Mariage ! Réussi. Raté. Consenti. Forcé. Arrangé ! Promis pour durer à l’éternité, les liens du mariage réussissent à tout surmonter. Mais, ils peuvent être rompus par le verdict du Tribunal quand le juge le croit et pense en son âme et conscience qu’il existe réellement une incompatibilité d’humeur, de pensée et de conception de la vie. A quoi rime-t-il tout ce bla-bla ?
Dans la vie d’un pays, il pourrait arriver que les techniciens et les dirigeants politiques jugent utile d’unir par les liens de l’union deux secteurs distincts, totalement différents afin de mieux cerner dans sa globalité les problèmes au développement de l’économie nationale.
Ainsi, le secteur de l’agriculture est uni par les liens du « mariage » au secteur de l’industrie. Pour être plus simple l’agriculture, secteur I, se marie à l’industrie, secteur II, pour au final donner lieu à la naissance de l’agro-industrie. Mariage ou couple arrangé !
L’agriculture est le domaine de l’économie nationale qui s’occupe du secteur primaire. En gros, il s’agit du travail au ras-du-sol, du sous-sol, de la mer (la pêche, les ressources halieutiques, etc.) , l’élevage, la culture … Un vaste secteur qui englobe l’exploitation des matières premières de base. Madagasikara est un vaste pays à vocation agriculture. Plus de 75 % de la population habitent en milieu rural et vivent des produits agricoles (cultures de rente, vivrières), de la pêche (artisanale) et de l’élevage.
La Grande île excelle dans les exploitations des cultures de rente (vanille, girofle, cacao, café, banane,…) destinées à l’exportation. De même, la production des cultures vivrières (les graminées entre autres le riz, le manioc, …). Des produits d’élevage (les bœufs, …). Depuis quelques années, l’ensemble de la production agricole baisse dont principalement le riz, l’aliment de base des Malagasy. Les exportations de produits de pointe comme la vanille connaissent certaines difficultés.
L’industrie, le secteur secondaire, transforme en principe les matières premières émanant du secteur primaire. Dans les pays dits sous-développés, en voie de développement pour la bonne cause, l’industrie au mieux l’industrialisation se trouve au stade embryonnaire. Par moment, elle avait connu des périodes d’essor mais la vicissitude de l’histoire l’a ramenée à un niveau aléatoire. A Madagasikara, l’industrialisation n’a jamais joui d’une période d’envol. Le peu qui existe vit dans une situation moribonde. Au bord du gouffre. Le régime Orange tente par tous les moyens disponibles et faisables afin de sauver le … meuble.
La solution envisageable sinon faisable afin de mettre en œuvre la relance en simultané de deux secteurs consiste à fusionner les deux. L’agro-industrie se présente comme une alternative efficace pour relancer les deux secteurs vitaux à la fois au profit de l’économie nationale.
En fait, l’agro-industrie a le vent en poupe ! Les pays dits développés ont dû recourir à cette approche se basant sur le « mariage » des deux secteurs vitaux du pays. Et ils ont obtenu des résultats encourageants, satisfaisants.
Compte tenu de la conjoncture économique nationale et internationale qui prévaut pesant sur la tête des pays en difficulté, l’agriculture et l’industrie, ayant un niveau local de base, sont appelées à unir leur force, leurs stratégies et leurs moyens car le défi commun est non seulement de taille mais très compliqué, exigeant des efforts soutenus.
Ensemble, elles vaincront !
Ndrianaivo
La course aux Mairies de Madagascar est lancée. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié hier la liste officielle des candidats pour les élections communales et municipales. L’information principale est que les candidatures des sept prétendants à la Mairie de la Capitale ont été retenues. Parmi celles-ci, une seule femme, Harilala Ramanantsoa, qui porte les couleurs de la plateforme Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina.
La Présidente de la délégation spéciale d’Antananarivo se retrouve face à six hommes, dont Tojo Ravalomanana (Tiako i Madagasikara), Joseph Martin Randriamampionona alias Dadafara (RTM), Ndriana Razanamasy (Indépendant Iarivo Mandroso), Tahina Razafinjoelina (Tia Tanindrazana), Roindefo Zafitsimivalo Monja (Indépendant), et Ogascar Fenosoa Mandrindrarivony (Mouvement Gasikara).
Ce déséquilibre n’est pas un cas isolé à Antananarivo. Au niveau national, la situation est similaire. Sur les 5 387 listes de candidats enregistrées pour les 1 695 Communes de Madagascar, seulement 327 femmes sont têtes de liste, contre 5 062 hommes. Une réalité qui reflète le chemin encore à parcourir en matière de représentation féminine en politique, malgré une augmentation de 6,9 % du nombre total de candidats par rapport aux dernières élections de 2019.
Les indépendants en masse
Les données publiées par la CENI montrent par ailleurs que les listes proviennent d’horizons variés. 1 861 sont issues de groupements politiques, 1 076 de partis politiques, et 2 450 sont des indépendants. Ce mélange promet une élection aussi diverse que compétitive, bien que la politique semble encore dominée par les hommes. Harilala Ramanantsoa, seule femme dans cette course à la Mairie de la plus grande ville du pays, devra donc faire face à une compétition âpre.
En ce qui concerne l'âge des candidats, la majorité est composée de personnes de plus de 50 ans. Sur les 5 389 têtes de liste, 2 550 ont plus de 50 ans, tandis que les 36-50 ans représentent 2 172 candidats. Les plus jeunes, entre 21 et 35 ans, ne sont que 667 à briguer un mandat. Une répartition qui montre que les postes de pouvoir restent essentiellement détenus par des générations plus âgées.
Les citoyens sont désormais invités à se préparer pour le tirage au sort, prévu ce jour, qui déterminera l’ordre des candidats sur les bulletins uniques ainsi que leur passage dans les médias publics. Un moment clé pour lancer officiellement cette campagne municipale et définir la visibilité de chacun.
L.A.
Le kidnapping survenu à Iavoloha, le 9 septembre dernier d'un père de famille, qui se spécialise dans la location de véhicules, connait un rebondissement récent et inattendu. Car grâce à l'évolution technologique se traduisant par l'apport des caméras de surveillance, la Gendarmerie a pu arrêter l'un des auteurs de cet enlèvement. A son tour, le concerné a dénoncé ses deux complices, qui ont été également arrêtés. Et là, coup de poker ! Le bandit, c'est à dire celui qui était tombé dans le filet de la Gendarmerie (celui se trouve à l'extrême-droite sur la photo), est condamné d'une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour meurtre en 2019. Normalement, le concerné doit encore purger sa peine à la maison de force de Tsiafahy. Mais il est curieux que, non seulement, il peut déjà circuler librement mais surtout, voilà qu'il venait de commettre encore un kidnapping, 5 ans à peine après son incarcération pour homicide. Ce qui amène l'opinion à se poser la question pourquoi fermer les yeux, ou pourquoi tant de tolérance envers un criminel de la trempe de ce ravisseur, alors que la Police ou la Gendarmerie s'escrime à arrêter les grands criminels et autres malfaiteurs dangereux. Pour la réponse, on nous explique que ce prisonnier de Tsiafahy serait sous le régime spécial de la main-d'œuvre pénale ou MOP. Ce qui expliquerait sa possibilité de recouvrir partiellement la liberté que le concerné a exploitée pour recommencer à sévir à nouveau. N'empêche, les trois larrons, après qu'ils aient été soumis à un interrogatoire à la Gendarmerie, ont été déférés au Parquet, et ont été jetés en prison, toujours à Tsiafahy pour association de malfaiteurs, séquestration et extorsion de fonds, selon une source auprès de la Section de recherche criminelle ou SRC de la Gendarmerie à Fiadanana, hier.
Mais revenons sur l'enlèvement de cet affairiste, filière location automobile. Un inconnu l'a contacté au téléphone comme quoi son interlocuteur veut son aide en vue du transport d'une parturiente qui allait accoucher. Or, une fois que le présumé client était monté dans le véhicule, il a attaqué le propriétaire avec du big boss tout en lui braquant son arme à feu.
C'était le signal de départ à l'enlèvement de l'automobiliste victime, lequel le bandit lui a réclamé une rançon de 30 millions d’ariary contre sa liberté. Mais à ce moment-là, la victime n'avait que 800 000 ariary et 100 euros sur elle. Mais la victime était tellement traumatisée par la menace et les intimidations qu'elle était poussée à donner également au ravisseur la somme qu'elle avait sur son compte en mobile money. En même temps que cela, le monsieur a appelé ses proches pour réunir encore le montant manquant. Au total, les bandits ont raflé 16 millions d’ariary avant de relâcher l'otage, le lendemain de son enlèvement, précisément le 10 septembre dernier à Ambatomaro.
Franck R.
Une sévère mise en garde a été émise contre la propagation de fausses nouvelles qui sèment l’émoi et salissent la réputation de Toamasina. Selon une information diffusée sur les réseaux sociaux, l’insécurité dans la ville du port aurait causé un « génocide » ayant tué 227 individus en août et septembre. De ces décès d’origine criminelle, 128 auraient été enregistrés en août et 99 en septembre. Selon la source, des bandits tombés sous les balles des Forces de l’ordre sont comptés parmi les victimes. Pas plus qu’il n’y a pas d’endroits entièrement sûrs dans le monde, la capitale économique de Madagascar est sujette au problème d’insécurité. Mais de là à affirmer que la criminalité a été à l’origine de centaines de décès en deux mois est tout simplement une fâcheuse exagération, un acte pénalement répréhensible, manifestement destiné à dépeindre la ville du port comme la plus dangereuse des agglomérations du pays.
Hier, l’Organe mixte de conception (OMC) local, sous l’autorité du préfet Cyrille Benandrasana, est monté au créneau pour dénoncer ce fait malhonnête, apparemment monté pour attenter à l’ordre public en cette période pré-électorale, dans le but inavoué de perturber le processus mais aussi de torpiller la future campagne de litchi, l’une des filières les plus vitales pour l’économie régionale. L’information a aussi choqué la population qui est déjà aux prises avec beaucoup de difficultés de la vie quotidienne. La semaine passée, les responsables ont tenu une grande réunion sur le renforcement de la sécurité à Toamasina et dans l’ensemble de la Région d’Atsinanana.
M.R.
La réfection des rues dans la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) continue. Depuis lundi, plusieurs engins lourds ont été mobilisés afin d’accélérer les travaux. Ces derniers concernent l’axe menant vers le croisement Betongolo jusqu'à Andravoahangy Ambony, d’Ampasika jusqu' à Anosipatrana et Ankorondrano Ibis jusqu'au Rond-point La City, Ivandry. Des travaux sont aussi en cours sur les axes Antsakaviro vers Bel'Air et Isotry. Le tronçon situé à Ankorondrano a déjà commencé lundi dernier, tandis que le croisement situé à Ampasika jusqu'à Anosipatrana a commencé hier. Ces axes font partie des tronçons de route qui ont suscité beaucoup de mécontentement de la part des usagers quant à leur niveau avancé de dégradation.
Afin de limiter la perturbation causée par les embouteillages et de mieux fluidifier la circulation, la plupart des travaux sont réalisés durant la nuit. Par conséquent, les axes concernés sont coupés la nuit jusqu'à la fin des travaux. Ainsi, la CUA sollicite la collaboration des usagers de la route pour libérer les parkings ou encore respecter les déviations. D’ailleurs, des policiers municipaux sont toujours présents sur les chantiers pour mieux orienter les automobilistes.
Selon la présidente de la délégation spéciale (PDS) de la Commune urbaine d'Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, les points noirs de la Capitale seront tous prioritaires dans ce projet. Pour une durée de deux mois, c’est-à-dire avant le début de la saison des pluies, une vingtaine d’axes seront réhabilitées, entre autres Ambanidia, Antsakaviro jusqu'au Rasalama, 67 Ha, Anosy, Soanierana, Mahazoarivo jusqu'à Androndra, Ankazomanga et Antanimena. La réhabilitation des rues ainsi que l'amélioration de l'image de la ville figurent parmi ses priorités. Les travaux sont assurés par le ministère des Travaux publics, tandis que la CUA assure l’organisation. Durant une descente effectuée hier à Ampasika, le ministre de tutelle a avancé que le Gouvernement travaille en étroite collaboration avec la CUA, dans le cadre de la reconstruction de l’image de la ville.
Anatra R.
Ce jour, l’université d’Antananarivo vibrera au rythme du jazz dans le cadre du Festival Madajazzcar, en rendant hommage cette année à l'une de ses figures marquantes, le regretté Pr Serge Henri Rodin. Cet événement se déroulera au Centre de ressources des arts actuels de Madagascar (CRAAM) et promet d'être une célébration mémorable du talent et de l’héritage laissé par cet académicien passionné de musique.
Le Professeur Serge Henri Rodin, décédé le mois dernier, n’était pas seulement un brillant spécialiste de la culture, mais également un poète, romancier et musicien dont l'influence a marqué plusieurs générations d'artistes et d'amateurs de jazz. Sa contribution au Festival Madajazzcar a été significative, tant sur scène, où il s'illustré avec le groupe Korb, qu'en tant que conférencier éclairé sur la culture musicale. Ce rendez-vous au CRAAM sera une occasion unique de se souvenir de l’homme et de l’artiste. Divers groupes et musiciens talentueux se succéderont sur la scène, offrant au public un large éventail de performances dans la musique jazz. On peut citer le duo Vazo Lee & A No Name, le collectif Kabôsy Spirit, AF Jazz, Korb, ainsi que Tôfy, qui ont tous prévu de rendre hommage au Professeur Serge Henri Rodin à travers leurs performances.
Le choix de l'université d’Antananarivo comme cadre pour cet hommage témoigne de l'importance de la culture jazz dans l'enseignement et l'éducation artistique à Madagascar. Le Festival Madajazzcar, qui célèbre chaque année cette musique emblématique, réaffirme ainsi son engagement à promouvoir le jazz et rendre hommage à ses précurseurs. Cette soirée promet d'être non seulement un moment de nostalgie et de célébration de la vie du Pr Serge Henri Rodin, mais également une occasion de rassembler la communauté autour de la passion commune pour ce genre de musique. Les amateurs de jazz seront sans doute ravis de découvrir ou redécouvrir ces artistes dans un cadre festif et chaleureux, tout en honorant la mémoire d'un homme dont l'héritage perdurera au travers de la musique. En somme, le 9 octobre sera une date à retenir pour tous ceux qui souhaitent commémorer l'impact inestimable du Professeur Rodin dans le milieu culturel malagasy et apprécier la richesse de la scène du jazz dans la Grande île.
Si.R