Au lendemain de la formation du premier Gouvernement du régime Rajoelina, soit le 24 janvier 2019, il a été procédé une inspection au niveau de différents ministères quant à la gestion du Gouvernement précédent. Et ce, suite aux recommandations du Président Andry Rajoelina sur la tolérance zéro pour tout paiement des dépenses sans service fait et pour tout détournement de deniers publics.
Un an après, les contribuables attendent le résultat de cette descente des inspecteurs d’Etat. Bien que la discrétion soit de mise dans ce genre d’opération de contrôle de l’utilisation à bon escient ou non des deniers publics, des bruits de couloirs se font toujours entendre. Des malversations, détournements, abus de biens sociaux ou autres délits portant préjudice à l’Etat y ont été constatés. Pas dans tous les ministères pourtant mais dans bon nombre, d’après les informations entendues ici et là. Des grands ministères jusqu’aux organismes rattachés de certains départements ont été « visités » par ces inspecteurs d’Etat ayant fait sortir des pratiques peu catholiques perpétrées par des responsables du régime Rajaonarimampianina. Des milliards d’Ar ont été détournés de la caisse de l’Etat et gonflé le compte de ces personnes malveillantes. Le directeur général du contrôle financier, suite au contrôle a posteriori, a enfoncé le clou lors d’un point de presse. Alors que les agents de cette entité n’ont effectué que le contrôle de 15% des marchés publics, ils ont constaté des préjudices financiers de plus de 8 milliards ariary. Des préjudices causés par des irrégularités entre autres détournement, faux et usage de faux en écriture publique, abus de fonction, défaillance du système de contrôle interne, fausse attestation de prise en charge en comptabilité des matières, favoritisme, prestation fictive de services et sur les crédits de subventions aux organismes publics et aux organismes privés ainsi que faute de gestion en matière.
Les dossiers concernant ces affaires lugubres traités par l’IGE ou le contrôle financier seraient déjà transférés aux entités compétentes censées de traduire les auteurs identifiés devant le tribunal. Mais jusqu’ici, c’est le silence total. Certains ont été frappés d’Interdiction de sortie du territoire (IST) mais ont pu tout de même passer entre les mailles et se trouvent à l’heure actuelle en terre étrangère, d’autres pour des raisons diverses sont sur place et attendent leur sort. Des présumés auteurs ou complices de ces actes croupissent certes en prison mais les gros bonnets, ministres ou hauts responsables, ne sont pas encore inquiétés. Concernant les ministres mouillés dans des détournements, leurs dossiers se trouvent déjà entre les mains de la Haute cour de justice qui les aurait passés à l’Assemblée nationale, dernier maillon de la chaîne de poursuite. Des sources officieuses auprès de Tsimbazaza avancent que des dossiers concernant quatre ou cinq anciens ministres du régime Rajaonarimampianina et un membre du Gouvernement de la transition seraient effectivement sur la table de l’Assemblée nationale….
Tout le monde attend ainsi la suite afin que la recommandation du Président de la République ne soit réduite à un simple slogan et que les actions de l’IGE et du contrôle financier soient sans lendemain…
La Rédaction
Le régime redémarre. A grande vitesse ! Il y a urgence et contrainte. La nouvelle équipe à la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) est à pied d’œuvre. Un gros chantier l’attend. Un défi colossal se lève devant. A Antananarivo, la Ville des Mille, tout est à refaire. En sens dessus dessous, l’urgence qui s’impose en priorité consiste à mettre de l’ordre à l’intérieur de la Cité. Le nouveau maire, Naina Andriantsitohaina, et son équipe doivent s’atteler dans les meilleurs délais à accoucher toutes les astuces nécessaires à faire régner la discipline et faire respecter la loi. Une priorité des priorités qui s’impose au locataire de l’Hôtel de Ville d’Analakely. Il n’a aucun droit de se soustraire ni de le sous-estimer. Le mal a déjà pris une racine … profonde. Evidemment, Antananarivo n’atteint pas encore la taille d’une mégalopole de l’envergure de Mexico City ou du Caire dont la population est égale ou supérieure à celle de Madagasikara tout entier, cependant l’ancrage d’un certain état d’esprit qui défie toute autorité rend compliqué la tâche. Antananarivo, une ville rebelle de tradition, accepte difficilement de se soumettre. Aussi faut-il user de la fermeté mais également du tact. A ce sujet, l’ancienne équipe dirigée par le maire TIM Lalao Ravalomanana échouait à plate couture. Elle ne sait pas faire de la différence entre fermeté et dictature, entre forcing et intransigeance. Il leur manque le sens du tact ou de la diplomatie. Souvent, on a tendance à oublier qu’on a affaire à des hommes mais non à des bêtes. Il y a un minimum de respect dû à la dignité de l’homme. Naina Andriantsitohaina mise essentiellement à son esprit de dialogue et met en avant dans toute approche le sens du tact. Et sans bousculer mais sans traîner, on avance. Toute la différence est là !
Le nouveau Gouvernement est mis en place. Selon l’injonction formelle du Chef de l’Etat, il est immédiatement et également à pied d’œuvre. Si tout n’est pas à refaire, il faut par contre retrousser les manches et entamer le travail illico. S’il faut continuer dans le sens de ce qui a été fait dans certains départements de la désormais ancienne équipe, il faut orienter vers un nouvel itinéraire plus efficace pour d’autres qui, en fait, s’étaient trompés de voie. Le tout dans la rapidité et pas dans la précipitation ! Il faut avoir toujours à l’esprit que « tout est urgent ». C’est un ordre mais pas un choix ! Une obligation et non une option ! Des dossiers brûlants et urgents attendent. Le « sosialim-bahoala », Ambohitrimanajaka, les coupures intempestives d’eau et d’électricité, les rétablissements rapides des infrastructures endommagées par les récentes intempéries, les impacts insupportables de l’insécurité, l’adduction d’eau potable, etc. Tout cela avec en toile de fond, la pauvreté généralisée de la population. Autant d’obligations qui, normalement, dictent les actions des nouveaux membres du Gouvernement créditées de réponses appropriées et percutantes.
Le recours à la politique « du bâton et de la carotte » s’avère très efficace. La fermeté dans la décision et dans l’application sur terrain coule de source. Toutefois, il faut user du tact, de la diplomatie à travers les approches auprès de la population et ce dans le souci permanent du respect de la dignité humaine.
Un grand club doit avoir une grande marque comme équipementier. Elgeco Plus vient d’annoncer la marque italienne Macron comme équipementier officiel. Toutes les conditions sont réunies pour qualifier cette formation de grand club. Il est le seul club privé ayant un stade à son propre nom, hormis la CNaPS Sport Itasy. Demain, Elgeco Plus disputera son premier match sous la marque Macron contre la CNaPS Sport justement. Un match qui sera retransmis sur Viva Tv à 14h pour le compte de la 10ème journée du championnat de Madagascar Orange Pro League.
Pour revenir à Elgeco Plus, ce n’est pas un hasard que ce club a choisi la marque Macron car les dirigeants penchent vers la perfection. Le produit Macron, marque italienne déjà connue dans la ligue 1 et 2 françaises et dans tout l’Europe et en Afrique, est d’une qualité ainsi que spécifique selon les conditions météorologiques.
Le club veut aller le plus loin possible dans une compétition africaine. Celui de choisir un équipementier est déjà le signe avant-coureur qu’Elgeco Plus annonce déjà son ambition pour cette saison. Outre les équipements pour l’entraînement, Macron habille, lors de match à domicile, les membres de l’équipe de la couleur mythique du club : orange et noire. Et pour les matchs à l’extérieur, le club opte pour le bleu et blanc comme deuxième maillot. Celui du coach est de couleur rose alors que le bleu clair est celle du maillot des joueurs. Le noir pour le coach de gardien de but tandis les staffs ont opté pour le blanc.
La dixième journée du championnat de Madagascar de football Orange Pro League retrouve ses droits ce weekend après les breaks de fin d’année. Des chocs en perspective. Elgeco Plus en sixième position du classement avec 14 points avec 4 matches gagnés, deux nuls et trois perdus, défiera la CNaPS Sport dans son jardin. Cette dernière se trouve à la troisième position avec 19 points pour 5 matchs gagnés, 4 nuls et zéro perdu. Le COSFA caracole toujours en tête avec 21 points devant l’Ajesaia après la 9ème journée.
Une occasion pour les équipes de rattraper le temps perdu notamment l’Elgeco Plus qui reste encore confiant. Le choc Ajesaia Bongolava et 3FB Toliara ouvrira les hostilités ce samedi à Vontovorona. Au By Pass, le COSFA, leader au classement, et As Adema vont se retrouver dans un derby entre Analamanga.
Elias Fanomezantsoa
Programme de la 10ème journée
Samedi 1er février
Complexe Vontovorona
Ajesaia vs 3FB
Stade Elgeco Plus By-Pass
COSFA vs Adema
Dimanche 2 février
Stade Rabemananjara
Fosa Juniors vs Tia Kitra
Stade Barikadimy Toamasina
Club M vs Zanakala FC
Stade Moderne Ampasambazaha
FCA Ilakaka vs As Jet Mada
Stade Elgeco Plus By Pass
Elgeco Plus vs CNaPS Sport
Dévastatrice ! La dernière dépression tropicale qui a provoqué de fortes intempéries suivies de grandes inondations dans l’ensemble du pays l’a été. A preuve, le bilan mis à jour qui fait état de 32 morts et 116 000 sinistrés ainsi que des dégâts matériels (destruction des routes, des ponts et des maisons). Face à cette catastrophe, les partenaires de Madagascar ne sont pas restées les bras croisés et ont prêté main-forte au régime.
D’ailleurs, l’Equipe humanitaire pays (HCT) qui réunit les agences du Système des Nations Unies, les mouvements de la Croix-Rouge, les ONGs internationales et les donateurs salue la réactivité des autorités étatiques dans ce sens. Dans un communiqué hier, le HCT « félicite le Gouvernement pour tous les efforts déployés dès le premier jour face à ce sinistre à travers la mobilisation des gros moyens logistiques pour le sauvetage et l’évacuation des populations en danger, et leur prise en charge ». Rappelons qu’au lendemain même des inondations, précisément le vendredi 24 janvier, le Président Andry Rajoelina en personne a dirigé une équipe de sauvetage des sinistrés à bord d’une vedette et par la suite exigé l’accélération des actions. Pas plus tard qu’en fin de semaine, le Premier ministre, Christian Ntsay est également en déplacement dans la partie nord du pays pour effectuer un suivi des secours et pris en charge des sinistrés.
Des actions concrètes à l’appui
Pour sa part, le HCT a appuyé le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) depuis l’annonce de cette dépression tropicale. Suite à la déclaration de sinistre national faite par le Gouvernement, ce groupement de partenaires a mobilisé ses stocks pré – positionnés dans les districts affectés. La mise à disposition des kits médicaux d’urgence au niveau des structures sanitaires pour la prise en charge des maladies (diarrhée, dermatose, paludisme, conjonctivite, etc.) ainsi que des kits de santé de reproduction figure à la tête des actions entreprises.
Le système des Nations Unies a aussi mobilisé ses fonds d’appui logistique pour assurer l’acheminement des intrants humanitaires dans les zones enclavées. La HCT affiche sa disponibilité à accompagner le Gouvernement malagasy en vue de réduire la souffrance de la population affectée et, par la même occasion, interpelle les donateurs sur l’importance de renflouer les stocks d’urgence pour faire face à la saison cyclonique qui s’étendra encore sur 3 mois.
Recueillis par Sandra R.
Deux millions d’hectares. Madagascar possède aujourd’hui près d’une vingtaine de sites inscrits dans la liste des zones humides d’importance internationale, à savoir les sites « Ramsar ». A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des zones humides, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a tenu à rappeler l’importance de l’existence de ces zones pour notre écosystème, ainsi que la place qu’elles occupent dans notre quotidien. « Les zones humides figurent parmi les écosystèmes les plus importants et indispensables dont dépendent la viabilité de notre biodiversité et la survie de l’humanité. Ainsi, il faut savoir les utiliser de manière rationnelle, en conservant leurs caractéristiques écologiques. Ces écosystèmes conditionnent notamment l’état global des êtres vivants et des habitats. Ils assurent également la survie de la biodiversité étant donné que 40 % des espèces faunistiques se reproduisent dans les zones humides et que les espèces floristiques dépendent fortement de la ressource en eau », a expliqué Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, hier à l’occasion de la célébration officielle de cette journée mondiale pour Madagascar, au parc Tsarasaotra. Toutefois, cette importance capitale n’est pas encore saisie par la grande majorité de la population. De ce fait, la préservation de ces sites demeure un vrai défi.
Par ailleurs, le choix du thème de cette année reflète bien évidemment la nécessité de ces actions de conservation, et ce, pour le bon développement de notre environnement. Axées sur « les zones humides et la biodiversité », des initiatives doivent être menées pour le maintien des ressources en eau, la préservation et la gestion des ressources végétales existantes dans ces zones comme les mangroves, ainsi que la conservation des ressources halieutiques. « En plus, ces zones rendent également service à l’homme, notamment dans le transport, le tourisme et en tant que sources d’eau pour l’alimentation et l’agriculture. Nous ne devons donc pas nous arrêter à la préservation environnementale, mais continuer également dans cet élan jusqu’à la restauration et à la gestion durables de ces sites pour le développement de tout un chacun, mais aussi de tout le pays », conclut la ministre pour l’occasion.
Rova Randria
Baptême de feu. Les dix ministres nouvellement nommés ont assisté, quelques heures après leur nomination, au Conseil des ministres hebdomadaire au Palais d’Iavoloha. A cette réunion qui ne s’est achevée que tard dans la nuit de mercredi, le Président de la République, Andry Rajoelina, et le Premier ministre Ntsay Christian ont, tour à tour, mis en condition les membres du Gouvernement, notamment les nouveaux entrants. « Nous avons besoin d’un second souffle et d’une nouvelle organisation pour un meilleur et rapide résultat palpable pour la population. Nous avons une noble mission et un objectif commun, c’est de développer le pays », a rappelé le Président de la République aux 24 ministres du Gouvernement.
A l’endroit des nouveaux membres, le Président Rajoelina leur a mis aux parfums la politique générale d’Etat, le mode de fonctionnement du Gouvernement et les objectifs de l’Initiative pour l’émergence de Madagascar (IEM). Il a recommandé à certains nouveaux entrants l’une de leurs priorités respectives. Pour le Garde des sceaux et ministre de la Justice, Andriamahefarivo Johnny Richard, le Président a insisté sur une justice équitable et sans corruption pour que la population lui fasse confiance. A la ministre Andriamanana Josoa Rijasoa de l’Education nationale, augmenter le taux de scolarisation, rehausser le niveau des élèves pour éviter l’abandon scolaire et renforcer la capacité des enseignants FRAM, sont les principales missions que lui ont assignées le Président de la République. Devenu ministre de l’Energie et des Hydrocarbures après y avoir assuré l’intérim, ordre a été donné au ministre Ramarolahy Christian de démarrer la construction des barrages hydrauliques. Une des héritières d’un département délicat, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Professeur Assoumacou Elia Béatrice, sait de quoi ce qui l’attend. Le locataire du Palais d’Iavoloha lui a recommandé l’utilité de la construction des universités dans les Régions, solutionner les problèmes récurrents des universitaires et des enseignants notamment le respect du délai de paiement de la bourse et du salaire. Le but de l’instauration d’un vice-ministre auprès du ministère de l’Aménagement du territoire en charge des nouvelles villes et de l’Habitat a été expliqué à l’occupant, Zasy Michael Angelo, à savoir harmoniser et accélérer les travaux pour un résultat rapide.
Le Président Andry Rajoelina a tenu à rappeler aux ministres reconduits et aux nouveaux le deal qui les lie avec leurs supérieurs. « Vous serez toujours évalués en fonction de la réalisation du contrat programme », a-t-il lancé à la nouvelle équipe de Ntsay Christian. Avec les 490 postulants aux postes ministériels suite à l’appel à candidatures lancé par l’Etat, ce n’est pas les remplaçants prêts à entrer sur le terrain qui manquent. Un ministre averti en vaut deux !
La rédaction
L’attente fut longue. La bataille âpre ! Le suspense est enfin levé. Le Gouvernement Ntsay II, de l’ère IEM, a finalement vu le jour. Censé être mis sur pied le week-end du 24 janvier, il a fallu six longs jours pour que le Chef de l’Etat assisté de son « fidèle compagnon » de Premier ministre parvienne à monter une équipe supposée avoir la capacité et l’efficacité exigées par un contexte socio-politique urgent et en même temps délicat.
On devine le combat en interne dans le microcosme politique évoluant autour du cercle du pouvoir. Deux camps s’affrontent. D’une part, l’équipe solide formée par le numéro Un du pays et son entourage immédiat. De l’autre, les ténors de la plate-forme IRD ayant soutenu le candidat n° 13.
Le premier camp dont le Chef de l’Etat Rajoelina en personne met en évidence un certain décalage de vitesse d’action entre la « locomotive », le locataire d’Iavoloha, et certains éléments de la « rame ». En effet, Iavoloha constate qu’il existe au sein de l’équipe gouvernementale, désormais l’ex, quelques « têtes » qui ne parviennent pas à suivre le rythme. Vu l’urgence du cas national, certains hauts responsables des départements ministériels trouvent encore l’occasion de trainer les pieds. Au fait, ils ont montré, malgré eux, leurs limites. N’étant pas à la hauteur des attentes du peuple, le mieux pour eux revient à céder la place. Le camp d’Iavoloha juge incontournable de les écarter.
Pour sa part, le deuxième camp, il n’entend pas de cette oreille. Les dirigeants des formations politiques composant l’IRD s’accrochent bec et ongles. Ils persistent et signent et ne veulent en rien céder.
Cependant, il ne faut pas badiner sur les affaires nationales. L’intérêt supérieur de la Nation prime au-delà de toute considération individuelle, partisane ou autre. Le Président Rajoelina prend très au sérieux l’état actuel de la situation générale du pays. Tout est urgent ! « Il faut aller vite » dixit le Big Boss. En fait, il s’agit réellement d’une course contre la montre.
L’impression légitime qui se dégage en scrutant par cryptage en profondeur du nouveau Gouvernement Ntsay confirme le souci du Maitre des céans d’Iavoloha à prioriser les éléments aptes à faire avancer à une vitesse grand « V » la direction des affaires nationales. Il n’a pas dévié de ce qu’il a bien voulu dévoiler, en avant-goût, auprès des professionnels du média lors de cette rencontre au Palais que certains n’hésitent pas de qualifier d’historique.
Que les nouveaux élus ou nouveaux entrants, triés au volet, et les heureux reconduits ou les rescapés sachent qu’ils ont affaire à un patron qui ne transige point quand il s’agit de traiter les affaires nationales. Leurs nominations ou reconductions relèvent de la nécessité impérieuse nationale. Le pays n’entend plus leur accorder le temps « d’essai » ou de « stage ». Les ministres du nouveau Gouvernement sont immédiatement opérationnels. On a déjà perdu trop de temps avec ! Ainsi donc, la nouvelle équipe de Ntsay Christian n’a pas de temps à perdre. Il faut descendre illico sur terrains.
Aux chantiers, Mesdames et Messieurs ! Etant donné vos capacités intellectuelles et professionnelles et vu le caractère impérieux des attentes, le pays n’a pas l’intention de vous accorder la moindre excuse.
Ndrianaivo
« Une grande première ». C’est ainsi que la plupart des politiciens interrogés sur le dernier remaniement du Gouvernement ont qualifié la décision du Président Andry Rajoelina d’opter pour une formation technique que politique. Au vu de leur curriculum vitae, tous les nouveaux venus au sein du Gouvernement du Premier ministre, Christian Ntsay sont des éminents diplômés issus de grandes universités internationales. Malgré quelques grognes concernant la reconduction de certaines personnalités, cette nouvelle version du Gouvernement a eu un écho positif au sein de l’opinion publique ainsi que la classe politique aussi bien chez les partisans que dans l’opposition.
Nombreux sont ceux qui ont félicité le Président sur les réseaux sociaux après la nomination de nouveaux membres du Gouvernement. Hier, interrogés sur les ondes des radios privées, certains membres de l’opposition à l’instar de l’ancienne ministre, Ihanta Andriamandrato, issue du parti « Tiako i Madagasikara » ont reconnu que c’est la première fois qu’un Gouvernement est essentiellement composé de techniciens. Néanmoins, elle a émis une certaine réserve en attendant les résultats du travail de chaque ministre. En effet, c’est aussi la première fois qu’un régime lance un appel à candidature à l’attention des intellectuels du pays et de l’étranger afin d’occuper des postes de hauts fonctionnaires de l’administration.
Obligation de réussite
En général, un poste de ministre était toujours considéré comme un poste politique. Du coup, il arrive souvent que la nomination des membres du Gouvernement soit dictée par les affinités politiques par rapport au parti au pouvoir. Une règle à laquelle le numéro un de l’Exécutif a préféré déroger, cette fois – ci, pour laisser place au savoir – faire et à la technicité.
« Chaque ministre sait de quoi il parle et maîtrise le domaine dans lequel œuvre son propre ministère », avait déclaré le Chef de l’Etat lors de la cérémonie de présentation des nouveaux membres du Gouvernement avant – hier à Iavoloha. Le fait pour les ministres d’être spécialistes dans les départements dont ils occupent les oblige davantage à réussir dans leurs missions et n’excuse donc aucun échec.
D’après la communication faite à l’issue du Conseil des ministres tenu après la présentation même des nouveaux ministres, le Président de la République a rappelé le système de contrat – programme qui engage chaque membre de l’équipe gouvernementale. Par ailleurs, ils sont également tenus de respecter un code d’éthique et de déontologie.
Sandra R.
Un incendie a éclaté en plein cœur du quartier d’Ilanivato Anosipatrana vers la fin de la matinée, hier. Des colonnes de fumée s’élevaient dans le ciel, provoquant momentanément ainsi la panique des riverains et des usagers qui empruntent la voie principale. Là, c’est une assez vieille construction qui a brûlé, occasionnant des dégâts assez importants. Le sinistre est survenu pendant l’absence des locataires, selon des témoins. Il a fallu forcer les ouvertures dans la maison afin que les volontaires aient pu s’y frayer un passage. Les secours, qui furent essentiellement composés de membres du fokonolona, ont tenté de sauver des mobiliers se trouvant à l’intérieur tout en s’efforçant de mâter l’incendie avec les moyens du bord. Pendant que les riverains s’affairaient ainsi à organiser les secours, d’autres ont alerté les sapeurs-pompiers dont l’intervention aurait été retardée par l’embouteillage et la valse-hésitation des riverains pour les informer à temps.
Pour l’heure, la cause de l’incendie demeure un mystère. Bien que la maison en feu soit située non loin des bureaux du Fokontany et de la Police, cette situation était loin de faciliter la tâche des secours. Ce n’était qu’après plusieurs minutes d’attente que les fourgons des sapeurs-pompiers arrivent finalement sur place. De plus, ils se sont heurtés au problème d’accessibilité dans la zone du sinistre, la maison se trouvant en deuxième plan par rapport à l’axe principal. Ces derniers n’ont fait que parachever la tâche du fokonolona pour lutter contre le feu, du moins dans un premier temps. Les soldats du feu se sont attelés également à localiser et éteindre des braises ou des foyers de feu qui étaient encore susceptibles de s’embraser à tout moment, tandis que la Police a installé un périmètre de sécurité dans le secteur. Des témoins rapportent que des profiteurs ont cherché à voler encore le reste des mobiliers ou autres objets que les secours ont réussi à dégager de la maison en flamme.
Les locataires ont perdu une grande partie de leurs biens dans ce sinistre. C’était avec une désagréable surprise et quelques larmes de dépit qu’ils débarquent sur les lieux pour réaliser l’ampleur des dégâts.
Franck R.