projets porteurs d’emploi qui mèneront vers le vrai développement. Ce ne sera pas facile mais nous en faisons un défi que nous devrons réussir.  (…) Le changement de mentalité et de manière de travailler sont les seuls chemins pour arriver au développement », rajoute-t-il. Aux Malagasy, le Chef de l ‘Etat dit que l’objectif commun sera de chercher la manière d’obtenir de meilleurs résultats rapidement, des résultats quantifiables et qui impactent directement la population et la vie du pays en général.
La rédaction

En hausse par rapport aux chiffres de l’année dernière. Le centre Vonjy, implanté dans l’enceinte du centre hospitalier universitaire de gynécologie obstétrique de Befelatanana (CHU GOB), a enregistré plus de 900 cas de viol en 2020, contre 843 en 2019. Ce centre de prise en charge intégrée accueille des victimes de viol, que ce soit des mineurs ou des adultes, provenant de la ville d’Antananarivo et périphéries. Toutefois, ce chiffre augmente durant les périodes festives, à l’exemple de la fête de l’indépendance ou celles de fin d’année, durant lesquelles les veillées et bals se multiplient. Rien que dans la matinée du 29 décembre, le centre a reçu 4 cas de viol, dont une fillette de 4 ans parmi les victimes. « D’après sa mère, sa fille jouait dans les parages pendant qu’elle était sur le champ en train de cultiver. Elle a ensuite remarqué que sa fille n’y était plus mais après quelques minutes de recherche, la mère l’a trouvée ailleurs, inconsciente avec des traces d’étranglement. Elle suspecte un homme du voisinage, qui est déjà en conflit avec la communauté », relate une assistante sociale qui a accueilli la victime. Celle-ci y a bénéficié d’une prise en charge complète et gratuite, dont les consultations médicales, l’appui pour la plainte et poursuite judiciaire ou encore l’accompagnement psychologique et social.
Baisse de consultations durant le confinement
70. Tel est le nombre moyen des cas reçus et traités chaque mois auprès du centre Vonjy Befelatanana. Mais les chiffres ont nettement baissé durant les périodes de confinement. Les cas se chiffrent respectivement à 32 en avril, 55 en mai, 59 en juin, 42 en juillet et 52 en août, selon les informations recueillies sur place. Cette baisse s’explique surtout par l’absence totale ou partielle des taxis-be durant cette période, sans parler de la crainte des habitants de consulter les centres hospitaliers à cause du coronavirus. Au lieu des dénonciations et des poursuites judiciaires, les cas de viol ont été conclus avec des arrangements et ce à tous les niveaux, que ce soit entre les familles de la victime et de l’auteur, dans le Fokontany et même auprès des Forces de l’ordre et du Tribunal. « Les arrangements en cas de violences sexuelles persistent dans la société. Cela nuit gravement au respect des droits et de la dignité des victimes, surtout les mineurs qui vivent avec des séquelles à vie », se désole un responsable auprès du CHU GOB. Effectivement, certaines familles préfèrent recevoir une somme conséquente et ne pas porter plainte que de porter l’affaire devant la Justice et se plier aux lourdes procédures. Toutefois, le ministère de la Justice a souligné, lors de l’annonce de la mise en place de la chaîne pénale anti- violences basées sur le genre (CPA VBG) que toute personne déférée au Parquet pour des infractions y afférentes doit automatiquement être placée sous mandat de dépôt, en cas de charges suffisantes, et que toute demande de liberté provisoire s’avère irrecevable…
Patricia Ramavonirina

La nouvelle est tombée comme un couperet. Un choc qui a ébranlé le monde du sport à Madagascar du fait que le président de la Confédération africaine de football (CAF) a été sanctionné par la chambre de jugement de la Commission d'éthique indépendante de la FIFA. Il a été interdit de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) au niveau national et à celui international pour une durée de cinq ans et à payer une amende s'élevant à 185 000 euros. Un coup bien préparé dont l'unique but n'est autre que d'écarter Ahmad de la course aux prochaines élections de l'instance panafricaine qui auront lieu à Rabat le 12 mars 2021, au lieu de la Mauritanie.

Ils nous ont quittés

Publié le mercredi, 30 décembre 2020

2020 a été une année sombre pour la musique traditionnelle malagasy, autant que les Eglises. En effet, des grandes personnalités ayant marqué la scène musicale et la foi chrétienne sont parties pour rejoindre l'au-delà.

 

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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