Inscrire l'obligation de chanter « Ry Tanindrazanay Malala » lors de la levée de drapeau dans le règlement intérieur des écoles, est conforme aux dispositions de l’article 10 de la Constitution. Par contre, le renvoi temporaire ou définitif d’élèves dont la religion ne leur permet pas de chanter l’hymne national en dehors de la levée des couleurs est discriminatoire et n’est pas conforme à la Constitution.
Tels sont en résumé les points principaux de la décision publiée hier par la Haute Cour constitutionnelle (HCC), relative à l'affaire Alakamisy Itenina. Une affaire qui avait fait grand bruit dans le pays. Cette affaire survenue en octobre de l'an dernier concerne trois élèves de confession « Témoins de Jéhovah » qui ont été renvoyées de l'école pour avoir refusé de chanter l'hymne national.
La HCC rappelle dans sa décision qu'en octobre 2022, une élève a été renvoyée de cours de son école pour avoir refusé de chanter l'hymne nationale. Les parents de l'élève sont intervenus et ont obtenu son retour à l'école après une comparution de la mère au bureau du lycée.
Quelques jours plus tard, cette élève et deux autres appartenant à la même religion ont été convoquées devant un comité de professeurs par le proviseur de l'école. Il leur a été demandé de chanter l'hymne national. En raison de leurs croyances religieuses, les élèves ont refusé. Le responsable de l'école a alors pris la décision de les renvoyer provisoirement et puis définitivement en février 2023.
Débat
Une décision que les parents des élèves renvoyés ont décidé de contester devant le Tribunal administratif de Fianarantsoa. Ils ont soulevé une exception d'inconstitutionnalité, c'est-à-dire qu'ils ont remis en question si le renvoi des élèves allait à l'encontre des principes constitutionnels du pays. Le Tribunal administratif a demandé un sursis à statuer et a saisi à la Haute Cour constitutionnelle.
Dans sa décision, publiée hier, cette haute juridiction a expliqué que l'obligation de chanter l'hymne national lors de la levée du drapeau n'était pas une atteinte à la liberté de religion et de conscience des élèves. Selon la HCC, cette obligation fait partie intégrante de l'apprentissage citoyen, visant à inculquer aux élèves le respect des symboles et des valeurs de la République. La HCC a souligné que l'obligation de chanter l'hymne national n'était pas liée à la laïcité ou à la préservation de l'ordre public. Elle a plutôt pour but de favoriser la compréhension et l'attachement des élèves à leur pays.
Cependant, la HCC a jugé que le renvoi des élèves n'était pas conforme à la Constitution. Renvoyer des élèves pour avoir refusé de chanter l'hymne national en dehors des séances de levée du drapeau ou des cours d'éducation citoyenne violait leurs droits fondamentaux, y compris le droit à l'éducation et la liberté de conscience et de religion. La Haute Cour a qualifié cette action de discrimination religieuse.
Ce rejet du renvoi est diversement commenté par les observateurs. Pour certains, cette décision fragilise l'autorité de l'école et minimise les symboles du patriotisme. Dans un pays comme Madagascar où l'école primaire est obligatoire, tout ce qui y est obligatoire doit être respecté, opinent certains, qui voit dans la décision de la HCC une porte ouverte au non respect des symboles du pays. En tout cas, il est certain que la laïcité et les religions n'ont pas fini de créer un débat.
La Rédaction
Dans un contexte où l'élevage aviaire est devenu le pilier central du programme de soutien à l'entrepreneuriat, le secteur agricole du pays est confronté à un dilemme critique. La nécessité d'importer du maïs, ingrédient clé de l'alimentation animale, a mis en lumière des lacunes dans la planification à long terme de cette industrie florissante. Depuis le lancement du programme Fihariana avec son célèbre slogan « Akoho Nakà », Madagascar a misé sur l'élevage aviaire pour dynamiser son économie et offrir des opportunités aux entrepreneurs locaux.
Cependant, la récente nécessité d'importer du maïs non concassé a soulevé des questions quant à la vision à long terme de ce secteur en pleine expansion. L'élément central de ce défi réside dans la baisse de production du maïs local, une matière première essentielle pour l'alimentation animale. Les experts soulignent que cet épisode met en évidence l'importance de l'approche dans la prise de décision. L'exemple de Bovima démontre clairement comment cette méthodologie peut assurer une coordination optimale entre les différents maillons de la chaîne de production.
La décision d'autoriser l'importation de maïs non concassé a été accueillie avec soulagement par les professionnels de l'élevage avicole. Ils estiment que cette mesure cruciale pourrait sauver la filière avicole qui lutte contre la flambée des prix du maïs sur le marché. Cette hausse constante menace non seulement la santé économique des éleveurs, mais aussi la sécurité alimentaire du pays. Face à cette situation, l'Association Malagasy des Professionnels de l'Elevage (MPE) et l'Interprofession Aviaire (IPA) de Madagascar ont pris l'initiative de demander l'autorisation d'importation.
Importation palliative
Le soutien du ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, ainsi que celui de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation témoigne de la reconnaissance de l'urgence de la situation. Plus de 45.000 tonnes de maïs non concassé sont attendues dans les semaines à venir pour soutenir les producteurs d'alimentation animale, mais aussi les éleveurs qui produisent leur propre provende. Cependant, cette mesure d'importation n'est qu'un palliatif à court terme. Les professionnels de la filière avicole plaident pour une réflexion à plus longue échéance, mettant en évidence le potentiel inexploité de la production de maïs local.
Madagascar, avec son climat propice à l'agriculture, a la capacité de cultiver du maïs en quantité suffisante pour répondre aux besoins de l'industrie avicole. D'ailleurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes dans la mesure où la production de maïs a diminué de façon significative ces dernières années, passant de 447.948 tonnes en 2012 à seulement 266.914 tonnes en 2022. Cette baisse a entraîné un déficit de 150.000 tonnes pour la fabrication de provende, impactant directement le secteur avicole. Les professionnels insistent sur l'importance de replacer le maïs au cœur des priorités agricoles à long terme, compte tenu de son rôle vital pour de nombreux ménages dépendant de l'élevage. Ainsi, la filière avicole de Madagascar est à un tournant décisif. Si l'importation de maïs est une mesure nécessaire à court terme, elle ne saurait dissimuler l'opportunité sous-exploitée de la production locale. En adoptant une approche filière intégrée et en investissant dans la culture du maïs, Madagascar pourrait non seulement sécuriser son industrie avicole, mais aussi stimuler sa souveraineté alimentaire et son économie.
Hary Rakoto
Un malheur ne vient jamais seul, selon l'adage ! C'était le cas avec ces incendies dévasteurs survenus en fin de matinée et dans l'après-midi d'hier, à Antohomadinika. A commencer par le plus récent, celui qui a éclaté dans secteur du III G Hangar, vers 15h. Là, les flammes ont dévoré seize maisonnettes d'un réseau d'habitations précaires du quartier.
Malgré les efforts des membres du Fokonolona, qui furent rejoints par les sapeurs-pompiers pour tenter de circonscrire le feu, la virulence de ce dernier - phénomène aggravé par l'effet du vent assez puissant- a vite fait de dévorer les constructions et les mobiliers dont la plupart n'ont pu jamais être évacués à temps du brasier. Tout y était passé ! "Nous avons perdu dix cochons dans ce sinistre", explique une mère de famille, la voix étranglée par un sanglot. Malgré la férocité des flammes, l'on n'a déploré ni mort ni blessé. Et l'intervention des sapeurs-pompiers, des membres de la Police communale et nationale a quand même permis d'éviter un risque sérieux de propagation des flammes sur bien d'autres habitations voisines.
Il a fallu plus d'une heure de temps aux sodats du feu pour finalement et définitivement mâter le feu.
Si trois habitations touchées par le feu sont construites en bois, le reste l'était en briques, mais de taille et envergure modestes.
D'après plusieurs témoins, le feu aurait démarré d'une des maisonnettes en bois. L'imprudence d'un locataire serait à l'origine du sinistre. Une enquête menée par le commissariat du 4e Arrondissement est en cours.
Quelques moments avant cela, un premier incendie est déjà survenu vers 11h du matin, à un autre endroit d'Antohomadinika. Cette fois-ci, c'est une quincaillerie spécialisée dans la vente de pots de peinture sise dans le secteur du "Garage 2000" qui était en proie au sinistre.
Sur place aussi, des flammes impitoyables ont dévasté le rez-de-chaussée ainsi que le premier étage du bâtiment qui furent ravagés. Seul l'étage supérieur a été épargné grâce notamment à l'intervention des sapeurs-pompiers qui ont mobilisé deux fourgons pompe sur place. Cependant, les efforts des pompiers n'ont pas pu empêcher le feu d'attaquer les objets composés essentiellement d'outils de peinture. Les dégâts sont estimés à une dizaine de millions ariary, selon un bilan encore provisoire. En revanche, le sinistre n'a fait aucune victime. Cet incendie a provoqué plus de peur que de mal. Ce fut le branle-bas-de combat chez les quincailleries et autres ateliers voisins, étant donné la forte concentration de produits et autres matériaux extrêmement inflammables dans le secteur.
Quant à l'origine de l'incendie, la composition d'un matériau, dont la nature n'a pas été précisée à de la peinture, aurait provoqué une réaction chimique. Une situation qui a alors provoqué un début de feu, selon une source sur place. Et rapidement, les flammes ont gagné ces pots, avec le résultat que l'on sait. La Police a également démarré une enquête pour tenter de déterminer officiellement la cause du sinistre.
Franck R.
Près de 1.800.000 habitants de la ville d’Antananarivo en seront bénéficiaires. En juin 2022, le Gouvernement de Madagascar et celui du Japon ont ratifié la signature d’un projet portant sur l’amélioration du système de gestion des déchets solides à Antananarivo. Les travaux ont été lancés en février 2023. Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante II, relative à l’amélioration de l’exploitation du site de décharge finale d’Andralanitra, une cérémonie de démarrage officiel des travaux d’amélioration de gestion des déchets du site d’Andralanitra a eu lieu hier.
Ce projet vise à renforcer et optimiser la collecte et le transport des déchets, l’amélioration de la capacité d’exploitation et de gestion du site de décharge finale, l’identification des programmes à moyen et à long terme de renforcement de la gestion durable des déchets solides proposés.
Les travaux d’amélioration du site de décharge d’Andralanitra consisteront à l’amélioration de la route d’accès à l’intérieur du site, l’application de mesures visant à la prévention de l’écoulement des liquides qui circulent entre les déchets, la pratique d’une méthode spécifique japonaise. Ainsi, la mise en œuvre des mesures contre l’effondrement de la pente sur le versant ouest de la décharge et la gestion des chiffonniers de la décharge sont aussi concernées par ce projet.
La période du projet de coopération technique dure 4 ans, de février 2023 à juin 2026. Cette initiative contribue dans l’atteinte des objectifs de la feuille de route « Madagascar Madio » en milieu urbain, tout cela en vue d’une amélioration des conditions sanitaires et environnementales de la population d’Antananarivo.
Cette cérémonie a été dirigée par le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Fidiniavo Ravokatra, en présence d’Abe Koji, ambassadeur du Japon à Madagascar et de Naina Andriantsitohaina, maire de Commune urbaine d’Antananarivo.
1.000 tonnes d’ordures par jour
De son côté, le directeur général par intérim de la Société Municipale d’Assainissement (SMA) a profité de cette occasion pour établir quelques rapports sur la situation des déchets dans la Capitale. D’après lui, 75 % des ordures de la Capitale ont été collectées suite à l’opération « coup de poing » lancée par les autorités dans le cadre de la préparation des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). Depuis la semaine dernière, la Commune urbaine d’Antananarivo a lancé cette opération afin d’enlever les ordures qui envahissent plusieurs quartiers de la Capitale. Pour y faire, une centaine d’agents ont été mobilisés. Chaque jour, Antananarivo produit 1.000 tonnes de déchets ménagers. Or, la SMA ne peut enlever que 600 à 700 tonnes, faute de moyens. Sur ce, les endroits sensibles comme les marchés publics sont priorisés.
Depuis plusieurs années, la CUA est confrontée à des problèmes dans la réalisation des ramassages d’ordures. En effet, ses ressources ne suffisent pas pour tourner la machine, dont l’entretien des véhicules et l’achat de carburant. Par ailleurs, en raison du manque de matériel et d’équipements, elle fait souvent appel à la collaboration d’autres prestataires pour assurer ce travail.
Anatra R.
Toamasina valide son ticket pour la finale de la Coupe du Président qui aura lieu au stade Barea le 20 août prochain à 14h. La formation du Grand port défiera l’équipe de la Capitale pour une finale inédite. Première équipe qualifiée dans cet ultime choc, Antananarivo a souffert pour décrocher le sésame face à Antsiranana. Car, il a fallu attendre le temps additionnel, 90+1, pour voir les deux équipes se départager. Le but de la délivrance est signé par Ravaka pour Antananarivo tandis que Navalona est élu meilleur joueur du match.
Un budget de 141.038 euros sera alloué à l'éducation des enfants. Cette somme est liée au programme initié par le Gouvernement japonais, intitulé « Aide aux micro-projets locaux en faveur de la sécurité humaine », et qui concerne la construction de nouveaux bâtiments pour le Lycée Vinaninkarena, ainsi que l'extension et la réhabilitation de l'Ecole primaire publique d'Andohatapenaka.
Ces deux contrats de coopération ont été signés entre l'ambassadeur du Japon à Madagascar, Abe Koji, et le représentant des deux entités bénéficiaires.
La publication des résultats se fait encore attendre pour les candidats au baccalauréat dans la Province d’Antananarivo. En effet, les enseignants correcteurs ont décidé d’interrompre les travaux de délibération et d’ajourner la date de parution des résultats. Après Fianarantsoa, Mahajanga et Antsiranana qui ont déjà publié les résultats du bacc, la liste des candidats admis pour Tanà était censée sortir ce jour. Cependant, cela est remis pour plus tard.
En cause, la non-assurance du paiement des vacations des correcteurs.
Afin de préserver la santé des consommateurs, plusieurs produits ont été saisis et détruits par la Direction de la protection des consommateurs (DPC). Les marchandises ont été brûlées à Mandrosoa Ivato cette semaine. Leur coût total a été évalué à 6 millions d'ariary.
Ces marchandises dépassaient toutes les dates limite de consommation et ont été saisies dans plusieurs magasins de la Capitale. Les descentes inopinées ont donc porté leurs fruits. Ainsi, les consommateurs ont évité l'achat de produits potentiellement dangereux pour leur santé.
Le Nord s’appauvrit. Le grand triangle du Nord, Régions de Maroantsetra et autres y comprises, est malade, gravement malade. En cause, la vanille !
Quand la vanille éternue, le triangle du Nord et consorts toussent. Quand elle va mal, Antsiranana et environs ont de la fièvre, de la température. Et quand la vanille s’évanouit, le monde du Nord est dans le coma ! Et c’est le cas présentement.
De l’échec total. Il faut oser le dire et l’appeler tel qu’il est. Et pour cause : le manque de fermeté ! Les responsables de quelque niveau que ce soit ont échoué dans le traitement du « dossier vanille » et cela pour avoir « lâché » et accepté la libéralisation. Evidemment, les politiciens véreux y sont pour beaucoup.