La fête du Nouvel an malagasy a été célébrée en fanfare. Cette année, depuis que la communauté royale a trouvé un consensus sur la date de célébration de cet évènement, bon nombre de passionnés mais également de simples citoyens ont remis le « Taom-baovao malagasy » au goût du jour. Effectivement, pour cette année, les festivités se sont déroulées les 10 et 11 mars du calendrier grégorien. Si l’on se réfère au nombre de gens qui sont venu à Mahamasina ou encore au Colisée du Rovan’i Madagasikara à cette occasion, on pourrait affirmer que cette fête commence à ne plus être intime.
Depuis sa nomination en tant que ministre des Affaires étrangères de Madagascarn le 14 janvier dernier, Rasata Rafaravavitafika s'est distinguée par son engagement à renforcer les relations internationales de son pays. Son parcours dynamique au cours de ses deux mois ou presque à la tête du département à Anosy a dépeint le portrait d'une diplomate active et déterminée qui parcourt le globe pour promouvoir les intérêts de Madagascar. En à peine quelques semaines, la toute nouvelle numéro une de la diplomatie malgache a vu l'Europe, l'Afrique, l'Asie et l'Océanie.
Encore un bandit de moins en matière de kidnapping. Le week-end dernier, la Gendarmerie a neutralisé, et ce, définitivement Dôfa, alias Fôngitiky, ce malfaiteur rendu tristement célèbre en termes d’enlèvements dans la localité de Brieville, district d'Andriamena. Les circonstances ayant conduit à l'élimination du concerné.
Le rideau est tombé. Les grandes mobilisations à caractère plutôt festif s’achèvent. Les beaux discours annonçant les bonnes intentions et déclarant des engagements formels se terminent. Bref, les cérémonies de commémoration de la Journée de la femme du 8 mars sont closes. D’ores et déjà, on revient à la réalité. On redescend sur terre. Et que faire ?
Dans tout Madagasikara, la Journée de la femme a été célébrée en fanfare. Des fêtes mondaines en peu partout. Dans une petite localité de Soavimbahoaka, un petit Fokontany non loin de Fénoarivo- Atsimondrano, Commune rurale d’Ampitatafika, les autorités du Fokontany organisaient une petite fête animée par des « mpitsoka mozika » sur la place publique et quelques badauds dansaient. Et c’est tout ! Pareil dans une contrée à mi-chemin entre Arivonimamo et Miarinarivo, à Soamahamanina, à 60 km environ de la Capitale sur la RN 1, la Commune organisait un défilé des femmes suivi d’un bal populaire. Et c’est tout ! Du pareil au même sur l’étendue du territoire national. Et après, on revient aux dures réalités quotidiennes de la vie. En tout cas, pour la grande majorité des descendantes d’Eve, la Journée du 8 mars fut une journée banale comme tant d’autres où la lutte pour subsister fait toujours rage.
Le point focal de la Journée du 8 mars se passait à Toamasina, la capitale économique de la Grande île. Tout le gotha de la gent féminine y était présent. La cérémonie présidée par la Première Dame soutenue par son époux de Chef de l’Etat et assistée par les femmes ministres et autres dignitaires, au féminin, du pays fut très haut en couleurs. Des déclarations et des engagements ont été tenus. Entre autres, Mme Mialy Rajoelina annonçait qu’elle va militer à bloc pour que les lois en vigueur soient appliquées stricto sensu. Elle poursuivra son combat pour défendre les causes de la femme, entendre fille de tout âge, épouses, etc. notamment la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). En somme, Mialy Rajoelina se tiendra debout à tout moment !
Les cérémonies terminées et maintenant que faire ! A Madagasikara, 47 ans après ces cérémonies festives du 8 mars, où en est-on ? Pas seulement dans notre pays, à l’échelle continentale et même dans le monde, les conditions de femme ont-elles eu des avancées ? Peu probable ! Le patron de l’ONU déplore plutôt le recul. Les femmes afghanes revivent la galère avec le retour des Talibans au pouvoir. Dans le monde arabe archi-dominé par la religion musulmane, surtout dans certains pays ultra-pratiquants, la femme continue de subir les pires humiliations vis-à-vis des hommes. En Afrique, dans les pays en conflits armés internes comme le Soudan, les viols et violences subies par les femmes s’intensifient. Chez nous, les VBG et viols sur mineurs se démultiplient. En dépit du durcissement de la loi, castration et autres, les viols sur mineurs continuent de sévir. Justement, autour de cette nouvelle peine, des voies commencent à s’élever. Les réticences de certains organismes internationaux font écho quelque part.
Que faire ? Des mesures concrètes doivent être prises. Sensibilisation continue et mobilisation permanente. Education à tous les niveaux. Un programme national structuré inscrit dans la PGE au titre du dynamisme social, l’un des trois piliers.
Ndrianaivo
Au lendemain de la célébration du 8 mars, le Président Andry Rajoelina prolonge sa visite à Toamasina. Le Chef de l’Etat poursuit son engagement de rester aux côtés de la population et de résoudre les difficultés au quotidien. A Toamasina, les litiges fonciers font rage, notamment à Ambalamanasy. Un cas particulier a déjà été discuté en Conseil des ministres. « On ne peut tolérer le fait qu’un particulier ou un groupe restreint puisse avoir des bénéfices d’un terrain au détriment de la population », a déclaré le Président au cours d’un déplacement samedi à Antanandava, dans le District de Toamasina II. Il annonce, par la même occasion, qu’il faut prioriser l’intérêt de la majorité. Le terrain litigieux d’Ambalamanasy revient aux habitants qui, bien qu’ayant aménagé les lieux depuis des années, ont fait l’objet d’expulsion. Une partie des habitants se sont vu remettre des titres et certificats fonciers, dont une cinquantaine de mères de famille.
La majorité des affaires traitées aux Tribunaux concernent en grande partie les litiges fonciers. A cela s’ajoute le fait que les habitants ne savent lire ni écrire et ne connaissent pas les procédures pour la demande afin de s’approprier un terrain. « Il est du devoir de l’Etat de considérer l’intérêt du peuple malagasy », souligne le Président.
Cette dotation de certificats fonciers n’est qu’une première étape puisque l’objectif est de distribuer près de 2 millions de titres qui profiteront à 10 millions de personnes. Ce qui représente environ 40 % de la population qui vont obtenir des certificats fonciers pouvant, par la suite, être transformés en titres fonciers.
Interpellation des autorités locales
Concernant les questions liées au développement de la ville de Toamasina, le Président dénonce le comportement des autorités locales. « Durant ma visite, les autorités s’assurent de la propreté de la ville. Mais dès mon départ, la ville redevient insalubre. Cela est inacceptable. Il faut une continuité des actions », indique le Chef de l’Etat. Il réitère que sa présence est surtout de voir de près les problèmes auxquels la population fait face. Parmi les solutions figure la construction d’une voie rapide depuis le port jusqu’à l’axe menant vers la RN2. Un chantier qui permettra de résoudre le problème de circulation dans le Grand Port où plus de 700 camions y font des aller et retour. Un trafic qui favorise la fréquence des accidents routiers.
Le Président Rajoelina a donné des consignes fermes à l’endroit des maires de Toamasina I et II afin d’assurer la propreté de la ville. « La population ne mérite pas de vivre dans l’insalubrité », a – t – il indiqué tout en promettant des appuis logistiques pour les travaux d’assainissement. Cela doit s’accompagner de la sensibilisation de la population en faveur du respect de la propreté.
Le Chef de l’Etat a annoncé la tenue d’un Conseil des ministres à Toamasina au mois d’avril prochain. L’occasion pour les membres de l’Exécutif de voir de près les chantiers de développement qui les attendent dans la ville portuaire.
La Rédaction
Le taom-baovao malagasy, célébré comme le nouvel an malgache, suscite depuis longtemps des divergences quant à sa date de célébration, créant ainsi une cacophonie au sein des différents courants qui revendiquent chacun la légitimité de sa propre interprétation. Ces variations de date continuent cette année encore.
Les arguments avancés par chaque lignée, héritière des anciens royaumes malgaches, mettent en lumière la complexité de cette question. Une faction célèbre le taom-baovao du 9 au 11 février, en s'appuyant sur une tradition remontant à 449 ans, selon laquelle l'année commence avec l'Alahamady. En revanche, d’autres optent pour le 6 septembre, symbolisant le début de la saison "Lohataona" et le renouveau de la nature.
D'autres versions basent la célébration sur l'interprétation des cycles lunaires (11 mars) ou suivent le calendrier d'Alimanaka (9 avril). Cette diversité de date a conduit certains défenseurs de la tradition malgache à plaider en faveur de la reconnaissance officielle de deux dates, le 11 mars et le 6 septembre, en tant que jours fériés à Madagascar.
Cependant, la récente "défection" des Zanadranavalona souligne les tensions persistantes autour de cette célébration. Certains observateurs estiment que le taom-baovao malagasy, au lieu d'être un facteur fédérateur, a tendance à diviser les différentes communautés. Julien Rakotonaivo, chroniqueur, enseignant, membre associé de l’Académie nationale, sur ses réseaux sociaux, souligne par exemple, que le concept, loin d'unifier, sème la zizanie, malgré les valeurs positives qu'il prétend véhiculer.
Face à cette situation, il est suggéré que le taom-baovao malagasy devrait rester une pratique rituelle ou coutumière propre à chaque communauté, tout comme d'autres cérémonies telles que le "famadihana" ou le "fitampoha". De plus, il est recommandé que le ministère en charge de la Culture et le Gouvernement maintiennent une position neutre, évitant de prendre ouvertement parti dans cette querelle.
La complexité de la question et les divergences qui entourent la date seraient d’ailleurs sans doute la raison pour laquelle, durant le premier mandat de l’actuel Président de la République, aucune date n’a été déclarée fériée. Dans l'état actuel des choses, la non-caution d'une date officielle à déclarer jour férié est préconisée, en attendant une résolution plus claire et consensuelle de cette complexe question du taom-baovao malagasy.
La Rédaction
Optimiste. Une récente étude de la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM) révèle l'impact significatif des aires protégées terrestres sur l'économie nationale, estimant leur contribution à 500 millions de dollars par an. Madagascar, qui abrite 123 aires protégées terrestres et marines, couvrant environ 12 % du territoire national, s'efforce de protéger sa biodiversité précieuse tout en contribuant au développement économique du pays. Ces zones sont regroupées au sein du système d'aires protégées de Madagascar, principalement gérées par Madagascar National Parks, ainsi que par des ONG et des associations en collaboration avec des organisations communautaires locales. Ces aires protégées jouent un rôle crucial en fournissant des services écosystémiques vitaux qui bénéficient à la population et à l'économie. Les résultats de l'étude soulignent l'importance économique des aires protégées, mais ils révèlent également un défi majeur : l'autofinancement du système des aires protégées. Bien que des financements conséquents soient alloués, le montant investi dans la conservation et la gestion des aires protégées reste inférieur à 50 % de ce qui est nécessaire pour une gestion optimale. De plus, la majorité de ces investissements prennent la forme de projets à durée déterminée, créant une incertitude financière persistante. Le système d'aires protégées de Madagascar est un pilier essentiel pour la préservation de la biodiversité et la pérennité des services écosystémiques. Cependant, la sous-financiarisation met en péril ces écosystèmes fragiles et les avantages qu'ils procurent. Les chercheurs de la FAPBM appellent à une attention renforcée sur la nécessité d'un financement durable et à long terme pour garantir la protection continue de ces zones cruciales. Selon les responsables de la FAPBM : « Le défi de l'autofinancement est complexe, nécessitant une collaboration entre le Gouvernement, les organisations non gouvernementales, les communautés locales et le secteur privé. L'élaboration de mécanismes innovants de financement tels que les partenariats public-privé et les incitations fiscales, pourrait offrir des solutions pour relever ce défi pressant. » Dans un contexte où la préservation de la biodiversité est cruciale, Madagascar se trouve à la croisée des chemins. La mobilisation de ressources financières adéquates s'avère être une étape incontournable pour assurer la sauvegarde des aires protégées du pays et garantir un avenir durable pour sa biodiversité unique.
Hary Rakoto
Un nouvel évêque pour le diocèse de Miarinarivo. Le Pape François a nommé, samedi dernier, Monseigneur Jean Claude Rakotoarisoa, issu du clergé du diocèse de Tsiroanomandidy, évêque du diocèse de Miarinarivo. Il n’est autre que l’actuel vicaire général et directeur national des œuvres pontificales missionnaires à Madagascar.
Né le 4 octobre 1971 à Tsiroanomandidy, dans la Région de Bongolava, Mgr Jean Claude Rakotoarisoa a fait des études de philosophie au grand séminaire interdiocésain Saint Paul Apôtre sis à Antsirabe. Après le petit séminaire et le séminaire propédeutique de Tsiroanomandidy, il a étudié la philosophie au grand séminaire interdiocésain Saint Paul de Manantenasoa-Antsirabe. Il a acquis deux ans d'expérience pastorale au petit séminaire de Tsiroanomandidy et a étudié la théologie au grand séminaire interdiocésain Saint Pierre, situé à Ambatoroka, Antananarivo. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Tsiroanomandidy, le 29 août 1999.
Titulaire d’une maîtrise en théologie obtenue à l'Institut catholique de Madagascar, Antananarivo, il a déjà occupé plusieurs postes au niveau de l'Eglise catholique, notamment vicaire de la cathédrale de Tsiroanomandidy, économe et secrétaire diocésain de Tsiroanomandidy, directeur intérimaire du lycée catholique de Tsiroanomandidy, vicaire dans le District d'Andranomandidy, curé dans le District d'Andranomandidy.
Plus tard, Monseigneur Jean Claude Rakotoarisoa a poursuivi ses études pour l’obtention d’une licence et d’un doctorat en droit canonique à l'université pontificale urbanienne, située à Rome (Italie). Puis, en 2017, il est devenu administrateur diocésain de Tsiroanomandidy. Depuis 2021, il est le vicaire général de Tsiroanomandidy et non moins directeur national des œuvres pontificales missionnaires à Madagascar.
Recueillis par Anatra R.
Actuellement, les deux présumés assassins d’un conducteur de taxi-moto se trouvent derrière les barreaux, précisément à Tsiafahy, et ce, grâce à la Gendarmerie. Depuis lundi, la semaine dernière, on n’a plus retrouvé la victime et sa moto. Mais au bout de 4 jours d’une recherche active et une plainte contre X par ses proches auprès de la brigade d’Itaosy, les efforts de la Gendarmerie ont été finalement couronnés de succès. Le corps sans vie du conducteur fut retrouvé dans les buissons, à dix mille lieux de l’endroit où sa moto a été repérée à Tsarasaotra- Soavimasoandro. En effet, le cadavre du malheureux a été repéré dans les environs de Mahitsy, mercredi dernier.
Les enquêteurs ont réussi à obtenir la traçabilité du porté disparu, qui avait été malheureusement assassiné pour sa moto. Mais comment les Forces de l’ordre ont-elles pu, par la suite, parvenir jusque sur la trace du deux-roues ? En effet, s’appuyant sur l’aide du système de guidage GPS, qui s’avère en réalité un outil précieux, la piste a conduit les gendarmes jusque dans un parking sis à Tsarasaotra- Soavimasoandro, aux environs de 22h, lundi dernier. C’est là que la moto qui fut utilisée comme taxi-moto par la victime, fut retrouvée. Là, le gardien des lieux a informé les éléments des Forces que deux hommes, des inconnus ont envisagé d’y récupérer le deux-roues, une routière, tôt le lendemain de cela. Cette imprudence des deux suspects allait faciliter le travail des gendarmes. Car au moment indiqué où les premiers étaient censés venir y chercher la moto, les gendarmes, qui étaient déjà embusqués à l’endroit, les y ont cueillis sur- le- champ et presque sans problème.
Clients habituels
Dire que les présumés meurtriers du conducteur de ce taxi-moto sont ses propres clients habituels, du moins selon la Gendarmerie. Le hic dans l’affaire, c’est que le deux-roues que ces bandits ont convoité, n’ appartient pas à la victime, qui ne faisait que louer. Durant l’enquête, les suspects ont fini par avouer qu’ils ont frappé la victime à la tête avec une bouteille de bière. L’un d’eux avait un big-boss sur lui, au moment de son arrestation. Cet horrible assassinat s’est produit l’autre dimanche, au cours de la semaine dernière.
De son côté, le propriétaire de la moto, lui aussi, s’inquiétait vivement en ne voyant pas son locataire lui remettre la moto, comme ce dernier a l’habitude de le faire tous les soirs. Et surtout, son portable ne faisait que sonner toujours librement. Ce qui a choqué le plus les proches de la victime, c’est que cette dernière, une fois qu’elle était arrivée à Mahitsy, a pu encore joindre ses proches au téléphone. Et le motocycliste leur avait même envoyé la photo de l’endroit où ils, c’est-à-dire ses clients assassins, se trouvaient. Or, quelques moments après, le motard a commencé à ne plus être joignable. D’où la décision de ses proches d’agir finalement.
Franck R.