Palabre par-ci ! Causerie par-là ! Décidément en face, de l’autre côté de la rive, on n’en finit pas de jacasser, de caqueter ou de papoter. De la cacophonie ! De l’énervement superficiel ! D’un semblant de colère d’un juste ! En réalité, on a la peur bleue d’être fauché à … jamais.
Ravalomanana Marc en binôme avec Rivo Rakotovao s’agitent. Si le premier fut un ancien Chef d’Etat plutôt un président déchu, le second un futur ex-président d’institution. Entourés d’une cohorte de rapaces avides de proies faciles, ils font du bruit, du tapage inutile. Le tout donc dans un ensemble factice portant l’étiquette d’opposition. A Madagasikara, il n’existe pas d’opposition à proprement parler. On n’a que des ex de ceci ou d’anciens de cela ou encore des ratés qui gesticulent dans un but inavoué de récupérer, d’une manière ou d’une autre, quelque chose qui a échappé à la prise. Inaptes à produire des actes pour le bien du pays, ils excellent au maniement du verbe, au bobard. C’est le monde à l’envers « verba non acta ».
En fait, à Madagasikara ce que l’on a tendance à appeler « opposants » sont en réalité des pirouettes. Ils bougent suivant la direction du vent. Un opposant d’aujourd’hui a toutes les chances de devenir un fervent défenseur du régime demain. Et vice-versa ! Des ennemis d’hier peuvent être des bons amis d’aujourd’hui. Tout dépend de la direction du vent. Quelle légèreté !
Cause toujours, mesdames et messieurs les politicards ! Mais attention, soyez honnêtes du moins intellectuellement envers vous-mêmes ! Par les temps qui courent, l’honnêteté intellectuelle se raréfie. C’est devenu un produit de luxe qui s’achète au prix fort. Habituellement, on se table sur le respect ou non de l’honnêteté morale (ne pas voler, ne pas mentir, non à la corruption, etc.) et on passe de côté l’honnêteté intellectuelle (être correct envers soi-même, etc.). On a tendance à proférer du mal des autres et on oublie ou on fait semblant d’ignorer ce qu’on est exactement.
Les ténors du semblant d’opposition ont été tous, d’un moment à l’autre, d’anciens membres du cercle du pouvoir d’un régime ou d’un autre. A l’époque de leur règne, ils faisaient les mêmes actes et faits qu’ils reprochent aux dirigeants actuels. Ravalomanana Marc nommait les chefs de Région bien au-delà du prescrit du texte fondamental. Comme à son habitude, Ramose s’assit sur la loi du pays et ignore l’existence de la Constitution. Contraint par la nécessité impérieuse, le régime de Rajaonarimampianina Hery fit élire les sénateurs par des grands électeurs composés uniquement de conseillers ruraux et municipaux et les maires, les seuls existants d’ailleurs à l’époque des faits. Confrontés aux mêmes contraintes, les dirigeants en place organisent les sénatoriales avec les mêmes conditions. Et voilà, les ex osent crier scandale. C’est de la malhonnêteté pure ! Avant de pointer du doigt le brin de paille sur les yeux des autres, veuillez d’abord enlever la poudre sur les vôtres.
A Andrainarivo, les Ravalomanana, les Rivo Rakotovao et consorts fustigent la HCC et la CENI. Par des termes désobligeants ou méchants, ils qualifient ces deux entités de complices au régime Rajoelina. De qui se moque-t-on !
Cause toujours ! Mais, gare à vous. Soyez honnêtes envers vous-mêmes !
Ndrianaivo
Le Conseil d’Etat s’est déclaré hier incompétent pour statuer sur le recours du KMF-CNOE contre l’Etat malagasy. Récemment cette organisation de la Société civile a déposé un recours auprès de cette haute juridiction administrative pour demander le sursis à exécution et l’annulation du décret de convocation des grands électeurs pour les élections sénatoriales du 11 décembre prochain. « Nous savions dans quel sens irait la décision du Conseil d’Etat. Cependant, nous ne nous attendions pas à ce que cette haute juridiction mette en avant une incompétence à statuer. C’est honteux », a réagi le leader du KMF-CNOE, Andoniaina Andriamalazaray. Lui qui évoque d’ailleurs une jurisprudence du Conseil d’Etat qui avait rendu une décision dans une affaire similaire en 2008. En tout cas, pour le KMF- CNOE, il reste encore une carte en sa possession. Cette entité a, en effet, engagé en parallèle un autre recours similaire devant la Haute Cour constitutionnelle, au cas où le Conseil d’Etat ne lui donnerait pas raison sur ce litige qui l’oppose à l’Etat malagasy.
En plus de sa beauté, Saya Nellie Anjaratiana, la miss Madagascar 2020, représentante de Madagascar à la 70ème cérémonie du Miss monde, est aussi intelligente. Son souhait le plus cher est actuellement d’aider les jumeaux de Mananjary, considérés comme une source de malédiction pour l’ethnie Antambahoaka et dans partie du Sud-est de Madagascar. Etant consciente qu’ils sont toujours mal perçus et abandonnés, la reine de beauté malagasy lance un projet humanitaire en faveur de ces jumeaux aux destins incertains. Selon ses dires, ses actions ne vont surtout pas cesser cette pratique. Mais d’une autre manière, elles vont certainement améliorer la condition actuelle. « Avec l'accompagnement de l'équipe du Comité national Miss Madagascar (CNMM), je vais me rendre à Mananjary au début du mois d’octobre pour rencontrer une association d'accueil et de transit des jumeaux abandonnés dans cette zone », déclare-t-elle.
Effectivement, l’enjeu de sa participation au concours de Miss monde n’est pas limité au « Titre ». Notre belle représentante vise également différents trophées. Le plus important à décrocher porte sur « Beauty with a purpose ». D’après les explications du comité organisateur, en cas de réussite, non seulement Saya Nellie Anjaratiana décroche le trophée, mais elle perçoit aussi un financement du projet concernant les jumeaux à Mananjary. Il suffit qu’elle présente aux membres du jury un projet concret et réalisable.
En visite de courtoisie au ministère de la Communication et de la Culture
Faisant partie de la culture malagasy, Saya Nellie Anjaratiana et l’équipe du CNMM ne sont pas passées outre le ministère de la Communication et de la Culture. Hier, elles ont été accueillies par une délégation ministérielle à Anosy. Au-delà de la visite de courtoisie, la rencontre entre la Miss Madagascar 2020 et Lalatiana Andriatongarivo - le n°1 du ministère de la Communication et de la Culture - leur a permis d’échanger autour de cette cause défendue dans le cadre de l’évènement Miss Monde 2020. Cela a également été l’occasion pour la ministre d'exprimer l'intérêt que porte son département à ce sujet. « Le ministère exprime son soutien à la Miss Madagascar. Non seulement, elle représentera la Grande île à l'échelle mondiale, mais elle va aussi défendre une cause importante que même le Président de la République Andry Rajoelina affectionne particulièrement », déclare Lalatiana Andriatongarivo à la presse. Et d'ajouter qu’une solution devrait être identifiée face à cet abandon des jumeaux à la naissance. « Ce tabou des jumeaux gagne du terrain, allant de Mananjary jusqu'à Nosy-Varika et s'étend même dans toute la Région de Vatovavy-Fitovinany. Faut-il rappeler aussi que cette lutte remonte à des années sans que ses initiateurs n’aient trouvé une issue favorable. L'obstacle culturel prime toujours », a-t-elle souligné.
K.R.
Les performances du Pôle anti-corruption (PAC) d’Antananarivo en deux ans de fonctionnalité sont encourageantes. Du moins c’est ce que laissent voir les chiffres rendus par le système anti-corruption à Madagascar hier. Les résultats du PAC sont plus élevés par rapport à son défunt prédécesseur, la Chaîne pénale économique anti-corruption (CPEAC). De 2018 à 2020, le Pôle anti-corruption (PAC) d’Antananarivo a traité 649 dossiers de procédure dont 298 jugés soit un taux de jugement de 46% contre un taux de jugement de 42% pour l’ancienne CPEAC au cours de ses 14 années de fonctionnalité. De juin 2018 à juillet 2020, 54 dossiers soit seulement 8% des affaires traitées au niveau du PAC sont classés sans suite, contre 200 soit 23% des dossiers traités au niveau du CPEAC de 2004 à 2018. 136 condamnations ont été prononcées par le PAC d’Antananarivo en deux ans contre 124 au niveau de la CPEAC en 14 ans.
Les responsables au niveau de l’université de Toamasina sont en alerte. Un projet d’incendie visant cet établissement public serait en préparation. Ce projet ne serait pas étranger aux incendies qui ont déjà touché l’université de Toliara et celle d’Antananarivo ces derniers temps. Les premiers éléments d’enquête ont permis aux enquêteurs d’accréditer l’hypothèse d’incendies d’origine criminelle d’une part, et d’incendies reliés entre eux d’autre part. Les incendies partent de maisons qui ne présentent de prime abord aucun souci apparent. Aucun court-circuit ni départ de feu n’auraient par ailleurs été décelés au cours des enquêtes menées par les limiers de la Gendarmerie. L’usage de produits hautement inflammables par les pyromanes présumés serait une hypothèse non exclue. En effet, il aurait été remarqué que le feu ne se propageait pas de manière continue. Les logements touchés auraient ainsi pris feu quasiment tous en même temps.
Outre la similitude entre les incendies, qui ont permis aux enquêteurs d’établir un lien entre les incendies, une autre information est venue corroborer cette hypothèse. Le nom d’un conseiller d’un ex-Président de la République, dont nous tairons pour l’heure le nom, a en effet été cité dans le cadre de cette affaire comme étant un des commanditaires. Il aurait apparemment participé à une réunion secrète au cours de laquelle un projet de déstabilisation a été discuté. Ce projet débuterait au niveau de trois universités à savoir Antananarivo, Toliara et Toamasina. Ce ne serait pas une coïncidence si les deux universités premièrement citées ont été justement frappées par des incendies. L’université de Toamasina pourrait donc être la troisième cible de ce funeste projet. Pour rappel, un incendie a ravagé le campus universitaire d’Antananarivo en fin de week-end dernier. Un bloc entier de « préfa », ces logements préfabriqués de la cité d’Ankatso II, est parti en cendres. Selon une information communiquée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le feu aurait commencé vers 23h30. Une dizaine de jours plus tôt, une centaine de cases de la cité du campus de l’université de Maninday à Toliara ont subi le même sort. Notons que la majorité des locataires des lieux ont rejoint leur Région d’origine pour cause de confinement et ont donc été absents des lieux lors du drame.
La rédaction
Abel Anicet Andrianantenaina a été titularisé, dimanche soir, avec le Ludogorets Razgrad qui s'est opposé au CSKA Sofia, dans le cadre de la 6ème journée du championnat de Bulgarie de football. Les deux équipes ont fait match nul 2-2. Le capitaine des Barea était associé, au milieu du terrain, à Alex Santana. Après 6 journées, le Ludogorets Razgrad est deuxième du championnat. Pas plus tard qu'hier, l'équipe a enchaîné une belle victoire sur le score 2 buts à zéro devant le club Strum Glory.
On assiste actuellement à une recrudescence sans précédent du vol de moto, notamment dans la périphérie de la Capitale. C'était le cas, hier matin, à Ampitatafika. Des voleurs se sont emparés des trois motos de particuliers, malgré les moyens de surveillance du local comme les caméras de surveillance. Et pourtant, ces engins à deux-roues étaient garés dans l'enceinte d'une propriété. Ce n'est pas tout : les propriétaires les avaient bien arrimées avec des chaînes ou autres structures métalliques de sécurité.
Les trois Centres de traitement Covid-19 ou CTC situés à Ivato, Alarobia, et Mahamasina ont fermé leurs portes. Désormais, tous les cas positifs demandant une hospitalisation immédiate seront transférés au niveau des grands hôpitaux de la Capitale. « Le ministère prend aujourd'hui (ndlr : hier) la responsabilité de mettre tous les grands établissements sanitaires à la disposition des personnes testées », a ordonné le Professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, n°1 du ministère de la Santé publique, lors de son intervention à la TVM, hier.
Le CMH renait de ses cendres. Enfoui ou plutôt oublié au fond des tiroirs de la Mairie des décennies durant, le Code municipal d’hygiène (CMH) remonte en surface et crée des … vagues. Pendant toute l’époque coloniale et ce jusqu’à la fin de la Première République (1975), la ville d’Antananarivo fut régie par un Code d’hygiène. Les Vazaha tenaient à faire régner le respect de la loi. Une culture que les dirigeants colons avaient réussi à inculquer aux indigènes. Ils ne badinaient pas avec les comportements indisciplinés en public. Le service de la Voirie fonctionnait comme il se devait. L’agent Voyer, le premier responsable, contrôlait la situation.