Publié dans Editorial

Sacrée mobilisation générale

Publié le dimanche, 26 janvier 2020 Écrit par 
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Le Gouvernement décrète l’état de sinistre national. En cause, de fortes précipitations se sont abattues dans plusieurs Régions du pays, au moins sept, provoquant d’énormes dégâts dont le bilan s’alourdit au fil des jours. Ainsi, suite à la réunion d’urgence du conseil national de gestion des risques et des catastrophes, le Gouvernement en Conseil spécial à Mahazoarivo sous la direction du Premier ministre déclara le sinistre national et ce pour faire face au ravage en vie humaine et en dégâts matériels très importants. Le bilan est lourd. A la date du vendredi 24 janvier, on déplore 26 décès, plus de 15 personnes portées disparues et plus de 92.000 sinistrés. Et d’après les estimations du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le nombre des dégâts risque encore de s’aggraver au fil des jours.

L’abondance cruelle ou mortelle des pluies la semaine passée dans plusieurs Régions de l’île causa des catastrophes dont les conséquences directes sur le pays, en particulier sur l’économie, s’avèrent impensables. Plusieurs Districts allant principalement de l’ouest au moyen-est en passant par le nord se trouvant essentiellement dans 7 Régions du pays ont été particulièrement touchés. A ajouter les inondations qui mettent en danger périlleux des hommes et isolant totalement certaines localités et même certaines Régions productrices du pays.

Selon l’avis des techniciens du BNGRC, l’Etat peut décréter le « sinistre national » quand le nombre des sinistrés atteint la barre des mille. Pour ainsi dire, le Gouvernement en déclarant l’état de « sinistre national » par la voix du Premier  ministre en personne et en appelant à une mobilisation générale nationale et internationale n’a pas de ce fait aucun autre choix.
Dans la réalité des choses, en quoi consiste la déclaration de « sinistre national »? D’abord, cela permet aux dirigeants du pays de faire appel d’urgence aux appuis des partenaires internationaux. En pareille circonstance, l’Etat ne peut pas, à lui seul, prendre en charge tous les besoins urgents  nécessaires au redressement du pays. A noter que même les pays suffisamment lotis ne pourront pas prétendre pouvoir affronter seuls les importants dégâts liés aux catastrophes naturelles de cette ampleur. Ensuite, l’état de sinistre national déclaré permet aussi aux responsables concernés de débloquer dans l’immédiat, dans les délais de 24 heures, le fonds d’appui à la gestion des risques et des catastrophes mis à la disposition par la Banque mondiale.

Une sacrée mobilisation générale s’impose donc. Il faut venir en aide sans tarder au peuple en détresse. Le Chef de l’Etat, en donnant l’exemple à suivre qui vient d’en-haut, retrousse les manches et descend sur terrains pour venir en aide aux concitoyens coincés dans la tourmente. A Mitsinjo, une localité très reculée même en temps normal, Rajoelina dirigea les actions de sauvetage surtout en direction des plus fragiles (mères de famille et enfants). A nous de le suivre !
Evidemment, les 25 millions de Malagasy ne pourront pas courir ensemble à Mitsinjo ou à Ambatondrazaka. Mais, on peut participer d’une manière ou d’une autre. En 1958, lors des grandes inondations, l’Etait lançait le « Fitia tsy mba hetra ». Le moment est venu d’y recourir dans le cadre de cette sacrée mobilisation générale. La diaspora malagasy d’Andafy devra aussi être de la partie.
Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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