Le trou béant au niveau du collège La Providence, sis à Amparibe, a enfin fait l'objet d'une réhabilitation après plusieurs semaines. C'est un grand « ouf » de soulagement pour les parents qui ont des enfants dans cet établissement.
En effet, l'effondrement de la chaussée est intervenu au pire moment, soit la rentrée des classes. De nombreux usagers utilisent cette ruelle pour emmener les enfants à l'école. En plus, les enfants peuvent accidentellement tomber dedans par inadvertance. « Bien que le trou ne soit pas très profond, il s'agit d'un canal d'évacuation d'eaux usées issues de la partie haute de la ville. Si l'eau est assez profonde, une noyade pourrait vite arriver. Nous sommes soulagés que la Commune urbaine d'Antananarivo ait enfin décidé de prendre les choses en main dans l'intérêt des gamins », a déclaré un parent d'élève.
« Il pleut dans la rue comme il pleut dans mon cœur ». Cette célèbre phrase, tirée du poème de Jean Jacques Rousseau (1762), nous inspire. Il fait chaud dans le pays comme il fait chaud dans l’arène politique.
En cette deuxième moitié du mois de septembre, la météo glisse tout doucement vers le chaud. La température monte de plusieurs crans. Le froid glacial de juin, juillet et d’août des Hautes terres centrales n’est qu’un mauvais souvenir. Les frileux retrouvent peu à peu leur joie de vivre. Mais attention, une autre adversité d’ordre climatique pointera son nez d’ici peu : la pluie ! Et soyons prêts à la recevoir. Le cauchemar des bas-quartiers sera de retour. Autorités et divers responsables doivent s’apprêter à « accueillir » les eaux. Le sinistre principe de travail, à savoir le « médecin après la mort », ne sera plus de mise ni toléré. Contrôle des canaux d’évacuation d’eaux usées et de pluie et renforcement des digues relèvent des actes à prioriser ! L’APIPA, l’autorité chargée de la Police, des contrôles contre les remblaiements, se doit de veiller au respect de la loi.
Pilier du secteur. La Foire internationale de l'agriculture a officiellement débuté à la zone Forello Tanjombato, marquant le début d'une semaine consacrée à la promotion du secteur agricole malagasy. Cet événement tant attendu offre une plateforme unique pour les agriculteurs, les entreprises agroalimentaires et les experts du domaine afin de partager leurs connaissances, d'exposer leurs produits et de discuter des défis et des opportunités du secteur. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence d'éminents acteurs du secteur agricole et de personnalités influentes. Dans leurs discours, ils ont souligné l'importance cruciale de l'agriculture dans l'économie malagasy, insistant sur la nécessité d'investir dans ce secteur pour assurer une sécurité alimentaire durable et stimuler la croissance économique.
Le tour de ville du collectif de candidats continue. Après Tsimbazaza, Ankorondrano, Ampandrana… ils ont fait le déplacement vers Ambohidahy hier dans la matinée pour s’entretenir avec les membres de la Haute Cour constitutionnelle. Aucune déclaration officielle n’a filtré de cette rencontre. Que des déclarations laconiques, notamment que les discussions ont été conviviales et qu’elles sont destinées à se poursuivre.
Cependant, des informations laissent savoir que la conjoncture actuelle a été au cœur des discussions entre les deux parties, durant l’entretien qui a duré un peu plus de deux tours d’horloge et qui fait suite à de précédentes rencontres tenues ces derniers jours par ces candidats. Ceux-ci auraient fait des remarques autour de la crédibilité de la haute instance judiciaire par rapport à la tenue de l’élection présidentielle. L’expression de « pacte de responsabilité » aurait également été évoquée durant cette rencontre, sans toutefois plus de précision. De son côté les juges constitutionnelles, selon les bribes d’informations recueillies, auraient donné des garanties par rapport au processus électoral.
Suite à une longue période marquée par des contextes socio-politiques difficiles à Madagascar en 1991, la société Colissimo, membre du groupe La Poste, a récemment conclu avec succès une phase d'essai en 2022 avec la Paositra Malagasy. Ce partenariat, qui avait été mis en pause pendant près de 32 ans, a été renoué grâce à la persévérance et au professionnalisme de la Paositra Malagasy, soucieuse d’améliorer constamment ses services, incarnant ainsi la devise « mivoatra ho anao ».
Quand il entre sur scène et qu’il s'adresse au public, Ilo Rakoto a encore tout du jeune timide et impressionné. Dès qu'il pose ses doigts sur les touches de son piano, il fait preuve d'une incroyable maîtrise. C'était dimanche dernier, au Carlton Anosy, devant les 300 invités, que le jeune a donné un récital ayant subjugué le public par l’excellence de son jeu. Jouant des morceaux de chefs-d’œuvre de la musique classique, il a envoûté par son interprétation les amoureux de cette musique, qui ne ratent ce moment privilégié et rendez-vous unique. A tout juste 20 ans, Ilo Rakoto a fait voyager l’assistance en puisant dans le répertoire mondial de cet art à travers des morceaux finement choisis des grands musiciens et admirablement joués par cette virtuose, qui n’en est pas à son premier récital dans la Grande île, puisqu’il s’était déjà produit à l’Hôtel Radisson Ankorondrano l’année dernière. Durant sa prestation, Ilo Rakoto a emmené l'assistance dans son monde. Il a transporté son public dans l’atmosphère impressionniste des 31ème sonate Op. 110 de Beethoven, Liebestraum n°3 de Liszt et 3 pièces de Chopin, la célèbre valse Op. 64 N°2, la polonaise en fa dièse mineur Op.44 et le 2 ème Scherzo en si bémol mineur, chef-d’œuvre de virtuosité qui exprime parfaitement l’esprit dramatique de la période romantique. Mais sans nul doute, ce qui a le plus ému le cœur de son auditoire, c’était le morceau de Naly Rakotofiringa que le pianiste a inclus dans son programme. “Vetsovetso » a été exécuté dans un jeu éblouissant par sa finesse et sa précision.
Mérite
Rappelons que ce jeune homme avait remporté le premier prix du Concours de piano Madagascar Mozarteum en 2018 avec la Grande Polonaise Brillante de Chopin à ses 15 ans. Il, c’est Ilo Rakoto qui s’est envolé pour Paris cette même année. Voilà depuis 2018, il est étudiant en piano à l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot, l’une des plus grandes institutions musicales de France. Ilo Rakoto a accroché sur son mur le diplôme d'enseignement supérieur avec mention Très bien et félicitations du jury. Le mois de juillet de cette année, il a obtenu le Diplôme de 2e cycle supérieur avec mention Bien. A la prochaine rentrée, en octobre, il préparera l’Artist Diploma (3e cycle supérieur) qui forme au métier de concertiste ou le plus haut Diplôme délivré par l’Ecole. Il travaille actuellement avec le professeur émérite Marian Rybicki. Avec ces grands noms dans son entourage, Ilo Rakoto est sûr de bons rails pour arriver à la gare de la réussite. Après ses études, le jeune prodige aimerait contribuer au développement de la musique à Madagascar. Avec son talent et ce qu’il a démontrer dimanche soir au Carlton, nul doute que la notoriété de ce jeune prodige ne va cesser de croître.
Si.R
Curieux ! La loi pourrait être interprétée de mille façons. Elle pourrait, le conditionnel est de rigueur, avoir différents sens selon l’angle de vue et en fonction du rapport de force. Quelqu’un est jugé coupable et mis en détention par un juge. Quand le rapport de force change, un autre juge le libère du fait qu’il n’est pas coupable. Deux interprétations différentes voire contradictoires !
Aux Etats-Unis, des innocents ont perdu la vie en passant par le « couloir de la mort » pour une question d’interprétation de la loi. Un juge condamne à mort. Un autre prescrit une à perpétuité. Un autre, libère pour un même cas. Ceci étant valable du côté de la défense ou de la mise en accusation. Les avocats interprètent aussi la loi selon l’angle qui intéresse leurs intérêts. A chacun son interprétation du délit et de la loi.
Les hommes de loi, juges ou avocats, sont considérés par le commun des mortels comme des personnalités puissantes pour la simple raison qu’ils manipulent la loi sur le bout des doigts selon la vision correspondant à leurs intérêts ou aux intérêts du régime ou des clients qu’ils défendent. On se rappelle des « considérant » à n’en plus finir du président de la HCC, de l’époque, quand il voulait asseoir une idée allant dans le sens de son point de vue ou de celui qu’il voulait défendre. Pour les juristes sinon les hommes de loi, le noir pourrait devenir blanc et le blanc en noir !
A Madagasikara, le pays risque le pire ! En cause, une question d’interprétation d’un article de la Loi fondamentale. Une bonne ou mal interprétation selon le camp où l’on se trouve qui vire au chamboulement. Il semble que personne, de quelque bord que ce soit, ne se rende pas compte du péril qui guette le pays. Quand l’édifice prend feu, on aura plus le temps ou l’occasion de s’expliquer sinon de se justifier. Ce qui urge à ce moment critique c’est d’arriver à éteindre l’incendie si ce n’est pas déjà tard ! De toute façon, en cas de catastrophe de ce genre, la responsabilité appartient toujours à tout le monde.
Au moment où le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, a pris la décision de renoncer au poste de Président de la République, par intérim, ce qu’exige la loi, Art 52 alinéas 1 et 2, il ne se rend pas compte de l’impact de sa décision. C’était là le problème ! Et quand la Haute Cour d’Ambohidahy, après avoir pris acte de la vacance de poste, déclenche de sitôt l’activation de l’Art 52 alinéa 3. Pour le simple citoyen, il n’y a pas de violation de la loi. Mais, la politique y voit autrement. En effet, le collectif des 10 candidats, sinon le conseil juridique qui les assiste, y voient autrement. Ainsi, les 10 candidats proches de l’Opposition se lancent dans des interprétations parfois gratuites et rejettent la décision de la HCC d’avoir remis le pouvoir à un gouvernement collégial. Et on s’entremêle pour une question d’interprétation.
Ndrianaivo
Le Premier ministre a une nouvelle fois plaidé pour la présidentielle lors de son intervention sur le plateau de la Télévision nationale malgache, hier à l’occasion d’une émission spéciale. Et ce, une dizaine de jours après la décision de la Haute Cour constitutionnelle de remettre au gouvernement collégial qu’il dirige les rênes du pays, et dans un contexte marqué par les manœuvres des opposants qui font tout pour retarder la tenue du scrutin présidentiel du 9 novembre prochain.
Durant un peu moins de trois quart d’heure et devant la quasi-totalité des membres du Gouvernement, l’actuel numéro un du pays a martelé plusieurs fois que l’élection présidentielle est la seule voie pour éviter au pays d’emprunter une voie extraconstitutionnelle. Le processus électoral qui est enclenché doit être mené jusqu’à son terme, a aussi soutenu le chef du Gouvernement en réponse à une question autour des gesticulations de l’Opposition, et précisément du collectif de dix candidats. Et lui de souligner à ce titre le rôle important des candidats officiels.
Il affirme en outre que la population est la seule compétente à décider qui elle veut diriger le pays et rappelle que le mandat actuel se termine au mois de janvier prochain. Pour lui, la seule voie qui s’offre est d’avancer vers l’élection. A cet égard, il formule le souhait que cesse la logique de provocation permanente et « que les personnes qui désirent diriger le pays ne soient pas à l’origine de troubles ».
Désinformation
Il dénonce à ce titre les désinformations qui font rage actuellement, notamment celles autour de l’impression des bulletins uniques. Démentant tout problème dans le processus qui avance selon le chronogramme prévu par la CENI, souligne-t-il. Et lui de poser ainsi la question de savoir qui a intérêt à diffuser des fausses informations et à perturber le processus électoral. Il réitère que la population aspire à une élection transparente. Le Premier ministre dénonce à cet égard le fait de personnes qui implantent les germes de troubles qui font des provocations et diffusent les fausses informations.
Touchant un mot de la rencontre à huis clos entre quelques membres du Gouvernement avec les partenaires techniques et financiers à Mahazoarivo en début de semaine, il dit que le Gouvernement a précisé à cette occasion les grandes idées qui dictent son action. Christian Ntsay parle notamment du respect de la Constitution, sur la tenue de l’élection présidentielle, sur le respect des institutions électorales et sur le travail du Gouvernement pour s’assurer que la période électorale se déroule dans les conditions optimales en appuyant la CENI et la HCC en termes de sécurité notamment, ainsi qu’en aidant la population.
Déstabilisation
Dans des mots forts, iI affirme par ailleurs qu’« Il n’y a pas de crise politique à Madagascar mais une déstabilisation du processus électoral ». Le Chef d’Etat intérimaire insiste sur le fait que la population a besoin d’une élection propre et transparente. Il faut, dit-il, renforcer le processus électoral, pour permettre à chacun d’exprimer et de s’exprimer le 9 novembre prochain et permettre au pays d’avoir un Président élu au mois de janvier de l’année prochaine.
S’exprimant cette fois-ci sur la renonciation du président du Sénat au poste de Chef d’Etat par intérim, imposant à la HCC de décider de confier l’intérim à un gouvernement collégial, objet des critiques des opposants, il rappelle que la décision de la HCC est irrévocable et que le sujet ne devrait plus être l’objet de débat. La décision de la HCC a été prise sur la base des faits et non d’interprétation, citant notamment la lettre de démission du Président candidat à sa succession et la lettre de renonciation du président du Sénat. Pour éviter la vacance de poste au sommet de l’Etat, la HCC a juste appliqué l'article 52 de la Constitution qui dispose qu’en cas d’empêchement du président du Sénat, les fonctions de Chef de l’Etat sont exercées collégialement par le Gouvernement. Une décision qui est légale et respectueuse de la Constitution », note le chef du Gouvernement. Et lui d’affirmer par ailleurs que personne n’acceptera d’aller vers une voie extraconstitutionnelle.
Recueillis par L.A.