Dimanche dernier, un avion de l'Egyptair atterrissait à l'aéroport international d'Ivato avec à son bord des équipements médicaux. « Il s'agit d'un don de l'Egypte pour Madagascar afin de soutenir les efforts consentis par le Président Andry Rajoelina dans la lutte contre la Covid-19 », précise-t-on du côté de la délégation égyptienne composée par des membres de l'ambassade d'Egypte dans la Grande île. Ce don s'inscrit, selon une source de la représentation de l'Egypte au pays, dans le cadre de l'initiative du Président Abdel Fattah El Sissi d'accorder une aide au Fonds de réponse de l'Union africaine à la pandémie de la Covid-19. Cette aide globale aux pays africains se chiffre à 4 millions de dollars.
Tous les parcs nationaux (PN) de Madagascar sont de nouveau ouverts au public. La direction générale de Madagascar National Parks (MNP) avec ses partenaires a annoncé la réouverture officielle de ces aires protégées au cours d’une cérémonie à l’entrée du parc de Mantadia Andasibe Moramanga dans la matinée de samedi. « Des consultations avec les ministère chargés de l’environnement et du tourisme ainsi que d’autres départements concernés ont précédé la prise de décision », souligne le directeur général de l’agence gouvernementale, Dr Mamy Rakotoarijaona.
Faire de Vatovavy la 23è région de la Grande île est une demande récurrente des notables de cette partie de l’île et a, par ailleurs, été promis par l’actuel Président de la République, lors de sa campagne électorale pour la présidentielle. De l’époque coloniale à la Troisième République, à Madagascar, Mananjary a toujours été la capitale de la Préfecture. Toutefois, lors de la création de la Région Vatovavy Fitovinany, la Préfecture de Manakara a été choisie pour être le chef-lieu de la Région.
Le Premier ministre a-t-il été évacué à l’étranger pour des raisons sanitaires ? Cette rumeur sur les réseaux sociaux s’est propagée à vive allure, la semaine dernière. L’intéressé était absent de la scène politique ces derniers temps ce qui n’a fait qu’alimenter ces rumeurs. La rumeur, à mesure qu’elle s’enflait, est parvenue jusqu’aux oreilles de Christian Ntsay. Pour faire taire les spéculations, le Premier ministre est apparu hier à 8 h tapantes du matin au Palais d’Etat de Mahazoarivo. Au cours de son allocution lors de la traditionnelle levée de drapeau, il a ainsi formulé un démenti formel.
« Beaucoup de choses ont été dites : où est passé le Premier ministre, qu’est-ce qu’il a… Je suis là », a répondu le chef du Gouvernement devant ses collaborateurs à la Primature. Il confirme toutefois avoir subi un contrôle.
« Le plus important est ceci : chaque être humain est fait de chair et de sang. Il y a certains moments où les contrôles sanitaires s’avèrent nécessaires. C’est ce qu’il s’est passé », dit-il.
Lui de lancer par ailleurs un message à l’appel à la conscience de tout un chacun devant de telles rumeurs.
« Certains ont affirmé que le Premier ministre avait été victime d’un accident vasculaire cérébral. D’autres d’avancer que le Premier ministre a été empoisonné… C’est dans ce genre de cas que vous vous rendez compte qu’il ne faut pas croire tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Toutefois, comme je l’ai dit à maintes reprises, nous sommes dans un pays libre, nous vivons dans une démocratie. De nombreux pays, à l’heure où nous parlons, n’auraient pas accepté ce genre de choses. Des personnes auraient été emprisonnées et le réseau social aurait été banni dans certains pays. Nous, nous vivons dans une démocratie. Cela nécessite une éducation, une prise de conscience des dirigeants et de chaque Malagasy », soutient-il.
La Rédaction
Des gens de l’opposition ont véhiculé ces derniers temps une information sur une présumée volonté du Président de la République actuel de prolonger son mandat en durée et en longueur. Une information démentie par le principal concerné, hier, durant son intervention sur les chaînes publiques. « Les débats sont faux et faussés. Je n’ai pas l’intention de prolonger mon mandat », a-t-il répondu fermement. Andry Rajoelina recadre par ailleurs le débat. « Je suis concentré sur la réalisation des infrastructures et des "Velirano" », affirme-t-il. Pour rappel, la ratification d’ordonnance au niveau du Parlement ces derniers temps concernant un texte sur les référendums et surtout un texte sur la composition du Sénat, ont été saisies par certains détracteurs du régime actuel pour tenter d’attirer l’attention sur un supposé dessein du pouvoir de prolonger le mandat du Chef de l’Etat. « La suppression du Sénat constitue une promesse présidentielle. Le budget de cette Chambre haute est de 25 milliards d’ariary. Il faut se demander si ce ne sont pas quelques personnes au Sénat qui ont envie de prolonger leur mandat », réplique Andry Rajoelina. Faut-il en effet rappeler que le mandat de l’actuel Sénat prend fin au début de l’année prochaine.
La volonté du Président Rajoelina de supprimer le Sénat s’est toutefois heurté au veto de la Haute Cour constitutionnelle (HCC). Pour ce faire, en effet, il aurait fallu passer par une retouche de la Constitution, dont le texte devait passer au préalable devant les députés et les sénateurs… qui sont majoritairement issus de l’opposition. A défaut de pouvoir procéder à cette suppression du Sénat, le pouvoir actuel a décidé, en attendant, de réduire le nombre de sénateurs à 18 contre 63 actuellement. C’est dans ce cadre qu’une ordonnance avait été prise l’an dernier par le Chef de l’Etat, même s’il affirme qu’un décret aurait suffi. « Par courtoisie, j’ai choisi la voie parlementaire en adoptant une ordonnance », annonce-t-il hier. Après moults péripéties, l’ordonnance a reçu le feu vert de la HCC, la semaine dernière. Le nombre de sénateurs sera réduit à l’issue de la prochaine élection sénatoriale qui, à entendre le Chef de l’Etat, aura lieu avant la fin de cette année, et ce, afin d’éviter un vide institutionnel comme ce fut le cas avec l’Assemblée nationale récemment.
La Rédaction
Les nouvelles dispositions applicables dans la Grande île pour les quinze prochains jours, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, ont été annoncées par le Président de la République Andry Rajoelina, hier. Des dispositions qui tendent toujours plus vers le déconfinement total. Comme espéré par beaucoup, le Chef de l’Etat a annoncé hier une levée des restrictions de circulation et donc une reprise de la plupart des lignes nationales. Une disposition prise afin de promouvoir le tourisme local, en attendant l’ouverture des frontières nationales au tourisme international.
Après la réouverture de la ligne nationale entre Antananarivo et Toamasina sur la Route nationale 2, le locataire d’Iavoloha a annoncé hier la réouverture à partir de ce vendredi de la ligne entre Analamanga - Atsimo-Andrefana et ce samedi, de la ligne Antananarivo- Tsiroanomandidy. A partir du 15 septembre, ce sera le retour de la ligne Antananarivo- Mahajanga, ainsi que des lignes menant d’Antananarivo vers le Sofia, l’Atsimo-Atsinanana, le Vatovavy-Fitovinany, l’Alaotra-Mangoro, le Menabe, le Melaky, l’Analanjirofo, l’Anosy et l’Androy. La reprise des activités pour les coopératives au départ de la Capitale pour desservir les Diana et Sava reste quant à elle suspendue en attendant une évolution de la situation de la pandémie dans ces Régions.
Toujours en parlant de transport, les « taxi-be », déjà autorisés à circuler depuis deux semaines, pourront désormais travailler jusqu’à 21 heures. Les vols internes poursuivront leur reprise progressive et conditionnée. S’il est acquis que les vols internationaux à destination de Nosy Be reprendront à partir de ce 1er octobre, des discussions seront entamées durant les prochains mois quant à la possibilité de réouverture des autres aéroports sur tout le territoire national. Cela dépendra de la situation des pays de départ, précise le Président Rajoelina.
Réouverture des salles de concert
Autre point attendu par les observateurs et notamment les acteurs du secteur du divertissement et du tourisme. Des concerts pourront désormais être organisés dans des lieux ouverts comme le Coliseum d’Antsonjombe. Cet endroit sera mis gratuitement à la disposition des artistes. Des aménagements fiscaux seront étudiés. Sous condition de respect des gestes barrières, les restaurants, les cabarets, les karaokés et les bars seront désormais autorisés à assurer leurs activités jusqu’à 22h, étant donné le couvre-feu qui va de 23h à 4 h du matin. Le nombre de personnes reste limité à 100. Les boîtes de nuit restent quant à elles fermées.
Les lieux touristiques tels que les Rova, les sites culturels, les salles d’exposition, les galeries d’art peuvent accueillir les touristes locaux, toujours en respectant la distanciation sociale. Les salles de cinéma seront également rouvertes. Les compétitions sportives restent suspendues. Toutefois, les entraînements à huis clos sont autorisés par les autorités. A l’exception de ceux d’Analamanga, Alaotra-Mangoro, Boeny, Diana, Sava, où leur nombre ne peut excéder les 100, les fidèles de tout le territoire national peuvent à partir de ce jour reprendre les chemins des églises et des mosquées.
Vigilance
En ce qui concerne le retour de l’enseignement, le Chef de l’Etat indique que les écoles privées malagasy peuvent s’organiser pour leur rentrée, si pour information, les écoles françaises et anglaises ont déjà repris ou reprendront les cours ces prochains jours. Quant aux écoles publiques malagasy, elles ouvriront leurs portes le 26 octobre prochain. A l’exception des élèves en classe de terminale, qui effectueront leur rentrée au mois de novembre. Le Président Rajoelina indique qu’il n’y aura pas d’année blanche au niveau de l’enseignement supérieur. Des échanges ont eu lieu entre les enseignants-chercheurs, les universités et le ministre. La rentrée universitaire est fixée au 2 novembre 2020. Les nouveaux bacheliers de cette année attendront la rentrée universitaire de l’année prochaine.
En somme, tout semble indiquer une tendance vers un déconfinement total. Les chiffres sont encourageants, indique Andry Rajoelina. Il ne faut toutefois pas baisser la vigilance. Il appelle chaque citoyen à redoubler d’attention. La balle est désormais dans le camp de tout un chacun afin d’éviter une deuxième vague de l’épidémie à Madagascar. 7 millions de doses de CVO ont été distribuées et pour éviter l’hécatombe. Ce remède sera appuyé par le protocole à base d’artesunate et de vitamine C dont les essais cliniques ont été concluants, ainsi que le CVO+ sous forme de gélules qui sortira d’ici 15 jours.
La Rédaction
A la date d’hier, Madagascar comptabilise 200 personnes déclarées positives à la Covid-19 et ayant perdu la vie après être victimes du syndrome de détresse respiratoire aiguë. D’après les statistiques publiées sur le site web du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 - Ivato, la Région d’Analamanga a abrité la plupart des morts avec 97 cas de décès signalés depuis le début de cette épidémie. Elle est suivie mais de loin par la Région d’Atsinanana qui a été pendant un certain temps l’épicentre et qui a également recensé le premier décès lié au coronavirus dans la Grande île. La Région de Diana, plus tardivement touchée, a également connu un fort taux de mortalité à Madagascar. Le 31 août dernier, ceci a été évalué à 4,4 % avec 11 décès sur 251 cas confirmés. Les Régions de Vakinakaratra et Haute-Matsiatra comptent respectivement 8 et 7 patients ayant succombé de cette maladie virale.
132 contaminés en 48 heures
Le week-end dernier, le CCO Covid-19 - Ivato a recensé 132 personnes testées positives au coronavirus. Ce sont les résultats de 1 110 analyses en laboratoires qui comprennent 939 tests PCR et 171 dépistages utilisant la technique GèneXpert. Selon le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole dudit centre, 76 parmi les individus contaminés sont localisés dans la Région d’Analamanga qui enregistre encore plus de cas positifs à Madagascar. Les 56 porteurs du virus restants sont répartis au niveau des autres Régions. En outre, des patients infectés ont également rempli les critères de guérison établis par l’Organisation mondiale de la santé. Au cours de ces dernières 48 heures, 64 cas de rémission ont été enregistrés par les autorités sanitaires malagasy. La Région d’Analamanga ne comptabilise que 8 patients ayant recouvré la santé. Le reste d’entre eux a suivi le traitement Covid-19 ailleurs. Malheureusement, deux patients ont succombé.
67 187 analyses en laboratoires réalisées
Depuis le 19 mars dernier, le pays a ainsi connu 200 morts liés au coronavirus sur 15 319 cas confirmés, tout cela avec 60 895 tests PCR et 6 292 analyses GèneXperts réalisés. En utilisant les trois protocoles de traitement caractérisé par l’association de Hydroxychloroquine et l’Azithromycine, la tisane Covid-Organics, ainsi que le remède « made in Madagascar » en version injectable qui rassemble deux médicaments dont l’Artesunate, un dérivé de l’artémisinine, 14 139 patients ont été guéris. Ce qui implique qu’il reste 980 cas positifs dont 43 individus présentant des formes symptomatiques graves voire critiques dans tout Madagascar.
Recueillis par K.R.
Pour la première fois dans les annales de la République, de 1958 jusqu’à nos jours, un Chef d’Etat en exercice courbe l’échine et entre dans les demeures de fortune des petites gens (« vahoaka madinika ») et cela pour leur apporter, par ces temps qui courent, de quoi à survivre. Tel le jeune beau prince héritier du trône, dans un conte de fée, qui sort de son palais royal du haut de la colline et descend vivre, ne serait-ce que pour un temps, la pauvreté de ses sujets dans les chaumières, notre jeune Président n’hésite pas à rendre visite les plus pauvres là où ils vivent en distribuant de ses propres mains leurs parts de « Tsinjo Fameno ». Pour le jeune prince, ce ne fut qu’une légende virtuelle. Mais pour ce qui est de notre jeune Président, c’est un fait réel, une légende vivante et palpable. Rajoelina Andry Nirina aux côtés des ménages en souffrance, ne relève pas d’un « conte et légende » qui enchante et endormit les tout-petits mais bel et bien d’une réalité. Une réalité que les détracteurs ne pourront pas gommer et faire comme si de rien n’était.
Les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 assènent cruellement le bas peuple. Les populations classées « vulnérables » vivant dans des conditions fragiles sont à terre. Le confinement prolongé leur empêche de vaquer quotidiennement aux petites et dérisoires activités leur permettant de subvenir à leurs petits besoins du jour. Pour tout dire, une journée sans activités seulement leur est fatale.
Les tenants du pouvoir public prennent profondément conscience de la dure réalité qui prévaut dans le pays. Ecartelés par un dilemme de Titan, ils affrontent à de complexes soucis. D’une part, la propagation rapide de ce meurtrier virus de Covid ne leur permet nullement de transiger sur les mesures à prendre et surtout à appliquer dont entre autres le confinement. D’autre part, les cris de détresse du petit peuple meurtri par le fait de ne pas pouvoir sortir de chez eux donc rien à mettre sous la dent. A noter qu’il ne s’agit pas seulement des petites gens livrées aux menues activités informelles, mais également de ces milliers de salariés contractés ou autres qui ont perdu leurs emplois (ouvriers d’usine, travailleurs des zones franches, guides touristiques, chauffeurs et receveurs des « taxis-be » et des taxis-brousse, etc.). Il faut trouver de quoi à les soutenir.
Etant donné que la trésorerie publique ne peut pas satisfaire aux immenses besoins du pays, il fallait obligatoirement frapper à la porte des partenaires techniques et financiers (PTF). Au final, ils ont répondu favorablement. Témoins de la bonne gouvernance avec laquelle les dirigeants en place gèrent les affaires nationales, les PTF notamment les Institutions de Bretton Woods n’hésitent pas à apporter, plus d’une fois, leurs contributions afin d’épauler la Grande île dans ses efforts de soulager le malheur dû à la pandémie de Covid-19. Lesquelles contributions ont été acheminées directement à leurs destinations exactes.
Rajoelina Andry au chevet des démunis, il l’a été et il le sera. Il croit dur comme fer que le pays vaincra cette terrible pandémie avant la fin de l’année 2020. Son rêve le plus cher consistera à voir un jour son peuple débarrassé de cette vilaine misère. Et qui vivra, verra !
Ndrianaivo