Ils ont osé. A l’heure du 21ème siècle où l’égalité des genres est sur toutes les lèvres, la dernière sortie médiatique des membres du groupement des enseignants – éducateurs sonne comme un affront aux oreilles des défenseurs de cette lutte pour l’équité homme - femme. Rappelons qu’au cours d’une déclaration relayée par un quotidien de la Capitale hier, les membres dudit groupement ont étalé sans la moindre gêne leur profil idéal d’un ministre de l’Education nationale. Un poste resté vacant depuis le limogeage de son dernier occupant, Rijasoa Andriamanana et dont l’intérim est assuré par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Assoumacou Béatrice.
Lors de son intervention radiotélévisée du dimanche dernier, le Président Rajoelina s’était longuement exprimé sur la confection de la loi de Finances rectificative de 2020. Il s’était personnellement investi, assisté du PM sur la touche finale de la LFR. Le budget de chaque département passait au peigne fin durant dix jours francs non-stop avec comme mot d’ordre « restriction budgétaire ». Austérité oblige ! Rajoelina a été intraitable. Chaque ministre devait batailler dur pour défendre son budget.
Les entreprises s’attendent à des mesures d’accompagnement supplémentaires pour pouvoir relancer leurs activités. Le Président de la République, Andry Rajoelina, a annoncé dimanche dernier, la mise en place d’une ligne de crédit en faveur de PME (Petites et moyennes entreprises) et des PMI (Petites et moyennes industries) pour soutenir les opérateurs malagasy face aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Toutefois, cet appui à la trésorerie est loin de suffire. Effectivement, les problèmes rencontrés actuellement par les entrepreneurs ne se limitent pas seulement sur le besoin de fonds de roulement. C’est dans cet état d’esprit que des associations ont demandé la mise en place de mesures plus « adaptées » à chaque domaine d’activité et catégorie d’entreprise.
« Toute personne ou organisme dont le chiffre d'affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à 400 millions d'ariary sera soumis obligatoirement à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ». Telle est la nouvelle disposition prise dans le Projet de loi de Finances rectificative (PLFR) 2020. Le ministère de l'Economie et des Finances, à travers la Direction générale des impôts (DGI), a donc doublé ce seuil vu que le montant s'est élevé auparavant à 200 millions d'ariary. Selon Hasina Rakotondrainibe, directeur technique auprès de la DGI, cette mesure facilite les collectes de la TVA auprès des entreprises.
Un nouveau groupement parlementaire prend forme à l'Assemblée nationale. Après celui de l'IRD, du TIM, du GP Républicain, la naissance d'un quatrième groupement parlementaire se profile à l'horizon. Il s'agit du regroupement des députés qui auparavant ne se sont adhérés à aucun des groupements existants. Apparemment, c'est le député indépendant élu à Antanifotsy, Narson Rafidimanana, qui préside ce nouveau groupement qui comme il l'a qualifié « non affilié ».
14 octobre 1958, fête de la République, est une date mémorable dans les annales de l’histoire contemporaine de Madagasikara. Ce jour-là, la Grande île, une colonie française, accéda au statut de République.
En effet, dans la grande salle de fête du lycée Gallieni, le Congrès des assemblées provinciales réuni en assemblée générale ce 14 octobre 1958 et présidé par Norbert Zafimahova adopta par 208 voix sur 234 votants la proposition suivante « Madagascar est érigé en Etat et cet Etat est une République malgache. » Ainsi, par cette majorité écrasante, la République malgache est proclamée. L’émotion fut à son comble et la bonne nouvelle se propageait comme une fumée dans toute l’île. Notons que deux mois auparavant, le 22 août, le Général de Gaulle, alors Chef de Gouvernement français, débarqua à Antananarivo et annonça solennellement, en regardant en haut vers le Palais de la Reine, à Mahamasina « Demain, vous serez de nouveau un Etat ».
L'Assemblée nationale a adopté ce jour deux propositions de loi. Ces propositions seront examinées et votées par le Sénat pour son adoption définitive.
Deux propositions de loi ont été adoptées par les députés hier au Centre de conférence international d'Ivato. La première est la proposition de loi n° 03-2019/PL relative à la production et à la commercialisation du rhum artisanal, « toaka gasy ». Présentée par le député Razafintsiandraofa Jean Brunelle, vice-président de l'Assemblée nationale, la proposition de loi a été adoptée par 72 députés.
L’Etat desserre l’étau. Selon le discours du Président de la République Rajoelina Andry Nirina, les dispositions sévères relatives à la prévention de la pandémie du nouveau coronavirus lâchent du lest. Durant son intervention sur les antennes de la TVM et la RNM du dimanche 14 juin au soir, Rajoelina Andry annonçait que les mesures de confinement vont connaître un certain allègement sur l’étendue du territoire national. En effet, à l’exception de cinq Districts, la vie reprend son cours normal. Pour Analamanga, le déconfinement se prolonge jusqu’à 17 h et le couvre-feu de 22 h à 4h du matin. Tandis que pour l’Atsinanana, Toamasina I et II, les activités pourront se poursuivre jusqu’à 15h. Deux facteurs essentiels motivent la décision présidentielle.
Ces derniers temps, on a pu relever une certaine amélioration des bilans du Covid-19. Les chiffres des cas contaminés confirmés dégringolent de la quarantaine à la vingtaine. Ces derniers jours, il n’y avait pas eu de nouveaux cas de décès. Jusqu’à hier, le nombre se stabilise à dix. Un chiffre « dérisoire » par rapport aux états des décès en temps normal. Inversement, le nombre des guéris de façon définitive augmente sensiblement et cela grâce au traitement uniquement à base de Covid-Organics. En somme, la pandémie du Sars-Cov-2 est sous contrôle, du moins dans la majeure partie des Régions du pays. Cette embellie évidente de la crise sanitaire offre aux autorités publiques la possibilité de desserrer l’étau. Une bouffée d’air que la population attend impatiemment et savoure à sa juste valeur.
La nette amélioration du bilan de la pandémie permet aux responsables étatiques de statuer sur le sort à réserver dans d’autres domaines notamment l’économie. En fait, la crise du nouveau coronavirus dérape dangereusement vers le terrain glissant de l’économie ceci étant valable dans tous les pays infestés de ce « sale » virus. Les mesures incontournables dont le confinement n’ont laissé aucune chance au tissu économique du pays de survivre. Toutes les branches d’activités formelles ou informelles confondues passent à la trappe. Les grands secteurs de production du pays, des secteurs-clé, tel le textile, l’agro-alimentaire, les zones franches et surtout le tourisme agonisent. Les opérateurs économiques de tous les gabarits lancent un cri de détresse à l’endroit du pouvoir public. Le Chef de l’Etat Rajoelina montre à travers son discours qu’il est profondément sensible à la tourmente des acteurs économiques. Raison pour laquelle il a pris une sage et courageuse décision à lâcher du lest relatif aux mesures de prévention. Lui-même étant un opérateur évoluant dans certaines branches, il s’engage solennellement à enclencher tous les efforts nécessaires afin que l’économie nationale ressuscite sinon se redresse pour de bon. Etant un homme de parole, de concert avec les acteurs économiques (entrepreneurs et industriels) nationaux, le Président Rajoelina définira les stratégies idoines. D’ailleurs, lors de son intervention de dimanche, il a déjà donné le ton de ce débat vital qui aura lieu demain mercredi en annonçant une enveloppe consistante, une coquette somme de 1.043 milliards d’ariary , pour relancer l’économie. Qui dira mieux ?
Cependant, il va falloir beaucoup faire attention que l’allègement des mesures ne signifie nullement relâchement. Au contraire, dans le cadre de ce déconfinement presque à 100%, il faut se plier à une discipline de fer.