mercredi, 10 février 2021

La une du 11 février 2021

Publié dans La Une


Le drapeau rouge, signe d’un danger imminent dans la zone habitée, est hissé du côté de la Haute-Ville. Selon Jeannot Ranaivojaona, président du Fokontany d’Ambanin’Ampamarinana, sept familles enregistrées dans sa zone d’intervention se trouvent actuellement sous le menace d’éboulements rocheux et de glissement de terrain. « Environ une trentaine de maisons sont hautement exposées à la menace. Mais avec le temps, des occupants se sont installés ailleurs. Par contre, il reste encore sept familles qui n’ont pas déménagé à défaut de logement », a expliqué ce président. Et d’ajouter que six autres familles victimes du drame lié à l’éboulement meurtrier survenu le 3 février 2019 sont actuellement accueillies au CEBA, Isotry.
« Heureusement, même avec le temps pluvieux persistant depuis quelques jours, nous n’avons pas rencontré d’importantes difficultés. Il faut savoir qu’en décembre dernier, avec des dizaines de familles, nous nous sommes préparés à travers une formation axée sur le système d’évacuation, la nutrition et l’application des mesures de sécurité sanitaires face à la Covid-19. A cela s’ajoutent les actions de sensibilisation et la mise à disposition, en cas de besoin, d’un site d’hébergement installé au sein de l’Institut national de formation professionnelle, situé à Mahamasina », a poursuivi Jeannot Ranaivojaona.
Ce jour, une délégation sous l’égide du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme, accompagnés par la Préfecture d’Antananarivo ainsi que d’autres acteurs engagés dans la prévention des dangers au niveau de ces zones, a effectué une descente sur terrain. Pour la énième fois, il s’agissait d’une occasion pour les hauts responsables de déterminer les actions de prévention liées à ce problème de glissement de terrain.
Rappelons que l’année 2019 a été meurtrière dans la partie de Tsimialonjafy, Ambanin’Ampamarinana et ses environs. Les autorités ont déjà procédé à l’évacuation des habitants. Cependant, cette fois-ci et pour diverses raisons, entre autres le problème de logement, cette opération demeure jusqu’à présent une mission impossible.
K.R.

Publié dans Société

J-50. « Analamanga Park » rouvrira à partir du 2 avril prochain, après quelques mois de travaux de rénovation totale. L’inauguration de ce complexe de détente et de loisirs appartenant à la Région d’Analamanga sera marquée par un festival de 4 jours, clôturé par un grand spectacle avec divers artistes à l’affiche, le lundi de Pâques du 5 avril. Près de deux- tiers des travaux sont actuellement entrepris. La première phase, comprenant la réhabilitation en pavé des ruelles dans l’enceinte du parc, la réhabilitation des 20 bungalows, l’approvisionnement en eau potable ou encore la reconstruction d’une petite piscine et de celle chauffante, est actuellement achevée. A cela s’ajoutent le restaurant et la salle de remise en forme ou le sauna. « Pour la phase II du projet, la construction d’un petit Coliseum, pouvant accueillir des spectacles et festivités, du terrain synthétique, du boulodrome, fait partie des travaux à achever d’ici mars. L’aménagement d’une aire de jeux pour enfants et de la canalisation d’eau, sans oublier le renforcement des branchements électriques, constitue également des chantiers prioritaires », avance Michel Rabetokotany, directeur des Infrastructures et du Développement (DID) auprès de la Région d’Analamanga.
Pour la promotion du tourisme local   
Le portail d’entrée de la Capitale depuis le Sud. « Analamanga Park » se situe à 30 km de la ville d’Antananarivo, plus précisément dans la Commune d’Ambalavao Atsimondrano. Après quelques années de fermeture suite à la vétusté et la destruction de ses infrastructures, ce complexe pourra bientôt accueillir de nouveau les associations, les institutions, les partis ou encore les familles, les amis et toutes les personnes en quête de détente, de loisirs et de pique-nique. La réouverture de ce parc constitue une stèle pour la Région d’Analamanga, laquelle a alloué un investissement conséquent pour réaliser les travaux de rénovation ainsi que pour la construction de nouvelles infrastructures. « A travers ce site, nous avons comme ambition de promouvoir le tourisme local, avec les multiples activités proposées aux visiteurs », affirme Hery Rasoamaromaka, gouverneur de la Région d’Analamanga. « L’accès au parc se fera à un tarif abordable, à déterminer avec le futur gérant », ajoute-t-il. Notons que l’appel à manifestation d’intérêt pour la gestion du parc sera lancé prochainement.
Patricia Ramavonirina

Publié dans Dossier


Voici les propos du Juvence Fabiency Ramasy dans sa thèse de doctorat en science politique présentée et soutenue le 26 mai 2010 à l’université de Toulouse I Capitole : « Après une tentative avortée de coup d’Etat en décembre 1974 sur l’initiative du colonel Bréchard Rajoanarison, et d’une demande de l’opposition, c’est-à-dire le Parti socialiste malgache (PSM), le Mouvement national pour l’indépendance de Madagascar (MONIMA), et le Mpitolona ho an’ny fandrosoan’i Madagasikara - Parti pour le progrès de Madagascar- anciennement parti pour le pouvoir prolétarien (MFM), réclamant l’instauration d’un gouvernement de coalisation, le Général Gabriel Ramanantsoa transmettait tous ses pouvoirs au profit du colonel de gendarmerie Richard Ratsimandrava, le 5 février 1975. Ce dernier fut assassiné par des éléments du Groupe mobile de police (GMP) quelques jours plus tard, soit le 11 février dans des circonstances qui restent encore non élucidées. »
Pleins pouvoirs
Beaucoup ont en effet tenté d’apporter un éclairage incontestable sur ce premier et dernier assassinat politique d’un Chef d’Etat à Madagascar sans y parvenir avec exactitude. A lire un écrit du Professeur Solofo Randrianja (2014), directeur de recherche à l’Institut d’études politiques à Madagascar, enseignant-chercheur à l’université de Toamasina et un membre du jury de Ramasy, le tragique événement s’accomplit dans le cadre de la politisation et de l’affaiblissement de l’institution militaire :
« Les militaires reprennent pratiques et artifices juridiques de la Première République après avoir capté à leur profit les bénéfices des mouvements de rue de 1972 et ceux du soulèvement paysan de 1971, contestation de la légitimité du précédent régime. Ceux-ci, pour rappel, militaient pour plus de démocratie. La transition vers la Seconde République tout comme le ‘recouvrement’ de l’indépendance, ne furent qu’une suite de manipulations des institutions sur le dos des citoyens, complices ou amorphes. La notion de ‘pleins pouvoirs’ fait son apparition à la chute de la Première République lorsque Tsiranana, le Président déchu, les confie à son chef d’Etat-major militaire. Mais ces pleins pouvoirs, les a-t-il jamais eus ? Aucun juriste n’est capable de les définir jusqu’à maintenant alors qu’ils reviennent épisodiquement lors des transitions et autres prises de pouvoir extra constitutionnelles. Ces fameux ‘pleins pouvoirs’, lorsqu’ils s’accompagnent de la déchéance des élus et de la mise au pas des juges et de l’appareil judiciaire, ne signifient pas autre chose que la mise en place d’une dictature. Même si les élus déchus ont été mal élus et même si l’appareil judiciaire n’a jamais été indépendant. Et toute dictature est toujours source de violence institutionnalisée venant de l’Etat d’abord et violence venant des citoyens qui n’ont que ce moyen pour s’exprimer.
Soldiers in mufti
« Les tensions au sein de l’Armée finissent par aboutir au transfert des ‘pleins pouvoirs’ du Général Ramanantsoa au colonel Ratsimandrava, qui sera le premier Chef d’Etat de l’époque contemporaine à se faire assassiner. En l’absence de toute explication officielle et malgré un ‘procès du siècle’, celle généralement admise plus ou moins implicitement est qu’étant descendant d’esclave, les ancêtres ne pouvaient pas le laisser diriger Madagascar ! Et le 11 février 1975, un quarteron d’officiers supérieurs autoproclamé directoire militaire s’institue à la tête de l’Etat. Le gouvernement formé par le colonel Ratsimandrava, le 5 février 1975, se dissout le 13 juin 1975 non sans avoir ‘élu’ le capitaine de frégate Didier Ratsiraka à la tête d’un Conseil suprême de la révolution, sorti du néant. »
« Les Forces armées vont ainsi se découvrir une vocation politique et devenir des acteurs politiques. Un membre des Forces armées, le colonel Richard Ratsimandrava, se voit attribué le pouvoir le 5 février 1975. A la suite de son assassinat le 11 février 1975, un directoire militaire dirigé par le Général Gilles Andriamahazo et composé de 18 membres fut mis en place. Madagascar se trouva en présence d’un régime militaire, des gouverneurs militaires furent placés à la tête des provinces accentuant ainsi la prétorianisation du système et la permanence des soldiers in mufti au sein de l’appareil d’Etat. Le remplacement du directoire militaire par le Conseil suprême de la révolution le 15 juin 1975 contribua au renforcement de la militarisation avec à sa tête le capitaine de frégate Didier Ratsiraka.
Livre Rouge
« L’entrée dans la République Démocratique de Madagascar se caractérisa par la politisation et l’affaiblissement de l’institution militaire. Afin de neutraliser cette dernière, Didier Ratsiraka en fit des militaires en uniformes (création des Forces armées populaires) en vue de l’application du ‘‘Livre Rouge’’. Si bien qu’il y a un abandon des fonctions classiques de défense du territoire. Dans la poursuite de sa politique, Didier Ratsiraka mettra à l’écart les ‘‘chefs historiques’’, c’est-à-dire ceux ayant occupé des postes de commandement de 1960 à 1975. La clientélisation des nominations et avancements fragilisa de plus en plus l’institution et contribua à une remise en cause de sa forme pyramidale. »
En 2010, Christian Feller et Frédéric Sandron de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) font le constat suivant : « Le 5 février 1975, le Général doit remettre les pouvoirs à un jeune colonel de gendarmerie Richard Ratsimandrava mais, six jours plus tard, celui-ci est assassiné. Pour lui succéder, le directoire militaire, constitué à la tête de l’État, suspend les partis politiques. Le 15 juin 1975, Didier Ratsiraka est élu Chef de l’État, chef du gouvernement et président du conseil suprême de la Révolution. Le 21 décembre, un référendum conduit à l’adoption d’une nouvelle constitution pour la nouvelle République de Madagascar, dont les principes fondateurs sont tirés du ‘Livre Rouge’ et constituent la charte de la ‘révolution socialiste malgache’. »
Loi martiale
En 2017, Mireille Razafindrakoto, François Roubaud et Jean-Michel Wachsberger de l’IRD apportent leur propre version en ces termes : « Ces événements conduisirent à la chute du régime et à un transfert quasi-légaliste du pouvoir. Tsiranana, tout en gardant la présidence de la République, remit les pleins pouvoirs au Général Ramanantsoa, militaire le plus gradé et le plus ancien dans le grade de Général, lequel organisa cinq mois plus tard un référendum par lequel les électeurs le placèrent à la tête de l’État. Ce dernier n’arriva cependant pas à assurer la stabilité politique. Coincé entre les revendications politiques des élites provinciales, sa loyauté envers l’oligarchie économico-politique merina et les pressions aux réformes économiques et politiques des partis maoïstes (MFM et MONIMA), il fut finalement conduit, après la rébellion du GPM (héritier des FRS), à remettre le pouvoir au colonel R. Ratsimandrava en février 1975. Six jours plus tard, ce dernier fut cependant assassiné, sans que les historiens n’aient réussi jusqu’ici à établir formellement qui étaient les commanditaires de ce meurtre. Un directoire militaire fut alors mis en place qui réussit à rétablir l’ordre public en réprimant par les armes la rébellion du GPM et en déclarant la loi martiale. »
Un mot sur le Fokonolona
La redynamisation du Fokonolona est une composante-phare de la politique du défunt colonel Ratsimandrava. Voici le point de vue de ces mêmes auteurs cités plus haut : « Le deuxième volet de la politique de développement visait à réformer les structures rurales. Porté par le colonel R. Ratsimandrava, ministre de l’Intérieur, il avait pour objectif le développement économique reposant sur une forme de décentralisation, en accordant aux communautés rurales traditionnelles (Fokonolona) plus de liberté de choix et d’organisation (en leur accordant notamment le contrôle des terres non cultivées) et en restructurant l’administration de manière ascendante, des cellules de base jusqu’au niveau national. »
Amnistie et hommages
L’article premier de l’ordonnance 75-012-O/D portant amnistie du 15 mai 1975 dispose en ces termes : « A l’exception de l’assassinat, la tentative d’assassinat et la complicité de ces crimes commis sur la personne du co1onel Richard Ratsimandrava et autres, sont amnistiés les faits constituant des fautes disciplinaires, des infractions d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ainsi que les infractions connexes commis en décembre 1974, janvier et février 1975. »
Le colonel Richard Ratsimandrava sera élevé au grade de Général de brigade à titre posthume le 15 juin 1975.
Depuis 2014, la date du 11 février est déclarée jour de recueillement au même titre que le 29 mars pour la nation tout entière afin de rendre hommage aux gendarmes décédés en activité dans le cadre des services commandés.
Recueillis par M.R.

Publié dans Politique


Alors que l’émission « miara – manonja » ne cesse de se livrer à la désinformation, la presse internationale s’y met également. Dans un article publié dans un journal français en ligne, une journaliste relate le meeting politique déguisé en excursion de l’Opposition, samedi dernier à Imerinkasinina. Lu de plus près, l’article écrit par une correspondante contient plusieurs informations incorrectes et des impertinences.
 «Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à l’appel des organisations de la société civile et de l’Opposition »  peut – on lire dès le début dudit article qui affirme que ce rassemblement visait à dénoncer la hausse du coût de la vie alors que les instigateurs martelaient qu’ils voulaient effectuer une simple excursion et présenter mutuellement des vœux de nouvel an. Le même papier n’hésite pas à faire le rapprochement entre ce rassemblement de l’Opposition et le soit – disant colère qui gagne les rangs du personnel médical et paramédical. Il est dit qu’aucun membre du personnel soignant n’a touché d’indemnités. Une information totalement fausse puisque le leader du syndicat des paramédicaux, Jerisoa Ralibera en personne avait affirmé que seuls 2 000 sur les 16 000 membres de ce corps ont perçu leurs indemnités.
Détournement de faits et omissions volontaires
« (…) quelque 5 000 personnes − militants politiques, députés, mais aussi vendeurs, restaurateurs, garagistes ou fonctionnaires − se sont rassemblées sur la colline de l’Imerinkasinina, (…) tous se disent déçus par la politique du gouvernement et inquiets de la hausse du coût de la vie », rapporte toujours ce journal français dans ses colonnes. La journaliste a néanmoins oublié de préciser l’appartenance politique de ces individus qui constituaient leur dénominateur commun et que les leaders du mouvement avaient même appelé à la rébellion contre le régime. Plus loin, l’article affirme que le rassemblement était le premier de la plate-forme « Miara-Manonja » laquelle regroupe des mouvements de la société civile et des partis politiques.
Sur un passage qui aborde l’inflation provoquant une hausse des prix des produits de première nécessité, le papier affirme que « le riz, qui se vend habituellement 2 000 ariary le kilo (45 centimes d’euros), avoisine maintenant les 4 000 ariary ». La journaliste enfreint ainsi l’une des  règles de base du métier : la précision. En effet, dire que le prix du riz avoisine les 4000 ariary n’est que de la pure exagération lorsqu’on sait que le coût maximal du kilo de riz à Madagascar est de 3000 Ariary. Avec autant de détournement de faits et d’omission volontaire, soit la journaliste auteur de l’article avait des sources peu fiables soit il s’agit d’une velléité de désinformer. Ce qui est bien désolant de la part d’un aussi grand journal qui semble avoir sa place dans le « monde » de la presse française !
La Rédaction



Publié dans Politique


La perception des droits sur la déclaration de succession, sur les actes de partage issus d’une succession présentés avant le 31 décembre 2021, est suspendue. Une annonce effectuée, hier, par Mme Dina Raharijaona, chef de service de la Législation fiscale, durant la séance d’information sur les nouvelles dispositions fiscales et douanières contenues dans la loi de Finances initiale 2021. Germain, directeur général des Impôts ainsi que Tianamanambina, inspecteur des impôts, sont également intervenus durant un échange avec le secteur privé à la grande salle du ministère de l’Economie et du Plan, situé à Anosy.
En effet, la population malagasy rencontre beaucoup de problèmes dans le domaine foncier. Entre la lourdeur des procédures et la falsification des papiers comme les titres, les actes de notoriété, les testaments ainsi que le vol de signatures, cette initiative soutient la politique de sécurisation et de certification foncière initiée par le Gouvernement. « Normalement, les droits d’enregistrement constituent un droit fixe, mais nous l’avons exonéré. L’objectif consiste à alléger les charges des héritiers ou de ceux qui préparent des dossiers dans le domaine foncier ou le patrimoine. Toutes les taxes sont suspendues jusqu’au partage. Toutefois, les procédures relatives à la succession et au partage restent inchangées », déclare le chef de service de la Législation fiscale. Lorsque les parents sont encore vivants et qu’ils effectuent la mutation à leurs enfants, le droit d’enregistrement est fixé à 40 000 ariary par donataire alors que ce tarif s’élevait auparavant à 5 % de la valeur du patrimoine.
Pour rappel, la Banque mondiale mène actuellement un projet y afférent. L’institution financière a accordé l’année dernière un financement à hauteur de 52 millions de dollars. Elle prévoit la distribution de deux millions de certificats fonciers supplémentaires d’ici juin 2022 et l’appui de 309 guichets fonciers communaux supplémentaires. D’après Coralie Gevers, ancienne représentante de la Banque mondiale à Madagascar, « l’agriculture concerne environ 80 % de la population malagasy et a le potentiel de sortir plusieurs millions d’habitants de la pauvreté. A moins que les droits fonciers et la propriété ne soient sécurisés, il serait peu probable que les agriculteurs investissent à long terme dans les terres qu’ils utilisent ».
La présentation des nouvelles dispositions de la LFI se poursuit aujourd’hui avec l’intervention de la Direction générale des Douanes.
Solange Heriniaina

Publié dans Economie
mercredi, 10 février 2021

Et après, c’est quoi ?

La vraie-fausse excursion à Imerinkasinina a drainé une foule visiblement survoltée. Prêts à braver tous les obstacles (distance à parcourir, caprice du climat ou autres) des milliers de gens, sympathisants ou simples curieux, d’une ambiance bon enfant, répondent à l’appel. Et les organisateurs s’apprêtèrent à  se frotter les mains et déduisirent que c’est du … succès !
Pourtant, une nuance s’impose ! Est-ce par affinité aux messages véhiculés par l’Opposition à travers les animateurs de la radio « miara-manonja » ? Ou par simple curiosité ? Ou par l’intérêt tout court que suscite le plaisir de sortir en plein air ? Ou tout simplement déclenché par un sentiment de révolte dû au vécu quotidien qui commence à taper sur les nerfs (inflation, insécurité, les bourdes de la JIRAMA, …) ? Autant de questionnements qu’il faille apporter des éléments de réponse crédibles.
Mais la plus importante interrogation que tout observateur attend des réponses valables et dignes de la part des hommes et des femmes politiques intègres de l’Opposition consiste à savoir « et après, c’est quoi ». C’est bien beau d’avoir réussi (encore à déterminer) un coup d’essai mais il faut savoir gérer la continuité et ce en respectant une certaine de règle du jeu.
Et maintenant donc, quelle suite à donner ? A quelle logique les dirigeants de l’Opposition entendent-ils mettre en œuvre ? La logique de la confrontation ? Ou la logique du respect de la loi et la logique de la démocratie ?
Dans le cas où Ravalo et consorts opteraient pour la première option à savoir la logique de la confrontation, ils choisiront donc le trouble ou le défi frontal contre les éléments de la FDS. D’après les bribes d’information balancées, la prochaine « excursion » aurait lieu à Tanà. A chacun d’évaluer sinon d’anticiper les éventuels dégâts causés  à l’issue d’une telle aventure où la confrontation serait difficile à éviter.
Si les conducteurs d’âme de Bel-Air priorisent la logique du respect de la loi ainsi que le minimum de la démocratie, ils s’engageront sur la voie de la raison. Un geste qui garantit le respect des intérêts supérieurs de la Nation. Ils conduiront leurs « brebis » sur le bon chemin.  En fait, personne ne conteste l’existence d’une force politique en face du régime en place. Une force de proposition et de débat avec comme seul cadre à l’intérieur des quatre murs du Parlement.
On n’est pas obligé d’emprunter la voie du mensonge. Une excursion est une excursion mais pas un meeting politique déguisé dans la nature. Quand on sort dans la nature, on aime bien respirer de l’air pur. C’est bon pour la santé !
Tellement, la culture de la tromperie s’enracine chez certains de nos acteurs politiques notamment ceux de l’Opposition qu’on ne s’embarrasse plus à trahir la confiance des autres. L’ex numéro un du pays, Rajaonarimampianina, a dû payer cher de son fauteuil doré à cause du mensonge d’Etat qu’il s’était fait passer maître durant tout son mandat (2014-2018).
A la prochaine, il faudra afficher clairement l’intention et cela, bien sûr, dans le respect de la loi. De toutes les manières, il faut savoir attendre. Le prochain scrutin présidentiel aura lieu en 2023 ! Et laissez le peuple en juger !
Ndrianaivo

Publié dans Editorial

L’Etat malagasy porte plainte contre Parpia Gold and Jewels Trading, LLC. La décision a été annoncée dans le rapport du Conseil des ministres d’hier. La société dubaïote est accusée d’exportation illicite de richesses naturelles malagasy. Elle a porté plainte devant la justice sud-africaine dans le cadre de cette affaire de trafic de 73.5 kilos d’or, avait informé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié la semaine dernière. Ladite entreprise revendique la propriété de ladite cargaison d’or et affirme être l’employeur des trois individus interpellés par la douane du pays de Nelson Mandela. Cette même entreprise estime que la détention des trois individus et leur marchandise est tout simplement illégale. Pour les observateurs avertis, il pourrait s’agir d’une énième tentative de diversion de la part des suspects pour tenter de brouiller les pistes. Une diversion comme lorsque les accusés avaient affirmé que l’or était d’origine malienne. Au final, il s’est avéré que les documents en question étaient de faux, selon les explications de la Direction générale de la douane malagasy. L’intervention de la société de Dubaï, destination finale de l’or saisi en Afrique du Sud, pourrait être une autre diversion. Il convient en effet de rappeler que le Gouvernement a déjà pris la décision de suspension de l’exportation d’or et des pierres précieuses depuis le mois d’octobre 2020. En ce sens, la société dubaïote, qui revendique la propriété de l’or, a donc agi en toute illégalité en tentant de sortir la cargaison d’or du territoire malagasy.  En outre, la société en question affirme être l’employeur des trois malagasy interpellés par les autorités sud-africaines. Une version qui peine à convaincre sachant que l’un de ces hommes est connu pour être un employé d’une agence de voyage tandis qu’un autre est réputé être un consultant... En tout cas, un procès concernant la plainte de cette société a eu lieu avant-hier. La décision de la justice sud-africaine est attendue ce jour. Le ministère des Affaires étrangères avait indiqué que ce serait cette entrée en scène de l’entreprise dubaïote qui a conduit au renvoi du procès des trois malagasy, prévu se tenir le 1er février dernier, au 19 février prochain. Notons que dans le cadre des procès en cours en Afrique du Sud, l’Etat malagasy a recruté des avocats locaux pour défendre ses intérêts et avoir gain de cause dans toutes les étapes judiciaires entreprises dans le cadre de cette affaire. Les demandes de l’Etat malagasy, pour le rapatriement de l’or saisi et l’extradition des trois suspects arrêtés en Afrique du Sud, restent en cours, affirme le rapport du Conseil des ministres hier.
La Rédaction


Publié dans Politique

« Nous avons allégé la procédure à suivre pour l’implantation d’usines agroalimentaires dans le pays. Une exonération fiscale est actuellement adoptée dans la loi de Finances initiale ». Tels sont les mots de Germain, directeur général des Impôts, hier. Face à la hausse incessante de l’importation qui pénalise à la fois les produits locaux et l’ariary, le Gouvernement opte en ce moment pour la production locale. En effet, dans le document qui retrace le budget de l’Etat, l’exonération à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de certains produits entre en vigueur, entres autres le maïs - vendu localement, la farine - fabriquée localement et l’huile alimentaire - produite localement. Il en est de même pour le blé, ainsi qu’un abaissement du taux de la TVA à 5 % pour les pâtes alimentaires fabriquées localement. « Nous vivons en ce moment avec la hausse incessante du prix des produits de première nécessité. En allégeant les impôts des entreprises et en augmentant le droit d’accise sur les produits importés, tout cela permettra de créer de l’emploi », poursuit le DG.

Solange Heriniaina

Publié dans Economie

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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