« Nous avons préféré rester chez nous aujourd’hui. Toute la famille est réunie pour passer ensemble la fête de la Pentecôte ». Roland R., fonctionnaire résidant à Tsimbazaza, s’est exprimé ainsi quant à son programme pour le week-end festif. « Après le culte de la Pentecôte, les festivités se sont enchaînées aujourd’hui mais à la maison. Contrairement au lundi de Pâques, nous sommes restés chez nous, bien au chaud et loin de la foule dans les sites d’excursion ou encore les embouteillages monstres au retour », ajoute Fenohasina A., rédactrice freelance habitant à Anosimasina. Comme eux, bon nombre de ménages ont préféré rester chez eux, notamment hier, au lieu de sortir pique-niquer. La différence a été constatée dans les sites les plus fréquentés, dont Analakely, Ambohijatovo, Marais Masay, By Pass, le parc de Tsimbazaza, etc., où les promeneurs étaient encore au rendez-vous, mais en nombre plus réduit par rapport à la fête de Pâques. La plupart des pique-niqueurs étaient avec leurs familles ou amis. D’autres ont opté pour une promenade dans la périphérie d’Antananarivo ou encore pour une virée ou une visite familiale dans la campagne.
Budget limité
Bon nombre de ménages ont limité leur budget pour la fête de la Pentecôte, contrairement à celle de Pâques. « Nous ne recevrons notre paie qu’à la fin du mois, soit dans 11 jours. Une des raisons pour laquelle nous avons serré la ceinture cette fois-ci. Nous préférons limiter le budget pour mieux préparer la fête de l’Indépendance, avec les nombreuses dépenses y afférentes, notamment pour nos enfants », nous confie Mahenika R., secrétaire de direction au sein d’une entreprise commerciale. « J’ai déjà reçu mon salaire du mois de mai, mais ma famille et moi ne pouvons pas nous permettre de faire des dépenses conséquentes au risque de crever de faim en juin. Pour notre cas, nous avons dépensé dans les 50.000 ariary en ce lundi de Pentecôte, contre 100.000 ariary au lundi de Pâques, pour 5 personnes », nous confie Faniry R., agent de l’Etat. Pourtant, on a constaté la hausse vertigineuse du prix des légumes sur le marché, non seulement à l’occasion de la fête mais depuis des jours. Les ménages ont dû réviser à la baisse leur consommation. Quoi qu’il en soit, les chrétiens ont accueilli comme il se doit, dans la joie et la ferveur, le Saint-Esprit…
P.R.
Imprévu. La ville d’Antalaha est encore sous les eaux après le passage des fortes pluies dans la partie Nord-est du pays, la semaine dernière. Selon une source locale, quelques dégâts ont été engendrés par ces pluies comme le glissement et l’affaissement de terrains. Ces précipitations ont accompagné la tempête tropicale Ialy, bien que celle-ci n’ait pas encore touché terre. Ainsi, une perturbation au niveau de la mer est encore prévue dans les parties sud, sud-est, centre ouest et nord-est du pays pour cette semaine, avec la présence de fortes houles.
Selon les prévisions météorologiques, Madagascar se rapproche peu à peu de la période hivernale, notamment dans les Hautes-terres centrales et la partie Est du pays. Les trois prochains jours seront marqués par le froid. Les températures maximales varieront de 18 à 22° C, tandis que les valeurs minimales avoisineront de 13 à 15° C. L’entrée dans la saison de l’hiver marque ainsi la fin de la saison cyclonique 2023-2024. En conséquence, Ialy a été le dernier cyclone de cette saison. A chaque saison cyclonique, une nouvelle liste de noms est composée par les pays d’Afrique australe et des Etats insulaires du bassin.
En rappel, la 10ème tempête tropicale de la saison cyclonique 2023-2024 a été donc baptisée Ialy le week-end dernier. Elle n’a pas impacté directement les terres habitées.
Recueillis par Anatra R.
La Région d'Anôsy a récemment célébré un jalon significatif dans son histoire maritime avec le 15ème anniversaire de l’inauguration du port d’Ehoala. Depuis sa mise en service, ce port est devenu un pilier essentiel du commerce international et du transport maritime dans la Région. La cérémonie commémorative a été l'occasion de souligner le succès et les contributions de cette infrastructure portuaire à la croissance économique régionale. Inauguré lors de la première cérémonie de chargement de l'ilménite extraite par Rio Tinto QMM, le port d'Ehoala a depuis joué un rôle vital dans l'exportation des produits miniers ainsi que dans l'importation de diverses marchandises.
En plus de soutenir les activités de Rio Tinto QMM, le port a également servi de point d'entrée pour des cargaisons variées, allant des hydrocarbures aux véhicules, en passant par les navires de croisière. Cette polyvalence a non seulement renforcé les échanges commerciaux mais a également stimulé le secteur touristique de la Région d’Anôsy, contribuant ainsi à son développement économique global. La réussite du port d’Ehoala ne serait pas possible sans l'engagement et les efforts concertés de nombreux acteurs, des autorités locales ainsi que les entreprises partenaires. Le soutien financier et logistique de la Société anonyme de droit malgache QIT Madagascar Minerals (QMM), détenue principalement par Rio Tinto avec une participation minoritaire du Gouvernement malagasy, a été particulièrement crucial.
Economie régionale
En effet, QMM exploite une vaste opération d'extraction de sables minéralisés à proximité de Fort-Dauphin, fournissant ainsi une source vitale de matières premières pour l'économie régionale. Au fil des années, le port d’Ehoala est devenu bien plus qu'une simple infrastructure de transport. Il est devenu un symbole de progrès et de coopération internationale, incarnant les bénéfices mutuels résultant de partenariats solides entre le secteur privé et le Gouvernement. En tant que plaque tournante du commerce et du tourisme, il continue d'offrir des opportunités de croissance économique et de connectivité mondiale pour la Région d’Anôsy et même au-delà.
Alors que le port d’Ehoala célèbre son 15ème anniversaire, il convient de reconnaître les défis à venir. La durabilité environnementale et sociale doit rester au cœur des opérations portuaires, en garantissant que la croissance économique ne se fasse pas au détriment de l'environnement local ou des communautés riveraines. De plus, des investissements continus dans les infrastructures portuaires et logistiques seront nécessaires pour répondre à la demande croissante et maintenir la compétitivité régionale sur le marché international. En somme, la célébration de la 15ème année d'activité du port d’Ehoala est une occasion de fêter les réalisations passées et de se tourner vers l'avenir avec optimisme. En tant que catalyseur économique et lieu de convergence des échanges mondiaux, ce port continue de jouer un rôle crucial dans le développement durable, ainsi que la prospérité de la Région d’Anôsy et celle de Madagascar dans son ensemble.
Maria Kim chez les dames et Ludovic Bax de Keating chez les hommes remportent le titre de la première édition de l’Open Amateur de golf de Madagascar 2024 organisée par le Club Golf du Rova les 17,18 et 19 mai derniers sur son majestueux green à Andakana.
« La première édition de l’Open de Madagascar Amateur qui s’est déroulée dans un esprit de fair-play, vise à promouvoir la pratique du golf amateur de l’océan Indien », a indiqué la Fédération malagasy de Golf, co-organisateur de l’événement. Cette première édition n’a connu que du succès au vu de l’engouement des participants et des partenaires majeurs comme étant les artisans de cette réussite.
Le Mauricien Ludovic Bax de Keating remporte le grand prix. Il devance sur le podium le Seychellois Jean-Baptiste Jerry. Et David Kim Junior complète le podium.
Chez les dames, Maria Kim a sauvé les meubles en mettant la main sur le grand prix. Talonnée de près par une autre Mauricienne Nathalia Serret et Hanitra Ratsimbazafy à la troisième place.
Quant à la catégorie Silver hommes et celle dames, la jeune golfeuse malagasy Manambina Vasta a décroché le titre dames tandis que Zhu Keng l’a gagné chez les hommes.
Dans la catégorie Senior, Monique Noyon confirme son statut chez les femmes et le Mauricien Jean François Leclézio chez les hommes.
Le suspens était entier jusqu’à la fin mais il fallait un vainqueur à la fin du parcours. La concurrence était rude entre participants qui en redemandent déjà une nouvelle édition. Par ailleurs, nos golfeurs ont de très bon niveau », confie Johary Raveloarison, directeur technique national de la Fédération. Celle-ci se penche déjà sur la prochaine édition mais aussi sur la compétition pour les professionnels dans les mois à venir.
Elias Fanomezantsoa
Il n’était qu’à sa première édition. Cependant, l’évènement musical « Tsika Jiaby Festival » a déjà commencé à se frayer rapidement un chemin vers un avenir plus prometteur. Le week-end dernier, le Domaine de Courson, situé à 35 km de Paris (France), a vibré au rythme de la première édition de « Tsika Jiaby Festival », un événement majeur qui a rassemblé la crème des chanteurs malagasy œuvrant dans divers horizons musicaux. Au menu : de la variété, du rock, du jazz, de la musique traditionnelle, du RnB, des chansons à texte…. Différents artistes malagasy y ont participé, entre autres Rossy, Ambondrona, Fenoamby, Babi Lugu, Shyn et Denise, Niu Raza, Marghe, Tempo Gaigy, Samoëla, Rajery, Olombelo Ricky, Jaojoby, sans oublier les artistes de la nouvelle génération comme Ralah Trio et Bolo.
Ces artistes, dans leur ensemble, ont représenté la diversité et la richesse des genres musicaux qui existent à Madagascar. D’ailleurs, eux qui sont considérés actuellement comme les plus en vogue de la scène musicale africaine et internationale ont tous performé. Cet événement incontournable qui s’est déroulé durant trois jours, a réuni des milliers de festivaliers venus pour célébrer la musique, la culture et l’art malagasy dans une ambiance électrisante. Chaque chanteur a été absolument époustouflant et a laissé une empreinte indélébile dans les mémoires des festivaliers. Notons entres autres l’initiateur du « Mitapolaka glady », connu sous le nom de Rossy ainsi que le couple Shyn & Denise qui ont tous conquis la scène principale avec une énergie contagieuse et une présence charismatique.
Dès les premières notes de musique, le public a été emmené dans l’univers envoûtant du rythme de la Grande île. Les artistes présents sur place ont livré des performances inouïes en jouant leurs plus grands tubes, ce qui a déclenché des immenses émotions, extases et une ambiance tropicale sur le lieu du spectacle. D’ailleurs, ce Festival était bien plus qu'un simple événement musical. Il s’agissait également d’une plateforme d'échanges culturels et de découvertes. Ainsi, « Tsika Jiaby Festival » a également mis en avant d’autres disciplines artistiques malagasy, telles que l’art culinaire, la peinture et l’artisanat. En plus de la scène dédiée aux performances musicales, les festivaliers ont eu l’opportunité de visiter des espaces dédiés aux dégustations culinaires et aux expositions de produits artisanaux malagasy.
Toutefois, cet évènement a été principalement une occasion exceptionnelle et unique de réunir sur une même scène les figures emblématiques de la musique malagasy, offrant ainsi une fenêtre privilégiée sur les éléments qui à la fois différencient et unissent les artistes et musiciens de la Grande île.
Si.R
La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.
De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et même ceux de La Réunion n’en doutèrent pas la fierté des habitants de la Grande île ayant un grand stade flambant neuf de cette taille. Il est certain que notre joli Stade Barea soit le plus grand en Afrique tout au moins parmi les grands. N’en parlons plus de la fierté du régime Orange en réussissant la construction d’un tel édifice au beau milieu de la ville. Mahamasina étant un site historique portant dans ses entrailles des souvenirs indélébiles sur l’Histoire de Madagasikara. Le choix de Mahamasina coïncide avec l’importance historique de l’endroit. En effet, Mahamasina fut et reste un haut lieu ou sacré à tous les évènements officiels et solennels de haute importance depuis la nuit des temps. Lieu de sacre de tous les souverains de l’Imerina et plus tard de Madagasikara. Site d’investiture de tous les Chefs d’Etat de la Grande île. L’endroit choisi par le Général De Gaulle pour annoncer solennellement le retour du pays à la souveraineté. Le Stade municipal de Mahamasina, futur Stade Barea, fut le théâtre de grands matches internationaux depuis toujours, de l’époque coloniale en passant par la Première République. Cadre de grandes cérémonies civiles et militaires des fêtes de l’indépendance. Bref, le site de Mahamasina abrite toutes les festivités civiles, militaires et sportives du pays. Un témoin de l’Histoire nationale et objet de fierté et de souveraineté de tous les Malagasy. Le moment où la CAF entérine le verdict relatif au refus de l’homologation du Stade Barea, le monde s’écroule et vire au drame !
Du gâchis ! L’Etat encaisse de lourd préjudice. Des milliards ont été sortis de la caisse publique. En effet, il faut noter que le géant Stade Barea fut, selon les termes du Chef de l’Etat Rajoelina lors de l’inauguration, construit sur la base des fonds propres de l’Etat. En d’autres termes, le peuple l’a payé de la sueur de son front. C’est du gâchis ! Il fallait appeler « chat » par « chat » ! Sans complaisance aucune, on doit reconnaître notre ineptie du moins de ceux à qui on a confié le dossier de la construction aux réparations nécessaires.
Maintenant, quoi faire ? On ne peut laisser pourrir ce joli joyau ! Il appartient aux autorités compétentes nationales de tout reprendre afin qu’au prochain contrôle notre Stade Barea soit éligible.
Ndrianaivo
Soutien des ambassades et organisations internationales pour les législatives à Madagascar. Progresser sur la voie de la stabilité politique et du développement durable. Le 29 mai approche à grands pas et les candidats sont déjà dans la deuxième semaine de la campagne électorale. Pour des élections apaisées, plusieurs représentations diplomatiques et organisations internationales ont récemment réaffirmé leur soutien et leur engagement en faveur d'un processus électoral transparent et équitable. Parmi ces acteurs clés figurent l'ambassade de France, l'ambassade du Royaume-Uni, l'ambassade de Suisse, l'ambassade d'Allemagne, l'ambassade des Etats-Unis, la délégation de l'Union européenne et la représentation de l'Organisation internationale de la francophonie pour l'océan Indien. Cela a été notifié dans un communiqué conjoint. Ces représentations diplomatiques ont souligné l'importance cruciale d'un « processus électoral transparent, fiable, équitable, inclusif et apaisé à Madagascar ». Elles ont exprimé leur attachement profond au respect de l'Etat de droit et des libertés fondamentales, des principes essentiels pour garantir des élections démocratiques et légitimes. Elles ont salué la participation d'un large éventail d'acteurs politiques aux élections législatives, soulignant ainsi la diversité et la vitalité de la scène politique malagasy. Ces acteurs internationaux ont encouragé l'ensemble des citoyens à s'impliquer activement dans le processus électoral afin de promouvoir une démocratie dynamique et inclusive dans laquelle chaque voix compte pour façonner l'avenir du pays.
Réouverture des stations de pesage sur la Route nationale N°2. Le ministère des Travaux publics (MTP) a annoncé que les stations de pesage situées sur la route nationale n°2, à Ambohimalaza (PK 15+400) et à Antsarakofafa - Toamasina (PK 0+800), seront de nouveau opérationnelles à partir du lundi 20 mai. A partir de cette date, tous les véhicules de transport de marchandises ayant un poids à vide ou un poids total en charge supérieur ou égal à 3,5 tonnes et empruntant cet axe routier devront obligatoirement passer par les contrôles effectués dans ces stations de pesage. Cependant, vu la non- publication du Décret fixant les sanctions relatives aux surcharges, le MTP a précisé qu'aucune sanction ne sera appliquée pour le moment. Les conducteurs en infraction devront décharger immédiatement les poids en surcharge sur place. Il est important de souligner que le déchargement, la sécurisation des marchandises et le transfert du chargement vers un autre véhicule sont entièrement sous la responsabilité du transporteur et des propriétaires des marchandises transportées.
Pour le week-end de la Pentecôte, le bord de la mer de la Ville des fleurs interdit aux véhicules motorisés. Par un Arrêté, la Municipalité de Mahajanga a indiqué qu’à compter de dimanche et ce jusqu’à mardi prochain, le bord de la mer est interdit à la circulation. Cela concerne le tronçon entre le boulevard Poincaré à la Capitainerie du port. Tout l’axe vers le village touristique se fera aussi à pied pour les usagers. Ainsi, tous les touristes et les riverains doivent s’accommoder de la situation et se conformer aux instructions données par les Forces de l’ordre sur place, surtout en matière de parking pour les voitures.
38ème Conseil des ministres de la COI, définir l'orientation des 40 prochaines années. La ministre des Affaires étrangères malagasy, Rasata Rafaravavitafika, membre du Conseil des ministres de la COI, a participé à la 38ème session ordinaire dudit Conseil le 16 mai 2024. Dans son discours, la ministre a souligné l'importance de cette année marquant les 40 ans de la COI, déclarant que ce Conseil définira l'orientation des 40 prochaines années. Elle a aussi présenté les priorités du Gouvernement malagasy ainsi que la vision et les objectifs des partenariats que Madagascar souhaite renforcer. Ces partenariats visent à impacter positivement la vie de chaque malagasy. « Madagascar a une vision claire de son action internationale et considère la coopération au sein de la COI comme cruciale. Lors de la réunion, les Etats membres ont exprimé leur solidarité envers Madagascar suite aux pertes tant en vies humaines et dégâts matériels causés par le cyclone Gamane. Les discussions ont porté sur l'adaptation des programmes et projets aux besoins de Madagascar, notamment en matière de sécurité alimentaire, d'environnement et de catastrophes naturelles. A la suite de la réunion, le Conseil a pris plusieurs décisions importantes comme la Création d'un fonds de contingentement pour les urgences liées aux catastrophes naturelles, en réponse au passage du cyclone Gamane. Mais également la pérennisation du Centre régional des fusions d'informations maritimes (CRFIM) hébergé par Madagascar ou le renforcement des programmes de la COI en matière de sécurité alimentaire.
Dans le cadre de sa tournée dans la partie sud et sud-Est du pays, le Président, Andry Rajoelina, a effectué une visite dans les Districts de Vohibato, Ikongo et Ivohibe. Il a débuté par la Haute Matsiatra, à Vohibato, où un changement majeur de la vie quotidienne de la population est en marche. « Vohibato ne sera plus négligé, on ne l’oubliera plus et la population aura la lumière et le développement qu’elle mérite », indiqua-t-il.
La majorité de la population vit de l'agriculture et de l'élevage, mais les terres cultivées ne sont toujours pas enregistrées au nom des agriculteurs. La priorité serait de permettre à tous un accès équitable à la terre. « Les habitants de Vohibato doivent recevoir leur juste part car les terres appartenant aux Malagasy doivent être distribuées aux Malagasy et non à une minorité », indique le Président. Ainsi sur les 65 000 certificats fonciers distribués au niveau de la Région Matsiatra Ambony, le District en reçoit 13 000.
Concernant la santé publique, cette localité n’a jamais eu d'infrastructures durables. D’où la nécessité d’un centre de santé en adéquation avec le nombre d’habitants. Dans cette optique, un nouvel hôpital « Manarapenitra est en cours de construction. Il sera opérationnel très bientôt. Cette nouvelle infrastructure comportera une maternité s’occupant des soins maternels et infantiles, mais également un bloc opératoire pour la chirurgie avec les équipements de haute qualité.
Adieu les lampes à pétrole et les bougies
Lors de sa visite à travers différentes régions de la Grande île, le Chef de l’Etat a aussi noté que les lampes à pétrole sont utilisées par de nombreux ménages. A Vohibato ce ne sera plus le cas. En effet, pour illuminer les foyers, le Président a remis des kits solaires. Cette transition vers l'énergie solaire vise à améliorer la qualité de l'éclairage et à préserver la santé des habitants. « D’ici deux mois aucune famille n’utilisera plus de lampe à pétrole qui en plus d’être nuisible à la santé, n’éclaire pas vraiment très bien », souligne le Président. Avec l’arrivée de la lumière de source solaire, l’innovation débarque bel et bien dans la localité.
Le Président a enchaîné sa visite à Ikongo, dans la Région Fitovinany, où il a été accueilli par une foule en joie. Les ménages ont bénéficié des kits solaires. « Nous allons apporter la lumière dans chaque foyer », a déclaré le Chef de l’Etat tout en annonçant des travaux de réhabilitation de l’axe routier et la mise en place d’un parc solaire dont la production énergétique pourra répondre aux besoins de la population.
Le District d’Ivohibe, Région Ihorombe, n’a pas été en reste puisque ses habitants, 1602 foyers en l’occurrence, ont aussi reçu des mains du Président Rajoelina des kits solaires « Hazavana ho anao ». En outre, des engrais et des semences ont été distribués aux agriculteurs de la Région. Ces nombreuses dotations confortent la Politique générale de l’Etat visant notamment à soutenir la production agricole locale et atteindre l’autosuffisance alimentaire sur le long terme.
Nikki Razaf
La hausse de prix des légumes inquiète les habitants de la ville. Depuis janvier dernier, le coût des marchandises a beaucoup augmenté, selon Simone, une commerçante exerçant à Ambohimirary-Ampasapito. « Auparavant, le prix des tomates était de 1.000 ariary le kilo chez les distributeurs. Actuellement, ce prix a grimpé à pas moins de 2.000 ariary », déclare-t-elle. L'ail, quant à lui, atteint désormais pas moins de 14 000 ariary le kilo. Les prix des pommes de terre, des choux et des haricots verts ont également subi une hausse, impactant fortement le budget des ménages. « La raison de l'augmentation actuelle des prix est due à l'exportation de marchandises et à l'augmentation du prix des engrais », explique Simone. Elle souligne que cette situation rend le marché moins lucratif, affectant les revenus des vendeurs.
Face à cette crise, les approches commerciales n'ont pas changé, bien que les articles vendus aujourd’hui soient écoulés au jour le jour. « La seule solution que je puisse proposer est que le Gouvernement s’intéresse de près aux agriculteurs », suggère Simone, plaidant pour une intervention des autorités afin de stabiliser les prix et de soutenir les producteurs locaux.
Du côté des agriculteurs, les difficultés sont nombreuses. Selon Mahery, un agriculteur qui habite loin de la ville, le mauvais état des routes est l’une des principales causes de l'augmentation de prix des produits ainsi que des problèmes au niveau du transport. « Il y a aussi le manque de graines », ajoute-il, soulignant que celles-ci sont souvent vendues en raison des difficultés financières, ce qui entraîne une pénurie et une hausse des prix. Cette situation crée une crise pour les agriculteurs et les commerçants locaux. Le coût de la production augmente, tandis que les difficultés au niveau du transport et la rareté des semences compliquent davantage leur travail.
Les consommateurs, quant à eux, doivent faire face à des prix en constante augmentation, rendant l'accès aux produits frais de plus en plus difficile. L’exportation des marchandises occupe également une place centrale dans ce problème. Selon Simone, « l'exportation excessive des légumes contribue à la rareté de ces produits sur le marché local, ce qui fait grimper les prix. De plus, la hausse de prix des engrais alourdit les charges des agriculteurs qui répercutent ce coût sur les consommateurs ». Un expert en agribusiness a annoncé : « Pour sortir de cette impasse, une intervention gouvernementale semble nécessaire. En s'intéressant de près aux agriculteurs et en améliorant les infrastructures routières, il serait possible de réduire le coût de transport et de production. De plus, un soutien pour l'accès aux semences pourrait stabiliser la production locale et limiter ainsi la hausse des prix ». En attendant, la population doit composer avec ces prix élevés, espérant des jours meilleurs grâce à une action concertée entre le Gouvernement et les acteurs du secteur agricole.
Carinah Mamilalaina