Publié dans Editorial

Cap décisif

Publié le vendredi, 24 janvier 2020 Écrit par 
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La période d'essai prend fin. Le 24 janvier 2019, soit quatre jours après la confirmation de Ntsay Christian à son poste de Premier ministre et cinq jours seulement après l'investiture de Rajoelina Andry Nirina en tant que Président de la République, à Mahamasina, le premier Gouvernement sous le signe de l'IEM (Initiative pour l'Emergence de Madagasikara) vit le jour.

 

A l'entame de l'An II du régime IEM, le peuple est toute ouïe à savoir la composition du nouveau Gouvernement. Le Chef de l'Etat a été clair et net le soir de la nomination et la présentation des nouveaux membres du Gouvernement qu'après douze mois à compter de la date de leur nomination (le 24 janvier), une évaluation sera faite au terme de laquelle on saura qui composeront la nouvelle équipe pour l'étape suivante. Chaque ministre sera ainsi soumis à l'obligation de résultats.

Le Président Rajoelina ne transige point. Il le dit lui-même qu'il a besoin d'une équipe capable de l'accompagner, le soutenir et le suivre, en temps réel, à la vitesse où il entend conduire les affaires nationales vu les urgences qui s'imposent. Il va de soi qu'on ne peut pas retenir, au nom de l'intérêt majeur et capital du pays, les ministres qui n'ont pas fait leurs preuves. Les brebis galeuses ou les canards boiteux n'ont plus droit de cité. Ceux ou celles dont les tests sont non concluants doivent se rendre à l'évidence que leurs places se trouvent ailleurs.

Le peuple a été témoin de l'incompétence voire de l'ineptie de certains membres du premier Gouvernement IEM. Il a fallu même au numéro Un du pays de prendre une ferme disposition à savoir démettre de leurs fonctions quelques-uns en cours de route. Rajoelina ne voulait offrir aucune chance ni une opportunité aux détracteurs ni toute possibilité d'attaquer le pouvoir en place.

Le pays a besoin d'un  Gouvernement de combat, le vrai. On se souvient d'un simulacre « Gouvernement de combat » annoncé bruyamment et dirigé par un certain Solonandrasana Mahafaly Olivier au moment dur du régime HVM. Et on connait la suite. Fort d'un droit le plus absolu et le plus légitime, le peuple espère voir venir une équipe gouvernementale soudée, solide et assortie des personnalités compétentes et expérimentées. Des combattants aguerris capables de faire face aux aléas imprévisibles voire nuisibles et aptes à neutraliser les maux qui sévissent depuis trop longtemps sur le pays.

L'heure n'est plus à la phase d'essai. Tous les ministres nouvellement nommés sont immédiatement opérationnels sur terrain. Les grands projets appelés à résoudre les grands problèmes du pays tels l'éclatement des villes asphyxiées, les coupures intempestives d'eau et d'électricité, la situation récurrente liée à l'insécurité, l'autosuffisance alimentaire, les réhabilitations des voies de communication durement victimes des intempéries (routes, ponts,…), la maîtrise de l'inflation, la lutte contre la corruption, etc. Autant de défis que l'on doit obligatoirement relever ou surmonter. Des défis titanesques qui attendent incessamment le nouveau Gouvernement.

Nous croyons dur comme fer que le Chef de l'Etat va parvenir à déjouer tous les pièges tendus en ce moment précis où il est en train de négocier ce virage très délicat nous conduisant vers le cap décisif pour la réussite. Certes, il s'agit d'un exercice de haut vol, très difficile à exécuter mais gageons que Andry Rajoelina réussisse.

Ndrianaivo

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  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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