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Depuis plus d’une semaine, le Président Andry Rajoelina a annoncé dans son message à la Nation un retour progressif à la vie normale pour la Capitale et les autres Régions touchées antérieurement par les mesures de confinement liées à la crise de la Covid-19. Cette annonce a immédiatement amené plusieurs changements dans la vie quotidienne des Régions concernées notamment le retour au travail pour le secteur public et privé, l’organisation des examens officiels qui débuteront ce jour pour les prétendants au CEPE (Certificat d’études primaires élémentaires), le rétablissement des marchés hebdomadaires, la reprise des transports publics, etc.

 

Conformément aux promesses du Président de la République, l’opération de collecte et d’achat de produits agricoles auprès des cultivateurs suit son cours. Après la Région de Matsiatra Ambony, c’est au tour de la Région de Vakinankaratra, dans la Commune d’Ambano d’accueillir la même opération hier. 10 tonnes de carotte, 10 tonnes de pomme de terre ainsi que plusieurs milliers de choux ont été achetés par l’Etat à des prix raisonnables pour éviter de conduire les producteurs à la perte. D’après les explications des agriculteurs, ils n’ont pu acheminer leurs productions pour diverses raisons notamment la difficulté de trouver des marchés pour les écouler et ce à cause des mesures liées à l’Etat d’urgence sanitaire dû à la propagation de la Covid-19.

 

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LA UNE DU 02 SEPTEMBRE 2020

Un ouf de soulagement. Samedi dernier, les 7 pêcheurs malagasy accusées de trafic de drogue et ensuite tentative de coup d’Etat aux Comores se sont présentés devant le Tribunal de Mohéli. C’est dans cette localité située dans l’archipel que ces pêcheurs ont été détenus pendant presque trois mois, notamment au sein de la caserne de la Gendarmerie locale. A l’issue de leur audition, ils ont bénéficié d’un non-lieu du président du Tribunal de Mohéli. Celui-ci a jugé ainsi infondées les charges retenues contre ces pêcheurs malagasy. A l’instar de leurs proches à Madagascar, les sept marins peuvent maintenant pousser un ouf de soulagement en humant de nouveau l’air libre et en retrouvant la liberté de circuler dans la localité où ils ont passé certainement le pire moment de leur vie.

Bien que libérés, leur départ pour Madagascar reste encore à déterminer. Alors qu’ils s’apprêtent en effet de quitter les Comores dans la journée d’hier, une note émanant du président du Tribunal leur a signifié qu’ils ne peuvent pas encore quitter le territoire. D’après celui qui leur a donné la liberté, les noms qui lui étaient communiqués par la partie malagasy (????) ne sont pas identiques avec leurs vrais noms. Une rectification dans ce sens se ferait actuellement auprès des autorités malagasy, selon une source proche du dossier.

L’ex-consul de Madagascar aux Comores, Rafanomezantsoa Andrianaivo, fait de son mieux pour que ses compatriotes puissent retourner au plus vite au pays. D’après lui, outre la régularisation des papiers, il faudrait également une mobilisation sur place pour offrir à ces pêcheurs, des vivres et du carburant pour rejoindre l’île de Nosy Be d’où ils sont partis.

A titre de rappel, ces sept pêcheurs ont quitté la Grande île dans le courant du mois de mai et sont arrivés à Mohéli le 1er juin dernier. Leur bateau aurait connu une avarie dans une zone poissonneuse située à 200 km à l’ouest de l’île de Mohéli. En dépit de la panne, les sept malagasy ont pu tout de même rejoindre les eaux comoriennes et ont tenté vainement d’entrer en contact avec le  responsable du port de Moroni. Peine perdue, la Gendarmerie locale a procédé à leur interpellation avant de fouiller le bateau. Ils sont accusés de trafic de drogue avant que les charges furent changées en tentative de coup d’Etat. Or, ni fusil Kalachnikov, ni grenade et encore moins des lance-roquettes et des missiles ne se trouvaient dans leur bateau lors de la fouille. N’ayant découvert rien de suspect, les gendarmes ont pu constater que l’embarcation des pêcheurs malagasy ne contenait que des poissons et des concombres de mer…

La Rédaction

Les identités des pêcheurs bloqués aux Comores
1 - ANDRIAMIHANTA Amedé, né le 25 juillet 1997 à Maromandia
2 - ASSOUMAN ALY, né le 09 février 1990 à Ambanja
3 - TREFIDRAZANA Bruno, né le 24 juillet 1995 à Nosy Be
4 - JAOMANATO Ernest, né à Maromandia
5 - AFIDOU Martial, né le 02 avril 1992 à Nosy Be
6 - TOMBOANJARA Barthélémi, né le 25 mai 1980 à Ambanja
7 - JACQUES, né le 12 mai 1965 à Nosy Be


Depuis que l’affaire a éclaté il y a deux mois de  cela, il y avait la plainte pour dépossession de ses biens de la part d’un particulier. Ce dernier est le propriétaire de deux voitures 4x4, sorties des récentes générations, de marque Range Rover dont l’une est immatriculée 34989 WWT. Pour le plaignant, cette affaire qu’il juge choquante, est loin de s’arrêter uniquement là. Actuellement, il déplore que celle-ci se poursuive au niveau d’un service de police chargé de l’enquête à Anosy. Une doléance que son avocat a fait écho lors d’une rencontre avec la presse, hier.
Selon notre interlocuteur, il n’a pas hésité à qualifier cette affaire de scandaleuse du fait  qu’elle était déjà jugée, mais que l’on cherche à utiliser sinon instrumentaliser encore à présent dans l’objectif de déposséder des tiers de leurs biens. Et le propriétaire des véhicules Range Rover sus-mentionnés, en tant que tel, figure dans la liste des victimes, malgré les preuves formelles et sérieuses justifiant ainsi son statut.
« De fait, mon client déplore que la personne qui se prétend être victime dans cette affaire, parvient à manipuler les règles procédurales en matière d’investigation, voire le système judiciaire. Mais quoi qu’en dise la partie adverse, dans cette situation, la règle est que nul ne peut se prévaloir plus de droit qu’il en dispose », déclare en substances l’avocat du plaignant.  Et de poursuivre : « Il est aussi de principe légal que nul ne peut être poursuivi en raison des mêmes faits ».
A cet effet, la partie de la défense du plaignant dans cette affaire estime donc que des abus sont manifestes. Raison pour laquelle les personnes victimes attirent l’attention des autorités en place afin qu’elles prennent les mesures nécessaires. Ces dernières doivent garantir le bon déroulement de la prise de décision, et surtout le respect des droits des tiers ainsi que l’application de la loi en vigueur.
Selon toujours cet avocat, force est de constater que la non prise de responsabilité dans une situation pareille risque de bafouer les valeurs républicaines et même les fondements de l’Etat de droit garanti par la Constitution. Enfin, à notre interlocuteur d’ajouter qu’il aurait reçu des menaces, du moins procédurales dans la défense de son client. « Je pense que ce n’est uniquement pas une question de violation de la loi, mais aussi de l’anéantissement du droit à la défense car même les interventions d’un Conseil sont contrecarrées par une menace de poursuite », conclut le même avocat.
Franck R.
 


Le ministère de la Communication dirigé par la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a effectué hier à Anosy la restitution nationale de la loi sur l’accès à l’information à caractère public (LAICP). Cette loi va passer devant l’Exécutif avant d’être soumise au Parlement lors de la prochaine session ordinaire.

Cérémonie officielle hier dans les locaux du ministère de la Communication et de la Culture à Anosy. Le ministère a procédé à la restitution nationale du projet de loi axé sur l’accès à l’information à caractère public. Ce projet de loi revêt une importance particulière pour la population et les professionnels de l’information. Il garantit donc un accès à l’information à caractère public, sous réserve de certaines conditions liées au secret d’Etat ou aux droits d’autrui.
Le directeur général de la Communication par intérim, Fetra Rakotondrasoava, a tracé le parcours de cette loi. Il a expliqué que c’est le CSI ou Comité de sauvegarde de l’intégrité qui est l’initiateur dudit projet de loi depuis 2006. Mais pour de multiples raisons, ce dernier n’a pu aboutir. Il aurait fallu attendre 13 ans après pour qu’il ne soit déterré par la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo. Juriste de formation mais journaliste de profession, la ministre a fait l’engagement solennel de mener à terme la finalisation et l’adoption du projet de loi.
Le directeur des affaires juridiques auprès du ministère de la Communication et de la Culture, Onjaniaina Adolphe Rahalison, a expliqué lors de la restitution nationale que « l’accès à l’information est un droit essentiel pour tout citoyen sans exception ». Il est soumis sous le régime juridique de la gratuité, l’égalité entre les personnes physiques et morales, ansi que l’accessibilité. La demande pourrait ne pas être motivée. Il a rassuré que lors de toutes interprétations futures de la loi, cette interprétation se fera de façon favorable au droit à l’information par rapport aux autres interprétations contraires.
Respect de la parole donnée
Lors de son allocution, la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a prouvé qu’elle est une femme de parole. Elle a donné son ferme engagement en 2019 pour l’aboutissement du projet et c’est désormais chose faite, comme c’était le cas lors de l’élaboration de la loi sur la communication médiatisée. La ministre a martelé que la loi sur l’accès à l’information à caractère public est essentielle pour le développement du pays. Elle garantit la transparence ainsi que la participation citoyenne à la gestion des affaires publiques et administratives.
Cette loi sur l’accès à l’information est essentielle pour le perfectionnement de la démocratie dans le pays. L’UNESCO a publié un rapport selon lequel 127 pays possèdent une loi de la sorte. Madagascar va adopter la sienne dans un futur proche, toujours dans l’optique de renforcer sa démocratie. D’ailleurs, cette loi va réduire le fossé qui existe entre les gouvernants et les gouvernés, a rassuré la ministre, en garantissant ainsi le développement inclusif et durable du pays à travers des informations accessibles et crédibles sur lesquelles on pas peut prendre des décisions bien fondées. Il s’agit également pour l’administration d’instaurer une culture de redevabilité et de transparence au profit des citoyens.
La Rédaction

Inédite. L’édition 2020 de l’examen pour l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) l’est. Vu la situation actuelle dans le pays à cause de la propagation du coronavirus, des mesures exceptionnelles ont été mises en place par le ministère de l’Education nationale, entre autres la distribution de cache-bouches pour chaque candidat à l’entrée de la salle d’examen et la mise disposition de kits sanitaires dans chaque centre, la duplication des convocations afin d’éviter un quelconque chantage des établissements concernant  le paiement des frais de scolarité et enfin l’autorisation spéciale pour les candidats bloqués dans les autres Régions. Ainsi, afin de limiter le rassemblement dans l’enceinte des centres d’examen et de mieux surveiller le respect des barrières sanitaires, aucun accompagnateur n’est autorisé à y entrer, tandis que les candidats ne peuvent pas sortir de l’établissement qu’une fois les épreuves terminées, c’est-à-dire à 15h 55. Sur ce, chaque candidat doit prendre le déjeuner à l’intérieur du centre, accompagné d’une personne. Ce jour, ils sont quelque 143 000 à passer les épreuves du CEPE et le concours d’entrée en classe de sixième, dans les deux ex-Provinces d’Antananarivo et Antsiranana. Environ 88 000 d’entre eux se trouvent dans la Région d’Analamanga.
Sujet élaboré selon le programme
En tant que session exceptionnelle, les épreuves du CEPE ne se dérouleront pas en même temps pour les 6 ex-Provinces de Madagascar. Ce jour sera destiné aux candidats inscrits à Antsiranana et Antananarivo, le 8 septembre pour Mahajanga et Fianarantsoa et enfin le 15 septembre pour Toliara et Toamasina. Concernant les sujets, ils ont été élaborés en rapport avec le programme scolaire réalisé dans chaque Province. En effet, cette situation est due à la suspension de l’enseignement durant la période de confinement. Certaines d’entre les Directions régionales de l’éducation nationale (DREN) ont délimité leur programme afin que les élèves aient plus de temps à consacrer pour les révisions, tandis que d’autres l’ont achevé comme il se doit.  
Le nombre de candidats au CEPE ont baissé par rapport à l’année dernière. Ils sont au nombre de 521 879, répartis dans 1 900 salles d’examen sur toute l’île.
Anatra R.

Le groupement des acteurs dans l’Education physique et sportive (EPS) à Madagascar sort de son silence, suite à la décision gouvernementale sur l’épreuve concernée à l’examen du baccalauréat et au Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Un décret sorti du conseil de Gouvernement le 26 août dernier. Pour la valorisation de l’EPS et du diplôme d’Etat à la place qu’ils méritent, l’association des acteurs dans l’EPS composés de profs d’EPS, du personnel administratif, des formateurs de profs d’EPS, les syndicats des profs, les associations des profs, les responsables des examens d’EPS, la fédération d’éducation physique, implore le Chef de l’Etat  pour pallier ce problème dans les meilleurs délais. Le Président de la République malagasy vient d’être sacré champion de l’éducation physique de qualité en Afrique lors de la réunion interministérielle pour la mise en place du Plan d’action Kazan en 2019.

Quatre raisons ont été avancées expliquant l’annulation de cette épreuve durant les deux examens officiels après la réunion du 29 août : les élèves manquent d’entraînement à cause du confinement. Il y aussi le risque d’expansion de la pandémie au niveau scolaire durant les épreuves collectives, et la superposition des dates des examens écrits et ainsi que l’interdiction des manifestations sportives annoncée par le Président de la République.

Ferme quant à la protection de son statut d’enseignant et le rôle sacré de l’éducation, le groupement des acteurs d’EPS réagit. Ces acteurs ne peuvent pas rester insensibles et apportent des rectifications sur les points susmentionnés.

« Chaque candidat était préparé qu’il y aura un examen d’EPS à la fin de l’année scolaire et le sujet d’examen lui a été donné d’avance pour qu’il puisse se préparer dans une condition optimale. Cela fait partie de l’éducation car elle est faite pour non seulement physique mais aussi psychologique et sociale. Pas seulement pour des bonifications. L’EPS est une matière comme tout autre. Effectivement, on peut  tenir l’épreuve tout en respectant les mesures sanitaires. Chaque acteur a déjà étudié toutes les manières possibles pour respecter la distanciation », selon un communiqué.
 
Sur les soucis des dates, le ministère de tutelle a déjà ajourné toutes celles prévues pour les examens. Ainsi, cela ne devrait  pas poser de problème sur la date d’examen d’EPS. Les convocations des candidats sont déjà disponibles en attendant cette date. Les acteurs aspirent donc à un dialogue avec le ministère concerné.
Recueillis par E.F.



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Règne de l’informel

Naina Andriatsitohaina et son équipe sont laborieusement à pied d’œuvre. La tâche s’avère difficile voire complexe. Redonner le blason d’une ville, celle d’Antananarivo, s’apparente à un parcours du combattant. Les décennies de laisser-aller donnent du fil à retordre à n’importe quel élu ou nommé à la tête de la cité. L’informel tue le formel. L’anarchie assassine l’ordre établi et pénalise l’économie. Et le bordel chasse l’harmonie et mène vers l’infernal !
En fait l’informel, synonyme d’anarchie, d’indiscipline, de désordre ou de bordel, règne en maître  absolu dans la ville. A Antananarivo, on ne s’y retrouve plus ! Et comble de l’ironie, parmi d’autres Capitales du continent noir, Antananarivo peut se vanter de disposer pour le besoin de son service deux Polices, la Police municipale et la Police nationale assumant, à peu près, les mêmes attributions à savoir le maintien de l’ordre, de la discipline et la lutte contre l’insécurité. Et les contribuables paient fort. Seulement voilà, la Ville des Mille patauge dans l’anarchie. Les immondices et les saletés de tout genre se déversent partout et polluent dangereusement l’atmosphère.  Naturellement, Antananarivo décroche le podium des Capitales les plus sales d’Afrique, du monde.
Les marchés n’ont pas de limites. Ils envahissent sauvagement les trottoirs et les chaussées. Les piétons ne savent plus sur quel pied danser ou à quel lieu poser les … pattes. Des marchands  sans repères ni reproches qui s’installent n’importe où. Ils ne paient ni impôts ni taxes et sans aucune patente, pourtant ces « sauvages » plutôt ces « hors-la-loi » imposent leur bordel à tel point que la Ville des Mille remplit bel et bien les critères définissant le contour de la jungle.
L’insécurité en plein cœur de la ville, au marché, comme dans les quartiers périphériques qui plonge la Capitale dans le noir de la tourmente et favorise tous les actes de banditisme souvent armés. L’état de délabrement avancé des rues complique la tâche.
La misère vécue au quotidien déchire le cœur des âmes sensibles. Le locataire de l’Hôtel de Ville et son équipe, soutenus par des gens de bonne volonté, font de leur mieux mais le mal a déjà pris une racine en profondeur qu’il reste beaucoup trop à faire !
Certainement, le staff du nouveau maire ne chôme pas. Il ne baisse pas les bras et s’attèle à relever le défi en dépit de l’énormité de la tâche qui attend. Naina Andriantsitohaina s’attaque, contre vents et marées, à toutes les irrégularités commises durant les décennies de bordel héritées des différents responsables successifs à la Mairie.
Le patrimoine de la Capitale, victime de la voracité de certains élus, est bradé ou loué à des prix dérisoires. Il a fallu que la nouvelle équipe prenne des mesures sévères pour tout récupérer.  Les gros bonnets de l’ancien régime de la CUA tentent le tout pour le tout de jeter des bâtons dans les roues de la caravane orange mais ils ne pourront point y faire obstacle car le rouleau compresseur est définitivement en marche.
Dans le royaume de l’infernal, l’informel dans tous ses états est roi ! Propice à des  activités économiques qui échappent au filet du fisc, il handicape la trésorerie de la Commune et par extension celle de l’Etat.

La Haute Cour constitutionnelle a déclaré conforme à la Constitution la loi n°2020-006 portant modification de certaines dispositions de la loi n°2016-029 du 24 août 2016 portant Code de la communication médiatisée. Une décision dans laquelle la plus haute instance judiciaire du pays maintient l’interdiction de publication des informations non autorisée décidées lors d’une séance à huis clos. Des séances que les parlementaires ne pourront toutefois plus organiser comme bon leur semble.
Dans la décision rendue publique hier, les juges constitutionnels ont en effet fixé le régime juridique des séances à huis clos. Dans un de ses considérants, la HCC dit en effet qu’une séance à huis clos organisée au sein d’une des deux Chambres du Parlement « ne pourrait être utilisée que dans des circonstances exceptionnelles, comme advenant le cas où la sécurité de l’Etat serait compromise ; qu’en conséquence, le droit à l’information dans le domaine parlementaire demeure le principe et les restrictions l’exception ».
La HCC considère par ailleurs « qu’interdire, de manière générale et sans autre précision, la publication des rapports ou tout autres documents tenus ou établis au sein des Institutions de la République n’est pas conforme à la Constitution et aux Instruments internationaux » et soulève ainsi la nécessité d’extirper ces termes de la loi en question.
Cette décision de la HCC sonne comme un recadrage à l’endroit des parlementaires. Nonobstant des doléances des journalistes ou encore de la société civile, sénateurs et députés avaient adopté définitivement le projet de loi portant modification du code de la communication médiatisée il y a quelques mois, en y apportant des amendements dont le plus important est le maintien des dispositions de l’article 19 du code de la communication.
Dans ledit amendement, les parlementaires verrouillent de plus bel la publication des débats à huis  clos, des rapports ou tout autre documents tenus ou établis au sein des institutions de la République, alors que le ministère de la Communication et de la Culture, dans son projet de texte portant modification avait abrogé cette disposition qui ne va pas dans le sens de la transparence et de l’accès à l’information.
Au-delà d’être une victoire pour la transparence, la décision de la HCC est accueillie comme un bol d’air frais par les journalistes. L’abrogation des dispositions interdisant la publication des informations non autorisées décidées lors d’une séance à huis clos est en effet une bataille de longue haleine menée par les gens des médias à Madagascar, depuis l’adoption du code de la communication médiatisée sous l’ancien régime.
Le Mouvement pour la liberté d’expression en avait fait un de ses chevaux de bataille. Les journalistes de la Grande île ont également milité pour l’abrogation de cette interdiction lors des consultations menées par le MCC dans le cadre de l’élaboration de l’avant-projet de loi portant modification de certaines dispositions de la loi n°2016-029 du 24 août 2016 portant Code de la communication médiatisée. L’actuelle ministre de la Communication, Lalatiana Andriatongarivo, figurant parmi les têtes de proue de ce collectif de journalistes s’était engagée à défendre l’abrogation de cette disposition devant le Gouvernement et les parlementaires, a donc fini par voir son abnégation payer.
La Rédaction


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Editorial

  • Dans l’œil !
    Attention ! Le pays court un danger de … mort. On n’est plus en situation de « menace » mais déjà en « péril », dans le rouge. On est dans la gueule du loup ! Dans l’œil du cyclone. Delphin, ce digne père de famille, a été lynché à … mort, sans autre forme de procès. Un énergumène fils enterre sa propre mère à… domicile. Un époux lambda tue sa femme ou sa compagne comme si de rien n’était. Et ainsi de suite ! La liste de faits troublants et inquiétants est longue. Si rien de sérieux ne soit pas mis en branle, la société malagasy courrale risque de la désintégration.

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