Après la décision de fermeture des usines de la société AAA ( une filiale de TIKO) pour cause d’arriérés fiscaux non payés, le camp de Marc Ravalomanana fait encore des siens. Samedi, plusieurs groupes d’individus qui se disent être des paysans producteurs de lait victimes de cette fermeture ont organisé une manifestation dans plusieurs endroits du Vakinankaratra notamment à Betafo et Antsirabe. En déversant plusieurs bidons de lait dans la rue, ces individus affirment montrer leur mécontentement. Selon eux, leur lait ne trouve plus preneur depuis la fermeture des usines TIKO – AAA avec une production totale de 100 000 litres par jour. Pourtant, la société de Marc Ravalomanana n’est pas le seul acheteur potentiel de ce genre de produit.
Plus d’un n’a pas manqué de remarquer que le mouvement était trop bien organisé pour relever de l’unique initiative de paysans. A titre d’exemple, les bidons utilisés pour répandre le lait étaient tous identiques aussi bien à Betafo qu’à Antsirabe. Plusieurs détails laissent fortement penser à de la pure mise en scène plutôt qu’un mouvement de contestation spontané. La manifestation qui fut relayée sur les réseaux sociaux n’a, d’ailleurs, pas manqué de choquer et susciter l’indignation des internautes.
Des arguments qui ne collent pas
Le camp de Marc Ravalomanana a eu beaucoup de mal à justifier ledit mouvement avec des arguments qui ne collent pas avec la réalité du pays. Pour leur défense, les partisans de l’ex – président affirment que ce genre de manifestation se fait aussi dans les autres pays. Il faut pourtant savoir que dans un pays encore en voie de développement comme Madagascar, la nourriture est sacrée. Quand on sait qu’une grande partie de la population est encore dans la misère et en situation de malnutrition, faire ce genre de gaspillage sonne plus comme de la provocation que de la revendication. Qui plus est, cette forme d’expression a été copiée des pays déjà largement avancés sur le plan social et économique.
Ce n’est pas la première fois que la société AAA est sujette à la fermeture. Pendant le régime du HVM, cette filiale de la société TIKO a déjà été sous le coup d’une suspension d’activités pour défaut de permis environnemental, de certificat de conformabilité et d’autorisation de mise sur le marché. C’est donc la preuve qu’à cette époque, ladite société était déjà sujette à de nombreuses irrégularités par rapport à l’Etat. De plus, le ministre des Finances de l’époque avait aussi annoncé le lancement d’une procédure pour réclamer les arriérés fiscaux de l’empire TIKO. Malgré tout, l’ancien Président tente aujourd’hui de ramener la question sur le terrain politique afin de jouer à la victime. Nombreux sont les acteurs politiques qui sont à la tête d’une entreprise. Si cette dernière est en règle, aucune raison pour s’inquiéter d’un hypothétique acharnement politique.
La Rédaction
Le ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics suit de près les constructions de routes par les entreprises privées. En effet, des missions de contrôle ont été faites dans l’Atsinanana.
Le ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics Hajo Andrianainarivelo a accompagné le Président de la République Andry Rajoelina lors de la remise du bac dans la Commune rurale de Vohilengo, District de Fenoarivo Atsinanana, Région d’Analanjirofo samedi dernier. Juste après cette remise, le ministre a procédé à une mission de contrôle de la réhabilitation de la route reliant le District de Fenoarivo Atsinanana au District de Soanierana Ivongo.
Entre Fenoarivo Atsinanana et Soanierana Ivongo, à l’aller comme au retour, le ministre et son équipe d’un côté et les dirigeants de l’entreprise titulaire des travaux de l’autre ont contrôlé les travaux de réhabilitation de la route. Le ministre, les techniciens du ministère central et ceux de la direction régionale des travaux publics d’Analanjirofo ont passé au peigne fin les travaux. La construction de dalots, de canaux d’évacuation et la réhabilitation à proprement parler des points noirs ont fait l’objet du contrôle.
Le ministre a expliqué que les missions de contrôle de la sorte sont très importantes en matière de construction de route. C’est l’occasion de faire connaitre aux entreprises privées titulaires des travaux les exigences du ministère en matière de norme de construction de route. Il s’agit également une occasion d’aider sur le plan technique les entreprises qui pourraient se trouver en difficulté lors de l’exécution d’un ouvrage. Le ministère peut prêter main forte à ces entreprises pour que les travaux soient terminés en conformité avec les normes requises.
Après la mission de contrôle dans la Région d’Analanjirofo, le ministre a également procédé au contrôle des travaux à venir et en cours dans la capitale du Betsimisaraka. Il a eu un échange avec les responsables de l’entreprise SMATP titulaire de la construction du projet « Miami » à Toamasina. Les travaux débuteront incessamment selon les informations recueillies. D’ailleurs, les engins de la SMATP vont arriver sur les lieux dans quelques jours. Il a également contrôlé la construction en béton de la route reliant l’EPP Pointe Tanion jusqu’au RM3, longue de 1 800m. Les travaux avancent et il ne reste plus que 500m à terminer par l’entreprise.
Après le contrôle de la réhabilitation des routes dans la Commune urbaine de Toamasina, le ministre a également effectué un contrôle du chantier en vue de la construction d’une route reliant la RN2 jusqu’au Stadium de Toamasina. Il a fait savoir à l’entreprise titulaire de la construction que les travaux doivent commencer au plus tard dans quelques jours pour que les travaux soient terminés à temps. Il est à noter que le délai d’exécution des travaux est de 2 mois.
Mais vers la fin de la semaine dernière, une équipe du ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics, dirigée par le directeur général des travaux Randrianandrasana Hajaniaina, a également effectué une mission de contrôle des travaux de réhabilitation de la RN 44. L’équipe était dans la Commune rurale de Morarano pour contrôler la construction de la route entre Marovoay et Amboasary, longue de 40 km. Les travaux avancent mais le ministère envisage de renforcer les missions de contrôle sur la RN 44, pour cadrer les entreprises titulaires des travaux. L’objectif fixé par le ministre est que les constructions suivent les normes requises pour qu’elles soient durables et que les générations futures puissent en jouir.
Dans le cadre de sa tournée dans le District de Fenoarivo Atsinanana - Région d’Analanjirofo, le Président de la République a fait une halte dans la Commune rurale de Vohilengo, une bourgade située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Fenoarivo Atsinanana, samedi dernier. Promesse du Chef de l’Etat, un bac a été remis au maire de la Commune et à la population locale à cette occasion. Durant son discours lors de la cérémonie de remise du bac, le Chef de l’Etat rappelle que cela fait maintenant huit ans que la population locale éprouve d’énormes difficultés pour faire circuler les camions de transport de marchandises de cette circonscription vers le Chef-lieu de District. La remise de ce bac est une concrétisation d’une promesse présidentielle lors de son passage sur place en 2019. Moderne et facile d’entretien, le bac à moteur installé a coûté 200 millions d’ariary. Opérationnel 24h sur 24h, ce bateau à moteur sera géré et entretenu par la population de Vohilengo, sous la tutelle du ministère des Travaux publics. Le Président de la République a également annoncé la réhabilitation de 17 kilomètres de piste entre les Communes de Vohilengo, Saranambana et Miorimivalana. Totalement dégradées, lesdites routes seront pavées afin de faciliter la circulation des personnes et des biens, et in fine de développer la Région. Sur demande du maire de la Commune de Vohilengo, la construction d’un hôpital manara-penitra qui disposera d’un bloc opératoire a aussi été annoncée. A la tribune, le Chef de l’Etat a affirmé que plus aucune commune ne sera oubliée en termes de développement.
La rédaction
Relance après la crise. Le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a organisé, la semaine dernière à Toliara, un colloque régional sur l’élaboration du Projet de loi de Finances rectificatives (PLFR) 2021. Puisque la majorité des entrepreneurs sont actuellement en difficulté à cause de la pandémie, ils ont demandé un allègement fiscal lors de leurs rencontres avec les équipes du ministère. En réponse aux revendications du secteur privé, le ministre Richard Randriamandrato a déclaré que « son département ne prévoit pas une augmentation des taux des impôts pour le PLFR 2021 ». Il a même laissé entendre qu’un allégement est envisageable pour certains impôts. « Nous allons défendre cette idée, mais le dernier mot appartient au Président de la République ». Rappelons que lors de son intervention sur la chaîne de télévision nationale, le grand argentier a déjà évoqué une modification de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cependant, aucune source officielle n’a confirmé le maintien de cette décision.
Concernant le paiement des impôts durant cette crise sanitaire, le ministre reste strict sur sa position. « Des opérateurs locaux aspirent à la baisse des taux. D’autres proposent une absence de redressement fiscal en cas de non-paiement des impôts. Il faut tout de même respecter la loi malgré le contexte d’état d’urgence sanitaire. Si vous n’honorez pas votre obligation fiscale, la Direction générale des impôts vous poursuivra », souligne-t-il.
Après le lancement officiel de la conférence budgétaire à Morondava au début de l’année, la tenue du colloque à Toliara reflète la volonté de mise en œuvre de la décentralisation. « Les organisations s’enchaînent sur ce volet pour atteindre l’émergence économique, notamment au niveau de la collecte des recettes fiscales », poursuit le ministre. Le Gouvernement central a alors doté le Service régional des entreprises de la Région d’Atsimo-Andrefana d’un important lot de matériels informatiques et d’équipements bureautiques dans le cadre de l’amélioration des services régionaux des impôts.
Recueillis par Solange Heriniaina
Il n’y avait ni émeute, ni circonstance d’arrestation, etc. Mais le fait est là : un civil, un homme qui est encore dans la fleur de l’âge, a trouvé la mort dans des circonstances effroyables, samedi soir lorsqu’un policier stagiaire à la gâchette facile a accidentellement, selon une source policière, ouvert le feu sur lui. La balle a atteint le malheureux au niveau de son crâne (Voir photo). Sitôt après son méfait, l’agent des Forces de sécurité qui travaille au Commissariat du 4ème Arrondissement en cause, s’était rendu entre les mains de ses supérieurs hiérachiques, afin d’établir aussi un rapport sur les faits. Du coup, la Brigade criminelle l’a mis en état d’arrestation, du fait de son incrimination pour homicide. De son côté, la famille de la victime a dû déjà se rendre à la morgue où sa dépouille sera bientôt autopsiée. La première préfère encore ne pas s’exprimer sur les faits. Celle-ci s’en remet totalement aux enquêteurs pour apporter la lumière sur ce drame.
Pour le moment, il y a une certitude. Le fonctionnaire de police mis en cause a pu retrouver une poignée d’amis ce vendredi soir-là. Il était convenu ainsi d’arroser cet événement. De source policière, l’élément en cause et son ami civil se seraient amusés pour se taquiner lorsque le coup de feu était parti à un moment où la victime l’avait attendu le moins. Effectivement, les concernés seraient déjà passablement sous l’effet de l’alcool au moment des faits. Cependant, la Police n’a apporté aucune précision sur le fond de ce jeu dangereux qui était donc fatal pour la victime. « Ce policier stagiaire du 4ème Arrondissement était sur le chemin qui devait le conduire au Commissariat, dans le but justement d’y déposer son arme de service, comme le règlement le stipule d’ailleurs. Cependant, avec un étonnant concours de circonstances, il a pu retrouver ses amis. Et au lieu d’aller directement au Commissariat, il a donc préféré trinquer avec eux autour de quelques verres. Et on connaît la suite », confie une source policière.
Sitôt informé, le ministre de la Sécurité publique a ordonné une enquête parallèle entre celle menée par la Brigade criminelle et celle diligentée par l’Inspection générale de la Police. Cette décision du ministre s’explique par le fait qu’outre un cas d’homicide, il existe aussi une faute professionnelle dont on incrimine l’agent de police stagiaire mis à l’index. Une occasion pour ce haut responsable au sein de la Police nationale de rappeler qu’il est loin de tolérer toute idée de corporatisme, encore moins de complicité quand ses éléments sont considérés comme fautifs. Cet incident qu’on n’hésite pas à taxer de majeur, ayant impliqué ce fonctionnaire de la Police à Isoraka, serait donc la énième du genre, et sans doute l’un des plus graves depuis la proclamation de l’état d’urgence sanitaire dans le pays. Il y a quelques semaines de cela, des militaires et des gendarmes ont été aussi pointés du doigt pour avoir causé la mort ou de graves blessures chez des civils dans des circonstances dramatiques.
Franck R.
« Se réapproprier l’avenir ». Tel sera le thème de la cinquième édition de son concours annuel baptisé Le prix de l’innovation Ericsson 2020, que l’entreprise vient de lancer officiellement. Cette compétition, d’envergure mondiale, offre notamment aux étudiants universitaires du monde entier, dont Madagascar, la possibilité de développer des nouvelles idées innovantes avec le soutien des experts de l’entreprise de télécommunications. Cette année, la compétition s’est particulièrement focalisée sur l’environnement en considérant les défis climatiques actuels et futurs, tout cela à travers les apports directs des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur le changement climatique. Effectivement, aujourd’hui, « les solutions TIC ont le pouvoir d'améliorer l'utilisation de l'énergie dans les opérations industrielles, de minimiser les impacts environnementaux négatifs et de permettre une réduction des émissions mondiales de carbone jusqu'à 15 % d’ici 2030 », rapporte Ericsson, en se basant sur les recherches qu’elle a réalisées. Face à cela, les jeunes étudiants malagasy sont appelés à participer en formant des équipes diverses composées de deux à quatre personnes et à soumettre leurs idées avant le 30 septembre prochain.
L’Afrique s’est notamment déjà démarquée, deux années auparavant, lorsqu’une équipe du Sénégal a remporté le premier prix devant 1 143 autres équipes en provenance d’une centaine de pays. « Nous pensons que les jeunes représentent le moteur de l'innovation et du développement lorsqu'il s'agit d’une question d'actualités pressante. C'est pourquoi, l'innovation étant au cœur d'Ericsson, nous voulons inviter les jeunes talents à s'inscrire aux Ericsson Innovation Awards 2020 afin de démontrer à travers leurs idées comment la technologie peut soutenir l'action en faveur du climat », soutient Heather Johnson, responsable du développement durable et de la responsabilité d’entreprise chez Ericsson.
Pour cette année, 14 équipes seront qualifiées pour les demi-finales. Sur ce, elles bénéficieront du mentorat d'experts d'Ericsson avant de disputer l'une des trois places en finale. Les trois équipes finalistes s’affronteront ensuite lors de la grande finale qui se déroulera cette année sous une forme numérique, au mois de décembre. L'équipe gagnante recevra un prix en espèces de 25 000 euros. La deuxième, quant à elle, gagnera 15 000 euros. Et enfin, la troisième recevra 5 000 euros.
Rova Randria
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Alors que tout s’est bien passé pour l’équipage Hugo Louvel et Alex Vidal, lors de la première mi-journée du championnat de 208 Rally Cup, ils étaient contraints d’abandonner au rallye de Mont-Blanc Morzine alors qu’ils se trouvaient sur le podium du classement général. Notons que cet équipage évolue sous les couleurs de la Grande île dans cette compétition de 208 Rally Cup. Hugo Louvel, le jeune pilote français porte toujours fièrement les couleurs du drapeau malagasy sur son casque. Il était irréprochable au championnat de Madagascar de karting avant de dominer le slalom.
Durant les cinq premières épreuves spéciales, ils ont pourtant rivalisé de près avec les têtes d'affiche de la catégorie RC4A. Ils se trouvaient à la troisième place, avec un cumul de 40 min 41,3 sec.
Malheureusement, ils sont partis à la faute dans l'ES6. Leur Peugeot 208 Rally 4 a tapé un mur à la sortie d'un virage sur la gauche, puis est partie en tête-à-queue. Le choc a été violent et la machine a été endommagée. Mais l'équipage est indemne. Cependant, l'abandon était inévitable.
« Une note mal comprise nous a définitivement éliminés de la course au podium en 208 Rally Cup. Les chronos étaient là, nous en retenons le positif. Nous avons beaucoup appris sur cette première journée. Je suis sincèrement désolé pour tous ceux qui nous suivent et nous font confiance », regrette le pilote champion de Madagascar de slalom.
Malgré cet accident, plus que satisfait de sa performance vis-à-vis des grands pilotes chevronnés, Hugo Louvel, qui avait le statut d’amateur devant ses concurrents, promet de revenir encore dans la compétition.
Recueillis par E.F.
Une légère baisse du taux de réussite aux examens du CEPE (Certificat d’études primaires élémentaires) pour la Circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo Avaradrano. Pour cette session 2020, il est de 78, 64% contre 79, 61% l’année dernière. Pour Antananarivo Atsimondrano, il est de 75, 47%. Depuis samedi, bon nombre des CISCO se trouvant dans la Province d’Antananarivo et d’Antsiranana ont publié les résultats.
Les enseignants sont du même avis que cette régression des résultats est due notamment à la suspension des cours durant des mois pour les élèves, impactant leur concentration et assiduité.
Outre la CISCO d’Antananarivo Avaradrano, celles de Mandoto, d’Antsirabe I, d’Ankazobe, de Betafo, d’Antanifotsy, d’Ambohidratrimo, d’Antsiranana I, de Fenoarivo Be et de Miarinarivo ont déjà publié les leurs la fin de semaine.
Pour la CISCO d’Antananarivo ville, les résultats seront publiés ce jour dans tous les centres d’écrit. Comme chaque année, les résultats du CEPE, autant que les concours d’entrée en sixième dans les établissements publics, sont affichés dans chaque centre d’examen. Et afin de limiter les rassemblements dans ces endroits, ils sont aussi consultables sur le site web du ministère de l’Education nationale ou via les téléphones mobiles. Il suffit d’envoyer le mot clé CEPE suivi du numéro d’inscription par SMS au 601 et c’est faisable pour tous les opérateurs. Par contre, les épreuves du CEPE se dérouleront demain pour les ex- provinces de Fianarantsoa et de Mahajanga tandis que pour Toliara et Toamasina, elles auront lieu le mardi 15 septembre.
Rappelons que les candidats inscrits auprès de la Région d’Analamanga est de 88 000 contre 521 879 répartis dans 1 900 salles d’examen dans tout Madagascar.
Anatra R.
Le député Idéalson, élu à Ampanihy Ouest, revient sur l’adoption de la loi de ratification n° 001/2020 du 26 Février 2020. Il soutient que cette adoption était en conformité avec les dispositions en vigueur dans le pays. Interview.
La Vérité (+) : Que s’est-il passé dans la commission mixte paritaire ?
Député Idéalson (-) : Le Gouvernement a convoqué le Parlement, c'est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat, pour une session extraordinaire, pour la mise en place d’une Commission mixte paritaire. L’objet de la session était l’adoption de la loi de ratification n° 001/2020, contenant trois ordonnances pris par le Président de la République l’année dernière. Les deux Chambres se sont alors convenues sur la mise en place de cette commission. En tout, il y a eu 14 membres titulaires dont 7 venant de la Chambre basse et 7 de la Chambre haute, outre les 14 membres suppléants. La Commission comptait 2 co-présidents et 2 rapporteurs, tous issus équitablement des deux Chambres.
(+) : Quelle était la position soutenue par les députés ?
(-) : Avec d’autres collègues, j’ai été nommé pour représenter l’Assemblée nationale au sein de la Commission. Nous avons d’abord entendu les explications des deux ministres concernés par la loi de ratification. Puis nous avons expliqué notre position comme quoi l’Assemblée nationale est convaincue des tenants et aboutissants des trois ordonnances et qu’il fallait voter cette loi pour qu’elle ne soit pas caduque, pour qu’elle entre en vigueur. D’ailleurs, toutes les procédures ont été suivies jusqu’à la mise en place de cette Commission.
(+) : Et celle des sénateurs ?
(-) : Ils ont expliqué que la Commission mixte était illégale et n’est pas apte à voter la loi de ratification. Ils ont ajouté que les députés voulaient écourter le mandat des sénateurs et modifier le régime général des élections et référendums, ainsi que la loi régissant les mines.
(+) : Chaque institution campait donc sur sa position ?
(-) : Oui. Nous avons demandé à ce que la position de chacun soit écrite dans le procès- verbal de réunion. Les représentants du Sénat étaient également réticents sur ce point.
(+) : Alors que s’est-il passé ?
(-) : La Commission mixte a été mise en place pour trouver un consensus sur l’adoption de la loi de ratification. Vu que le consensus n’a pas été trouvé, la suite on le connait. Le Gouvernement a décidé de donner le dernier mot à l’Assemblée nationale. La majorité des députés, c'est-à-dire 109 députés, ont voté la loi de ratification. Son adoption a été en conformité avec les dispositions en vigueur. La loi relative au régime général des élections et référendums, la loi fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation de sénateurs, et enfin la loi modifiant et complétant le code minier entrent en vigueur, après la ratification par le Parlement.