Le onzième fonds européen de développement (FED) touche à sa fin après avoir été mis en œuvre entre 2014 et 2020. La délégation de l’Union européenne à Madagascar a déjà engagé 96% du budget. A noter que le financement s’élève à 500 millions de dollars. Le fonds restant, aux alentours de 20 millions d’euros, sera affecté à l’appui budgétaire. Selon Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, les projets s’exécuteront l’année prochaine. « Il faut, en effet, attendre près de quatre années pour l’exécution et avoir de bons résultats. Nous mettons encore en œuvre le projet d’infrastructure sur les routes nationales 6 et 13. Les programmes de développement rural comme l’AFAFI suivent aussi leur cours», déclare l’ambassadeur.
La délégation et le Gouvernement élaborent actuellement le nouveau cadre de coopération pour les sept années à venir. Une annonce effectuée lors de la présentation de son bilan d’activité, hier, à la Zone Zital Ankorondrano. Le prochain cadre financier pluriannuel s’intitulera The Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument (NDICI) ou voisinage de développement et de coopération internationale. Les deux parties élaborent actuellement les projets qui vont être financés par ce nouvel instrument. « Le programme NDICI est beaucoup plus moderne, plus simple et flexible. L’enveloppe sera adaptée aux besoins de Madagascar. Nous sommes encore en train de définir les priorités avec le Gouvernement. Nous avons déjà consulté le secteur privé et les membres de la société civile. Les secteurs à financer seront connus d’ici le mois de janvier ou février. En tout cas, nous pouvons financer plusieurs domaines dans la Grande île. Evidemment, il y aura certainement le soutien à la gouvernance, la transition énergétique et digitale et toutes les grandes filières permettant le développement de Madagascar entre autres l’agriculture et l’infrastructure » déclare Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar. A noter que l’Union européenne a déjà dédié un fonds à hauteur de 32 milliards d’euros à l’endroit de l’Afrique subsaharienne.
Solange Heriniaina
Les projets de redressement de la société Jiro sy Rano Malagasy se concrétisent. Cette société d’Etat a effectivement présenté deux nouveaux produits hier, dans ses locaux à Ambohijatovo Ambony: son agence en ligne et son application mobile. Ces produits constituent notamment le premier pilier de la transformation de la JIRAMA par la digitalisation: la mise à disposition des clients de nouveaux canaux d’interaction. « L’amélioration de la relation clientèle est un des piliers de redressement de notre compagnie. Ces nouveaux services permettront alors à la compagnie de se rapprocher davantage de ses clients, de faciliter leur vie quotidienne mais aussi d’accélérer tous les services pour les usagers afin qu’ils puissent surveiller davantage leur compte JIRAMA » a soutenu Vonjy Andriamanga, directeur général de la JIRAMA, en cette occasion. Avec cette agence en ligne, tous les services disponibles en agence peuvent se faire sur la toile. Ils sont même décuplés. « Les clients peuvent payer leur facture en toute sécurité sans devoir se déplacer via cette agence en ligne. Des services de paiement à distance sont notamment intégrés dans la plateforme, autant via mobile banking que via carte bancaire. Le plus de l’agence en ligne est la possibilité pour le client de suivre en temps réel l’évolution de sa consommation ou encore du traitement de ses demandes et de ses doléances. Après le lancement de cette application, nous allons en effet mettre en place un standard de service à partir de 2021 avec le branchement en électricité et en eau. Avec ce standard, la JIRAMA s’engagera à exécuter les demandes de branchement en moins d’un mois, sauf si elles nécessitent des travaux d’extension » rassure Rivo Radanielina, directeur général adjoint en charge du marketing, de la digitalisation et de la vente. La signalisation des incidents et l’auto-relevé peuvent également se faire via l’agence en ligne et l’application mobile. Tout a été pensé dans ces services pour être simples, accessibles mais surtout rapides, pratiques et sécurisés. « Tous les services sont déjà coordonnés actuellement. Les clients n’ont alors rien à craindre. Si un client fait son auto-relevé via l’agence ou l’application, l’agence rattachée est tout de suite notifiée. Ainsi, elle n’envoie plus de releveurs ou encore de rappel. Et chaque service est notifié», rajoute le DGA de la JIRAMA. Mais les services ne se limiteront pas à ceux déjà disponibles. Ils augmenteront au fur et à mesure des mises à jour, prévues tous les six mois.
En tout cas, la JIRAMA n’est pas seule dans cette initiative d’amélioration de sa relation avec ses clients. Avant-hier, elle a donc signé une convention de partenariat avec la Coopération allemande, à travers son projet: « Promotion de l’électrification par les énergies renouvelables-GIZ-PERER». L’idée étant de permettre à l’entreprise d’avoir une communication performante et adaptée aux besoins des usagers. D’une durée de six mois, ce programme soutiendra ainsi la digitalisation de la communication de la JIRAMA.
Rova Randria
Qui sera le successeur de Rivo Rakotovao à la tête du Sénat en devenant son neuvième président ? La question se pose déjà après le vote du 11 décembre à l’issue duquel la plateforme IRD et le parti MMM ont raflé les douze sièges attribués à chacune des six Provinces de l’île. Le président Andry Rajoelina nommera incessamment les six autres membres de la Chambre haute du Parlement pour ramener le nombre de sénateurs de Madagascar à dix-huit aux termes de la nouvelle loi régissant cette institution.
Depuis la naissance de la République le 14 octobre 1958 jusqu’à la fin de la Première République en 1975, trois hommes se succédaient à la direction du Sénat : Gabriel Rajaonson (1er juillet 1959-1er octobre 1960), Jules Ravony (1960-1963) et Siméon Japhet (1963-1968). Le Sénat passait à vide sous la Deuxième République (1975-1992). Il fut suspendu en 1972 sous le régime transitoire du général Gabriel Ramanantsoa et, en 1975, il fut supprimé pour toute la période de la Deuxième République.
La Constitution de la Troisième République adoptée en 1992 a prévu la réinstauration du Sénat. Mais ce dernier n’a pris effectivement ses activités qu’en mai 2001 sous la Constitution révisée de 1998. Sous la Troisième République, Honoré Rakotomanana (mai 2001-juillet 2002), Rakotomaharo Rajemison (juillet 2002-mai 2008) et Yvan Randriasandratriniony (mai 2008-décembre 2009) ont successivement tenu les rênes du Palais d’Anosikely.
Sous la transition (2009-2014), le Sénat a dû céder la place à la Haute autorité de la transition (HAT) dirigée par ses six vice-présidents. Ses activités ont été reprises par un Sénat avec des membres renouvelés à partir de 2016. Honoré Rakotomanana est revenu à la direction des affaires du Palais jusqu’à sa destitution déguisée au profit de Rivo Rakotovao en octobre 2017.
Huit hommes ont donc présidé le Sénat de Madagascar jusqu’ici. Ils ont tous la particularité d’être des hommes de confiance du Président en exercice au moment de leur accession à cette haute fonction de la République.
M.R.
Rideau sur le Grand tournoi Open Canal Plus organisé par l’ACSA et son comité directeur. Faute de compétition fédérale, c’est fut un franc succès car il a permis aux joueurs locaux de s’évaluer après tant de mois d’arrêt. Les locaux ont pu aussi se frotter aux expatriés de passage qui s’entraînent au pays à cause de la Covid-19. A l’issue du tournoi, les Ranaivo, Narindra et Toky, ont confirmé leur statut de favori en gagnant le titre dans la première série de leurs catégories respectives. Narindra Ranaivo a battu Safidisoa Nomenjahanary par 2 sets à rien.
Vendredi dernier, c'est à la salle 2 du tribunal Anosy que s'est déroulé le procès d'un intermédiaire malagasy accusé de faux et usage de faux. Il s'agit d'un opérateur économique dénommé R. A. qui a fait l'objet d'un avis de recherche de la Police nationale avant son arrestation et son déferrement au Parquet à l'issue duquel il a été placé sous mandat de dépôt. Bénéficiant d'une liberté provisoire, c'est en homme libre que celui qui a fait perdre 7 milliards à une société étrangère, voulant s'investir dans le secteur halieutique, s'est présenté devant les juges vendredi dernier. Le procès de vendredi ne concerne que le faux et usage de faux perpétrés par R.A. sur les quittances de la douane de Mahajanga et fausse facture de la société.
Hier matin vers 9 heures, une alerte de violence physique sur mineur, perpetrée à Soavimasoandro Amboditanimena, a été lancée sur le réseau social Facebook. Deux vidéos publiées montrant en détail comment un homme d'une quarantaine d'années a tabassé un petit garçon ont vite fait le tour de la toile. La première vidéo a montré l'agresseur muni d'un balai en bois à côté de sa proie en train de faire des pompes, les genoux posés sur le sol. La deuxième image est encore plus écœurante.
La crise sanitaire due à la Covid-19 dans le pays a ainsi affecté le commerce et l'approvisionnement en volailles dans la Capitale. Leur prix a connu une hausse conséquente par rapport à l'année dernière, et notamment depuis les fêtes de Pâques, de Pentecôte et la célébration du retour à l'indépendance. En effet, les commerçants avancent comme excuse la vente à perte de leurs produits durant la période de confinement. Et cette fois-ci, ils ont comme argument de devoir compenser les pertes qu'ils ont accumulées durant cette période. Ainsi, leur production a diminué. Bon nombre d'entre les éleveurs sont confrontés à des problèmes financiers durant la période de confinement.
L'Etat malagasy rachète les effets vestimentaires et des documents de la famille royale du temps de la Reine Ranavalona III. D'une valeur inestimable, ces éléments rares du patrimoine national rentreront d'ici peu « à la maison ». L'agence Kerry Taylor Auctions organisait à Londres, capitale du Royaume Uni, le 9 décembre une vente aux enchères des effets appartenant à la dernière Reine de Madagasikara et de sa famille. L'Etat malagasy s'est adjugé à « récupérer », à même au prix fort, ces objets de valeur inestimable et surtout symboles de la souveraineté nationale. Le Président Rajoelina en fait d'une affaire d'Etat.
« Une vraie expérience interactive ». Ce sont en ces mots que Michel D. Ramiaramanana, président du comité d’organisation, a qualifié la foire des bonnes affaires « 4M » ou « Madagasikara Mijoro, Mifaly, Miray hina », qui se déroulera du 17 au 22 décembre prochain au parc des expositions Forello Expo, Tanjombato. En effet, cet événement sera la toute première foire « physital », comme les organisateurs l’ont dénommée, parce qu’elle sera donc à la fois physique et digitale. Les organisateurs de l’événement ont collaboré de près avec des startup spécialisés dans l’informatique et le monde numérique pour mettre en place une plateforme digitale pour la promotion de la filière Pharmacopée et des huiles essentielles, autant au niveau national qu’international.
Précision. L’Aviation civile de Madagascar (ACM) a clarifié les modalités d’entrée sur le territoire malagasy, hier, à travers un communiqué. En effet, le Gouvernement permet le déplacement pour motif impérieux de voyage en cette période de pandémie. Cependant, des demandes d’autorisation sont à déposer auprès des ministères. Un petit changement a donc été apporté car les personnes désirant entrer sur le territoire s’adressait uniquement à la compagnie aérienne auparavant.