Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESUPRES) devait recevoir en conclave hier en fin d’après-midi les membres du Syndicat des enseignants- chercheurs de l’Enseignement supérieur (SECES) conduits par Randriamialinoro Faliarivony son président national. Une réunion qui aura duré deux tours d’horloge pratiquement. Bien que l’on ne soit encore à une première tentative sur le registre du règlement des foyers de tension, tout porte à croire que la montagne cette fois-ci n’aura pas accouché d’une souris. Randriamialinoro Faliarivony avance qu’il est venu saluer le nouveau ministre Docteur Andriamanantena avec sa nomination à la tête du département ministériel. Ce faisant, le SECES lui souhaite bon vent dans la recherche des voies et moyens pour le développement du MESUPRES.
Pour le moment, la rencontre d’hier s’est limitée à pareilles salutations. Il reste toutefois que les discussions reprennent. La porte du MESUPRES est grande ouverte. A son corps défendant de dévoiler quoi que ce soit sur le processus en cours, le président du SECES affirme qu’il n’y a aucun honneur à ce que les foyers de tension perdurent à l’université. « Même le SECES a honte de notre situation actuelle », renchérit ce dernier. Le Docteur Andriamanantena conforme ses propos lors de la passation de service. Son cheval de bataille, dira-t-il, sera la mise en place d’une solution pérenne pour la paix sociale au sein de l’enseignement supérieur. La réunion d’hier entre de facto dans une approche de reprise en compte du dialogue interrompu. En tout cas, c’est un prompt rétablissement des relations entre ses homologues que le tout nouveau ministre de l’Enseignement recherche.
La comparution de Thierry R. du CAPSAT et de Michaël R., ces deux colonels de l'Armée accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat le 7 novembre 2023, s'est déroulée à la salle no2 du Tribunal d'Anosy, hier. Ici, c'est l'Etat qui porte plainte. Les accusés ont eu à répondre de leurs actes à propos de partage d'une somme de 120 millions d’ariary destinés à fomenter une rébellion. Ainsi, chaque commandant d'unité militaire devrait recevoir leurs parts de cette somme. Mais les deux officiers supérieurs sont également accusés de tentative pour boycotter l'élection présidentielle du 16 novembre 2023. Au terme de deux heures de débats au cours desquels les accusés ont plaidé non coupable, la présidente de la Cour a tranché : le verdict sur cette affaire sera annoncé le 30 janvier dernier. Elle a refusé la liberté provisoire des accusés, qui ont dû retourner en prison, en attendant leur sentence.
Durant sa prise de parole, le désormais ex-colonel Thierry R. a rejeté en bloc les accusations qui pèsent sur lui. "Je n'avais eu la moindre idée de faire un coup d'Etat. J'avais été seulement convoqué à l'Etat-major où on m'a contraint de rédiger une lettre manuscrite à propos d'un renseignement ou des faits qui auraient prétendument prévalu durant cette période de novembre 2023. Je n'ai pas osé contredire mon supérieur hiérarchique, qui me disait de le faire en une heure sous peine d'être radié de l'Armée. Or, le renseignement en lui-même n'a jamais existé", s'est défendu l'accusé.
Même refus et même démenti de sa part lorsque le procureur a voulu qu'il confirme sa mission, qui devait consister à faire le tour des bataillons militaires de la Capitale pour les pousser à se rebeller. Il a contesté également ses propres déclarations soulevées par le procureur, déclarations auxquelles il aurait proposé à Mickaël de rembourser les 120 millions d’ariary puisque tout était tombé à l'eau. Enfin, il a expliqué qu'il n'a aucune raison de faire le tour des bataillons, et que son nom n'était pas sur Facebook.
De son côté, son homologue et non moins co-accusé Mickael R. a également rejeté les charges qui pèsent sur lui. "Je n'ai pas touché aucune somme et je n'ai pas à en partager aux militaires", a-t-il affirmé. Mais la juge l'a confondu en disant "Et pourtant, vous aviez été tous les deux toujours ensemble", lui rétorque la présidente de la Cour. Ce à quoi, l'ex- colonel Mickaël déclarait qu'il n'aurait vu son homologue que trois fois en novembre 2023, et ce, pour passer le temps jusqu'à ce que tous les deux ont été placés en garde à vue à la Gendarmerie, le 16 novembre 2023. L'accusé a même affirmé que son arrestation serait un coup bas de certains "envieux", qui voulaient simplement sa perte. La juge a une fois de plus confondu les accusés à cause des sms qu'ils auraient échangés à l'époque. "C'est fini pour moi Zoky", aurait dit l'un des colonels en cause à son homologue lorsque l'affaire a éclaté, et ce, grâce à une réquisition téléphonique. Et qu'ils auraient cherché à s'en servir à ce sombre dessein de cette somme prévue à aider au fonctionnement de la logistique des bataillons. Au final, le procureur a demandé l'application de la loi pour trancher sur le sort des accusés. Wait and see donc le 30 janvier prochain.
Franck R.
Un grand défi. La ministre entrante au sein du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP), Lalatiana Rakotondrazafy, a qualifié ainsi sa nomination à ce poste. « Vos réalisations sont nombreuses. Rassurez-vous, je suis là pour poursuivre les efforts déjà déployés, et non pour détruire », a avancé la ministre entrante, lors de la cérémonie de passation de service, hier à Ampefiloha. « Il faudrait redoubler d'efforts et travailler dur, notamment au profit des femmes et des jeunes malagasy », a-t-elle ajouté.
Pour sa part, la ministre sortante du METFP, Gabriella Vavitsara Rahantanirina s'est dite être rassurée que le ministère soit entre les mains d'une personne intellectuelle et sage. « Nous sommes ici pour servir les élèves et non pour être servis », a-t-elle rappelé. La nouvelle ministre reconnaît le grand chantier entrepris par l'ancienne. « Tu peux partir avec un sentiment du devoir accompli », lance-t-elle.
Après la cérémonie de passation de service, la nouvelle ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a aussitôt tenu une rencontre avec les employés de ce département. Une occasion de mettre le point sur le « i » et d'insister sur la nécessité de renforcer les efforts pour l'intérêt des enfants et du peuple malagasy. « Ma porte reste grande ouverte si besoin », a conclu la ministre Lalatiana Rakotondrazafy.
P.R.
Le nouveau ministre de la Communication et de la Culture est en place. La cérémonie de passation de pouvoir s'est tenue hier à Nanisana. Ainsi, Augustin Andriamananoro, ancien ministre des Postes et des Télécommunications, et également ancien ministre de la Pêche, ex-directeur général en charge des projets présidentiels ou DGPP et à la fois haut responsable au sein du parti présidentiel TGV, a pris sa fonction de ministre de la Communication et de la Culture, succèdant ainsi à Lalatiana Rakotondrazafy qui est actuellement affectée au ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
Notons que le secrétaire général Johary Ralaimazava et le directeur de cabinet Haja Rasoanarivo ont dirigé cette cérémonie de passation de pouvoir. Cet évènement a également été une occasion d’énumérer les grands travaux et réalisations dirigés par l’ex-ministre Lalatiana Rakotondrazafy et son équipe au cours de ces 5 dernières années au sein du MCC.
De son côté, le nouveau ministre de la Communication et de la Culture, Augustin Andriamananoro, a souligné que les responsabilités et les postes actuels ne sont pas des objectifs mais plutôt des étapes afin de pouvoir contribuer au service de la Nation. L’objectif étant de travailler au profit du pays et du peuple malagasy, ce dernier qui attend un développement rapide et à long terme comme le Président de la République, Andry Rajoelina, l’a souligné. Il a également martelé que les mots d’ordre pour cette nouvelle mission seront « Amabilité, Intégrité et Humilité ».
Hormis son remerciement à l’endroit du Président de la République et du Premier ministre pour la confiance qu'ils lui ont accordée, il a également remercié la ministre sortante Lalatiana Rakotondrazafy pour le travail qu'elle a accompli pour promouvoir la culture et la communication. Après la cérémonie, le nouveau ministre a également rencontré les représentants du personnel du MCC devant la Bibliothèque nationale, sise à Anosy. Il a invité tous ses nouveaux collaborateurs à se joindre à lui et a promis de faire un grand effort de sa part, en travaillant avec tous les membres du Gouvernement, afin de réaliser la vision « Madagasikara tsy maintsy mandroso ». Augustin Andriamananoro s’est dit prêt à apporter ses expériences au bénéfice de la Grande île.
Si.R
Le championnat de Madagascar de badminton jeunes 2023 s’est tenu, en fin de semaine dernière, au gymnase de l’Académie nationale de sport (ANS) Ampefiloha. Le sommet national pour les seniors est prévu samedi et dimanche prochains.
Rappelons que ce rendez-vous national a dû avoir lieu au mois de décembre de l’année dernière. Mais faute de disponibilité des infrastructures, la compétition a été ajournée au mois de janvier pour clôturer la saison comme chaque année.
Trois ligues régionales ont été représentées par 45 badistes dont celles d’Atsinanana, de Vakinankaratra et d’Analamanga. La ligue Alaotra-Mangoro dernière-née des instances régionales de la discipline travaille encore sur sa vulgarisation. Aucun joueur compétitif n’a encore pu représenter cette circonscription. Toutefois, grâce au programme de la Fédération, le « Badminton in School » commence à porter ses fruits. Hormis le club Saint-Joseph Mahamasina ou de Saint-Michel Itaosy qui dominent déjà les joutes nationales, des nouveaux établissements commencent à marquer aussi leur présence dans la discipline.
Le cyclone tropical Belal n’a provoqué aucun impact à Madagascar, tandis que les dégâts sont très importants dans les îles sœurs, notamment La Réunion et Maurice. Hier à 17h, heure de Madagascar, le mur de l'œil et l'œil du cyclone ont passé sur le Nord-est et l'Est de La Réunion. Elle continue sa trajectoire vers l'île Maurice. Bien qu’il se soit affaibli, le système génère encore des vents violents sur cette île, et même jusqu’à Madagascar.
« Nous sommes tous convaincus que l’environnement ne se limite pas seulement aux activités de reboisement, mais touche de plus près la population (…) Le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) joue un rôle crucial dans les actions sociales y afférentes ». Max Fontaine Andonirina, nouveau ministre à la tête du MEDD, l’a souligné hier lors de la cérémonie de passation de service à Antsahavola. Il n’a pas manqué de s’adresser aux employés du département ainsi qu’à tous les acteurs de l’environnement. « Nous allons travailler ensemble pour avoir des résultats tangibles et rapides. J’ai besoin de vous et de votre soutien pour y arriver », a-t-il lancé. Le ministre entrant a aussi exprimé sa reconnaissance avec la ministre sortante, Marie-Orléa Vina. « Je tiens à vous remercier pour toutes les étapes franchies et les efforts déployés dans ce département. Nous avons déjà collaboré à plusieurs reprises, que ce soit à Madagascar ou à l’étranger, comme durant la COP 28 à Dubaï. C’était un honneur pour moi de collaborer avec vous. Je vous fais la promesse de poursuivre vos efforts », s’est-il exprimé.
Les membres du Gouvernement nommés, au travail ! Sans tarder, il va falloir passer aux procédures d’usage, les passations de service. Et après, chacun et chacune retroussent les manches et mettent en chantier. On n’a pas de temps à perdre, tout est urgent !
Mise à part la compétence, l’un des critères déterminant le choix d’un tel ou d’une telle au poste de membre de Gouvernement réside sur l’opérationnalité immédiate du postulant ou postulante. Le pays, vu l’urgence de la situation, ne peut pas se payer le luxe d’admettre le fait que le ou la ministre nouvellement nommé(e) doit passer par le stade d’un stage professionnel avant d’être opérationnel(le) sur terrain. Evidemment, on accorde un moment de mise au fait de la nouvelle fonction mais cela ne devra pas prendre trop de temps.
Les importateurs de produits de première nécessité (PPN) ont exprimé leur mécontentement face aux récentes actions des Forces de l'ordre dans une lettre de protestation adressée au ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. La cause de cette contestation est le déversement d'un conteneur de riz moisi à Toamasina, ce qui a entraîné des mesures jugées « inutiles » par les importateurs. Dans leur lettre, les importateurs ont mis en avant les défis liés aux attaques de la mer Rouge, qui ont entraîné des retards dans les expéditions de conteneurs. Cela a conduit à l'humidité à l'intérieur des conteneurs, affectant certains sacs de riz. Ils ont toutefois souligné que bien que le riz soit périssable et ne puisse être stocké indéfiniment, cela ne signifie pas nécessairement qu'ils importent du riz endommagé. Les importateurs ont exprimé leur préoccupation quant aux actions des Forces de l'ordre, en déplorant que certains d'entre eux soient arrêtés et mis en avant dans les médias sans une enquête approfondie. Les entrepôts sont également scellés en raison de la présence de seulement quelques sacs de riz moisi, selon les importateurs, qui estiment que ces mesures excessives risquent de compromettre la sécurité alimentaire nationale.
Alternatives
Dans un avertissement fort, les importateurs ont déclaré que si de telles actions persistent, ils seront contraints d'informer leurs fournisseurs de riz d'acheminer les expéditions vers des destinations alternatives. La lettre de protestation appelle à des mesures immédiates pour protéger les importateurs et garantir la sécurité alimentaire du pays. Les importateurs soulignent la nécessité pour les autorités de suivre les procédures normales pour le traitement du riz moisi, au lieu de prendre des mesures radicales telles que l'arrestation des importateurs et la saisie complète des marchandises stockées dans les entrepôts.
Dans leur plaidoyer, les importateurs de PPN demandent instamment aux autorités judiciaires de ne pas traiter ces professionnels comme des criminels, mais plutôt de mener des enquêtes appropriées avant de prendre des mesures sévères. Ils insistent sur la nécessité de préserver la réputation des importateurs, tout en assurant la stabilité de l'approvisionnement alimentaire pour la population malagasy. Cette controverse souligne les tensions croissantes entre les importateurs de PPN et les autorités, mettant en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre la protection des intérêts commerciaux et la garantie de la sécurité alimentaire nationale. Les prochaines actions des autorités seront scrutées de près alors que la Nation insulaire cherche à éviter toute crise alimentaire potentielle.
Hary Rakoto