La réhabilitation des digues autour de l’Ikopa et de Sisaony font également partie du Projet de Développement urbain intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR). Prévu pour une durée de 5 ans, ce projet vise en effet à améliorer le cadre urbain tout en réduisant les risques d’inondation de la plaine sud d’Antananarivo. Une grande partie des travaux menés sera concentrée à la réhabilitation du canal C3, d’une longueur de 12 km, depuis le bassin tampon d’Anosibe jusqu’à la station de pompage d’Ambodimita en passant dans les quartiers d’Andavamamba, des 67 Hectares ainsi que d’Antohomandinika. L’autre partie concernera le renforcement des digues. Et les travaux sont aujourd’hui en cours de préparation. « Pour la rive gauche de l’Ikopa, nous allons donc reconstruire la berge sur trois tronçons, conforter la zone d’infiltration et réhabiliter les ouvrages hydrauliques. Les travaux seront plus ou moins plus compliqués pour la rive droite avec la mise en œuvre de compléments d’enrochements en talus et en pied de berge, la réfection et le lissage de la crête. Des passages piétons transversaux et des quais de stockage de matériaux seront également aménagés », expliquent dans les détails les responsables du projet.
Concernant Sisaony, les travaux seront centrés sur la rive gauche avec la reconstitution du talus sur deux zones affaissées, la sécurisation des têtes d’un siphon traversant le lit de la rivière et l’aménagement de vannes pour l’ouvrage hydraulique sous la route nationale 1. « Les questions environnementales et sociétales sur chaque étape du projet font l’objet d’un suivi permanent. Les étapes de libération des emprises, qui sont des préalables nécessaires, sont en cours de préparation afin que les travaux de dragage, de réhabilitation et d’aménagement puissent démarrer. Le but final étant d’améliorer les conditions de vie des habitants de la Capitale », rajoutent-ils.
Effectivement, dans plusieurs quartiers de la grandeville, près de la moitié des constructions se concentrent dans des zones sujettes aux inondations. Un projet d’ampleur tel que PRODUIR est alors vital sachant qu’à la fin plus de 500 000 personnes pourront en bénéficier.
Rova Randria
Il est grand temps que les membres du Gouvernement et les élus (de la majorité) prennent conscience de l’état alarmant des lieux. Des voix discordantes se font entendre ! Des fausses notes portent ombrage à l’unisson de la « chorale ». Certains ne suivent pas assez la cadence rythmée par le Chef.
En deux ans et demi d’exercice, le Gouvernement s’essouffle. Au propre comme au figuré, des ministres n’arrivent plus à suivre le tempo, comprendre vitesse d’exécution d’une œuvre ou action. Incompétence, fatigue ou mauvaise foi de la part de ces hauts responsables, le fait est là : le Chef de l’Etat, très loin devant, se démène seul par monts et vallées. Il se désole de constater que certaines de ses consignes ou instructions sont carrément omises ou reléguées au second plan. Et pour combler, il se voit obligé de les faire lui-même.
Le peuple se plaint des difficultés qu’il rencontre au quotidien. L’inflation maintient sa pression. Le commun des mortels n’en peut plus. L’huile alimentaire est hors de portée. Doit-on rappeler que cette denrée tient un rôle central dans les cuissons des petites gens en milieu rural qu’urbain. Le riz s’achète toujours à prix d’or. Et les responsables du haut de l’échelle (ministère) jusqu’en bas de l’étage ne savent plus quoi faire. Ils sont totalement dépassés par les évènements.
La JIRAMA continue avec désinvolte à infliger une existence moribonde aux usagers. Personne n’est pas capable, au sein de la Société nationale, de trouver les moyens d’apaiser les tensions vécues de par ces coupures intempestives d’eau et d’électricité. En effet, les délestages deviennent une galère de tous les jours. Jusqu’à quand devrait-on endurer le calvaire ?
La gestion de la crise sanitaire fait apparaître au grand public une certaine distorsion au sein de l’équipe dirigeante du pays. On ne parle pas d’une même langue. On n’agit pas selon un même langage. Il paraît que le Chef de l’Etat parle tout haut d’une chose, d’autres au sein de l’équipe équipe, pensent tout bas à une autre. Censés respecter le choix présidentiel, ils manifestent plutôt un désaveu … inavoué.
Le cas du vaccin est flagrant. Le Gouvernement doit en vertu de la solidarité s’aligner à la position présidentielle. Rajoelina Andry, en sa qualité de Président de la République élu au suffrage direct et universel, est le seul et unique mandataire du pouvoir du peuple. De ce fait, il est seul jouissant de l’onction populaire. De gré de force, les membres du Gouvernement, personnalités nommées (olomboatendry) et choisies par le Président, ont le devoir par honnêteté intellectuelle, d’adopter la position présidentielle. Autrement, on se démet. Obligatoirement, le régime doit parler d’une même langue et agir selon un même langage ! Un principe sacro-saint garantissant la survie du régime. C’est navrant de constater que certains membres du Gouvernement se font vacciner alors que le Chef de l’Etat juge inutile de le faire et ce grâce à l’efficacité de remède traditionnel amélioré, CVO et CVO+, soutenus officiellement par le Gouvernement. En fait, il s’agit d’une option officielle du régime qu’il faut respecter.
Il est temps que le Président Rajoelina réfléchisse et s’apprête à toiletter le Gouvernement. L’exercice du deuxième mi-mandat nécessite la présence d’une équipe soudée agissant au même rythme et d’un même langage.
Ndrianaivo
Près d’un mois à accueillir des formes modérées du coronavirus, « Anjary Hôtel » est libéré de ses malades. Ils étaient cinq hôtels à prêter main-forte au Gouvernement à savoir, Tsanga Tsanga Hôtel Analakely, Le Motel Anosy, Le Pavé Antaninarenina, Live Hôtel Andavamamba et Anjary Hôtel Tsaralalàna. Ce dernier a ouvert ses portes aux patients le 17 avril dernier. A ce jour, il n’y a plus aucun malade dans l’établissement. La fermeture a été annoncée hier. Les personnes qui y restent étaient des employés du ministère de la Santé publique effectuant des inventaires des matériels. D’après les informations reçues auprès d’une source proche, environ une soixantaine de patients y sont passés durant cette période. Au début, les vingt lits étaient tous occupés mais l’effectif des patients a diminué au fil du temps. « Nous n’avions enregistré aucun décès car les personnes qui ont été soignées ici présentaient des formes modérées », confie-t-elle.
Le dernier patient âgé de 65 ans a quitté les lieux, hier, vers dix heures du matin. Il est arrivé dans cet hôtel-hôpital il y a une semaine. « Mon taux d’oxygène était 92. Mon poumon a été atteint à 15%. Vu mon âge, les médecins m’ont tout de suite envoyé à l’hôpital lorsque j’ai commencé à rencontrer un léger problème de respiration. J’ai choisi cet endroit pour le confort. On m’a offert gratuitement les médicaments liés à la Covid pour ne citer que l’Azythzomicine, le zinc et le magnésium. J’aime les services des personnels médicaux. Les infirmiers vérifient mon taux d’oxygène toutes les heures. Dorénavant, je poursuis les traitements à la maison », raconte-t-il. Durant le traitement, l’Etat se charge de tous les services médicaux, les patients s’acquittent des frais de chambre.
Pour cet établissement hôtelier, se transformer en hôtel-hôpital représente une bonne source de revenu pour la prise en charge des malades dans la mesure où il n’y a plus de touristes internationaux. D’autant plus que l’infrastructure répond aux critères imposés par le ministère de la Santé publique. Avant leur entrée, les patients paient au comptant les frais de dix jours de séjour. A hauteur de 70 000 ariary par jour, le montant s’élève à 700 000 ariary. Un remboursement s’effectue lorsque le malade sort avant les dix jours. Tel est le cas du dernier patient de l’hôtel hôpital.
Outre Anjary Hôtel, les Centres de traitement Covid-19 (CTC) Ivato et Alarobia ferment également leurs portes aujourd’hui. Ainsi, les patients seront transférés dans les autres Centres. Comme le Premier ministre Ntsay Christian a fait savoir durant son discours, le nombre des cas confirmés commence à baisser. Le pic est déjà atteint.
Solange Heriniaina
Des points positifs. Les résultats préliminaires de l’enquête nutritionnelle récemment menée dans les 10 Districts des régions du Sud de Madagascar avancent des améliorations concernant la situation de malnutrition, du moins pour Ambovombe Androy et Amboasary Sud. Les résultats montrent que 24,5% des enfants âgés de 6 à 59 mois sont touchés par la malnutrition aigüe à Ambovombe contre 13% à Amboasary. Ce taux a nettement baissé par rapport aux dépistages trimestriels, respectivement de 27% et de 20,8% dans les 2 Districts. Cette baisse pourrait s’expliquer par l’existence de support alimentaire et le cash transfert, au profit des habitants. 22% de la population d’Ambovombe en ont bénéficié, contre plus de la moitié pour Amboasary. De plus, les appuis de nutrition WASH et santé en cours pourraient aussi avoir contribué à l’amélioration de la situation nutritionnelle dans ces 2 Districts. D’un autre côté, les taux de mortalité respectivement à Ambovombe et Amboasary sont en dessous du seuil d’urgence qui est de 2 décès pour 10 000 par jour, selon les résultats préliminaires de cette enquête nutritionnelle. La mortalité est estimée, pour toutes les causes confondues, non seulement liée à la malnutrition.
Recommandations
Malgré les points positifs rapportés par l’enquête, celle-ci avance également des recommandations, entre autres dans la prise en charge de la malnutrition aiguë. Il faudrait assurer la continuité des services pour les cas sévères auprès des centres de santé et hôpitaux et au niveau des sites communautaires pour les cas modérés. Il faudrait aussi améliorer la couverture des services en augmentant le nombre d’équipes mobiles. Quant à la prévention de ce fléau, les résultats préliminaires pour Ambovombe et Amboasary recommandent de renforcer l’appui alimentaire et celui en cash transfer. Continuer la mise à l’échelle de la promotion de l’alimentation de la femme, du nourrisson et du jeune enfant dans ces Districts du Sud s’avère également indispensable. Il en est de même pour les activités de WASH dans la prévention de la diarrhée et de santé, la prévention et traitement du paludisme et autres maladies infantiles.
Pour information, cette enquête menée dans le Sud vise à évaluer la situation nutritionnelle des enfants âgés de 6 à 59 mois, la mortalité rétrospective chez les enfants âgés de 0 à 59 mois et dans la population générale au niveau de ses 10 Districts. Elle ambitionne également de déterminer la prévalence de la malnutrition, que ce soit aiguë ou chronique ainsi que l’insuffisance pondérale chez les enfants âgés de 6 à 59 mois. Déterminer le niveau d’insécurité alimentaire fait aussi partie des objectifs. L’enquête est une initiative de l’Office National de nutrition (ONN), du ministère de la Santé publique, du Programme Alimentaire mondial et de l’UNICEF. Elle a été financée par le bureau de la protection civile et opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO) et de l’USAID.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
A la date du 18 mai dernier soit 7 jours après le lancement officiel de la campagne vaccinale, la Grande île a vacciné 6493 individus sur 26 134 inscrits. La Région Analamanga compte beaucoup plus de personnes immunisées contre la Covid-19 avec 4240 doses administrées. Lundi dernier, les autorités sanitaires malagasy sont venues auprès du vaccinodrome situé au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA), et l’on a pu remarquer l’intérêt que porte la population au vaccin. En ce qui concerne la Région Vakinakaratra, celle-ci a enregistré 646 individus ayant bénéficié la première dose du vaccin Covishield. Si les Régions Atsinanana, Boeny, Sava, Diana et Ihorombe ont pris un léger retard à l’occasion de début de ladite campagne par rapport aux deux autres zones citées, elles ont quand même écoulé 1606 doses en deux jours. Sur les 250 000 doses offertes dans le cadre du programme Covax, 245 800 sont réparties au niveau des 22 Régions constituées par 113 Districts. C’est-à-dire qu’il reste 4200 doses auprès de la Direction du Programme élargi de vaccination (DPEV) du ministère de la Santé publique. Avant-hier, seule la localité d’Anosibe An’ala, qui devrait bénéficier 1000 doses, n’a pas reçu sa part. Par ailleurs, les informations obtenues auprès de quelques centres de vaccination dans la Capitale ainsi que des personnels de santé concernés ont révélé qu’aucun bénéficiaire n’a présenté jusqu’ici des effets secondaire. Rappelons qu’après l’administration de la première dose, cette campagne de vaccination ne reprendra que dans 8 à 12 semaines, c’est-à-dire vers mi-juillet au plus tard. Outre cette version indienne du Covishield, le PFIZER, issu d’une collaboration entre le laboratoire américain Pfizer et l’allemand BioNtech, le Sinopharm, un vaccin chinois et le Jonhson&Johnson, du géant pharmaceutique américain, constituent les trois autres vaccins retenus et autorisés à être administrés dans l’ensemble du pays.
KR.
Défi relevé. La mise en place de stations de traitement conteneurisées, notamment dans les Communes périphériques d’Antananarivo, fait partie des solutions pérennes adoptées pour résoudre le problème d’approvisionnement en eau potable. La plupart d’entre ces nouvelles infrastructures sont désormais opérationnelles.
Scène horrible survenue en pleine rue, jeudi soir dernier à Ampitatafika, District d’Antananarivo Atsimondrano. Surgissant de nulle part et échappé dont on ne sait par quel moyen de son repaire, un berger allemand a attaqué tous les passants qui ont le malheur de se trouver sur son chemin ! Les victimes de ce chien fou furent nombreuses, 11 personnes au total.
Si l’année 2020 a été une année d’épidémie du coronavirus ayant entraîné le décès de quelques centaines de personnes testées positives, le paludisme en a encore fait plus. Depuis 2019, une recrudescence des cas de paludisme a été constatée. Des localités situées dans les Régions d’Atsimo-Atsinanana, Alaotra-Mangoro, Haute-Matsiatra, Vakinakaratra ont été fortement touchées.
Les embouteillages reviennent dans la Capitale. Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire et le confinement total durant le week-end, les bouchons ne sont constatés que chaque lundi et vendredi. Cependant, depuis le début de cette semaine, ils ne cessent de s’empirer. Les rues menant vers le centre-ville comme Anosibe et Anosy, Tanjombato et Ankadimbahoaka, Alarobia et Analamahitsy, Ambodivona et Andravoahangy sont devenus impraticables, notamment vers 9 heures du matin jusqu’à midi, ainsi que dans la soirée.