Le réseau de trafiquants continue d’opérer. Samedi dernier, 82 tortues de type « Radiata » ont été interceptées par les autorités au stationnement des taxis-brousse du côté du « Fasan’ny Karàna ». Cette nouvelle prise résulte de la fouille d’un valise suspect effectuée par la Police. Effectivement, « un doker est venu porter une valise d’un voyageur venant de la Région du sud du pays vers un taxi. La Police a donc voulu fouiller la valise pour vérification. Et c’est là que les agents ont découvert les tortues. Toutefois, ils n’ont pu retracer ni le ou les propriétaires de la valise ni la coopérative qui les a transportés. D’après eux, il est possible que les trafiquants aient pu remarquer la fouille et se sont tout de suite enfuis », précise un agent du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Selon les explications supplémentaires fournis, les malfaiteurs auraient voulu prendre un taxi pour aller transporter ces animaux du côté de Talatamaty.
La quatrième édition de l’Asia-Enjoy Madagascar s’est clôturée sur une note positive, hier à Tanjombato. Le bilan final des organisateurs se fera bientôt pour voir si un salon de neuf jours peut vraiment tenir la route dans la Capitale. Et si c’est le cas, ils devront détecter les points à renforcer pour maintenir encore plus l’attention des visiteurs.
Dossier réalisé par Rova Randria et Hervé L.
La quatrième édition de l’Asia-Enjoy Madagascar a ouvert ses porters, le 30 mars dernier. Ce fut ainsi neuf jours consacrés à des ventes et des expositions pour les pays de l’Asie mais également ceux de l’océan Indien. Un challenge assez important. Il ne faut pas oublier que c’est la première fois qu’un événement commercial dure aussi longtemps dans la Capitale. Mais en tout cas, les organisateurs ont tenu leur pari. « Ce fut un grand défi pour nous d’avoir organisé cette édition. Toutefois, nous repartons sur une note positive. Effectivement, pour une première, nous avons bien rempli notre mission. Le bilan reste positif », maintient Michel D. Ramiaramanana, président du comité d’organisation du salon.
A noter que les organisateurs ne sont pas les seuls à être satisfaits. Il en est de même pour les participants. « Les jours ouvrables ont été un peu difficiles mais durant les deux week-ends, nous avons su nous rattraper et attirer un bon nombre de clients potentiels », explique un exposant dans le domaine du bien-être. Pour rappel, les organisateurs ont décidé de rallonger la durée du salon à la demande des exposants venant de l’Asie. « Effectivement, ce serait une perte pour eux de venir pour seulement quatre jours. Ils nous ont demandé deux week-ends. Ainsi, nous avons accepté de changer le calendrier du salon pour leur permettre de venir et de nouer des relations autant avec les consommateurs que les entreprises locales », précise le président du comité d’organisation.
« Maforal » : faire connaître Madagascar à travers la mode
« Maforal » ou « Madagascar for All », la marque de la styliste Yaoudah, a été dévoilée au mois de juin 2017. Aujourd’hui, elle ne cesse de progresser. Après les vêtements bien évidemment, Maforal s’étend désormais vers la conception originale de sacs mais également de chaussures. L’idée étant de fabriquer des produits authentiques et de qualité à la portée de tous. En tout cas, l’ambition de la marque d’accéder au marché international et pas seulement au marché local est toujours d’actualité. « Nous voulons vraiment faire connaître Madagascar dans le monde entier à travers nos différentes créations », explique Yaoudah. A travers les vêtements qu’elle crée, elle essaie donc de faire refléter la culture malagasy, comme le slogan de sa marque « Dare to be yourself » le précise bien. Pour ce faire, elle use donc principalement de tissu typiquement malagasy comme le « soga », le « landy » mais également le raphia. « Chaque pièce de mes collections détient une part de la culture malagasy mais cela n’empêche pas les gens d’autres cultures de la porter », conclut-elle.
Une participation active de la BNI Madagascar
Du 30 mars au 7 avril dernier, la BNI Madagascar s’est retrouvée à la zone Forello Expo de Tanjombato, au milieu des participants de la quatrième édition du salon Asia Enjoy Madagascar. Avec l’ensemble des pays de l’Asie du Sud-est et de l’Asie continentale, cette plateforme économique a permis à la BNI Madagascar d’assurer sa mission en tant que banque universelle et d’accompagner tous les acteurs, salariés d’entreprise, professionnels mais aussi chefs d’entreprise, importateurs et exportateurs dans leurs projets. Par le biais d’un stand de 40 m2, les équipes de BNI Madagascar - élue cette année la meilleure banque de Madagascar par le magazine international Global Finance - ont alors conseillé et proposé des solutions bancaires aux opérateurs économiques, aux investisseurs et aux porteurs de projets venant de plus de dix-huit pays. « Multisectoriel, l’événement Asia Enjoy Madagascar devrait constituer une convergence économique et commerciale gagnant/gagnant entre toutes les parties prenantes. La facilitation de la démarche des investisseurs qui choisissent de s’implanter à Madagascar est l’objectif de la BNI Madagascar à ce premier salon professionnel de l’année », a déclaré Ndrina Ralaimanisa, directeur de la communication institutionnelle et des relations publiques auprès de BNI Madagascar.
« La banque qui fête ses 100 ans » cette année a mis en avant ses produits et services qui faciliteront les relations économiques et commerciales entre Madagascar et la Région indianocéanique. Aussi, les visiteurs particuliers ont également été écoutés et conseillés dans leurs projets familiaux.
Notre jeune Président a-t-il le vent en poupe ? A peine investi à son fauteuil de Président de la République le 19 janvier 2019, Rajoelina Andry Nirina compte déjà sur son tableau de palmarès deux visites d’Etat en tant qu’invité d’honneur. Et gageons que d’autres vont certainement suivre ! Le benjamin des Chefs d’Etat du continent noir fascine. A la tête d’une immense ile, grande comme la France, la Belgique et le Luxembourg réunis, à quarante-quatre ans, Rajoelina impressionne ! L’île Maurice, une île sœur des Mascareignes, en début de mars, invita spécialement le jeune Président Rajoelina Andry Nirina à honorer de sa présence les cérémonies de célébration du 40 ème anniversaire de son indépendance. Une grande première dans l’histoire des relations bilatérales entre les deux îles. En tant qu’invité d’honneur (special guest), le Chef de l’Etat malagasy, accompagné de son épouse, a été reçu sur le sol mauricien avec tous les honneurs. Des entretiens et des entrevues entrant dans le cadre du raffermissement des relations d’amitié des deux peuples mais aussi et surtout des réunions et conférences pour la consolidation du partenariat économique ont pu avoir lieu.
Le sort de la forêt primaire de Vohibola à Ambinaninony, Brickaville, dépend du rapport de mission effectué par des collaborateurs du ministre de l’Environnement et du Développement durable Alexandre Georget sur le terrain de mercredi à vendredi, la semaine dernière. La descente a fait suite à des injonctions du secrétariat général de la Présidence qui était directement saisi de cette affaire à dimension planétaire actuellement.
Durant son séjour à Vohibola, l’équipe ministérielle a constaté de visu l’état de destruction massive de la forêt primaire de la localité sur la rive gauche du canal des Pangalanes à 60 km de la ville de Toamasina, direction sud entre les villages
de Topiana et d’Andranokoditra. Cette réserve naturelle du littoral est disparaîtrait d’ici peu en raison de l’ampleur de la contrebande, œuvre d’un insatiable réseau de mèche avec des responsables locaux.
Menaces de mort
Dans la journée du 24 mars, un groupe de villageois, tous des volontaires, équipés d’armes blanches ont procédé à la destruction d’un campement clandestin dans la forêt. C’était un message pour les contrebandiers. Près d’une centaine d’individus s’y sont installés peu de temps auparavant. Mais ils ont évacué la zone après le passage des éléments de la direction régionale de l’Environnement et du Développement durable d’Atsinanana avec deux gendarmes.
Une centaine, c’est peu. « Ils ont été plus d’un millier à
envahir notre forêt. Elle est sacrée pour nous. Nos parents l’ont protégée. C’est à nous maintenant de faire de même », dit un représentant de la communauté. Celui-ci reçoit constamment des menaces de mort. C’est aussi le cas d’un couple étranger. Ce dernier a milité corps et âme pour la sauvegarde de la forêt, reconnue être l’habitat unique des espèces qui n’existent nulle part ailleurs au monde.
En infraction
« On s’est battus depuis plus de cinq ans contre un mur. On est en danger permanent de mort. Mais on garde la tête haute », nous a informé le couple. Visiblement, les braconniers et leurs complices sont des personnes dangereuses. Dans la nuit du 23 mars, des villageois avec des journalistes, des correspondants internationaux, ont effectué une patrouille nocturne, sous une pluie diluvienne, à bord d’une embarcation motorisée sur le canal des Pangalanes.
En effet, les patrouilleurs sont tombés sur
d’autres embarcations, visiblement en infraction. Du coup, leurs occupants ont proféré des menaces verbales à l’endroit des patrouilleurs qui ont dû se tenir à l’écart. A Andranokoditra, les habitants ont des soucis pour leur propre sécurité s’ils n’ont eu rien à s’inquiéter jusqu’à récemment. « Les braconniers menacent de nous tuer si nous nous aventurons à les gêner », rapportent leurs représentants. De fait, l’association Razan’i Vohibola, créée en 2016, ne peut rien contre les envahisseurs.
D’origine criminelle
Il y a urgence à Vohibola. D’une superficie initiale de 2 000 ha environ, la forêt est sérieusement affectée. La coupe sélective se double de défrichement systématique, au profit de la production de charbon, et de feux de forêt d’origine criminelle. Les braconniers chassent les lémuriens, dont sept espèces sont recensées dans la forêt. Ils ont aussi mis le feu sur la partie sèche à proximité d’un établissement hôtelier après les interventions du propriétaire.
La zone boisée, la seule à proximité de la ville de Toamasina en longeant le canal de Pangalanes, ne serait plus qu’une histoire d’ici quelques années si le gouvernement ne fait rien dès maintenant. « Cet endroit était densément couvert dans les années 80. Mais il est complètement dénudé à présent », témoigne un père de famille en désignant la lisière de la forêt au cours d’une expédition de vérification sur terrain ce 23 mars.
Difficilement contrôlable
Justin, 80 ans, le plus vieux d’Andranokoditra a fait le même constat. Il est plutôt sceptique. « Je ne donne pas plus de 3 ou 4 ans à cette forêt avant qu’elle ne disparaisse entièrement si la destruction actuelle continue », regrette-t-il. Un autre au village de Tampina, à 9 km de là, a dit que la forêt de Vohibola n’aurait plus que moins d’une année pour survivre si l’actuel rythme de destruction dont elle subit continue.
Les produits forestiers clandestinement prélevés de la forêt de Vohibola partent tous pour Toamasina, la capitale économique de l’île. Le périmètre est difficilement contrôlable. Les contrebandiers en profitent pour opérer à loisir. Les possibilités offertes par la navigabilité du canal de Pangalanes leur facilitent l’affaire avec la complicité des responsables à des différents niveaux. Les contrebandiers, des chômeurs, viennent de Toamasina pour la plupart.
Ils semblent bénéficier d’un appui solide. Des responsables seraient derrière eux. « Le maire (ndlr : celui d’Ambinaninony) a réuni des villageois contre nous. Il veut que nous nous pliions à lui. Mais son réseau de contrebande va être démantelé car c’est soit lui soit nous », nous a informé mardi soir le couple étranger cité plus haut. Depuis quelque temps, ses partenaires et lui ont multiplié les cris d’alerte au sujet de la forêt de Vohibola.
Cas isolé
Les responsables régionaux, quant à eux, accusent le couple de mauvaise foi. « Des villageois sont fâchés contre eux. Ils ne paient pas les patrouilleurs. Pourtant, ils se servent de la forêt de Vohibola pour trouver des financements à l’extérieur. Nous allons prendre une mesure d’ici peu », nous a confié le directeur régional. Les villageois, de leur côté, disent qu’ils protègent volontiers la forêt pour leurs enfants…
Vohibola n’est pas un cas isolé, selon le directeur régional de l’Environnement et du Développement. « Ce genre de problème se produit partout dans les pays pauvres », soutient-il. A son avis, les controverses autour de cette affaire relèvent d’une histoire montée de toutes pièces. La vraie réalité sur le terrain dit plutôt le contraire. Affaire à suivre.
Deux morts, des blessés dont un policier et une vingtaine d’habitations incendiées, la plupart appartenant aux familles des policiers ! La journée, puis toute la nuit du samedi dernier, Maroantsetra était comme un volcan en éruption, une situation liée à la colère de ses habitants envers la Police. Un jeune collégien de 16 ans a été accusé de vol par sa petite amie ou copine et placé en garde à la vue dans les locaux de la Police dans l’après-midi de vendredi. Personne n’est en mesure d’affirmer ce qui s’était passé dans la nuit de vendredi dans ce lieu de détention mais c’est le corps sans vie de ce collégien qui a été amené par la Police à l’hôpital. Et pourtant selon les témoins, le jeune garçon était en bonne santé lors de son interpellation la veille. Cependant l’autopsie effectuée par le médecin de l’hopital, hier, a mentionné des traces de coups et tortures sur le corps de la victime.
Les problèmes d’eau dans plusieurs quartiers sont loin d’êtres résolus. La compagnie d’eau et d’électricité de Madagascar (JIRAMA) avance des problèmes d’infrastructures comme leur vétusté et leur insuffisance face à la croissance de la population, qui demande la hausse de besoin en eau ainsi que le gaspillage, comme les raisons principales de ce problème d’approvisionnement en eau. Parmi les quartiers les plus touchés figurent notamment Ambohimangakely, Soamanandrariny et Ambohibe Ilafy pour le côté est, Andoharanofotsy et Mahalavolona pour le côté ouest et Sabotsy Namehana et Lazaina ou encore Ambondrona et Faravohitra pour les côtés nord et sud. Le ras-le-bol est donc partout et dernièrement, c’était dans la partie de Tsiadana et d’Andraisoro que les manifestations ont explosé. Pour rappeler les faits, des bidons jaunes ont été mis par les habitants sur la route, vendredi dernier, pour bloquer la circulation afin de tirer la sonnette d’alarme. Selon les explications recueillies, leur mécontentement est dû à cause de la coupure d’eau qui est trop fréquente depuis plusieurs années. Apparemment, c’est la panne de quelques jours qui a surtout alarmé les consommateurs dans ces quartiers. De la matinée jusqu’à très tard dans la soirée, l’eau sortant du robinet n’arrive même pas à remplir douze bidons sur une centaine qui font déjà la queue et pourtant, le gagne-pain de plusieurs personnes qui y habitent dépend entièrement de l’eau. Sans parler des besoins d’eau quotidiens de chaque foyer. Pendant la « petite » grève, les Forces de l’ordre sont descendues sur place mais le calme est revenu surtout avec la promesse des responsables de trouver des solutions seulement en quelques heures. Pourtant, jusqu’à maintenant, les grognes des habitants ne cessent pas puisqu’aucune évolution de la situation n’a été enregistrée. Les habitants de Tsiadana et d’Andraisoro sont toujours privés d’eau.
Les actions continuent ! Après le dernier lancement du « Vary Mora » et la présentation de l’aménagement du bord de la mer à Toamasina, le Président Andry Rajoelina est de retour au Grand port pour poursuivre la concrétisation de ses « Velirano ». A peine arrivé de son déplacement du Sénégal samedi, le patron de l’Exécutif a effectué sa seconde visite dans le Betsimisaraka hier. Cette fois – ci, le Chef de l’Etat a procédé à la pose de la première pierre en vue de la construction d’une voie rapide (autoroute) reliant le Port de Toamasina à la route nationale n°02. Une voie qui s’étend sur près de 10km et dont le délai d’exécution est de 24 mois. A priori, l’ouvrage a pour objectif d’ « accompagner le projet de développement du port de Toamasina et constitue également une solution pour résoudre de problème de saturation du réseau de transport dans la ville ». La cérémonie de lancement des travaux fut l’occasion pour le Président de réitérer les autres projets dont bénéficiera la capitale de l’Atsinanana.
Une situation inquiétante. « Depuis le mois d’août 2018 jusqu’à maintenant, environ 2 à 3 autobus en provenance du Sud de Madagascar arrivent par semaine aux alentours d’Ankarafantsika. Un car transporte en moyenne une cinquantaine de personnes. Ces migrants sont invités par des « patrons » pour renforcer l’équipe de main d’œuvre qui défriche le Parc National Ankarafantsika dans le but de pratiquer des cultures de maïs et d’haricots », regrette le directeur de cette aire protégée.
De l'électricité dans l'air ! Une tension qui larvait, depuis, s'éclate au grand jour entre l'Etat et les grandes compagnies pétrolières opérant dans le pays. Deux camps incarnant deux intérêts, parfois, opposés même diamétralement opposés. Sans entrer dans les détails techniques du problème, le débat s'annonce rude dans la mesure où chaque camp … campe sur sa position. L'Etat, conscient de son rôle à savoir défendre les intérêts supérieurs de la Nation, ne veut point céder. Tandis que les pétroliers, toujours habitués à imposer leur point de vue, ne veulent rien en savoir.
Dubaï et ses logements modernes font rêver ! C’est justement dans ce cadre que le groupe spécialisé dans la promotion immobilière, « Renaissance Real Estate organise », les 5 et 6 avril à La City Ivandry, un road show auquel sont conviés les promoteurs malagasy susceptibles de s’intéresser au placement immobilier à l’étranger. « Dubaï est classé dans le top 10 au niveau mondial en terme de sécurité. On croit que le marché africain peut bien profiter des investissements dans ce pays. De plus, les acheteurs ne sont assujettis ni à des taxes sur les propriétés, ni à des taxes sur le revenu, ni à des taxes sur l’héritage », explique Melhem Khalil, proprety advisor d’Emaar Development.