Et on revient. Après avoir rôdé ici et là en faisant le tour des grands sujets de l’heure, on revient toujours à ce calvaire insoutenable que la JIRAMA fait subir au peuple.
Jamais le pays n’a vécu autant de crises d’eau et d’électricité. Elles interviennent à tout moment de la journée et de la nuit. Les bidons jaunes plantent le décor dans tous les quartiers de la Capitale et périphéries. La grogne des usagers se généralise. Jusqu’à présent, les mouvements de contestation ne dépassent pas les limites des quartiers. Personne ne souhaite guère que les ires n’aillent pas au-delà des limites des quartiers sinon on ne saura déterminer les issues ! Si les problèmes d’eau commencent à être maîtrisés en raison des interventions des camions citernes qui approvisionnent régulièrement les quartiers, les coupures d’électricité continuent de tordre le cou des abonnés. Les usagers du Réseau interconnecté d’Antananarivo constituent le gros lot des victimes. Il arrive que la coupure d’électricité perdure jusqu’à la moitié de la journée. Les dégâts occasionnés se chiffrent à des sommes inqualifiables. Les petites, les moyennes et grandes entreprises s’agenouillent. Les micro-entreprises telles les ateliers de soudure, les salons de coiffure, les cybercafés, entre autres, qui nourrissent des familles nombreuses passent leur journée à attendre le retour du courant. Tandis que les grosses pointures croulent sous le poids de coûts du carburant car étant obligées de recourir aux groupes électrogènes. L’économie, en général, risque de couler si l’enfer persiste.
Voilà des mois voire des années, la JIRAMA nous fait avaler la couleuvre. Elle présente des excuses sinon des explications bidon. Du n’importe quoi ! Une fois, les techniciens avancent le cas de vétusté des infrastructures, des machines, etc. Une autre, ils s’excusent des problèmes internes. Actuellement, on met sur le dos de l’étiage, la faiblesse du niveau de l’eau, l’origine du chaos. Mais, beaucoup d’observateurs croient comprendre que les vrais problèmes de la JIRAMA se trouvent ailleurs. Madagasikara demeure Madagasikara, le cours de la nature n’a rien changé. Tous les ans, en cette période, tout le monde le sait qu’on est en période d’étiage mais tous les ans, la JIRAMA parvient à surmonter tant bien que mal le problème. Mais pourquoi en cette année la crise est insupportable. Où sont les vrais problèmes ? Allons-y droit au but ! Le premier vrai problème est la caisse de la société. Vide ! La JIRAMA doit avant tout instaurer la bonne gouvernance. Le public a droit de savoir les suites de ces malversations financières qui crevaient la caisse. On vole et on disparait ! JIRAMA ne peut pas envisager de se payer des carburants pour faire fonctionner les groupes au cas où les turbines ne pourraient pas fonctionner à plein régime. Ensuite, les recettes mensuelles ne peuvent pas prendre en charge les dépenses de la société. Lesdites recettes s’élèvent de 80 à 90 milliards d’Ar mais les dépenses atteignent les 180 milliards d’Ar. C’est inimaginable. Un vrai problème qu’on occulte. Il va falloir à tout prix réduire les charges mensuelles. Impossible avec un personnel pléthorique. Il faut oser jusqu’à réduire de moitié l’effectif du personnel. Problème du problème : on n’ose point en envisager ! Pourquoi ? La toute puissante « Intersyndicale » bloquera.
Et on est là !
Ndrianaivo
Toutes les machines de la Centrale d’Ambohimanambola, y compris celles fonctionnant à l’huile lourde ainsi que les Turbines à Combustion (TAC) au gasoil, vont tourner à plein régime. L’annonce a été faite par le Président de la République Andry Rajoelina, descendu sur place, hier dans la matinée. C’est une décision convenue avec les différentes parties prenantes à la réunion de travail qui s’est tenue hier matin sur ce site de production électrique de la JIRAMA.
La réunion a rassemblé le Président de la République Andry Rajoelina, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, le directeur général de la JIRAMA ainsi que les représentants des entreprises privées de production d’électricité, partenaires du Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA).
Une réunion dont l’objectif est d’apporter des réponses concrètes face aux délestages récurrents qui pèsent sur le quotidien des malgaches et freinent l’économie nationale. L’objectif est réduire de 80% les coupures d’électricité, pour assurer un service continu de 6h à 22h. Tous les groupes, notamment ceux de la société AKSAF, de Symbion, ou encore Noor, seront utilisés.
Sacrifice
Cet effort va être extrêmement coûteux pour l’Etat, avec un budget quotidien de 300 millions d’ariary (9 milliards par mois) uniquement pour le carburant nécessaire aux TAC. « C’est de l’argent qui pourrait être investi dans l’éducation ou les infrastructures », a souligné Andry Rajoelina, qui parle néanmoins d’un « sacrifice » nécessaire pour satisfaire les abonnés de la JIRAMA et ne pas mettre en faillite ceux qui travaillent avec l’électricité.
Face à l’urgence, d’autres actions à court terme ont également été décidées. Dès la semaine prochaine, un parc solaire de 20 MW sera lancé pour renforcer l’approvisionnement d’Antananarivo. Ce projet fait partie d’un programme plus large d’installation de parcs solaires dans 47 Districts du pays. A ce sujet, Andry Rajoelina a exprimé son impatience face aux retards accumulés. « Les équipements sont déjà arrivés depuis plusieurs mois à Toamasina. Il est temps que les travaux commencent », a-t-il martelé.
Le Président a aussi appelé à une gouvernance plus stricte pour éviter les dépenses inutiles, les vols de carburant, notamment, qui affaiblissent la JIRAMA. « Il n’y aura aucune tolérance envers ceux qui continuent à saboter les efforts de redressement. Ils devront répondre de leurs actes », a affirmé le Chef de l’Etat.
Budget orienté
Sur le long terme, le Gouvernement s’oriente vers les énergies renouvelables. Le Chef de l’Etat a annoncé que le budget national de 2024 sera principalement orienté vers le développement énergétique et la restructuration de la JIRAMA. Une des initiatives phares sera le parc solaire flottant sur le lac Iarivo à Ivato, destiné à devenir le plus grand d’Afrique avec une capacité de 50 MW, opérationnelle d’ici l’année prochaine.
« Nous avons pour ambition de produire 1 000 MW d’électricité solaire, dont 250 MW financés par l’Etat », a affirmé le Président. Parallèlement, des projets hydroélectriques d’envergure, tels que Sahofika et Volobe, sont accélérés pour augmenter la capacité nationale. Le projet de Ranomafana, qui devrait débuter en décembre, vise ainsi à fournir 64 MW d’ici trois ans, couvrant à lui seul 25% des besoins de la Capitale.
A Ambohimanambola, Andry Rajoelina a appelé la population à la patience et l’entraide. Et lui de rappeler l’engagement de l’Etat dans la résolution de cette crise. Il a insisté sur l’urgence de la situation et exhorté les agents de la JIRAMA et les partenaires privés à conjuguer leurs efforts pour sortir le pays des ténèbres.
Lalaina A.
Le pont de Manambery reconstruit avant la saison des pluies. L'équipe DRTP SAVA a réalisé une évaluation technique des dégâts sur le pont de Manambery, afin de pouvoir trouver une solution urgente, pour le reconstruire avant la saison pluvieuse. Ce pont de la RN5A a été rompu suite au passage du cyclone Gamane, et le Conseil des ministres a approuvé sa réfection le 9 octobre 2024. Ce projet fait partie du Projet de développement du patrimoine du secteur routier à Madagascar (PDDR), financé par la Banque mondiale. Il est à rappeler qu’une déviation pour passage à gué, sur la RN5A, est ouverte à la circulation depuis le 30 juillet. Avec l'ouverture de cette déviation, les autorités ont décidé que la circulation sur le pont Manambery n’est plus autorisée pour ne pas aggraver les dégâts.
Une résolution régissant les possibles dérives de l’IA adoptée. La 149e Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP), qui s'est tenue à Genève le 17 octobre 2024, a voté à l'unanimité en faveur d'une résolution concernant l'influence de l'Intelligence artificielle (IA) sur la démocratie, les droits de l'homme et l'Etat de droit. Les députés ont également approuvé une résolution historique abordant ce sujet crucial. Cette résolution encourage les Parlements du monde entier à élaborer rapidement des cadres juridiques et des politiques robustes pour superviser de manière responsable le développement, le déploiement et l'utilisation de la technologie liée à l'IA. Elle met en avant la nécessité de réduire les risques potentiels pour la démocratie, les droits de l'homme et l'Etat de droit, en soulignant particulièrement l'impact disproportionné que l'IA peut avoir sur les femmes et les filles. Les actions proposées incluent l'adoption de législations contre les deepfakes à caractère intime et les contenus générés par l'IA favorisant les discours haineux ou incitant à la violence. De plus, il est crucial de mettre au point des outils permettant de vérifier l'authenticité des contenus en ligne, offrant ainsi aux utilisateurs la possibilité d'évaluer la véracité des informations. Enfin, une révision et une actualisation des lois existantes afin de combler les lacunes mises en lumière par les avancées de l'IA sont identifiées comme des priorités majeures.
L'intégration de Madagascar à la ZLECAF discutée à l’Assemblée nationale. Un projet de loi visant à ratifier l'adhésion de Madagascar à la ZLECAF a été discuté récemment lors d'une rencontre entre une délégation du ministère de l’Industrialisation et du Commerce, dirigée par Vahinisoa Rasamoely Ranoelimanana, secrétaire Général, et le président de l’Assemblée nationale (PAN), Justin Tokely. Ces discussions illustrent l'importance accordée à cette intégration et les efforts déployés pour mobiliser le soutien nécessaire à sa mise en œuvre. Ce projet vise à renforcer les relations commerciales avec les autres Etats membres et ouvrir de nouvelles perspectives économiques. La ZLECAF a le potentiel de stimuler le commerce intra-africain. En facilitant les échanges entre les pays membres, cette zone de libre-échange pourrait permettre à Madagascar de diversifier ses économies locales. L'accès à un marché de plus de 1,3 milliard de consommateurs offre une opportunité importante pour les entreprises malagasy. Les entreprises locales pourraient bénéficier d'un environnement commercial plus favorable, ce qui encouragerait l'innovation et la croissance économique. Le cadre créé par la ZLECAF encourage également les investissements étrangers. Un des aspects cruciaux de cette intégration est le soutien au développement des infrastructures nécessaires pour améliorer la connectivité régionale. Des infrastructures de transport et de communication améliorées sont essentielles pour faciliter les échanges commerciaux et attirer davantage d'investissements.
Soutien de l'Inde à la transformation digitale de Madagascar. L'ambassadeur de l'Inde à Madagascar, Bandaru Wilsonbabu, a récemment exprimé la volonté de son pays de soutenir Madagascar dans sa transformation digitale. Cela a été évoqué lors de sa rencontre avec Stéphanie Delmotte, ministre chargée du Développement numérique. Ainsi, un atelier est prévu prochainement pour finaliser un Mémorandum d'entente (MOU) entre Madagascar et l'Inde. Ce MOU abordera plusieurs sujets d'intérêt commun, visant à renforcer la collaboration entre les deux pays dans le domaine numérique. Cette initiative s'inscrit dans un contexte où l'Inde est reconnue comme un leader mondial en matière de paiements numériques. Ce pays a réussi à doter plus de 1,3 milliard de personnes de son territoire d'une identité numérique. Cette réalisation a permis de faciliter l'accès aux services financiers, augmentant ainsi l'inclusion économique. Les systèmes de paiement numérique indiens, tels que UPI (Unified Payments Interface), ont été salués pour leur efficacité et impact positif sur l'économie. Lors de cette rencontre, l'ambassadeur a également souligné les diverses offres de formation proposées par le Gouvernement indien. Ces formations sont destinées aux professionnels et étudiants malagasy, témoignant ainsi de la volonté de l'Inde de partager son expertise en matière de transformation digitale.
Les crises humanitaires impactent gravement les enfants, compromettant leur accès à l’eau potable, à une alimentation adéquate, à des soins médicaux et à l’éducation. Entre 2020 et 2022, les données du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) montrent que près de 3.700 salles de classe des établissements publics ont été détruites par les cyclones ces trois dernières années, et plus de 3.750 ont été endommagées, affectant plus de 440.000 enfants. De plus, près de 340.000 enfants dans le Grand sud souffrent de malnutrition aiguë.
L’UNICEF et la Plateforme humanitaire du secteur privé (PHSP) viennent de signer un protocole d’accord visant à renforcer la résilience des enfants face aux catastrophes naturelles à Madagascar, particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. Madagascar figure parmi les dix pays les plus touchés, selon l'Indice des risques climatiques pour les enfants (IRCE) de 2021.
Cette collaboration se concentre sur le soutien au BNGRC et mobilise les ressources et l'expertise des entreprises pour améliorer la sécurité et le bien-être des enfants en période de crise. Ceci d’autant plus que, lors des crises humanitaires, les enfants sont souvent les plus affectés. Leur accès à l’eau potable, à une alimentation équilibrée, à un abri sécurisé, aux soins médicaux et à l’éducation est souvent gravement compromis.
Cette alliance marque une étape importante pour un pays fortement exposé aux risques climatiques. Quatre domaines clés sont abordés, à savoir la logistique, la communication et sensibilisation, le partage de données et le renforcement des capacités. Cette initiative souligne également le lien entre la protection des droits des enfants et la durabilité économique. L’UNICEF appelle toutes les entreprises à s'engager pour le bien-être des enfants qui représentent près de la moitié de la population malagasy.
Recueillis par E.F
« Il a pété les plombs ! ». C'est ce qu'on peut qualifier du comportement meurtrier d'un gendarme stagiaire du Centre spécial d'aguerrissement opérationnel (CSAO) de la ville de Beroroha, dans la matinée, hier. Sous le coup d'une violente colère, le gendarme en cause a tué son supérieur, un capitaine de 31 ans, le criblant de balles, en visant spécialement le dos ! Le résultat fut effroyable. Les impacts des projectiles sur son corps étaient tels que le capitaine succombe sur le coup, selon une source. De son côté, le stagiaire a ensuite retourné l'arme sur lui-même, dans le but de se suicider ! Les coups de feu étaient partis et le concerné a également reçu un projectile. Laissé pour mort, le quidam a toutefois survécu à ses blessures, quoique sérieusement touché.
Mais qu'est-ce qui s'est produit entre les deux membres des Forces au point d'enrager ainsi ce jeune gendarme stagiaire ? D'après une source, ce dernier s'est fait réprimander par le capitaine, pour une faute commise. Une faute qui aurait valu une sanction à l'élément de Gendarmerie en cause. De fait, l'officier lui aurait donc demandé de tout rapporter dans une lettre manuscrite.
Cette situation a alors mis le stagiaire dans tous ses états. "Pris d'une rage folle, le concerné se serait alors emparé subitement du fusil que son collègue du CSAO", confie cette source. Et sans attendre une seconde, le stagiaire s'est rué vers le logement de son supérieur, l'arme à la main ! Et sans autre forme de procès, il a ouvert le feu sur le capitaine, qui était totalement surpris qu'il n'a eu même pas le temps de se défendre. D'après les informations recueillies auprès d'une autre source, le gendarme stagiaire en cause risque gros du point de vue pénal, et surtout militaire avec le cortège de mesures disciplinaires auquel il devait s'attendre. L'homme est plutôt une tête brûlée, et dont le cas est problématique aux yeux de ses supérieurs hiérarchiques dont le capitaine avec qui il a eu mailles à partir, hier matin. Cette affaire n'a pas laissé de marbre le commandant de la Gendarmerie qui s'est personnellement rendu sur place, à Beroroha afin de diligenter une enquête sur cette douloureuse affaire.
Franck R.
Les passionnés de jeux vidéo ont de quoi se réjouir. L’annonce tant attendue vient de tomber. En effet, Katsuhiro Harada et Koei Ikeda, figures emblématiques de l’univers de Tekken, seront présents à l’Institut Français de Madagascar (IFM) le vendredi 1er novembre 2024 à 10h. Cet événement unique comprendra une conférence suivie d’un échange interactif avec le public, offrant ainsi une rare opportunité aux fans de rencontrer les créateurs de cette franchise de jeux de combat culte. Katsuhiro Harada, producteur de la série Tekken, et Koei Ikeda, directeur exécutif, ont contribué de manière significative à l’évolution de ce jeu depuis ses débuts en 1994. Leur présence à Antananarivo témoigne de l’impact et l’attrait durable de Tekken à l’échelle mondiale. Mais aussi leur désir de se rapprocher du public et partager leurs expériences. Les amateurs du célèbre jeu vidéo Tekken et les curieux sont invités à ne pas manquer cette occasion unique. Toutefois, il est important de noter que seulement 100 privilégiés pourront assister à cet événement. Les tickets seront distribués à l’entrée selon le principe du premier arrivé, premier servi. Il est donc conseillé de se présenter à l’avance afin de garantir une place lors de cet échange. Cet événement s’inscrit dans un contexte où les jeux vidéo continuent de jouer un rôle de plus en plus important dans la culture populaire, rassemblant des communautés de fans à travers le monde. La venue de deux figures si influentes de l’industrie vidéo-ludique à Madagascar est une excellente nouvelle pour les fans locaux et marque un jalon significatif dans le développement du secteur du jeu vidéo dans la région. Rendez-vous donc à l'IFM Analakely ce vendredi à 10h pour participer à cette expérience exceptionnelle et plonger au cœur de l’univers de Tekken. Pour les amateurs de jeux vidéo, cet événement promet d’être un moment mémorable, riche en découvertes et d’ échanges passionnants.
Si.R
Du 2 au 4 novembre, les Mondiaux de billard Blackball se dérouleront à Malte. A trois jours de la compétition, les athlètes malagasy sont toujours dans l'incertitude. Les frais s'accumulent pour les familles qui luttent pour permettre à leurs enfants de participer à cette compétition mondiale. Actuellement, chaque athlète paie de sa poche les frais liés au voyage, y compris le visa, le billet d'avion et le séjour sur place.
Pire encore, après avoir vu leur demande de visa Schengen refusée à deux reprises par l'ambassade de France, les athlètes malagasy ont été contraints d'envoyer un émissaire à Pretoria pour effectuer leur demande de visa en Afrique du Sud. Cette situation a considérablement alourdi le coût pour eux, nécessitant une collecte de 10 millions d'ariary supplémentaires pour chacun des 11 athlètes. Au départ, 24 joueurs étaient prévus sur la liste, mais plusieurs ont renoncé face aux complications administratives. Après ces deux tentatives, les athlètes se retrouvent seuls, sans le soutien de leur association ni du ministère.
« L’association Voay nous a toujours épaulés dans nos démarches au début, mais après ces deux demandes de visa et l'intervention du ministère, nous nous retrouvons seuls. C'est le nom de Madagascar que nous porterons sur place, pas le nôtre, pourtant nous payons tout de notre poche. C’est triste, mais nous nous battons pour défendre l’honneur de notre pays à travers notre passion pour le sport. Nous ne lâcherons rien tant que le jour de la compétition n'est pas arrivé », explique Tsinjo Rabearisoa, capitaine de l’équipe senior.
L'entretien à Pretoria est prévu ce jeudi à 14h45, ce qui signifie que l’émissaire ne sera de retour au pays que le 1er novembre. « Si notre visa est accepté, une vraie course contre la montre commencera alors, car nous devrons nous précipiter pour acheter nos billets et confirmer notre réservation d’hôtel. Au plus tard, nous serons à Malte le 2 novembre, jour de la compétition. Imaginez le stress et l'inquiétude que chacun d'entre nous ressent alors que nous nous préparons à participer à un championnat du monde », rajoute Mbolatiana Ranaivo, membre de l’équipe nationale senior dames.
L’association Mor Than Basketball, un partenaire, a récemment remis des tenues à l’équipe nationale pour exprimer son soutien. Des uniformes, chemises, polos sur lesquels sont floqués les noms des joueurs et serviettes personnalisées ont été remis lors d’une cérémonie au stade Barea. « Nous soutenons toujours les athlètes qui portent haut les couleurs nationales et expriment leur talent à l'international. Notre éthique est de promouvoir les valeurs humaines, c’est pourquoi nous les soutenons », a déclaré le président de l’association, lors de la remise.
« C'est très important pour nous de recevoir un soutien comme celui-ci. La préparation est déjà difficile avec toutes ces inquiétudes. Sans parler de la question de savoir si la somme nécessaire va être réunie », a déclaré Daniel Andriamihaja, capitaine de l’équipe nationale.
« La compétition débute samedi et jusqu’à maintenant, nous n’avons toujours pas reçu nos visas. C’est un véritable parcours du combattant, les dépenses ne cessent d'augmenter, tout comme nos angoisses concernant le voyage. Nous avons du talent en billard et cela ne doit pas rester un simple loisir pour Madagascar », a ajouté Stéphanie Diallo, membre de l’équipe nationale.
La rédaction
Le secteur de l’énergie est au cœur du Projet de loi de finances initiale (PLFI) 2025, approuvé lors du Conseil des ministres spécial du 29 octobre. Face à la demande croissante en électricité et à la nécessité de réduire la dépendance aux énergies fossiles, le Gouvernement malagasy a décidé de prioriser les énergies renouvelables. Ainsi, le projet prévoit la construction de centrales d’énergie verte d'une capacité totale de 250 MW, répartie entre les chefs-lieux de provinces. Antananarivo bénéficiera de 100 MW pour répondre aux besoins pressants. Parmi les projets novateurs figure également la transformation des déchets du site d'Andralanitra en électricité, une initiative qui pourrait générer entre 20 MW et 30 MW d'énergie. Ce projet se distingue par sa double approche : réduire les problèmes liés à la gestion des déchets tout en produisant une énergie durable. Outre ces initiatives, le PLFI 2025 met l’accent sur la finalisation des projets hydroélectriques et éoliens. L’hydroélectricité, considérée comme une solution clé pour l’avenir énergétique du pays, bénéficie d’un soutien fort pour accélérer la construction de nouveaux barrages. Ces efforts visent à rendre Madagascar plus autonome sur le plan énergétique et réduire les coupures fréquentes, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique. Cette transition énergétique s’inscrit dans une vision à long terme par laquelle Madagascar espère devenir un modèle régional en matière d’énergies renouvelables et de gestion durable des ressources naturelles.
Levier de développement
En parallèle du volet énergétique, le PLFI 2025 accorde une grande importance à l’agriculture et aux infrastructures. Dans le domaine agricole, l’un des principaux objectifs est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Pour y parvenir, le Gouvernement prévoit la construction d’usines de production d’engrais et la distribution de semences aux agriculteurs. Ces mesures visent à moderniser l’agriculture malagasy, accroître la productivité et repositionner Madagascar comme une vitrine agricole dans l’océan Indien. Cela s’inscrit dans une volonté de renforcer la sécurité alimentaire du pays et de promouvoir une agriculture durable, capable de répondre aux besoins de la population tout en créant des opportunités d’exportation. Les infrastructures constituent le troisième pilier du PLFI 2025. Parmi les projets prioritaires, la réfection des routes nationales est essentielle pour améliorer la circulation des biens et des personnes, contribuant ainsi à dynamiser l’économie locale. De plus, le projet de flyover reliant Anosizato au Stade Maki Andohotapenaka, visant à fluidifier le trafic dans cette zone congestionnée, figure également parmi les grands travaux prévus. L’Etat prévoit de financer 20 % de ce projet grâce aux Projets d’investissement public (PIP). Ces initiatives infrastructurelles sont essentielles pour soutenir le développement économique du pays en facilitant les échanges commerciaux et réduisant le temps de transport.
Hary Rakoto
L'enquête sur l'affaire liée au récent vaste coup de filet, avec 24 suspects incriminés dans l'affaire de carburant frelaté à Toamasina, n'est pas prête de toucher à sa fin. Après le report du déferrement pour la journée d'hier, les suspects ont dû être auditionnés par le juge d'instruction du Tribunal d'Anosy, hier. Et à l'heure où nous avions écrit ces lignes, l'audition des incriminés devraient se poursuivre encore jusque très tard dans la soirée, c'est-à-dire hier. Jusque-là, on ignore encore le sort qui les attendait.