Ça y est, c’est officiel et définitif. Par-dessus tout, irrévocable !
La Haute Cour constitutionnelle, au cours d’une audience solennelle, proclama les résultats officiels et définitifs de l’élection présidentielle du 16 novembre 2023. Le candidat n ° 3 Rajoelina Andry Nirina obtient 55,95 % des suffrages exprimés. Les douze autres durent se répartir des 44 % et plus des voies restantes. Siteny Andrianasoloniaiko et Ravalomanana Marc, les concurrents directs, ont été crédités chacun des 14 % et quelque des voies. Le reste dut se contenter des miettes. Le verdict des urnes en a décidé ainsi ! En fait, l’auguste Institution d’Ambohidahy a confirmé ou validé les résultats officieux proclamés par l’entité chargée de gérer les élections à Madagasikara sise à Alarobia. Nous l’avions déjà annoncé par projection que rarement Ambohidahy désavoue Alarobia. Une question de principe et non de complicité. En fait, les deux institutions co-responsables de tout scrutin au suffrage national direct travaillent sur la base des mêmes documents dans un état d’esprit respectant la neutralité et dans un cadre strictement indépendant. Sauf à la différence que les résultats émanant d’Ambohidahy, la HCC, revêtent le caractère définitif et irrévocable. En effet, aucun recours ne peut être engagé. Aucune juridiction de la République n’a compétence à juger ni émettre des avis sur les arrêts ou décisions de la HCC.
En dépit d’un taux de participation ou taux d’abstention significativement bas ou élevé, c’est selon, dans certaines régions de l’île, la validité du vote et la légitimité de la victoire n’ont rien été affectés. La preuve, presque tous les observateurs nationaux et internationaux reconnaissent la crédibilité de l’élection du 16 novembre. Les partenaires techniques et financiers, de même voix, admettent la victoire du numéro 3 évidemment accompagnée des recommandations d’usage pour la circonstance. En tout cas, quand la communauté internationale, dans son ensemble, accorde sa bénédiction, la messe est dite.
En attendant le prochain étage qui n’est pas des moindres, le sacre du Président de la République élu, il va falloir dès maintenant s’apprêter à tourner la page. L’élection présidentielle tire à sa fin. C’est fini les remous du scrutin ! D’ores et déjà, il faut ouvrir une nouvelle page. C’est une aberration de fantasmer encore et toujours sur une chose dont l’importance et le poids ne vaut pas plus qu’un brin de paille. Il faut oser se tourner vers l’avenir. L’année prochaine sera marquée par un autre scrutin aussi important que la présidentielle : les législatives ! Les acteurs politiques qui ont le vrai sens du pouvoir doivent militer pour avoir la mainmise du Parlement. La Constitution attribue aux parlementaires le pouvoir de contrôle aux actions du Gouvernement. Ceci étant, il faut agir de telle sorte qu’on obtienne la majorité au Parlement. Tout au moins réussir à avoir une représentativité au sein de l’Assemblée nationale capable de faire le poids face à une majorité proche du pouvoir. L’entêtement de vouloir gagner la cause sur un scrutin déjà jugé et dont les résultats sont irrévocables relève d’absurdité à éviter.
Compte tenu de la nouvelle donne après la proclamation des résultats officiels et définitifs, à chaque état-major politique de redéfinir la nouvelle stratégie à entreprendre. Pour les vainqueurs, l’heure est à la prise de conscience des défis et des enjeux qui attendent.
Ndrianaivo
L'abandon scolaire est un défi majeur à relever dans le pays. Malgré les efforts du Gouvernement dans la construction des infrastructures, le recrutement ainsi que la formation des enseignants, le taux de décrochage scolaire est encore trop élevé, notamment en milieu rural. Plusieurs facteurs en sont les causes dont la faiblesse du revenu, la grossesse précoce, la culture,…
Dans le cadre du programme « Apprendre », financé par l'Agence française de développement (AFD), les résultats des recherches sur les déterminants de la réussite de la transition école -collège à Madagascar ont été présentés hier à l'Université catholique de Madagascar (UCM) sise à Ambatoroka. Les travaux de recherche ont été menés dans trois Régions, notamment Analanjirofo, Amoron'i Mania et Menabe avec l'équipe du Centre de recherche pour le développement au sein de l'UCM.
Les travaux de recherche menés révèlent que ce phénomène de décrochage scolaire est en partie dû à la faiblesse du revenu des ménages. En effet, le coût de la scolarisation d'un enfant est relativement élevé pour ceux qui vivent dans la précarité. L'abandon scolaire est relativement élevé pour les enfants dont les parents ont un revenu inférieur à 250.000 ariary. Ainsi, ceux ayant des parents qui exercent dans le secteur primaire sont aussi les plus concernés. Il a été aussi observé que le coût mensuel de la scolarisation d’un enfant constitue 36 % du revenu des ménages. Les frais d'écolage, les salaires des enseignants FRAM pour les écoles publiques, les fournitures scolaires, les frais de déplacement et les cours de renforcement de capacité constituent cette dépense. Au début de l'année scolaire, le budget moyen consacré à l'inscription ainsi qu’à l'achat de fournitures scolaires d'un enfant pourrait atteindre 250.000 ariary, voire plus.
Selon la statistique du ministère de l'Education nationale, le taux de transition du niveau primaire au collège a atteint 67,12 % en 2017-2018, après avoir connu une hausse jusqu'à près de 72 % l'année précédente. Le taux d'achèvement au niveau primaire est en moyenne de 56 %, dont 86 % pour les couches plus aisées et 18 % pour les familles vulnérables. Pour le collège, ce taux diminue de 26 % avec respectivement 67 % et 3 % pour les deux couches sociales précédemment citées. Parmi 100 enfants inscrits en début de primaire, seuls 44,5 % d’entre eux atteignent la dernière année et à peine 33,5 % parviendront à entrer dans le niveau secondaire.
Afin d'atténuer ce phénomène, les chercheurs ont avancé des résolutions comme l'accompagnement des ménages sur le volet financier, c'est-à -dire l'amélioration du niveau de vie de chaque ménage à travers les activités génératrices de revenus. Ils ont ainsi proposé la bourse d'excellence afin de motiver les parents et les élèves.
Anatra R.
La souveraineté populaire, un principe clé en démocratie, établit que le pouvoir politique découle du peuple. Dans le cas de Madagascar, les récentes élections présidentielles ont été le moyen par lequel la population a exercé son droit de choisir ses représentants. Le processus démocratique, respectant la voix de la majorité, a abouti à la réélection d'Andry Rajoelina. Une réélection confirmée par la Haute Cour constitutionnelle lors d'une audience solennelle à Ambohidahy, hier en fin de matinée. Le Président sortant est ainsi réélu avec près de 58,96% des voix, comme cela avait été annoncé samedi dernier par la Commission électorale, et une participation de 46,35%, le candidat numéro 3 est suivi par Siteny Randrianasoliniaiko qui est crédité de 14,39% des voix tandis que Marc Ravalomanana, arrivé à la troisième place totalise 12,09 % des voix. Les recours introduits par l'Opposition ont été rejetées. La HCC a constaté quelques irrégularités et a procédé à des annulations partielles ou totales, selon la gravité de ces irrégularités. Selon les résultats du premier tour de la présidentielle annoncés par la Commission Electorale malgache, le Président sortant, Andry Rajoelina, a été réélu avec 58,95% des voix exprimées, soit une légère différence avec les chiffres de la HCC. La Cour constitutionnelle, en validant les résultats, a démontré un engagement envers le respect de la souveraineté du peuple malgache.
Reconnaissance
De leur côté, les membres de la Communauté internationale présentes à Madagascar disent "prendre acte de la publication par la Haute Cour constitutionnelle des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 16 novembre proclamant vainqueur M. Andry Rajoelina". Elles invitent ainsi le Chef d'Etat dont ils reconnaissent la réélection "à prendre les mesures à même de restaurer un climat de confiance propice au dialogue, notamment dans la perspective des élections législatives et municipales à venir". La délégation de l’Union européenne, la représentation de l’OIF pour l’océan Indien ainsi que les ambassades d’Allemagne, de Corée, des Etats-Unis, de France, du Japon, du Royaume-Uni et de Suisse, signataires du communiqué conjoint évoquent "des tensions et des incidents ayant émaillé le processus électoral et du contexte politique tendu". C'est pourquoi, elles recommandent que les mesures soient prises "avec toutes les forces vives du pays et les institutions concernées". Elles insistent également sur l'importance de "prendre en compte les recommandations récurrentes des missions électorales nationales et internationales en vue de renforcer le cadre juridique et électoral". Dans leur communiqué, elles se disent également prêtes "à travailler avec le Président élu et à accompagner le peuple malgache sur la voie d'un développement durable et inclusif, dans un climat de paix et dans le respect des droits humains".
La Rédaction
Dans un discours retentissant lors de l'audience solennelle de proclamation des résultats officiels du premier tour de l'élection présidentielle du 16 novembre dernier, le président de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), Florent Rakotoarisoa, n'a pas mâché ses mots en lançant un tacle cinglant aux détracteurs de l'institution.
Rappelant l'importance cruciale de la constitution, le président a souligné que certains groupements, dépourvus de l'onction électorale, manifestent la velléité de diriger le pays ou de décider pour la nation. Malgré les efforts visant à déstabiliser, l'élection présidentielle s'est déroulée dans le calme sur l'ensemble du territoire, marquant un succès pour la démocratie et l'Etat de droit.
"Voter est un devoir patriotique", a insisté Florent Rakotoarisoa, dénonçant ceux qui incitent à ne pas voter comme faisant un choix politique périlleux. Les résultats du premier tour sont là, a-t-il ajouté, invitant chacun à les commenter librement.
Le président a également critiqué les voix affirmant vouloir ramener Madagascar dans le cadre constitutionnel, soulignant que la HCC n'a jamais quitté la Constitution. Il a dénoncé les accusations de violation fréquente de la Constitution, soulignant ironiquement que ces reproches proviennent de ceux-là mêmes qui, à travers des requêtes multiples, demandent des réponses extraconstitutionnelles.
Il a pointé du doigt le rôle dans ce scénario de certains individus éclairés tels que avocats, magistrats, et éminents professeurs de droit, les accusant de cacher mal leur ambition politique en adhérant à diverses plateformes. Un tacle manifestement adressé aux leaders de la plateforme de médiation et de dialogue notamment la présidente de l’Assemblée Christine Razanamahasoa et Raymond Ranjeva. Ces manœuvres viseraient prétendument à apporter des solutions à une crise qu'ils ont eux-mêmes créée de toutes pièces, souligne le numéro un des juges constitutionnels.
Florent Rakotoarisoa a en outre réaffirmé que la Haute Cour constitutionnelle demeure la garante de la constitution, refusant toute hérésie constitutionnelle, même au prix d'accusations injustes. Une réplique cinglante qui éclaire sur les jeux politiques en coulisse et renforce la position de la HCC en tant que rempart de la stabilité constitutionnelle.
Recueillis par L.A.
La maison d'un gendarme a été le théâtre d'un cambriolage à Maevatanàna, la nuit de jeudi dernier.
Mais le propriétaire a réagi en proportionnalité. En position de légitime défense, il aurait utilisé les grands moyens : l'élimination de l'intrus qui représentait un grave danger pour sa vie et les siens.
Plus tard, les éléments du GAPJ Betsiboka ont découvert dans la poche du malfaiteur gisant sans vie un téléphone Android de marque Itel A 60 double SIM au nom d'une habitante d'Anosikely- Avaratra, dans la Commune urbaine de Maevatanàna.
Là, on peut dire qu'un cambriolage peut en cacher un autre. Car quelques moments après l'élimination du suspect, la propriétaire de ce téléphone a expliqué qu' elle était victime d'un vol avec effraction à son domicile, la nuit du 29 novembre dernier et dans des circonstances indéterminées.
Cette même nuit, ce malfaiteur a donc commis deux cas d'actes simultanés de cambriolage avant qu'il ne soit éliminé au domicile de ce gendarme en service auprès de la GAPJ Betsiboka.
Le constat du praticien permet de conclure que la mort a été causée par un traumatisme au niveau de l'avant-bras, de la région précordiologie mais aussi d'un plaie hémorragique par balle d'une arme à feu.
Le corps sans vie dudit malfaiteur a été déposé à la morgue du CHRR de Maevatanàna en attendant une éventuelle récupération de sa famille. Enfin, l'identité du suspect reste inconnue.
F.R.
Du sang neuf sur les écritures de l’écrivain d’antan. L’ouvrage « Mitaraina ny tany » (traduit en français « La terre gémit de douleur »), détenant les plumes d’Andry Andraina, vient de sortir dans les bacs des librairies de la Grande île. Pour la première fois, les lecteurs francophones ont accès à la grande œuvre d’Andry Andraina grâce à l'édition Tsipika, le ministère de la Communication et de la Culture et l'aide du Bureau de l'Océan Indien de la Francophonie situé au Mexique. Son contenu relate la vie de la famille Randrasana, une petite famille de six personnes qui vivait dans une région reculée d’Ambatondrazaka pendant la période coloniale.
Cet ouvrage fait partie de ceux inscrits dans le programme scolaire et est utilisé par les élèves de la classe de seconde. La traduction de cette célèbre fiction a été réalisée par Théophile Jean Raoelison Andriamahery, connu aussi sous le nom de Tefy, un enseignant et écrivain de langue française. Le but n’est pas seulement de satisfaire les lecteurs francophones, mais également pour que la littérature malagasy puisse s'épanouir sur le marché international du livre, mais surtout sur le marché du livre dans les pays francophones. L’ouvrage « Mitaraina ny tany » comprend au total 326 pages dans cette version française et a été réalisé en papier A5.
La cérémonie de sa sortie officielle s’est tenue jeudi dernier dans la salle Jaomanoro, au sein de la Bibliothèque nationale de Madagascar. Le président du Conseil d'administration de la Bibliothèque nationale, qui représentait le ministère de la Communication et de la Culture lors de cet évènement, a confirmé les efforts du Gouvernement pour soutenir la filière « livres » et la littérature malagasy, ce qui a grandement contribué à la vulgarisation de la lecture et la renaissance du domaine de la production de livres. Les passionnés de lecture sont invités à venir jeter un œil sur ce nouveau livre à la Bibliothèque nationale et dans toutes ses antennes.
Si.R
« Les résultats de cette consultation représentent la voix et les aspirations de la jeunesse malagasy. Ils serviront de pierre angulaire dans la révision de la Stratégie nationale Fanoitra ou Levier d'autonomisation des jeunes et de transformation communautaire via les jeunes à Madagascar. Nous sommes déterminés à traduire ces résultats en actions concrètes qui répondent aux besoins de nos jeunes et contribuent à leur épanouissement», a souligné le ministre de la Jeunesse et des Sports, André Haja Resampa, lors de la présentation officielle des résultats à l’issue d’une vaste consultation des aspirations et recommandations des jeunes issus de neufs Régions dans le cadre de la politique nationale de la Jeunesse, hier au Carlton Anosy.
L’Etat malagasy à travers le ministre de la Jeunesse et des Sports, André Haja Resampa, n’a pas manqué de remercier les partenaires techniques et financiers pour leur soutien en vue d’un développement du programme « Fanoitra » ou Levier.
En 2028, le ministère cible 7 millions de jeunes pour la promotion du jeune entrepreneuriat dans le but de confirmer la consolidation de la paix et le développement de base adapté à chaque catégorie sociale.
« Construisons ensemble un avenir meilleur pour les jeunes et pour Madagascar. Les jeunes sont les architectes de demain. Effectivement, il est de notre devoir de les soutenir dans la recherche d’un environnement de paix durable », renchérit le patron de la place Goulette, à Ambohijatovo.
Les jeunes malagasy ont partagé leurs analyses et recommandations concernant sept axes prioritaires comme l’éducation, la paix et la sécurité, le changement climatique ou encore la participation des jeunes dans la prise de décision en vue de leur intégration dans la politique de la jeunesse, ce jour à Anosy. Ces perspectives découlent d’une vaste consultation nationale des jeunes menée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, avec l’appui de l’UNICEF, tout au long de l’année 2023. Ces thématiques concernent les principaux défis à relever pour lesquels les jeunes appellent à plus de soutien aussi bien de la part de l’Etat que des partenaires techniques et financiers.
Il en ressort également que les jeunes ont soif d’engagement, et veulent être des acteurs du changement en vue d’atteindre les Objectifs du Développement Durable de 2030.
Recueillis par E.F.
Un bilan des révisions successives. La trajectoire de la croissance économique à Madagascar a été marquée par des fluctuations au cours des dernières années, reflétant les défis persistants liés aux tensions géopolitiques mondiales. Malgré des prévisions initiales encourageantes, les récentes révisions à la baisse suscitent des interrogations quant à la stabilité économique du pays.
La loi de Finances rectificative (LFR) de 2022 avait initialement projeté une croissance économique de 4,3 %, mais le Projet de loi de Finances initiale (PLFI) de 2023 a apporté une première révision à la baisse, fixant le taux à 4,2 %. Cette légère diminution de 0,1 point de pourcentage a été attribuée aux impacts de la guerre en Ukraine, créant ainsi une déception au sein des acteurs économiques. Dans un effort pour maintenir l'optimisme, l'objectif de croissance pour 2023 a été ajusté à la hausse, fixé à 4,9 %. Les projets d'investissements publics et les partenariats public-privé (PPP) prévus pour l'année semblaient prometteurs. Cependant, les espoirs se sont envolés par une deuxième révision à la baisse dans le PLFI 2024, ramenant la prévision de croissance à 4 %.
Cette nouvelle révision, représentant une baisse de 0,9 point par rapport à la projection précédente, est attribuée à la persistance des tensions géopolitiques. Le conflit en Ukraine, déjà cité comme un facteur déterminant, a été rejoint par les troubles au Moyen-Orient, en particulier la guerre entre Israël et le Hamas. La conjugaison de ces deux conflits a été soulignée comme une source majeure d'incertitude pour l'économie malagasy. Malgré les ambitions annoncées et les investissements en cours, la croissance économique semble confrontée à des défis extérieurs qui échappent au contrôle direct du pays. Les autorités économiques devront naviguer avec prudence dans ce contexte complexe pour stimuler le développement et atténuer les impacts potentiels des turbulences internationales.
Stabilité économique
L'inflation, en légère décélération, est maintenue à 8,5 % d’après les prévisions de l'Institut national de la statistique (INSTAT). Dans le paysage économique en évolution constante, l'inflation reste un indicateur clé, et les dernières données suggèrent une tendance à la décélération, bien que le taux demeure relativement élevé, marquant ainsi une préoccupation persistante. Selon les informations de la Loi de finances 2024, l'inflation a montré des signes de décélération au cours de l'année, passant de 12,4 % à fin mars, à 11,4 % à fin juin, et à 8,2 % à fin septembre. Cependant, la question centrale demeure : qu'en est-il des perspectives futures ?
L’INSTAT offre des éclaircissements sur cette question. Selon ses récents calculs, le taux d'inflation est maintenu à 8,5 %, le même chiffre enregistré en septembre 2023. Cette stabilité apparente est attribuée à deux facteurs majeurs. Premièrement, le maintien du prix du carburant a joué un rôle essentiel dans la préservation de la stabilité des prix des biens de consommation et des produits de base. Cette mesure a permis d'éviter des fluctuations majeures dans certains secteurs, contribuant ainsi à une certaine prévisibilité dans l'économie. Deuxièmement, la Banque centrale a récemment ajusté sa politique monétaire en augmentant le taux marginal de crédit. Cette décision a eu pour effet de réduire la masse monétaire en circulation, un élément clé dans la gestion de l'inflation. Les effets combinés de ces mesures ont ainsi contribué à maintenir le taux d'inflation à 8,5 %. L'INSTAT anticipe une légère baisse du taux d'inflation, le situant à 8 % d'ici mars 2024. Ces estimations s'appuient sur une analyse approfondie des tendances actuelles et des politiques mises en place.
Carinah Mamilalaina