Deux nouveaux cas confirmés de Covid-19. Le nombre de personnes contaminées par le coronavirus à Madagascar a encore augmenté. Deux résultats positifs au test PCR viennent d'être confirmés par l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Selon le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, dans son récit récapitulatif et journalier sur le plateau de la Chaîne nationale, hier vers 13 heures, il s'agit de deux cas contacts.
Depuis que les mesures du confinement se sont prolongées, des sans-domicile fixe ou 4'mis ont pris le relais aux bandits, les vrais. Cette situation est de plus en plus observée dans certains secteurs de la Capitale dont les environs d'Analakely et Behoririka, rendant ainsi les habitants à être très prudents notamment lorsqu'ils sont obligés de sortir seul le matin. Des quartiers situés dans le cœur de la Capitale comme à Antaninarenina, sont touchés par cette nouvelle forme d'insécurité. Des riverains qui habitent dans le périmètre de la pharmacie Pergola se plaignent par exemple des agissements de ces 4'mis.
La population malagasy doit rester optimiste en cette période exceptionnelle de confinement, une partie des personnes infectées par le Covid-19 à Madagascar s'en est sortie. La plupart des personnes testées positives au coronavirus par l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) présentent des symptômes bénins et guérissent.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, hier, l'allègement de la dette pour 25 pays y compris Madagascar. L'objectif étant de disposer suffisamment de ressources afin de faire face à la pandémie de coronavirus. « J'ai le plaisir d'annoncer que notre conseil d'administration a approuvé un allègement immédiat du service de la dette pour 25 pays membres du FMI au titre du fonds fiduciaire réaménagé d'assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), dans le cadre des mesures que le FMI prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19.
Entre le marteau et l'enclume. Entre d'une part la santé publique et d'autre part l'économie du pays, le régime se retrouve aujourd'hui pris en tenaille. A Madagascar, le deuxième confinement de quinze jours arrive à terme ce dimanche 19 avril. A l'approche de cette date, un débat commence à agiter l'opinion : Faut-il prolonger le confinement ou passer au déconfinement ?
L'enquête est toujours en cours. Deux agents de la JIRAMA de Mandritsara sont actuellement en détention pour leur implication dans un vol de carburant, devant servir à la fonction de la centrale thermique de la Région. Suite à une plainte d'une mère de famille contre son mari, conducteur de Bajaj, la société nationale d'eau et d'électricité a ouvert une investigation sur la consommation en gasoil d'une centrale thermique, située à Mandritsara. « Lors de son audition, la femme en question a en effet affirmé que son mari était complice d'agents de la JIRAMA qui sortaient en douce du gasoil de la centrale thermique. Sitôt mis au courant, les dirigeants de la JIRAMA à Mandritsara ont ouvert l'enquête.
Il fallait s’y attendre. En trois semaines de confinement, les compagnies pétrolières présentes dans le pays ont vu leurs ventes baisser. La demande a en effet diminué vu que le secteur du transport, principal consommateur de carburants, est en arrêt actuellement. « Les transports à savoir les bus et les taxis dans la Capitale ainsi que dans les villes concernées par le confinement total ne fonctionnent plus. Les transports nationaux se retrouvent également, pour la majorité, en arrêt. De ce fait, la consommation en carburant a nettement diminué. Elle est aujourd’hui réduite de moitié depuis le début du confinement. Les stocks n’ont alors pas vraiment diminué. Pourtant le prochain ravitaillement est déjà en route», a notifié Olivier Jean Baptiste, directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH).
Malgré cette baisse de la consommation, les opérateurs n’ont pas encore réduit le volume de carburants importés pour ce mois d’avril. « Cette révision devrait se faire pour le mois de mai. Mais tout dépendra surtout de l’évolution de la situation sanitaire actuelle. Dans tous les cas, les opérateurs savent ce qu’ils font, mais plus particulièrement les calculs à faire dans ce genre de situation », explique le Dg de l’OMH.
Cours mondial
Questionné sur la baisse du cours du pétrole sur le marché mondial et de la production pétrolière mondiale, le Dg a notamment répondu que: « comme nous n’importons pas quotidiennement de pétrole, ces changements ne nous affectent pas directement. Nos importations mettent 35 à 40 jours à arriver. Et en cette période, la situation ne cesse de varier. Plusieurs paramètres sont donc à prendre en compte pour pouvoir quantifier les impacts ».
Sur le marché international, le cours du pétrole avoisine les 20 dollars. Les pays membres de l’OPEP ont convenu alors ensemble la première réduction de la production pétrolière pour que le cours augmente malgré la situation. En tout cas, ces prix bradés peuvent bien profiter aux petits pays importateurs.
Rova Randria
17 214 milliards d’ariary. C’est la dette du Gouvernement central en fin décembre 2019. Cette somme est équivalente à 33,2 % du Produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire la somme de valeur ajoutée dans notre pays. La dette extérieure, majoritairement concessionnelle, constitue 77,5 % du portefeuille de la dette publique dont 54,8 % et 26,8 % sont exposés respectivement en dollars américains et en euros. A côté de la Banque mondiale, le Fonds d’intervention pour le développement agricole (FIDA) et la Banque africaine de développement (BAD), l’Exim Bank de Chine s’impose progressivement en tant que bailleur de fonds stratégiques du pays en finançant cinq projets structurants.
Face aux conséquences économiques de la pandémie de coronavirus, le pape François propose l’annulation de la dette des pays pauvres durant ses bénédictions de Pâques. Son message était surtout axé vers la solidarité nationale « en réduisant, sinon en annulant carrément les dettes qui pèsent sur le budget des pays pauvres ».
Pour rappel, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont déjà proposé au G20 un différé de remboursement des dettes des pays pauvres. L’Organisation des Nations unies, pour sa part, réclame 1 500 milliards de dollars pour les pays en développement et l’annulation de leurs dettes à hauteur de 1 000 milliards de dollars. « Si les dirigeants du G20 veulent respecter leur engagement de réponse mondiale dans un esprit de solidarité, des mesures devront être prises pour les six milliards de personnes qui vivent en dehors des économies de G20 », a déclaré Richard Kozulwright, un responsable de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement.
Il faut savoir que le G20 comprend l’Union européenne ainsi que 19 autres pays. On peut citer entre autres l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, La France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie. Ces pays sont en majorité des partenaires de Madagascar.
Recueillis par Solange Heriniaina
Depuis plus de 40 ans, le groupe Filatex s’active pour assurer le développement de Madagascar, d’autant plus qu’il est actuellement conscient des problèmes rencontrés par la population malagasy en cette période exceptionnelle de confinement. Ces difficultés se remarquent notamment dans le domaine alimentaire. Il s’avère que la mise en œuvre des mesures de confinement pour lutter contre la propagation du Covid-19 empêche bon nombre de gens de travailler. Pour cette raison, le groupe Filatex n’a pas hésité à appuyer le Gouvernement et la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) pour renforcer les actions de soutien de l’Etat, axées sur la distribution de vivres dont les principaux bénéficiaires sont les plus démunis.
En collaboration avec le centre INISMA, plus de 13 tonnes de riz a été distribué aux habitants de quelques quartiers défavorisés de la Capitale, à savoir Antohomadinika, Andranomahery, Ankadimbahoaka. En outre, la CUA a été également dotée de 2,5 tonnes de cet aliment de base. A cela s’ajoutent 20 cartons de macaroni et 80 litres d’huile.
Rappelons que depuis le 9 avril dernier et jusqu’à la fin du confinement, ce groupe s’engage à fournir quotidiennement plus de 1 000 repas gratuits aux gens défavorisés résidant dans le quartier d’Ankasina 67Ha.
Recueillis par K.R.