Le Conseil des ministres publié, hier, a nommé Rajonson Finaritra Zaratiana à la tête de la direction du budget auprès du ministère de l'Economie et des Finances. La dame remplace le directeur sortant Rakotondrabe Zoly. Il faut dire que Rajonson Finaritra était le chef de service régional du budget dans la Région de Morondava auparavant. Elle a participé au lancement de la conférence budgétaire dans la Région au mois de février dernier. Cette nomination n'est qu'une continuité de son métier. Son département se chargera de l'élaboration de la loi de Finances, le pilotage et suivi de l'exécution budgétaire, la tutelle budgétaire des établissements publics nationaux ainsi que le conseil des collectivités territoriales décentralisées.
Les descentes du Président de la République Andry Rajoelina et son épouse Mialy Rajoelina se poursuivent. Hier, dans la matinée, le couple présidentiel était dans la Région de Matsiatra Ambony. Le Chef de l’Etat a remis à cette occasion dix concentrateurs d’oxygène pour les établissements hospitaliers de Fianarantsoa, la capitale de cette Région, afin d’aider au traitement des personnes en situation de détresse respiratoire. L’annonce a été faite au cours de la distribution officielle des aides sociales « Vatsy Tsinjo » et « Tosika Fameno » devant aider les familles en difficulté suite à la Covid-19. Le Président de la République a assuré que le nombre de ces concentrateurs d’oxygène peut être augmenté si le besoin s’en ressent.
Le consulat honoraire de Madagascar au Liban a indiqué qu'un ressortissant malagasy a été blessé dans la double explosion meurtrière qui a eu lieu à l'intérieur du port de Beyrouth, la capitale libanaise. Aucune autre information n'a pour l'heure été rapportée, si ce n'est qu'il s'agirait d'une femme, selon les précisions fournies par la représentation malagasy sur place. Les autorités libanaises ont pris en charge les soins de cette ressortissante malagasy. Sa vie ne serait pas en danger, selon les informations communiquées.
La campagne « sosialim – bahoaka » qui consiste à la distribution d’aides sociales sous forme de produits de première nécessité de la part de l’Etat connaît quelques dysfonctionnements dans les Fokontany. Depuis le lancement de cette nouvelle opération en fin de semaine, la grogne de plusieurs citoyens se fait entendre dans plusieurs endroits. Avant – hier par exemple, des groupes d’individus se sont manifestés pour réclamer leur part du côté d’Itaosy. Le même genre de manifestation a été également observé du côté d’Analamahitsy, en début de semaine.
D’après l’hypothèse des Forces de l’ordre, ces troubles ne sont pas fortuits et pourraient être l’œuvre de déstabilisateurs qui tentent de discréditer les actions du régime. « Nous soupçonnons que toute cette série de contestations dans les Fokontany ont été intentionnellement orchestrées. C’est, par exemple, le cas du côté de Nanisana où nous avons pu identifier quelques-uns parmi les individus qui manifestaient sous prétexte de n’avoir pu bénéficier des aides sociales. Or, ils ne sont même pas des habitants dudit Fokontany », a signifié le commandant de la Gendarmerie nationale, le Général de Division, Andrianjanaka Njatoarisoa, lors d’une intervention sur la chaîne nationale hier. Le numéro « un » de la Gendarmerie a, d’ailleurs, lancé des avertissements contre les fauteurs de troubles qui encourent des sanctions sévères.
Une intrigante déclaration
Pour l’instant, les éventuels commanditaires de cette série de troubles restent non identifiés mais les objectifs sont plus que clairs : faire croire à un échec dans la gestion de la lutte contre la Covid-19. D’aucuns n’ignorent que les détracteurs du régime ne sont pas à court d’idées en matière de déstabilisation. Pire, la crise sanitaire est mise à profit par les opposants pour tirer à boulets rouges sur les dirigeants et toutes les occasions sont bonnes pour y arriver.
Avant – hier, le parti « Tiako i Madagasikara » a émis une déclaration selon laquelle ce parti de Marc Ravalomanana aurait été écarté malgré sa main tendue la lutte contre la Covid-19 et qu’aujourd’hui, le nom du parti aurait été évoqué dans ce qu’il qualifie de problèmes sociaux actuels. Cette formation politique affirme « ne pas être complice dans les difficultés rencontrées actuellement dans la gestion des aides provenant des partenaires » tout en réitérant sa demande en vue de plus de transparence. Une déclaration qui ne manque pas d’intriguer les observateurs de la vie nationale car arrive au moment où les foyers de tension semblent se créer en chaîne dans les Fokontany. La vigilance est de mise pour la population qui ne doit pas se laisser influencer ou se laisser provoquer par les fauteurs de troubles.
La Rédaction
Depuis plusieurs jours maintenant, le Président de la République Andry Rajoelina passe le plus clair de son temps au contact de la population avec son épouse Mialy Rajoelina. Et ce, nonobstant des circonstances qui ne lui sont pas totalement favorables. Force est en effet de constater que le Chef de l’Etat ne rechigne pas à aller au-devant d’une frange de la population mécontente et parfois hostile ces derniers jours. Ce fut notamment le cas avant-hier lorsque le Président s’est rendu à Antanikatsaka Itaosy, dans le District d’Atsimondrano. Faut-il en effet rappeler que des manifestations d’habitants de Fokontany de cette Commune ont eu lieu, en raison d’un sentiment de mise à l’écart des aides octroyées par l’Etat ressenti par certains d'entre eux. Des habitants ont effet affichés leurs inquiétudes par rapport aux agissements de quelques responsables chargés de l’organisation et de la distribution des aides étatiques. En tout cas, même s’il a pu choisir de ne pas se rendre sur place, pour des raisons de sécurité notamment, le Chef de l’Etat ne fait jamais machine arrière. Contrairement à d’autres, le locataire d’Iavoloha tient à montrer qu’il n’est pas un Président de l’évitement et qu’il est en contact permanent. Il maintient ses descentes sur terrain. Une façon pour lui de montrer sa proximité avec la population, d’écouter cette dernière mais également à la rasséréner. En somme, le Président de la République n’hésite pas à aller au charbon.
15 jours
Ayant justement entendu les inquiétudes de la population, le Chef de l’Etat a déclaré hier que la campagne de distribution de l’aide étatique « sosialim-bahoaka » se poursuivra dans les 15 prochains jours afin qu’aucun ménage ne soit laissé-pour-compte. Le Président Andry Rajoelina a ainsi donné des consignes claires pour que chaque foyer présentant le carnet du Fokontany puisse bénéficier des aides sociales de l’Etat. La Région Analamanga travaillera en étroite collaboration avec les autorités locales pour superviser la distribution. Par ailleurs, l’Association Fitia dirigée par la Première Dame Mialy Rajoelina prêtera aussi main-forte aux responsables locaux pour que chaque foyer puisse recevoir sa part de « sosialim-bahoaka ». Le Président de la République a réitéré que les chefs Fokontany et les autorités locales qui seraient tentés de détourner les aides destinées à la population vont être sanctionnés sévèrement. Notons que la campagne de distribution des aides « sosialim-bahoaka » a débuté hier pour le District d’Avaradrano. Accompagné par son épouse Mialy Rajoelina, le Président Andry Rajoelina s'est rendu au Kianja Maitso d’Alasora pour cette première journée de distribution. Le Président de la République a tenu à rassurer la population, venue en masse sur les lieux, en réitérant que chaque foyer sans exception recevra le « sosialim-bahoaka ». Pour cette première journée, 1000 ménages ont bénéficié du " sosialim-bahoaka " dans l'Avaradrano. L’Etat œuvre actuellement pour que 8000 foyers par jour, à travers Antananarivo, puissent recevoir leurs aides sociales.
La Rédaction
L’organisation « Miss Madagascar Ofisialy - CNMM » s’est associée au projet de livre d'histoires « Diary Nofy » qui signifie « Le journal des rêves ». Saya Nellie Anjaratiana, la miss diaspora sacrée Miss Madagascar 2020 œuvre actuellement à la mission de collecte de fonds et de sensibilisation pour soutenir l’alphabétisation des enfants en zones rurales. Selon sa perception, le savoir est un atout et l’éducation est la clé du développement social. « J’adore les enfants, ils représentent notre avenir », a-t-elle avoué. Par ailleurs, l’analphabétisme est réel ici à Madagascar. « "Diary Nofy" souhaite apporter de l’espoir en apportant un impact positif sur l’enfance de ces gosses. Donc, si ma contribution à ce projet peut aider, alors ce sera déjà une petite victoire pour moi et un grand pas pour notre pays », souligne-t-elle. Et d’ajouter que le livre « Diary Nofy » est une œuvre bilingue comptant 5 histoires illustrées par des artistes locaux. Les acquéreurs participent non seulement à l’impression de 5 livres qui seront distribués au niveau des Ecoles primaires publiques (EPP) dans tout Madagascar, mais ils apprennent également des histoires qui reflètent la quintessence de la culture et des valeurs malagasy, avance-t-elle. « Prenez part à notre levée de fonds pour nous aider à imprimer et distribuer encore plus de livres pour les enfants. Que ce soit un don de 5 ou de 500 livres, chaque contribution aura un impact sur la vie de chacun », argumente la Miss.
Pour les concepteurs de « Diary Nofy », de telle collaboration représente une responsabilité, une connectivité et surtout une preuve d’unité et de solidarité pour Madagascar, surtout en ces temps incertains marqués par la pandémie. « Nous sommes reconnaissants de recevoir un tel soutien de la part des modèles positifs, des acteurs communautaires et activistes sociaux. Cela nous donne non seulement un sentiment de dévouement dans notre travail. Le temps d’agir est maintenant », se réjouit le porteur dudit projet.
A titre d’information, en 2019, ce livre d’histoires intitulé « Diary Nofy » est composé de cinq belles œuvres écrites par des écrivains malagasy ayant gagné le concours d’écriture organisé en octobre-novembre 2019. Les objectifs consistent à apporter l’intérêt de la lecture des histoires par les enfants malagasy, stimuler leur imagination, améliorer leur sens de créativité et renforcer leur capacité d’apprentissage de notre langue. A cela s’ajoute la sensibilisation à la diversité culturelle de la Grande île.
Recueillis par K.R.
Déclaration publique. Une lettre venant de l’Amnesty international fait actuellement le tour des réseaux sociaux et elle est adressée, dit-on, au public. A lire cette lettre, ça saute aux yeux que celui ou celle qui l’a rédigé joue fortement le jeu de ceux qui ne cessent de dénigrer le régime en place et ce depuis belle lurette notamment durant cette période de pandémie. A force de chercher la petite bête, cet organisme international est atteint de cécité et de surdité, à l’instar de certains médias internationaux dont les correspondants dans la Grande île ne cessent de véhiculer des informations à sens unique. Ces détracteurs du régime ne veulent entendre la moindre explication autre que celle pour le sensationnel. C’est un peu dommage qu’Amnesty international, réputé dès fois par son objectivité, gobe toutes les liquides mises dans son verre sans faire de distinction entre buvable et non.
D’une simple panne technique dont est victime une chaîne privée jusqu’à la détention d’un homme politique pour trouble à l’ordre public en passant par la suspension des phoning sur les radios, l’Amnesty évoque une entrave à la liberté d’expression et à celle de la presse. Un raccourci qui décrédibilise encore un peu plus l’Amnesty international qui, en dépit des explications des autorités malagasy, fonce tête baissée dans ce qu’il qualifie de répression des droits humains. Les observateurs se demandent si le fait d’imposer aux chaînes de radio et télévision privées, état d’urgence sanitaire oblige, de diffuser les informations officielles sur la situation de la pandémie équivaut à un contrôle. Une réquisition, autorisée par la loi en vigueur, mais qui ne dure que 30 minutes par jour au maximum. Il suffit d’écouter les journaux parlés et de voir les journaux télévisés des chaînes privées à Madagascar pour constater le pluralisme dans le traitement des informations. Ni le ministère de la Communication ni une autre entité publique n’ont donné des sanctions ou fait des remontrances aux journalistes sur leurs critiques envers les lacunes, les défaillances ou même la gabegie dans les hôpitaux par exemple. Ces reportages « osés » ont permis aux autorités de rectifier le tir. Néanmoins, des précisions étaient faites au cas où ces critiques seraient jugées infondées. De là à déduire qu’il y a une entrave à la liberté de presse ou à la liberté d’expression, Amnesty international doit certainement revoir sa copie…
La Rédaction
Plusieurs jours après la découverte macabre de la petite Adriana (7ans) à Ambohimandamina, un quartier de Mahajanga, l’enquête semble piétiner. En attendant, le tueur, bien qu’il ait été identifié, grâce à des photos de lui au moment d’enterrer sa victime, échappe encore aux Forces de l’ordre. Le fait que le fugitif a dû se cacher dans une autre localité est déjà un os pour celles-ci. Mais il y a un autre obstacle, encore plus sérieux. Les objections d’une source d’information de la région, semblent l’attester : « L’obligation pour tout le monde de porter son masque joue en faveur du suspect. Cela risque de ne pas faciliter la tâche des enquêteurs pour l’identifier tant l’équipement est susceptible de le rendre incognito, ses traits étant masqués », déclare sans ambages cette source.
Pendant que les Forces de l’ordre sont sur le terrain pour traquer le fugitif, qui fait déjà l’objet d’un mandat de recherche et le portrait-robot ainsi que son surnom circulent largement assez dans les canaux d’information dont les réseaux sociaux, les proches de la victime seraient toujours sur le qui-vive, tout comme le reste des habitants de Mahajanga, d’ailleurs. D’après une bribe de renseignements qui nous est parvenue, la famille endeuillée aurait lancé une sérieuse mise en garde à la population locale. « Ils, c’est-à-dire les proches de la fillette, considèrent désormais des complices de ce meurtre, tous ceux qui seront tentés d’accueillir et cacher chez eux le suspect », précise encore l’information.
En attendant d’y voir clair, les enquêteurs de la Gendarmerie et de la Police préfèrent plutôt travailler dans la discrétion. Certains cherchent à les faire s’exprimer en avançant que les traces du fugitif auraient été trouvées. « Pour le moment, nous n’avons encore reçu aucune confirmation d’une telle nouvelle », a confié mardi dernier, une source auprès du service de renseignement et des relations publiques au sein de la Police nationale à ce sujet.
Enfin, les Majungais ne cachent plus leurs griefs, au point qu’ils ne cessent de s’exprimer sur cette affaire en citant le suspect. Au fur et à mesure que le temps passe, et tout en publiant la photo du fugitif sur les réseaux sociaux, ils s’interpellent pour ne pas oublier d’informer les autorités au cas où leurs voisins détiendraient la moindre information sur le fugitif.
F.R
Il est 6 heures du matin. Sylvie, une mère de famille, sort de chez elle pour aller rejoindre une agence de transfert d’argent international. Elle doit récupérer de l’argent qu’un de ses proches lui a envoyé depuis l’étranger. « Ma fille aînée travaille dans un autre pays depuis près de deux ans. Elle nous envoie habituellement de l’argent pour compléter notre budget. Actuellement, vu la situation, cet argent est la bienvenue. Je travaille dans les domaines de l’habillement et de l’artisanat. Mais avec la crise, le marché a régressé et nos revenus sont particulièrement limités. Nous avons du mal à joindre les deux bouts. Ma fille a tenu à nous soutenir financièrement en ces temps difficiles », confie-t-elle. Arrivée à l’agence, située à quelques mètres de sa maison à Andravoahangy, elle retrouve déjà une dizaine de personnes qui sont la queue, attendant l’ouverture de l’agence. Elle récupère ainsi un numéro et s’aligne.
Ces derniers mois, les services de transfert d’argent à l’international dans la Capitale sont particulièrement débordés. Plusieurs ménages, comme c’est le cas de cette femme, voient leurs revenus s’effriter au fur et à mesure que cette crise se prolonge. Leurs familles et proches leur envoient ainsi de l’argent depuis l’étranger pour les aider à tenir le coup. « Nous avons constaté une nette augmentation des personnes recevant de l’argent depuis l’étranger. Tous les matins, nous recevons une centaine de gens, alors qu’en temps habituel, nous n’atteignons pas ces chiffres en une journée. Nous sommes même contraints de refuser certains d’entre eux parce que le temps est limité à cause des restrictions mises en place par les autorités », explique le responsable d’une agence. Les personnes comme Sylvie, qui souhaitent récupérer leur argent le plus vite possible, doivent sacrifier leur sommeil pour aller faire la queue.
De même, le transfert d’argent au niveau national a aussi enregistré une légère hausse, notamment celui effectué par le système « mobile money ». « La circulation des personnes est particulièrement restreinte. Toutefois, les activités économiques doivent quand même continuer, vu que les besoins du marché sont toujours présents. Les opérateurs optent ainsi pour le "mobile money" pour payer leurs fournisseurs ou pour recevoir leurs revenus. Les familles y ont également recours pour soutenir ses proches en ces temps de crise », soutient un responsable. Les opérateurs n’ont pas encore effectué de bilan. Mais de leur point de vue, cette hausse de transfert au cours de ces derniers mois est vraiment palpable.
Dans tous les cas, cette popularité des services de transfert d’argent ne profite pas seulement aux opérateurs mais surtout aux familles les plus démunies face aux impacts de cette crise sanitaire, comme le cas de Sylvie.
Rova Randria