L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025.
C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ».
Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs épaules dans l’œuvre de redressement du pays. Apparemment, c’est révolu le temps d’une Assemblée nationale croupion ou l’époque comme quoi les députés brandissaient des chantages de motion de censure contre certains avantages. Les structures et secteurs jugés prioritaires ont été aux premières loges des amendements. Les départements de l’Energie, de la Santé publique, de l’Education nationale, le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), etc., ont raflé la mise au détriment de certains départements jugés non … prioritaires.
Seulement voilà, un bémol ! L’agriculture ne figure-t-elle pas parmi les départements prioritaires ? Le secteur de la production axée sur les cultures vivrières notamment le riz ne jouit-elle des intérêts dévolus aux secteurs prioritaires ? L’autosuffisance alimentaire relèverait-elle du domaine de second plan ? A moins que je me trompe délibérément, je ne pense avoir lu, entre les lignes, une phrase citant l’agriculture comme secteur prioritaire. Ce serait loin déjà le slogan portant haut la « Souveraineté alimentaire ! ». Le nouveau régime ayant l’ambition de refonder la Nation aurait-elle pêché par omission d’un des soucis majeurs, d’un problème récurrent de la grande majorité de la population malagasy : insuffisance chronique alimentaire ! N’est-ce pas une nécessité impérieuse ?
Le rapport du Cadre intégré de classification alimentaire (IPC) publié le 9 septembre dernier anticipe d’une situation critique que la Grande île fera face à une période de soudure particulièrement difficile. Plus de 1,5 million de personnes risquent de basculer dans une insécurité alimentaire aiguë. Les plus touchés étant des enfants en bas âge et des personnes âgées dans les zones particulièrement à risque. Nous n’avions pas prêté attention, peut-être, à ce genre de rapport. Le régime précédent, très conscient de la gravité des conditions de vie de la grande majorité des gens liées à l’insuffisance chronique alimentaire, avait placé la barre haut en mettant en place le secrétariat d’Etat à la Souveraineté alimentaire. Mais, étant ce qui est, nous ne sommes pas très branchés au reflexe de continuité, on a laissé ce département à … quai.
Madagasikara, un pays à vocation agricole, ne tolérerait un oubli pareil. Allions-nous attendre la majorité silencieuse affamée investir la Place du Treize Mai pour qu’enfin nous soyons conscients de la chose qui, en fait, fait mal presque à tout le monde. Heureusement pour vous, les Malagasy affichent jusque-là une résilience record !
Ndrianaivo
Les premières grosses pluies de la saison ont servi de révélateur immédiat. En l’espace de quelques averses soutenues, le tissu urbain s’est retrouvé confronté à ses limites structurelles. Là où l’on attendait un simple épisode pluvieux de début de saison, c’est un véritable stress test grandeur nature qui s’est imposé, sans préavis.
Dès le début des précipitations, les quartiers les plus sensibles ont vu réapparaître les habituelles accumulations d’eau, parfois en quelques dizaines de minutes seulement. Les canaux, encore partiellement encombrés malgré la période sèche, ont rapidement montré des signes de saturation. Quant aux axes routiers, ils se sont transformés en couloirs de progression prudente, où automobilistes et usagers n’avaient d’autre choix que d’alterner vigilance et patience.
Certaines portions de route ont particulièrement souffert avec l’élargissement de certaines fissures, la mise en lumière de certains nids-de-poule, la présence de flaques profondes rendant certains carrefours difficilement lisibles. Les portions pavées, pour ne citer que celle entre Ankadimbahoaka et Tsimbazaza, font le malheur des automobilistes ces derniers jours.
En clair, la pluie, en tombant avec régularité, a souligné chaque faiblesse de l’infrastructure comme un surligneur implacable. Rien de dramatique, mais suffisamment significatif pour rappeler que la saison humide ne négocie jamais avec les fragilités.
Ce qui se passe possède toutefois une valeur informative rare. Les premières grandes pluies de l’année agissent comme un révélateur technique. En effet, elles montrent ce qui résiste, ce qui cède et ce qui mérite davantage d’attention. Les zones où l’eau stagne ne sont pas seulement des désagréments provisoires ; elles dessinent, année après année, la cartographie des points critiques. Elles rappellent aussi à quel point l’entretien régulier, la planification urbaine et l’anticipation des épisodes météorologiques extrêmes deviennent incontournables.
Au-delà des désagréments visibles, ces précipitations inaugurales soulèvent des questions de fond. Comment renforcer la résilience du réseau de drainage ? Comment mieux gérer la montée en puissance d’événements climatiques de plus en plus imprévisibles? Et surtout, comment faire en sorte que ces premières pluies ne soient plus systématiquement synonymes d’alerte précoce ?
Ces épisodes inauguraux, pourtant loin d’atteindre les niveaux d’intensité que la saison peut réserver, jouent le rôle d’un rappel utile. Ils soulignent simplement que les infrastructures sont vulnérables dès les premières pluies. Ces constats invitent les autorités à prendre le sujet à bras-le-corps afin d’éviter que les prochaines averses ne compliquent davantage le quotidien des habitants.
La Rédaction
Traverser la rivière Ikopa en toute sécurité.
Au total, 16 pirogues ont bénéficié d’une opération de sensibilisation menée par l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF Madagascar) et la Direction régionale des Transports et de la Météorologie d’Analamanga. L’objectif est de prévenir les accidents liés au transport fluvial de passagers, surtout avec l’arrivée de la saison des pluies. La mission a été conduite par Jacquis Georges Rainimbahy, directeur général de l’APMF, et Lanto Razafintsalama, directrice régionale des Transports et de la Météorologie. Huit sites ont été visités le long du canal Ikopa à savoir Fasika, Fasankarana, Ankazotoho, Anosimahavelona, Anosipatrana, Ampefiloha, Poteau Double et Ambohitrimanjaka. A cela s’ajoute celui au niveau de l’Art malagasy. Lors de cette descente, 110 gilets de sauvetage ont été distribués afin de renforcer la sécurité des passagers. Les conducteurs et usagers ont été sensibilisés aux risques d’accidents et consignes de sécurité. De plus, l’importance de porter systématiquement les gilets de sauvetage a été soulignée. Selon les responsables, cette initiative s’inscrit dans un programme progressif de prévention. Ainsi, les descentes sur le terrain se poursuivront dans les semaines à venir.
Les actions pour faire sortir les squatters de la forêt de Masoarivo continuent. L'action de sensibilisation et de démantèlement des installations illégales au sein de la forêt de Masoarivo, dans la région de Belo sur Tsiribihina, se poursuit. Une initiative conjointe menée par le ministère de l'Environnement et du Développement durable, l'OMC et le groupement communautaire TAVI (Tanora aron'ny vahoaka) qui vise à endiguer la déforestation et reconquérir les aires protégées. Les opérations se sont récemment concentrées dans les Fokontany de Soatanimbary et Soanaorina, au sein de la Commune de Masoarivo, District de Belo sur Tsiribihina. Sur le terrain, les équipes ont découvert et procédé à la démolition de plusieurs habitations construites sans autorisation dans l'enceinte de la forêt. Des champs de maïs et des plantations d'arachides, également preuve d'une occupation illégale et d'une exploitation non autorisée de la ressource forestière, ont été saisis sur-le-champ dans le but de freiner ces pratiques destructrices. Lors de ces interventions, les équipes ont également été confrontées à un épisode d'incendie dans la zone forestière de Soanaorina. Fort heureusement, grâce à la mobilisation rapide et l'effort collectif des participants, le feu a été maîtrisé avant de causer des dégâts irréparables. Au-delà de ces actions de démantèlement et de saisie, des campagnes d'information sont menées activement auprès des différentes Communes et Fokontany traversés par ces opérations. L'objectif est de faire comprendre l'importance cruciale de la protection des forêts et de l'application des réglementations en vigueur pour la préservation de l'environnement local et de ses ressources.
Décès du maire en fonction d’Ankaraobato, Randriamiarisoa Gilbert. Le maire en exercice de la Commune d’Ankaraobato, Randriamiarisoa Gilbert, élu sous les couleurs du parti TIM, est décédé dans la matinée d’hier. Selon des sources proches de la Municipalité, il souffrait d’un problème de santé depuis plusieurs mois. Son état s’était progressivement dégradé avant de conduire à son décès. Randriamiarisoa Gilbert occupait la fonction de maire d’Ankaraobato depuis son élection. Sa disparition laisse vacante la tête de l’exécutif communal, alors qu’aucune information officielle n’a encore été communiquée sur les dispositions qui seront prises pour assurer l’intérim.
Reprise du travail des employés de la SMA après plusieurs jours de grève. Les employés de la Société municipale d’assainissement (SMA), chargés de l’assainissement de la Capitale, ont repris leurs activités après plusieurs jours de grève. Selon la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), leurs revendications ont été entendues et des solutions ont été recherchées conjointement. Parmi les demandes présentées figuraient le remplacement des responsables de la SMA, le retour de la société sous la tutelle de l’Etat, le paiement régulier des salaires ainsi que l’accès à une couverture sociale incluant l’affiliation à la CNAPS et à l’OSTIE. Durant la période de grève, les déchets se sont accumulés dans différents quartiers, entraînant des désagréments pour les habitants. La reprise du travail devrait permettre de rétablir progressivement la propreté dans la ville.
Un voile de mystère entoure la disparition tragique d’un adjudant-chef de la Gendarmerie en poste à l’Ecole supérieure de cette Force à Moramanga. Le drame s’est produit mardi dernier, non pas dans l’enceinte d’une caserne, mais au sein même de son foyer conjugal, dans cette ville du Mangoro.
Selon une source issue d’une unité locale de la Gendarmerie, la victime a été découverte inerte, baignant dans une flaque de sang, sur le carrelage de sa salle de bain. Les premiers éléments recueillis laissent croire que le décès aurait été causé par au moins un tir d’arme à feu, vraisemblablement issu d’un pistolet automatique.
D’après les témoignages rapportés, ce sont des voisins qui auraient entendu une forte détonation avant de se précipiter au domicile de l’adjudant-chef pour comprendre ce qui venait de se produire. « Ce sont eux qui ont donné l’alerte après avoir entendu le coup de feu », confie la même source.
Si la piste du suicide est, pour l’heure, avancée comme hypothèse principale, les autorités restent extrêmement prudentes. « Il est encore trop tôt pour affirmer s’il s’agit réellement d’un suicide. L’enquête ne fait que commencer », insiste la source sécuritaire, soulignant le flou persistant autour de cette affaire.
Certaines informations évoquent la présence de l’épouse de la victime au moment du drame. Toutefois, la Gendarmerie se refuse à toute confirmation hâtive. « Les investigations en cours cherchent à déterminer si l’adjudant-chef était seul ou non à son domicile lors des faits », précise-t-elle.
Après autopsie réalisée par un médecin, la dépouille a été remise à la famille pour les funérailles. Le défunt laisse derrière lui une veuve et deux enfants, désormais plongés dans la douleur.
L’enquête se poursuit afin de faire toute la lumière sur ce drame aussi tragique que troublant.
Franck R.
Une levée de fonds pour soutenir les actions sociales du Wednesday Morning Group (WMG). La 63e édition du traditionnel bazar de Noël du WMG se tiendra le 29 novembre au Carlton à Anosy. Placé sous le thème « Noël solidaire », l’événement entend raviver l’esprit de partage et d’entraide afin qu’aucun enfant ne soit laissé de côté pour cette fête.
Cette année, les recettes permettront d’offrir un cadeau de Noël à plus de 600 enfants dans les Fokontany Ambatomirahavavy jusqu’à Arivonimamo.
L’événement réunira 73 exposants issus de secteurs variés comme l’artisanat, la gastronomie, la photographie, les accessoires, les fleurs. « Ce Bazar de Noël offre un large choix d’idées cadeaux pour les visiteurs tout en soutenant une noble cause. Chaque achat, chaque participation et chaque geste compte pour bâtir un avenir plus équitable, plus solidaire et plus humain pour les communautés malagasy », dixit Fiona Tsiranana, présidente de l’association.
Ainsi, le Père Noël promet d’apporter magie et émerveillement aux enfants, créant une ambiance chaleureuse et familiale.
Soutenir les plus vulnérables
Fidèle à sa mission, le WMG consacre également une partie des fonds à l’autonomisation financière des femmes. D’ailleurs, l’association dispose d'un atelier de couture à Ambatoroka. Cette formation offre une opportunité pour les femmes d’acquérir des compétences professionnelles génératrices de revenus.
L’association poursuit aussi son engagement dans la scolarisation des enfants issus des familles vulnérables. Elle mène des projets de construction et réhabilitation d’infrastructures scolaires. Dernièrement, le WMG a soutenu la réhabilitation du bloc sanitaire du CEG Ambohidratrimo. Par ailleurs, l’association continue la distribution de serviettes hygiéniques écologiques dans les établissements scolaires afin de lutter contre l’absentéisme des adolescentes et promouvoir l’égalité des chances.
A travers ce Bazar de Noël, le Wednesday Morning Group réaffirme son engagement à transformer la générosité citoyenne en actions concrètes au profit des femmes, des familles et des enfants vulnérables.
Anatra R.
Le festival Madagaslam 2025 bat son plein. Pour cette édition, les responsables ont dégagé une nouvelle idée. Un concept novateur baptisé « 3 minitra ». Une idée qui s’impose comme le cœur de cette édition, invitant artistes et spectateurs à une expérience artistique intense, spontanée et résolument moderne. La scène se déploiera le 28 novembre au G&V Inn Andrefan’Ambohijanahary, promettant un spectacle où chaque performance, limitée à trois minutes, devient un concentré d’émotion et d’énergie. « L’idée est simple mais audacieuse : en un temps aussi court, un artiste peut raconter une histoire, faire rire, faire danser ou frissonner le public. La règle est claire, mais la créativité n’a pas de limite. Slam, poésie, musique, danse, théâtre ou même un mélange de disciplines, tout est permis tant que le chrono est respecté », annonce le communiqué. Organisé par Impro Gasy, cet événement vise à stimuler la spontanéité, à révéler la talentueuse capacité des artistes à transmettre un message puissant en un laps de temps réduit. Résultat : un spectacle vivant, imprévisible, où chaque prestation devient une explosion de talent, de passion et d’innovation. Cette année, le festival ne se limite pas aux talents locaux. La scène internationale fait une entrée remarquée avec Raspyek, slameur venu des Seychelles qui participera à la soirée et animera des ateliers pour échanger avec les artistes malagasy. La diversité culturelle sera également représentée par Nico K, artiste français, qui se produira le 5 décembre aux côtés d’Orag, champion national de slam, créant ainsi un pont entre différentes scènes et traditions artistiques. La compétition nationale, quant à elle, se prépare activement : le 6 décembre, les meilleurs slameurs des régions malagasy s’affronteront lors de la grande finale du championnat national. Le vainqueur, non seulement sacré champion de Madagascar, aura l’opportunité de représenter le pays à l’échelle internationale, portant haut ses couleurs et sa créativité. Au-delà de la simple performance, Madagaslam 2025 incarne une philosophie : celle de l’instantanéité, de l’émotion brute et de la rencontre interculturelle. En trois minutes, tout peut basculer. Une idée peut naître, un public peut être conquis, un artiste peut révéler tout son potentiel. Le festival prouve que la créativité n’a ni frontières ni durée fixe, mais qu’elle peut s’exprimer avec intensité et authenticité en un éclair. Une véritable ode à l’art vivant, la spontanéité et à la puissance de l’expression immédiate.
Une affaire qui expose encore les magouilles de la Fédération.
Une humiliation de plus pour le sport malagasy… et un scandale qui met une nouvelle fois la Fédération malagasy d’athlétisme (FMA) face à ses incohérences.
L’athlète malagasy Ralisinirina Marthe, dite Ralisy, devait représenter Madagascar ce samedi 29 novembre au Meeting de La Réunion et de l’océan Indien à l’Étang-Salé. Mais la sprinteuse n’a jamais quitté le sol malagasy. Elle est restée bloquée mardi au comptoir d’enregistrement d’Ivato, alors que ses coéquipiers embarquaient sans difficulté.
Un billet “annulé” à la dernière minute
Contactée peu après l’incident, Ralisy explique qu’elle disposait d’un visa en règle, mais que son billet a été invalidé, son nom ne figurant plus sur la liste des passagers.
« Air Austral m’a confirmé que le problème ne venait pas d’eux », indique-t-elle, encore choquée.
Rapidement, des publications sur les réseaux sociaux accusent la FMA d’avoir retiré elle-même le billet de l’athlète. Une accusation que la Fédération rejette, mais qui interroge. Un visa ne peut être obtenu sans billet confirmé, ce qui signifie que le billet de Ralisy était bel et bien valide au moment du dépôt de sa demande. Comment un billet confirmé et utilisé pour l’obtention d’un visa pourrait-il être “inexistant” le jour du vol ?
La version fragile de la Fédération
Interrogé hier, le président de la FMA, Dominique Raherison, s’est empressé d’écarter toute responsabilité.
« La Fédération n’a ni le droit ni la capacité d’annuler un billet », assure-t-il.
Selon lui, cinq athlètes dont Ralisy ont été sélectionnés par la FMA et validés par le ministère. Les billets, émis par les organisateurs réunionnais, auraient tous été conformes.
Sauf que le président admet un élément troublant. La liste envoyée à la compagnie le jour de l’embarquement contenait neuf noms malagasy, alors que la liste officielle n’en comptait que six (cinq athlètes et un accompagnateur qui est le chef délégation).
Trois individus supplémentaires, dont l’identité reste inconnue, se seraient donc glissés dans la délégation.
« Ce sont peut-être ces passagers non prévus qui ont entraîné des ajustements et l’annulation du billet de Ralisy », avance timidement le président.
Un «ajustement», qui tombe curieusement… sur l’athlète pour laquelle le ministère et plusieurs personnalités s’étaient mobilisés.
Une mobilisation exceptionnelle finalement réduite à néant. Le cas de Ralisy avait pourtant fait l’objet d’une chaîne de solidarité peu commune, résolution express de son problème de passeport grâce à la Police nationale ; visa obtenu sans difficulté ; prise en charge totale (billet, hébergement, équipements, argent de poche) par les organisateurs de La Réunion ; soutien du ministre de la Jeunesse et des Sports, du député Tafs Ramahafadrahona et de plusieurs personnalités.
Tout était prêt. Tout était validé.
Jusqu’à ce que son billet «disparaisse» mystérieusement. Accusations de sabotage et perte de crédibilité.
Selon Soa de Valiha, très suivie dans le milieu sportif, la Fédération aurait « délibérément fait annuler » le billet de l’athlète. Elle dénonce des agissements qui « détruisent l’avenir des jeunes » et affirme que les partenaires étrangers « ne font plus confiance » à la Fédération.
Que la version soit exacte ou pas, la FMA n’apporte aucune explication solide. Comment trois personnes inconnues se retrouveraient-elles sur une liste officielle ? Qui les a ajoutées? Pourquoi seule Ralisy, dont le billet était validé pour son visa, a-t-elle été bloquée ?
Pourquoi aucune procédure d’urgence n’a été déclenchée pour lui permettre de voyager ?
Un nouvel épisode d’un mal profond
Ce scandale ravive les critiques contre une Fédération régulièrement accusée de favoritisme, opacité et gestion catastrophique.
Il illustre aussi les obstacles absurdes auxquels les athlètes malagasy sont confrontés pour participer à des compétitions internationales… même à 800 km de chez eux.
Pendant que ses coéquipiers s’aligneront ce samedi à l’etang-Salé, Ralisy, elle, restera à Madagascar victime d’un système où la transparence semble être la grande absente.
Elias Fanomezantsoa