Hier, une nouvelle ère a commencé pour Madagascar. Le Gouvernement américain a dévoilé deux initiatives visant à transformer les systèmes d'eau, d'assainissement et d'hygiène dans le pays. Ces projets, financés par l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), promettent d'apporter des changements dans la vie quotidienne de plusieurs milliers de Malagasy, en particulier dans les zones rurales.
Le projet « Rano Maharitra », d'une valeur de 35 millions de dollars, est dirigé par un consortium dynamique mené par l’organisation humanitaire CARE International, en collaboration avec WaterAid, iDE ainsi que trois entreprises malagasy, à savoir Miarakap, BushProof et Sandandrano. Son objectif est d'améliorer l'accès à l'eau potable, à l'assainissement et aux services d'hygiène pour les ménages ruraux dans sept Régions clés du pays. Selon les estimations, plus de 742.000 personnes bénéficieront d'un accès à l'assainissement grâce à ce projet, dont 312.000 auront accès à une source d'eau potable sûre.
Ces systèmes seront gérés par des entreprises locales formées dans le cadre d'un partenariat public-privé, assurant ainsi une gestion durable et efficace des ressources en eau. « Le projet "Rano Maharitra" contribuera non seulement à améliorer la santé et la résilience des communautés malagasy, mais il favorisera également une dynamique de genre plus équitable dans les Régions ciblées », a déclaré un représentant de CARE International.
Parallèlement à cela, le projet « Dio Sera », d'une valeur de 10 millions de dollars, vise à accroître l'accès des ménages à des produits et services d'assainissement de qualité dans des zones urbaines et périurbaines spécifiques. Dirigé par iDE et impliquant des partenaires tels que GRET, Practica, WaterAid, Runway et Sango, ce projet opère dans trois villes importantes, notamment Mahajanga, Toamasina et Fianarantsoa. Grâce à ses cinq composantes intégrées, le projet « Dio Sera » s'engage à fournir des services d'assainissement accessibles et abordables, tout en stimulant un changement de comportement au sein des communautés locales. « Nous croyons que l'accès à l'eau potable, à l'assainissement de base et à une bonne hygiène est essentiel pour sauver des vies et garantir une bonne santé, en particulier pour les enfants », a souligné un représentant d'iDE.
Ces initiatives interviennent à un moment important, alors que les besoins en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène restent élevés à Madagascar, comme le révèle l’Enquête à indicateurs multiples réalisée en 2018. Seulement 43 % de la population ont accès à des sources d'eau améliorées, et à peine 17 % disposent d’installations sanitaires de base. Avec le lancement de ces projets, les Etats-Unis affirment leur engagement à soutenir Madagascar dans sa quête d'un avenir plus propre, plus sain et plus prospère pour tous ses citoyens.
Carinah Mamilalaina
Un reflet des déséquilibres importants entre l’offre et la demande dans le domaine du travail au niveau national. Le taux de chômage reste élevé à Madagascar, notamment chez les jeunes. La Région d’Atsimo-Andrefana n’en est pas épargné. « Pour 10 offres d’emploi proposées à Toliara, pas moins de 150 postulants concourent pour les obtenir », informe Alban Natsira, business development manager de Yaby Job Service. « Le commerce demeure pour le moment le secteur le plus actif dans ce chef-lieu du District de l’Atsimo-Andrefana. Il faudrait ensuite compter sur l’hôtellerie et le tourisme. Il y a également les industries, malgré le faible développement du secteur industriel dans cette localité, ainsi que le secteur minier », expose ce premier responsable de la première agence de recrutement formelle dans la cité du soleil, opérationnelle depuis 2020.
Le lancement et la promotion des projets miniers déjà existants figurent parmi les issues dans la réduction du taux de chômage. Cela augmentera les offres d’emploi formelles, pérennes et de qualité dans l’Atsimo-Andrefana. Une aubaine qui valorisera le capital humain local. D’ailleurs, les jeunes de Toliara aspirent à des emplois leur permettant de subvenir aux besoins de leurs familles ainsi que de participer au développement de leur Région. A cela s’ajoute leur satisfaction de travailler dans des compagnies qui se soumettent à des normes de travail internationales. La liste des demandeurs d’emploi à Toliara est pour le moment longue. Notre interlocuteur demeure cependant optimiste quant aux emplois que génèreront les projets déjà arrivés à maturité, une fois leur démarrage effectif. Son agence indique avoir enregistré de nombreuses candidatures spontanées aux profils diversifiés pour répondre aux besoins de ces entreprises.
« L’un des défis auquel l’Etat malagasy restera longtemps confronté sera de parvenir à répondre aux attentes de ces jeunes en matière d’éducation, de santé, d’emploi, de logements, d’infrastructures et de niveau de vie afin de prévenir les risques éventuels d’instabilité politique et sociale », soutiennent les Nations unies dans leur vision « Perspective de Madagascar ». Un document dans lequel ils exposent que la Grande île dispose de richesses minières importantes, dont l’or, des pierres précieuses et semi-précieuses, ainsi que des minerais industriels comme le fer, la bauxite, le chrome, les nickel/cobalt ou l’ilménite. La Grande île dispose aussi de charbon et de grès bitumineux. Quelques-unes seulement de ces ressources sont pour le moment mises en valeur, dont le graphite, la chromite, le quartz, le saphir, l’émeraude, l’or, ce qui signifie des opportunités - pour l’instant manquées - de créer plus de croissance et d’emplois pour Madagascar…
Recueillis par P.R.
Le Centre de conférence international d'Ivato a été le théâtre d'un événement majeur pour le secteur touristique cette année. La deuxième cérémonie de signature des conventions de partenariat pour la 10ème édition de l'International Tourism Fair Madagascar (ITM) et la première édition de l'International Handicraft Madagascar (IHM) a marqué une étape cruciale dans la préparation de ces salons prestigieux. Présidée par Onjaniaina Ranaivoarimanana, président du conseil d'administration de l'Office national du tourisme de Madagascar (ONTM), cette cérémonie a réuni des représentants de nombreux partenaires et sponsors, en présence du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Joël Randriamandranto. L'événement a été l'occasion de souligner l'engagement renouvelé des opérateurs privés en faveur du développement du secteur touristique et artisanal. A rappeler qu’au début du mois, une première cérémonie de signature avait déjà scellé les partenariats avec 21 sponsors, parmi lesquels figuraient neuf tour-opérateurs spécialisés dans l'organisation de voyages pour les touristes nationaux. La cérémonie d’hier a permis d'ajouter neuf nouveaux partenaires, portant le nombre total de sponsors à 30. Ces accords de partenariat sont essentiels pour garantir le succès et la portée internationale des salons ITM et IHM. L'édition de cette année de l'International Tourism Fair Madagascar aura un invité de marque : la Côte d'Ivoire.
Choix stratégique
En tant que pays invité d'honneur, la Côte d'Ivoire sera représentée par une importante délégation de professionnels du tourisme et d'acteurs culturels. Ce choix stratégique met en lumière l'importance de la coopération touristique et culturelle entre les deux nations. Le pavillon ivoirien, d'une superficie de 400 m², sera un point focal du salon. Les visiteurs pourront découvrir une riche diversité d'animations culturelles et culinaires proposée par la délégation ivoirienne. Dès la cérémonie d'inauguration, et tout au long des quatre jours du salon, la Côte d'Ivoire présentera des spectacles, des dégustations et des expositions mettant en avant son patrimoine culturel unique. Les salons ITM et IHM ne sont pas seulement des vitrines pour les destinations touristiques et les artisans. Ils constituent également une plateforme de rencontre et d'échange pour les professionnels du secteur. Les opérateurs ivoiriens participeront activement aux rencontres B2B, aux conférences et aux tables rondes organisées durant l'événement. Ces temps forts offrent des opportunités inestimables pour établir des partenariats et échanger des bonnes pratiques entre les différents acteurs du tourisme et de l'artisanat. Le succès des salons ITM et IHM est également soutenu par le Gouvernement, notamment à travers le projet de transformation économique pour une croissance inclusive (Projet PIC3). L'édition 2024 de l'International Tourism Fair Madagascar promet d'être un événement mémorable, riche en découvertes et en opportunités. Ainsi, la 10ème édition de l'ITM et la 1ère édition de l'IHM s'annoncent comme des rendez-vous incontournables pour tous les acteurs du secteur, consolidant Madagascar comme une destination clé sur la carte touristique mondiale.
Hary Rakoto
Une ode à la richesse de la gastronomie malagasy. « L’Etat français par l’intermédiaire de l’ambassade de France à Madagascar m’honore d’une distinction sans précédent. C’est la reconnaissance de la promotion de la gastronomie française mais surtout d’un art de vivre et d’une culture qui m’a adoptée. Merci au Président de la République française Emmanuel Macron, à son excellence Monsieur l’ambassadeur de France à Madagascar Arnaud Guillois, à l’équipe locale de cette même ambassade et à mon ami Marcellin Andria qui a gardé jalousement les différentes étapes ayant permis à l’aboutissement de cette décoration », exalte le chef Lalaina Ravelomanana sur sa page Facebook, en annonçant la grande nouvelle. Connu pour son savoir-faire et ses succès, le cuisinier le plus réputé de la Grande île vient de recevoir une haute distinction honorifique. En effet, l’ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois, a conféré la distinction de Chevalier de l’ordre national du Mérite français à Lalaina Ravelomanana, hier. Un premier chef culinaire malagasy à recevoir cet honneur. Cette distinction salue l’engagement du chef à promouvoir la gastronomie française au sein de son établissement. « Nous œuvrons, lui comme moi, à toujours rapprocher les cultures et savoir-faire ainsi que la relation franco-malgache à travers notre passion commune. Mon parcours continue donc avec une motivation renouvelée par cette médaille qui vient consacrer le travail d’une brigade hors pair au Restaurant le Marais, de ma famille aimante, les Jos et ma femme Corinne qui m’encouragent quotidiennement et par l’implication permanente de mes associés. J’aime dédier mes victoires et mes reconnaissances à tous ceux qui restent dans l’ombre », conclut-il. Le chef malagasy multiprimé, notamment pour sa créativité, premier chef cuisinier africain à être intronisé à l’académie culinaire de France en 2010, qui a été également intronisé au membre du Grand Cordon d’Or de la cuisine française à Monaco en 2022, le chef Lalaina Ravelomanana vient ainsi d'ajouter une nouvelle perle à son portefeuille.
Sitraka Rakotobe
Malgré que les Cœlacanthes soient favoris sur le papier, Stefano Cusin, le sélectionneur des Comores, reste très méfiant vis-à-vis de l'équipe malgache. Questionné par l'un de nos confrères journalistes comoriens, il ne cache pas sa méfiance vis-à-vis des Barea.
« C'est vrai que les Comores n'ont jamais battu Madagascar, et ce dernier a un meilleur classement FIFA et une bonne équipe qui est à la fois difficile à jouer et expérimentée. En plus, elle possède des meilleurs milieux de terrain, sincèrement je crois qu’elle ne mérite pas de perdre contre le Ghana. Ça va être un bon match. J’en dirai pas plus, il faut simplement se concentrer sur le match et c’est ce qu'on doit faire », dit-il.
« Madagascar peut être dangereux à tout moment. Ils ont aussi la mentalité, ce sont des bagarreurs, des accrocheurs », ajoute-t-il.
De nombreuses séances vidéo sont d'ailleurs en préparation, notamment sur le match Madagascar-Ghana, afin d'analyser au maximum l'équipe malgache, a indiqué le sélectionneur comorien.
Ce match aura lieu dans un terrain neutre en Afrique du Sud, sans l'ambiance, sans les spectateurs. Cela ne sera point un obstacle pour ses protégés. Pour eux, l’objectif est le match de 90 minutes.
« En tant que sportif et compétiteur, aussi bien les joueurs, le staff et moi-même, on aime quand les stades sont pleins, parce que le football est fait pour le public. Jouer dans un stade où il n'y a pas le public ou très peu, ce n'est pas la même ambiance et c'est normal. J'aurai aimé jouer à Madagascar, mais bon, à la fin, ça reste un match. Donc, il faut se concentrer sur les 90 minutes et il va falloir tout donner, être bien organisé, avec une bonne mentalité », indique le coach Stefano Cusin.
Actuellement leaders du groupe I, les Cœlacanthes veulent rester sur un sans faute. Les Comoriens ont débuté leur campagne de qualification avec deux succès contre le Centrafrique (4-1) et le Ghana (1-0).
Recueillis par E.F.
Charles Be, alias "Mangerisetroka" ! De son vrai nom François de Charles, c'est pourtant par ces drôles de surnom qu'on a connu ce bandit qui a longtemps donné le tournis à la fois aux habitants d'Anjeva Gara, cette banlieue est de la capitale et aux Forces de l'ordre. Mais lundi dernier, les gendarmes ont mis fin définitivement à sa "carrière" en l'éliminant de quelques balles lors de sa tentative pour fuir les premiers, qui l'ont alors surveillé et accompagné à Anjeva Gara.
Diminuer voire éradiquer la malnutrition dans le pays. Tel est l’objectif du Gouvernement à travers l’Office national de nutrition (ONN) dans sa Politique nationale (PNN). A court terme, il s’agit de diminuer à 30% le nombre d'enfants victimes de malnutrition chronique et de moins de 5% pour ceux atteints de la malnutrition aiguë, si le dernier statistique datant de 2021 est de 6 enfants sur 100 dans les 23 régions de Madagascar.
Le paludisme est le deuxième motif de consultation et la troisième cause du taux de mortalité au niveau hospitalier à Madagascar. Dans les régions du Sud-Est, le littoral Est, Morondava et Maintirano et la Région Amoron’i Mania, l’on a constaté une forte prévalence de ce fléau. L’on a observé la recrudescence dansdes contextes différents.
La région Menabe est classée au 5e rang des localités qui ont enregistré le plus nombreux cas de paludisme par rapport aux 23 régions, avec 141 849 cas notifiés en 2023, selon une source auprès du ministère de la Santé publique. L’insécurité figure parmi les principales causes qui accroissent les cas de paludisme dans certaines zones de cette région. Cette dernière se positionne au 8e rang des 53 Districts du pays à niveau des risques surveillés 3 (DNRS3). C’est-à-dire 1 à 100 cas détectés sur 1000 habitants dont la plupart sont des enfants.
Les menstruations restent un aspect souvent tabou dans la vie des femmes et des filles à Madagascar, particulièrement dans les zones rurales, compliquant ainsi leur gestion au quotidien. En l'honneur de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle, le ministère de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène, dirigé par Fidiniavo Ravokatra, s'engage à renforcer les initiatives existantes pour promouvoir une meilleure prise en charge de l'hygiène et de la santé pendant les menstruations. Depuis 2014, le 28 mai est dédié à sensibiliser sur l'importance de maintenir une hygiène adéquate durant cette période spéciale.