Une grande première à Madagascar. Une équipe franco-malagasy a participé à l’opération chirurgicale à cœur ouvert, dans la semaine du 20 mai dernier. Quatre patients âgés entre 8 et 13 ans ont été opérés au bloc opératoire spécialisé du CENHOSOA, grâce à l’intervention de l’ONG “La Chaîne de l’Espoir”, en collaboration avec CHU de La Réunion, Nantes et Bordeaux. Une équipe de 25 personnels du CENHOSOA et 14 missionnaires françaises se sont mobilisés pour garantir le succès de cette première mission dans la Grande île. Désormais, le pays va accueillir 3 à 4 missions par an, avec une vingtaine d’opérations prévue. Une chance pour tous les Malagasy d’autant plus que le l’opération coûte plusieurs milliers d’euros à l’étranger, contre une participation symbolique des parents à Madagascar. Ce dossier rapporte les témoignages des parents des enfants opérés, les impressions des médecins qui y ont contribué, les étapes suivies ou encore les perspectives...

Marielle s’en sort avec une bonne mine !
Le sourire aux lèvres. Marielle est sortie de sa chambre au 2 étage du CENHOSOA, accompagnée de ses parents, jeudi dernier vers 15 heures. Elle a marché toute seule et a pu marcher à pied jusqu’au parking pour attendre son père qui a cherché le taxi à l’extérieur de l’hôpital. “Je vais bien maintenant. C’est vrai que j’étais tétanisée avant mon entrée en bloc opératoire mais j’ai ensuite fait le vide dans ma tête. Après l’opération, je peux reprendre mes études, passer mon examen du BEPC et continuer à vivre ma vie”, nous confie la jeune fille de 13 ans. Elle a été la première opérée à cœur ouvert, le 21 mai dernier. Pour cette patiente originaire de Fianarantsoa, tout a commencé en 2022. “Elle s’est évanouie en classe et on l’a ramenée à la maison, où elle a de nouveau perdu connaissance. Nous nous rendions à l’hôpital d’Andrainjato, où les médecins ont diagnostiqué une malformation cardiaque. Ils nous ont aussitôt référé à La Chaîne de l’Espoir pour les contrôles”, se souvient Séraphine R., la mère de Marielle. “Son cas s’est aggravé en janvier de cette année, avec des essoufflements et plusieurs crises à l’hôpital. Elle a même dû arrêter les cours pour suivre un traitement à Antananarivo. La voilà opérée et en bonne santé, nous n’en pouvons qu’être reconnaissante pour tout”, ajoute sa mère. A sa sortie du CENHOSOA, Marielle vit avec sa famille au centre social ANYMA, notamment pour les suivis postopératoires pendant un mois. Elle vivra chez sa tante à Sabotsy- Namehana jusqu’à la prochaine rentrée scolaire, tandis que ses parents retourneront à Fianarantsoa pour retrouver ses frères et sœurs.

« Elydel est sauvé ! », s’exclame sa mère
Originaire de Mandritsara, Randriarisolo Jean Elydel a été atteint d’une malformation en CIV. D'après Elia, sa mère, la maladie n’a été détectée qu’en novembre 2022. “ Son nez saignait beaucoup et régulièrement. J'étais très inquiet et nous avons consulté un médecin. Il nous a orienté vers la Chaîne de l’Espoir”.
Issue d’une famille très modeste, elle a été bouleversée par le cas de son fils puisque le coût d’une opération similaire est très coûteux, alors que c’est la seule issue qui pourrait le libérer de cet handicap. “ Quand j’ai reçu l'appel de notre évacuation à Antananarivo, j’ai sauté de joie. Elydel va être sauvé. Durant l'opération, j'étais confiante. J’ai entièrement confiance aux équipes médicales qui l’ont opéré ”. Une fois sorti de l’hôpital CENHOSOA, il sera encore pris en charge au centre social ANYMA pendant 1 mois.


Finoana, le benjamin des patients opérés
Nous l’avons retrouvé en pleine forme sur son lit d’hôpital, prêt à rentrer chez lui. Il a parlé avec son chirurgien, qui l’a aidé à enlever les sparadraps sur sa poitrine. Il, c’est Finoana, le benjamin des 4 enfants opérés de la chirurgie à cœur ouvert au bloc opératoire spécialisé du CENHOSOA. “Tout s’est bien passé, plus que ce que l’on a pensé. Nous avons tout confié à Dieu et aux compétences des médecins et cela nous a réconforté. Finoana est sorti de la réanimation après quelques jours et s’est vite rétabli durant son hospitalisation. La preuve, nous allons sortir tout à l’heure”, avance Roland Rakotoarivony, le père du petit patient. “Nous avons su qu’il a des problèmes cardiques dès 6 semaines après sa naissance. Il a été grippé et admis à l’hopital de Tsaralalàna à l’époque. Les diagnostics ont révélé des sifflements de son cœur. L’on nous a référé au “Médecins du monde” à l’époque”, ajoute le père. Depuis, l’état de santé de Finoana est suivi de près par ses parents et les médecins, quoique sa maladie n’ait pas trop impacté sur sa vie quotidienne. “Il a souvent de la toux et de la grippe, mais rien de très grave qui le paralyse”, ajoute son paternel. Finoana est rentré chez lui avec ses parents, mais les séances de suivis postopératoires vont s’y faire régulièrement.

« J’étais dans tous mes états », dixit la mère de Bryan

C'était le jour le plus long, selon la mère de Rakotoarisoa Tsito Ny Avo Bryan. “L’inquiétude, l'anxiété, tous ces sentiments sont présents à ce moment-là. Il est entré au bloc opératoire vers 8h50 minutes, pour ne sortir que vers 16 heures. Plus l’heure passe, plus la peur augmente. Entre temps, nous n'avons pas pu rester tranquille, mais faire des va- et- vient pour attendre la nouvelle de notre fils”, soupire la mère. Et de poursuivre, “nous avons été informés que son cas est plus délicat, et il fallait l’endormir pendant une nuit entière. Il ne s’est réveillé que le lendemain vers 11heures. Et c’est là que nous avons pu repris nos souffles”. La malformation a été détectée à l'âge de 6 mois. Et c’est depuis que Bryan a été pris en charge par la Chaîne de l’Espoir, selon toujours sa mère.

Trois à quatre missions par an au programme

Cette première mission médicale a été possible grâce à un partenariat entre CENHOSOA, le CHU Felix Guyon de La Réunion, les autorités malagasy et l’ONG « La Chaîne de l’Espoir ». Celle-ci a entrepris depuis 2018 un programme d’appui au développement de la chirurgie cardiaque pédiatrique à Madagascar. D’après Charlotte Gonter, chef de mission à Madagascar, les objectifs poursuivis sont de réduire la mortalité infantile des enfants atteints de cardiopathies acquises ou congénitales, d’accompagner progressivement la montée en compétences des équipes soignantes malagasy, déjà autonomes pour les opérations à cœur fermé, afin qu’à terme elles puissent pratiquer en autonomie les opérations à cœur ouvert et de poursuivre la prévention et le dépistage des pathologies cardiaques pédiatriques. De 2018 à 2024, une unité de soins et bloc de chirurgie cardiaque a été réhabilitée.
Cette mission entre dans le cadre d’un projet intégré de dépistage et de développement de la chirurgie cardio pédiatrique dans l’océan Indien dont Madagascar et Comores.  Soutenu par l’AFD, le projet a une durée de trois ans, 2024- 2027. Outre l’opération et la chirurgie, le projet mise aussi sur la formation et dépistage au niveau des 4 Régions du pays à savoir Haute Matsiatra, Analamanga, Boeny, Atsinanana où les personnels des centres de santé de base sont formés sur le dépistage des cardiopathies ainsi que la formation des cardiologues au niveau des CHU. Il y a aussi la sensibilisation et prévention, la prise en charge des enfants.
Une équipe de 25 personnels du CENHOSOA et 14 bénévoles provenant de La Réunion, Nantes et Bordeaux ont réalisé les opérations ainsi que les suivis postopératoires des enfants. L’équipe de bénévoles français ont aussi formé et accompagné l’équipe hospitalière dudit établissement hospitalier pour qu’elle puisse réaliser en autonome, une chirurgie à cœur ouvert simple. Jusqu' à son terme, le projet a opéré soixante enfants opérés à cœur fermé. Pour le cœur ouvert, 3 à 4 missions de chirurgie par an seront organisées, avec 4 à 5 enfants à opérer par vague. La deuxième de cette année est prévue pour septembre, puis en octobre ou novembre.
La Chaîne de l’Espoir est une ONG internationale fondée en 1994 présente dans plus de 20 pays.  Elle a pour vocation de renforcer les systèmes de santé pour donner à chacun et en particulier aux enfants les mêmes chances de survie et de développement.


“L’opération est une des étapes de la chirurgie cardiaque”

“La chirurgie cardiaque ne veut pas dire bloc opératoire. L’opération figure parmi les étapes. Ce ne sont pas tous les enfants qui ont une malformation cardiaque qui doivent être opérés. Il y a ceux dont l’état de santé sont juste suivi de près par les spécialistes”. Dr Hariniaina Ravaoavy alias Dr Dani, cardiopédiatre au sein du CENHOSOA, le précise. Effectivement, tout commence par le fait que les médecins référent les patients au centre, suite aux signes révélateurs de la cardiopathie infantile, à l’exemple de l’essoufflement, des sifflements, les enfants bleus s’il y a nausée, etc. Les enfants référés sont ensuite diagnostiqués dans la salle y afférente, avant que les spécialistes posent les indications opératoires. Une fois les diagnostics effectués, les patients sont adressés aux chirurgiens pour l’opération. L’intervention en bloc opératoire dure entre 4 à 5 heures, y compris les conditionnements depuis l’entrée en bloc, l’installation et l’endormissement du patient, avant que les chirurgiens commencent l’opération. Ils prennent aussi 30mn à 1h pour arriver au niveau du cœur, installer les tubes, etc., selon les informations recueillies.
Après l’opération en bloc, la réanimation du patient ayant subi une chirurgie cardiaque constitue l’étape la plus ardue. Celle-ci dure des jours avant que le patient entre dans le niveau hospitalisation. “L’on ne peut dire qu’une chirurgie cardiaque est une réussite que si les patients sortent en bonne santé de l’hôpital”, souligne le Dr Dani. Après quelques jours dans sa chambre d’hôpital, le patient peut sortir mais les suivis postopératoires durent plus longtemps. En fait, la durée et la fréquence des suivis dépend des pathologies des patients. Il y en a que les médecins suivent à vie, chaque semaine, chaque mois, tous les 6 mois, chaque année ou encore tous les 2 à 3 ans...

Dossier réalisé par Patricia R. et Anatra R.
Photos: Solomamy M./ La Chaîne de l'Espoir

Publié dans Dossier
dimanche, 02 juin 2024

La une du 3 juin 2024

Publié dans La Une
dimanche, 02 juin 2024

Quid du taux de participation ?


La baisse significative du taux de participation des dernières législatives fait débat. On se rend la balle. A qui la faute ?
En effet, selon certaines indications, le taux de participation provisoire du récent vote peine à atteindre les 50 %. Ce qui traduit un taux d’abstention élevé et un désintéressement notable !
Le taux de participation lors d’un scrutin est un baromètre qui ne trompe pas. Un taux de participation élevé, à plus de 50 %, signifie un certain engouement ou enthousiasme des citoyens et rend fier le régime en place quand il y trouve son compte. Tandis qu’un taux visiblement inférieur à la moyenne inquiète non seulement les tenants du pouvoir, mais aussi les observateurs.
Plusieurs facteurs entrent en lice pour tenter d’éclaircir ce phénomène social précis. On dit que le taux de participation à une élection est bas lorsqu’il descend en dessous de 50 %. En fait, un taux de participation inférieur à 50 %  remet en cause la validité du scrutin et surtout la crédibilité sinon la légitimité vis-à-vis de l’opinion du ou des gagnants au vote. Le taux de participation est toujours une hantise de tout régime surtout quand il est en ballotage par rapport aux forces en présence du fait qu’il pourrait exprimer autrement un rejet de la chose politique ou du régime en place tout court. La méfiance que certaine frange de l’opinion ressent vis-à-vis des organes d’Etat, CENI et HCC, qui supervisent les élections à Madagasikara pèse sur l’enthousiasme à aller rejoindre le bureau de vote.
Un bas taux de participation sinon un taux d’abstention élevé peut être perçu comme un revers de la démocratie. Qu’on le veuille ou non, il exprime la liberté individuelle que chaque citoyen est en droit de le faire valoir. Toute chose a son côté positif et également son côté négatif. Toute médaille a une  face, le bon côté, et une pile, le mauvais côté ou revers. La vie est ainsi faite ! La démocratie malgré ses vertus que l’on cite en louange en toute circonstance porte en elle ses défauts, ses faiblesses. En vertu de la liberté individuelle garantie par la démocratie, on ne peut sinon on ne doit pas obliger les concitoyens à aller voter, de faire pression aux gens à s’acquitter de son devoir civique. On ne peut pas ou on ne doit pas en vouloir à la liberté individuelle. Le vote est l’expression libre de la volonté de tout citoyen. Dans un sens comme dans un autre, la démocratie, elle-même, est l’ennemie de la démocratie ! La pratique délétère dans tout régime de dictature socialiste ou communiste qui dicte au peuple la conduite à tenir lors du vote est à bannir. Et le taux de participation atteint les 100  % et les voix obtenues, 100 %. C’est un schéma classique honteux et ridicule propre aux pays de la dictature.
Le faible taux de participation ou le taux élevé de l’abstention accuse la défaillance de certains membres de la société civile dévoués à l’éducation civique des concitoyens dont ils ont bénéficié des soutiens financiers conséquents de l’extérieur. Des fois, ils sont plutôt obnubilés par les choses de la politique.
Quid du faible taux de participation ? A chacun de reconnaître sa responsabilité !
Ndrianaivo

Publié dans Editorial
dimanche, 02 juin 2024

Actu-brèves

Mis en place d’un institut d'IA appliquée à Madagascar. Par son implication de plus en plus présente dans nos tâches quotidiennes, l’Intelligence artificielle (IA) n’est plus à mettre de côté dans sa participation au développement de notre pays. Ainsi, une convention a été signée entre Tahina Razafindramalo, ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, et Serge Miranda, professeur de l’université Côte d’Azur et ESTIA (Biarritz), France pour lancer l'étude de faisabilité visant à créer l'institut international d'IA appliquée pour l'océan Indien à Madagascar. Cette initiative est le fruit d'une collaboration entre plusieurs entités clés. Les entités impliquées dans ce projet sont les sociétés DATUM Consulting, Groupe ArkeUp, l’école ESTIA et le ministère en charge du Développement numérique. Le ministre a souligné l'importance de cet institut pour Madagascar et l'ensemble de l'océan Indien. Il a déclaré que cet établissement s'inscrit dans la vision stratégique d'une économie numérique robuste, plaçant ainsi Madagascar en tant qu'acteur clé dans le domaine de l'IA dans la sous-région. Cette initiative devrait avoir un impact significatif sur divers aspects. Sa création devrait générer des opportunités accrues en matière d'éducation et d'emplois de qualité. Il permettra de stimuler l'Innovation et de la croissance économique.



JIRAMA dématérialise les factures. La société d'eau et d'électricité malgache, JIRAMA, poursuit son processus d'innovation en dématérialisant les factures de ses abonnés. Cette initiative vise à moderniser la distribution des factures et à promouvoir la transparence et la bonne gestion au sein de l'entreprise. En effet, les factures envoyées à ses abonnés seront désormais disponibles en version numérique. Cela vise d’une part à la rapidité de leur distribution mais également l’instauration de la transparence et de la bonne gestion au sein de l’entreprise. Ce service sera lancé dès ce mois-ci. La JIRAMA a indiqué dans un communiqué que les abonnés qui n’ont pas accès à un mail, recevront la facture version papier déposée à l’adresse physique de facturation. « Les factures, que ce soient celles physiques ou celles envoyées par voie électronique ont la même valeur », précise la compagnie. Pour l’instant donc, seule une partie des clients bénéficient de l’envoi par courriel de leur facturation. La JIRAMA a incité ses abonnés, surtout ceux qui disposent d’une adresse électronique de “remplir la section adresse e-mail et numéro de téléphone dans la facture reçue”. A terme, la JIRAMA ambitionne de rendre ce service de facturation numérique accessible à l'ensemble de ses clients. Cette démarche s'inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des services offerts par l'entreprise, en vue d'améliorer l'expérience des abonnés et d'optimiser ses processus internes.



Le manuel de projet de fin d'étude à l'ENAM à mettre à jour. L'Ecole nationale d'administration de Madagascar (ENAM), avec le soutien de l’USAID Madagascar et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à travers le programme RINDRA, a organisé un atelier de 2 jours pour actualiser le Manuel de projet de fin d'étude (MPFE). L'objectif principal était de mettre à jour le MPFE, un guide essentiel pour les étudiants et apprenants de l’ENAM. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme RINDRA qui vise à renforcer la gouvernance à Madagascar en enrichissant les matériels de formation des institutions. Peter Salloum, Chief of Party du programme RINDRA, a souligné le rôle crucial de l’ENAM dans la gouvernance et dans le programme RINDRA, mettant en avant la contribution de l'école au renforcement des capacités des institutions et à la révision de la méthodologie de formation pour s'adapter aux besoins de l'administration publique de Madagascar et des Communes, dans le contexte de la décentralisation et de la politique nationale de décentralisation. La mise à jour de ce guide revêt une importance capitale car elle permettra d'améliorer la qualité et la quantité des formations dispensées par l'ENAM aux agents de l'Etat. En fournissant aux futurs cadres de l'Etat des outils pédagogiques actualisés et adaptés aux besoins réels du terrain, en renforçant leurs compétences et leur capacité à gérer efficacement les affaires publiques.



La route nationale n°2 reliant Antananarivo et Toamasina sera temporairement interdite aux poids lourds. En effet, suite au passage des cyclones cette année, une partie délicate de la RN°2 au niveau de Mandraka sera l’objet de réhabilitation. Les travaux auront lieu le lundi 3 juin et le mardi 4 juin entre les points kilométrique (pk) 63+ 318 et le pk 63 + 409 communément appelés « section S ». Les véhicules concernés sont entre autres, les transports de marchandises, les camions, les engins, les gros bus. La coupure va de 7h du matin à 15h. Ce créneau peut être rallongé selon la situation sur place. Du coté des petits véhicules et les minibus, ils sont autorisés à circuler en prenant l’espace aménagé à cet effet tout en respectant les consignes des techniciens et des Forces de l’ordre. Le communiqué du ministère des Travaux publics n’a pas cependant précisé sur l’autorisation concernant les convois stratégiques comme le transport de carburant.

Publié dans Politique


Les élections législatives à Madagascar voient une montée en puissance des candidats indépendants. Ces derniers, sans affiliation politique, rivalisent avec les deux blocs dominants : la coalition présidentielle - Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina et l'Opposition Firaisankina. Les tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) montrent en effet que les indépendants sont en tête dans plusieurs circonscriptions. Plus d’une trentaine est à l’heure actuelle bien placée pour obtenir un siège à l’Assemblée nationale.
A titre d’exemple, l’on peut citer que dans la Province de Mahajanga, l’ancien président de la Confédération africaine de football Ahmad Ahmad est en tête à Mitsinjo.  Rabeharison Bernardin dit Din Rotsaka est placé en tête à Befandriana Nord Sofia. A Antananarivo, Gascar Fenosoa surpasse les candidats des deux blocs dans le 3e  Arrondissement de la Capitale pour l’instant. Le député sortant Andriamanjato Liantsoa Bina est en tête à Andramasina.
A Bongolava Fenoarivobe, trois indépendants sont au coude-à-coude pour la première place. A Ambatolampy, l’ancien benjamin de la Chambre basse Rakotomalala Miarintsoa semble bien parti pour être réélu à Tsimbazaza. A Toliara, Vontsoa Christian est largement devant à Tsihombe Androy, et Raby Savatsarah Ain'Harimanga Gabrielle, l’ex-secrétaire générale du ministère de la Justice est en tête à Farafangana. L’ancien président de la délégation spéciale de Fianarantsoa Pety Rakotoniaina est en pole position à Ikalamavony, Haute-Matsiatra pour succéder à son épouse.
Un message des électeurs
La percée des indépendants montre un changement notable dans la politique malgache. Cela pourrait indiquer que les électeurs sont déçus par les deux blocs principaux. La coalition présidentielle et l'Opposition n'ont peut-être pas su répondre aux attentes des citoyens. Ces derniers se tournent alors vers des candidats perçus comme plus proches de leurs préoccupations.
Cela pourrait aussi montrer que les candidats des deux blocs principaux ne sont pas les bons. Les électeurs préfèrent des indépendants, jugés plus authentiques et en phase avec leurs besoins quotidiens.
Les partis traditionnels doivent prendre note de ce message. Ils doivent revoir leurs stratégies et se reconnecter avec les citoyens. La montée des indépendants pourrait transformer durablement la politique à Madagascar, vers une gouvernance plus représentative et transparente.
Si les tendances se confirment, les indépendants pourraient arriver en seconde position derrière la majorité présidentielle et devant l’Opposition, marquant une réelle percée lors de ces élections législatives. Il est important de souligner que les résultats officiels détermineront l'ampleur de ce changement et son impact sur l'avenir politique du pays.
La Rédaction

Publié dans Politique

Parmi les échantillons écotoxiques découverts. Les analyses des métaux lourds effectués sur les boues curées du Canal C3 en 2017 ont révélé que le plomb constitue l’un des éléments chimiques dangereux qui y sont présents. « Les échantillons analysés ont révélé qu’il dépasse les valeurs de référence des seuils H14. Or, l’Organisation mondiale de la santé classe le plomb parmi les 10 produits chimiques gravement préoccupants pour la santé publique », explique Christian Rarivoson, expert en environnement au sein du Projet de développement urbain intégré et de résilience pour le grand Antananarivo (PRODUIR). Ainsi, le plomb constitue une menace pour la santé publique des Tananariviens. Il altère de diverses manières de nombreux systèmes de l’organisme et peut nuire au développement du cerveau chez l’enfant, ce qui entraîne une baisse du « quotient intellectuel » et des changements comportementaux, entre autres la réduction de la faculté de concentration et la hausse des comportements anti-sociaux. L’exposition au plomb peut causer anémie, hypertension artérielle, déficience rénale et peut aussi avoir une incidence sur plusieurs systèmes de l’organisme, dont celui immunitaire et celui reproducteur. Cet élément est particulièrement nocif pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer.

Le curage, un « must »

Le canal C3 est devenu, au fil des années, un dépotoir pour les composantes électroniques ou mécaniques, sans parler des déchets ménagers tananariviens. Les batteries pour véhicules motorisés sont, par exemple, des sources de pollution au plomb pour le canal. De plus, les activités artisanales et industrielles telles que les peintures, textiles, recyclage de matériaux, incinérations de déchets, etc., rejettent également des effluents et des résidus à forte teneur en plomb dans les réseaux de drainage secondaires et tertiaires dont l’exutoire est le canal C3. A moindre échelle, la contamination des particules de l’air ambiant, qui finissent par se déposer dans l’eau, et l’usage pendant des décennies de l’essence contenant du plomb, avant l’usage de l’essence sans plomb, ont probablement participé à la contamination dudit canal. Pourtant, ses abords sont abondamment peuplés d’autant plus que cet ouvrage traverse une grande partie des quartiers populeux d’Antananarivo. Ainsi, le curage du canal C3 est un « must » en termes de santé publique. Cette activité doit être accompagnée d’une stratégie de gestion des déchets solides, également nécessaire pour une question de santé publique. « Au vu des problématiques de santé que peut générer la gestion des boues de curage, PRODUIR s’est orienté vers l’option d’évacuation des boues de curage sur un site alternatif dédié à leur confinement, dont la mise en œuvre est davantage maîtrisable en termes technique, environnemental et social », a conclu notre interlocuteur.

Recueillis par P.R.
 




Publié dans Société


La journée du 31 mai dernier a été marquée par une émeute fomentée par quelques agitateurs, et qui se traduisait par l'incendie du bureau de la CENI à Tsihombe.
Mais dès le lendemain même de cela, les Forces de l'ordre ont pris les choses en main où des patrouilles ont sillonné la ville, si bien que la situation s'est normalisée sur place depuis. D'ailleurs, une enquête a été ouverte. Résultat : 3 personnes qui ont participé dans l'émeute, ont déjà été arrêtées. Mais trois autres suspects allaient s'ajouter dans cette liste.
De source sûre, une députée s'est retranchée dans son domicile autour duquel des éléments des Forces de défense et de sécurité ont pris position en vue de l'arrestation de la concernée. Puis vers la fin de l'après-midi du 1er juin dernier, la députée avait été finalement arrêtée, puis conduite à Ambovombe où elle sera interrogée.
Par ailleurs, un autre candidat à la députation se serait présenté volontairement à une unité de Gendarmerie de l'Androy, selon encore cette source. Il y est actuellement retenu.
En attendant, on a assisté à un renforcement des dispositifs à Tsihombe, et ce, à la suite de l'arrivée d'autres renforts sur place.
Tous ces évènements sont loin d'entraver la poursuite des comptages des voix à la CENI de Tsihombe tandis que les résultats provenant de quatre Communes, se font encore attendre.
Enfin, il faut préciser que les résultats du scrutin venant de Tsihombe, Marovato, Faux-cap, Ajampaly et Behazomanga ont été brûlés dans cet incendie.


F.R.

Publié dans Société

La course coloriée « Lokorace » qui s’est tenue hier à l’avenue de l’Indépendance, Analakely, a de nouveau connu un franc succès. En défiant tous les pronostics de popularité depuis son existence, cet événement monte en puissance d'année en année. Lors de cette édition baptisée « Lokorace pour la flamme olympique », les organisateurs ont déployé la palette colorée sur les lieux. Afin d’honorer cet évènement, on a vu la présence de l’ambassadeur de France à Madagascar, du ministre malagasy des Sports, ainsi que des hauts représentants du Comité olympique et paralympique lors du lancement de la course.
Bien avant 13h, de nombreux jeunes, vêtus de blanc, venus pour participer à cette course festive et multicolore, ont squatté les abords des rues de Soarano. Dès midi, les organisateurs ont rassemblé les personnes inscrites et l’échauffement a commencé. Une heure plus tard, équipés d’un tee-shirt ou encore de lunettes, les participants se sont lancés dans la course dans une ambiance festive et de franche rigolade. Partant de la gare de Soarano, une foule colorée et enthousiaste a déambulé en marche rapide ou au pas de course, un peu comme cela se déroule lors d’un déboulé carnavalesque. Tout en marchant ou en courant, les participants ont envoyé dans les airs des pochettes de poudres colorées. Dans la foulée, un nuage de couleurs enluminait les tee-shirts des coureurs. La météo clémente n’a rien gâché à la fête. Tous, à l’arrivée, semblaient ravis. Plusieurs familles et également des groupes d’amis ont fait la course à leur rythme. L’objectif étant de passer un bon moment de convivialité, plutôt que de relever un challenge sportif. D’ailleurs, les participants ont pu profiter d’une animation DJ tout au long de cet évènement qui a démarré à 13h et s'est achevé vers 18h dans un déchaînement musical coloré et joyeux.
« Lokorace » pérennise ainsi sa popularité dans la Grande île grâce à des amateurs assidus venus de tous les horizons et même des autres Provinces. Et selon les organisateurs, d'une année à l’autre, le public accorde davantage d’engouement et d’intérêt pour cette course. Les rires et les cris de joie ont résonné ce dimanche dans les rues d’Analakely. C’était une occasion unique de partager des moments de pur bonheur avec des amis, des proches ou même des inconnus, tous réunis pour célébrer la course « Lokorace ».
Si.R

Publié dans Culture


Initialement annoncés à Nosy Be Hell Ville à l’issue de l’édition de Toamasina puis à Antsiranana, les jeux nationaux de l’ASIEF (Association sportive interministérielle pour l’entretien des fonctionnaires) auront lieu finalement à Antsirabe, capitale de la Région de Vakinankaratra du 5 au 18 août prochain. C’est une compétition sportive exclusivement réservée aux agents fonctionnaires de l’Etat.
L’inscription en ligne pour tous les participants était prévue prendre fin le 31 mai dernier, mais le comité d’organisation a décidé de repousser la date limite de 21 jours de plus. C’est-à-dire, jusqu’au 21 juin prochain. Cela suite à des recommandations de plusieurs directions ministérielles régionales qui n’ont pas pu terminer leur compétition à temps. Rappelons que c’est l’unique condition sine qua non à la participation aux jeux nationaux et la participation aux compétitions régionales. « Beaucoup ont demandé plus de délai pour effectuer leur inscription. Pour des raisons indépendantes de leur part, et pour donner plus de satisfaction à tous les fonctionnaires sportifs, nous avons décidé de leur disposer une marge de 21 jours. Effectivement chaque participant doit être enregistré au site site web : webchrista.com/asief foibe  pour pouvoir participer aux jeux nationaux ».
Et d’ajouter que «  Il est de notre devoir de rappeler aux participants que l’ASIEF est un jeu non pas une compétition pour décrocher un billet pour aller à l’international. Après l’évènement, tout le monde retourne dans leur bureau respectif et continue à se côtoyer comme tous les jours. C’est un sport d’entretien, donc ce n’est ne pas la peine de tricher ou de faire appel à des mercenaires.  C’est la raison du site, où tout le monde peut se reconnaitre avant la compétition et les participants auront largement le temps de dénoncer les mercenaires. Dans ce cas, c’est le responsable de la discipline au sein du ministère concerné que nous allons poursuivre vis-à-vis de leur direction », indique Jean Aimé Andrianarison, président de l’ASIEF.
D’après toujours le numéro un de l’ASIEF, la raison du déplacement de la compétition est due aux coupures de route dans le Nord car il fallait effectuer trois transbordements pour arriver jusqu’à la ville d’Antsiranana.
Elias Fanomezantsoa

Publié dans Sport



La fraternité. Comme à l’accoutumée, l’Association « Andry sy Fototra ho an’ny Fampandrosoana » (AFF) et le Groupe SODIAT organisent tous les trimestres une journée récréative. Des matchs amicaux et des jeux collectifs sont organisés dans ce cadre. Cette fois-ci, la journée a été marquée samedi dernier par des matchs de basket-ball qui se sont déroulés au stade Barea, Mahamasina. Cet évènement sportif a vu la participation de 18 équipes sportives au sein du Groupe SODIAT, de l’AFF et de Bouddha Bro.
D'après la présidente de l’AFF, Haingo Ravatomanga, cette journée récréative a pour objectif de renforcer le sentiment d’appartenance au Groupe ainsi que la solidarité entre les employés. « Ces rencontres sportives permettent aux jeunes de passer du temps ensemble, d'échapper à la routine quotidienne et de profiter d’un moment de détente et d'amusement », soutient-elle.
L’AFF et le Groupe SODIAT sont une grande famille. « Nous essayons d’organiser cet événement régulièrement, puisque nous avons vu la participation assidue du personnel », poursuit-elle. D'ailleurs, le Groupe SODIAT se soucie du bien-être de ses employés, en leur offrant un environnement propice pour assurer une meilleure productivité.
La journée a été clôturée par une cérémonie de remise de médailles et de trophées pour les équipes gagnantes.
Anatra R.



Publié dans Sport
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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

A bout portant

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