Les dés sont-ils jetés ? Une interrogation qui tombe à point nommé. La CENI proclama à son siège à Alarobia les résultats provisoires des élections communales et municipales du 27 novembre 2019 de l'ancienne province d'Antananarivo. Sur le plan général, l'avance des candidats IRD/IRK ne fait aucun doute. A Antananarivo, Naina Andriantsitohaina domine nettement. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, le candidat n° 4 de l'IRK/IRD Naina est crédité de 81.651 voix contre 75.425 du candidat du TIM Rina .Soit un écart net de 6.226 voix. Certains observateurs mal intentionnés diraient qu'il s'agit là d'une mince différence. Mais attention, même s'il ne s'agirait que d'une seule voix d'écart, il s'agit bel et bien d'une … différence mais non point d'une … égalité. Et la victoire peut bien être constatée.
La protection sociale au centre des discussions. Fénérive-Est a accueilli un atelier de formation y afférente, la semaine dernière. Cette session résulte du partenariat entre la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) et la Direction nationale des écoles catholiques (DINEC). Une occasion pour la centaine de participants, constitués d’éducateurs et de parents d’élèves, de s’informer sur le Code du travail et celui de la protection sociale, y compris les textes régissant les entreprises privées dont les écoles.
Rien que les 4 derniers jours, par deux fois, les activistes de l'opposition ont incité la population à descendre dans la rue pour manifester de diverses manières contre le pouvoir en place. A chaque fois, ce fut un flop retentissant. Si les citoyens malagasy, fussent-ils de l'opposition, ont répondu par le mépris à ces sollicitations, c'est qu'ils ont en horreur ceux qui en sont les auteurs.
La modification tant souhaitée par les gens de la presse sur le code de la communication médiatisée a été avalisée, hier, par les députés. En effet, les parlementaires réunis en séance plénière ont adopté à l'unanimité l'avant-projet de loi présenté et défendu par la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo.
La situation au niveau des zones d’intervention du cyclone « Belna » s’annonce négative, notamment à Soalala. Les informations recueillies témoignent des dommages engendrés. « 90 % du District de Soalala se trouvent sous l’eau, hier vers 18 heures. Des vents violents ont ôté les toits des infrastructures locales, à savoir les bâtiments publics et les maisons particulières. Les occupants ont été regroupés dans des endroits imposés par les autorités locales », nous rapporte un journaliste local. D’après les informations communiquées par la Direction générale de la Météorologie (DGM), Belna a atterri dans cette localité hier en début d’après-midi. « Le cyclone tropical BELNA a atterri sur le cap d’Amparafaka, District de Soalala, hier à 14h 30, heure locale. Il se déplace vers le Sud-sud-ouest à une vitesse de 19 km/h. Le vent moyen qu’il accompagne est de 130 km/h. Les habitants de ce District doivent même s’attendre à des rafales pouvant atteindre les 180 km/h. Les pluies diluviennes pouvant dépasser les 200 mm sont prévues dans les prochaines 24 heures. Les inondations généralisées sont fortement à craindre pour les zones réputées comme vulnérables », précise Météo Madagascar.
Le niveau d’alerte est toujours maintenu pour plusieurs Régions. Le danger imminent reste au niveau de Boeny, Besalampy, Morafenobe, Ambatomainty, Maintirano, Maevatanàna, Kandreho, Antsalova et Miandrivazo. D’autres Régions telles que Bongolava, Belo-sur-Tsiribihina, Morondava, Mahabo, Manja sont en alerte jaune. L’alerte est par contre levée sur Nosy Be, Ambanja, Analalava, Antsohihy, Boriziny, Mampikony, Tsaratanàna. Les populations concernées par ces avis sont ainsi priées de suivre attentivement les consignes émises par les autorités locales. Les usagers maritimes des côtes Nord sont conviés de ne pas s’aventurer en mer jusqu’à l’écartement des dangers.
Plus de peur que de mal à Majunga
Hier vers 15 h, le temps a été plus ou moins clément à Mahajanga malgré les alertes envoyées concernant le passage du cyclone tropical Belna dans la Région de Boeny. Il a fallu attendre une heure après pour constater des pluies par intermittence. Toutefois, les bandes pluvio-orageuses du cyclone n’ont commencé à influencer la ville des fleurs qu’à partir de 16 h. « Au centre-ville, tout a été paisible mais au niveau de la mer, des hautes vagues ont toutefois été remarquées. A partir 17 h, la mer a fini par dépasser les bords. Du coup, la route a été couverte par de l’eau salée. Une situation qui a vraiment alarmé les riverains », nous raconte un habitant. Selon le site « cyclonei.com », la grande ville côtière de Majunga est finalement restée à l’écart du centre de Belna. L’œil du cyclone a transité à plus de 100 km à l’ouest de la ville. « Contrairement à l’image de Mayotte, la dégradation du temps sur Majunga est restée relativement limitée. A part un temps pluvieux, une mer agitée et quelques bourrasques, la situation météorologique n’avait rien d’alarmant. Le pire s’éloigne donc à présent de la ville », rapporte-t-il.
Recueillis par K.R.
Après l’avoir décortiquée, à leur manière, les députés ont adopté à une large majorité et avec amendements la Loi de Finances (LF) 2020. Parmi les amendements apportés, les élus de Tsimbazaza ont jugé utile de revoir à la baisse les taxes imposées aux bondillons de 20% à 10 %.
La « guerre du savon » larvait depuis des années. Les industriels, les vrais, du savon du pays ont livré sans relâche une bataille pour défendre leurs activités, en déclin sinon agonisantes. La Savonnerie Tropicale, en tête de peloton, dénonce ce qu’elle qualifie d’injuste à l’encontre de l’industrie nationale au profit des importateurs étrangers et sans scrupules. Des acteurs quelque peu honnêtes qui se vantent le titre « d’industriels du savon» or, en réalité, ne sont que de simples conditionneurs des produits importés tout fait (bondillons) bénéficiant des faveurs des taxes d’importation à hauteur seulement 10%. Tandis que les industriels locaux, qui façonnent eux-mêmes leurs matières de base, éprouvent mille et une difficultés à rentrer dans leurs comptes. Les prix de leurs produits (les savons) sont loin d’être compétitifs face à ceux des « pseudos industriels » dont les savons se vendent comme de petits pains sur le marché. Les Ramaroson et consorts montent au créneau et crient au scandale mais, il semble, que personne ne les écoute. Leurs cris de détresse n’intéressent pas les décideurs. Un appel dans le désert à tel point que leurs activités sont à l’agonie.
Il y a quelque mois de cela, nous avions déjà soulevé le cas du savon à travers nos colonnes, « Et le savon », le 13 septembre 2019. En fait, nous avions profité de l’opportunité offerte quand l’Autorité nationale en charge des mesures correctives commerciales (ANMCC) a décidé de frapper des taxes additionnelles à certains produits d’importation et ce pour sauvegarder des produits industriels locaux équivalents tels les couvertures (SOMACOU), les pâtes alimentaires (Salone) et ceux de la SOCOBIS. Evidemment, les dispositions prises par ANMCC, cette instance créée en fin d’année 2016 et dirigée par M. Barthélémy, fut une bouffée d’air inespérée. Et nous d’interpeller le pouvoir, dans cet article du 13 septembre, sur le cas du savon. Il ne faut pas avoir peur ou du scrupule d’imposer des mesures protectionnistes pour sauvegarder notre industrie nationale. Il ne faut attendre non plus que notre industrie meurt pour qu’on daigne jeter un coup d’œil au calvaire de nos concitoyens opérateurs évoluant dans l’industrie.
Il a fallu qu’un certain Rajoelina Andry Nirina arrive au pouvoir pour que les choses commencent à bouger sérieusement. Les techniciens du ministère des Finances et du Budget ont finalement pris en considération les avis du Syndicat des industriels de Madagasikara (SIM) dans l’optique de veiller aux intérêts de nos produits en interne face aux importations sauvages portant un coup fatal à notre industrie. Du coup, les taxes imposées aux bondillons vont du simple au double. Bien sûr, une telle démarche va augmenter le prix de ce PPN, le savon. Mais, c’est le sacrifice à payer !
Dommage, nos députés voient les choses autrement. Ils ont amendé et ramené les taxes à 10 %.
Maintenant, il appartient au Gouvernement de bien discerner où en est le vrai intérêt supérieur de la Nation !
Une aberration. C’est tout ce qu’on peut dire à cette opposition des ressortissants étrangers résident à Nosy Be-Hell ville sur le déroulement du Projet présidentiel. Cette île a été choisie parmi les villes chefs-lieux de districts à bénéficier d’un stade « Manara-penitra », selon le « Velirano », ou défi lancé par le Président Andry Rajoelina. Selon les informations recueillies sur place, c’est sur le terrain de football d’Ambodivonio que sera aménagé ledit stade. Et cela ne plaît pas à ces étrangers qui s’opposent farouchement à la tenue du projet. Pour la simple raison que ce terrain est le lieu traditionnel où se déroulent les festivals Donia et Sômarôho. C’est de l’illogisme. Déjà, à chaque festival, c’est la ruine pour la pelouse du terrain, la rendant impraticable. Alors que c’est un terrain destiné au sport et non à de tels événements. De plus, il a été conclu dans des pourparlers que d’autres endroits seront aménagés pour recevoir les festivals. Cette fois, le Stade d’Ambodivonio sera consacré définitivement au sport.
Les amateurs de sport dans l’île aux parfums ont uni leur voix avec la députée de Madagascar élue dans cette ville, Marifidy Christine Razafindravony. Cette dernière défend aussi l’intérêt du peuple et nonobstant, celui de la jeunesse de Nosy Be Hell-Ville. La députée de Nosy Be condamne fermement cette opposition, d’une minorité, au développement. Elle a effectué une descente sur terrain pour rencontrer les sportifs de la ville. Et qu’elle se battra jusqu’au bout pour l’intérêt de la majorité. « Ce terrain renferme l’histoire du football dans l’île, et ce depuis l’époque coloniale. On ne peut pas ignorer cela. Effectivement, c’est ce terrain qui recevra le Stade « manara-penitra », promis par le Président Rajoelina. Certaines personnes mènent des lobbyings pour délocaliser le projet, notamment le « Cofestin » ou Comité organisateur du festival Donia, et de leur léguer le terrain de football d’Ambodivonio », d’après nos sources.
Les dirigeants sportifs et les parent d’élèves ne sont également pas d’accord à cette idée. Par ailleurs, le ministre de la Communication et de la Culture a déjà promis, devant les médias, aux organisateurs de festivals, lors de son passage à Nosy Be Hell-Ville le 6 décembre dernier, qu’elle est prête à les aider en tant qu’acteurs d’évènements culturels mais en attendant, ces derniers ne devront pas faire blocage au projet Stade Manara-penitra à Ambodivonio. D’après la députée, Marifidy Christine Razafindravony, le chantier débutera la semaine prochaine et va durer six mois.
Recueillis par E.F.
La bancarisation fait son effet. 30 000 crédits ont été débloqués pour cette année contre seulement 24 000 pour l’année dernière, à la même période, soit une hausse de près de 30 %. Tels sont les chiffres présentés par la BNI Madagascar, samedi dernier, lors du lancement officiel de son crédit à la consommation dédié aux fêtes de fin d’année. « Ces chiffres sont très encourageants. Effectivement, nous constatons que de plus en plus de consommateurs demandent des crédits auprès de leur banque. D’une part, il y a notamment l’allègement des procédures administratives, facilitant ainsi les démarches pour tous les souscripteurs. Et d’autre part, les personnes bancarisées commencent désormais à saisir le concept des crédits. Maintenant, elles savent comment on emprunte de l’argent à la banque et toutes les conditions y afférentes comme les taux d’intérêt ou encore le remboursement mensuel », a précisé Lanja Randriatsiamialona, directeur marketing de la BNI Madagascar, à Antanimena.
De ce fait, comme le concept du crédit à la consommation est désormais saisi, le remboursement suit naturellement son cours. « Aujourd’hui, notre taux de recouvrement atteint les 97 %. Nous ne rencontrons pas de grands problèmes liés au remboursement. Au contraire, certains de nos clients arrivent même à rembourser leur prêt bien avant le délai imposé, ce que nous appelons communément le "remboursement anticipé" », ajoute cette responsable.
Avis partagés
Ainsi, les clients des banques sont convaincus de l’utilité des crédits à la consommation. « Ces produits bancaires sont notamment très utiles, surtout pour les dépenses imprévues. Par exemple, vous n’avez pas assez d’argent alors que vous devez impérativement acheter quelque chose. Alors, vous demandez un prêt. Cela peut également se faire dans la réalisation de projets d’envergure comme la construction d’une maison ou encore l’achat d’une voiture », soutient une mère de famille travaillant dans le textile. Toutefois, les sceptiques sont encore nombreux. Certaines personnes considèrent les prêts comme les « arnaques » des banques pour amasser plus d’argent, comme le défend ce père de famille et garagiste : « Quand tu empruntes de l’argent à la banque, avec le taux d’intérêt, tu finis par lui rembourser presque le double. Je préfère me débrouiller par mes propres moyens ». Les avis sont donc partagés. Tout dépend du point de vue de chaque consommateur.
En tout cas, les institutions financières et les banques continuent leur campagne pour bancariser le plus grand nombre de la population malagasy.
Rova Randria
Initiée par l’Etat malagasy, la concertation nationale sur la restitution des îles malagasy de l’Océan Indien a débuté, hier, au Centre de conférence internationale à Ivato. Plus de 1000 participants venus des quatre coins de l’île ont fait le déplacement pour émettre leurs avis durant les trois journées concernant cette « cicatrice laissée par la colonisation ». « Chacun de vous va émettre son avis dans les commissions que nous avons créées. Sachez défendre votre idée mais respectez également celle des autres. Et mercredi, nous allons remettre au Président de la République les résolutions des trois jours de concertation », a insisté le Premier ministre Ntsay Christian dans son discours d’ouverture d’hier.
En tant que chef de délégation malagasy à la commission mixte créée par Madagascar et la France, il est revenu sur la première réunion des deux parties tenue au Palais d’Andafiavaratra le 18 novembre dernier. « Les idées sont diamétralement opposées mais cela ne nous empêchera pas de continuer à dialoguer », a-t-il rappelé tout en insistant sur la souveraineté de Madagascar sur ces îles où des compatriotes vivaient à l’époque. Ces Malagasy qui habitaient sur leurs îles ont donné des noms à connotation de la langue nationale à savoir nosy Vandalova (Juan de Nova), nosy Bedimaky (Bassas da india), nosy Atratrambiavy (Europa) et nosy Sambatra (Glorieuses). L’ex-Président Ratsiraka a témoigné dans un passé récent que des sépultures malagasy se trouvaient sur ces îles, confortant la présence des ressortissants de la Grande île bien avant la venue des Français. « Ensemble nous allons prendre nos responsabilités et écrire une page de l’histoire quant au sort de ces îles malagasy de l’océan Indien et on va montrer aux yeux du monde entier notre amour pour une patrie unie et indivisible. Sinon, Madagascar n’est pas encore entièrement indépendant », martèle le Premier ministre Ntsay Christian.
Après la cérémonie d’ouverture, les milliers de participants ont rejoint les différentes salles du centre de conférences internationales pour se pencher sur les arguments juridiques, historiques, culturels et ce en sus de la résolution de l’ONU en 1979 à présenter à la France lui prouvant que ces quatre îles appartiennent bel et bien à Madagascar.
La Rédaction